Vins de niche chez Le Teckel
Domaine Jean-Paul & Benoit Droin, Chablis 1er cru Montmains, 2017
Ouvert depuis 4 jours
Robe jaune paille.
Nez d'une pureté absolue mais sans rien d'intellectuel, sur des notes anisées et minérales du plus bel effet.
Bouche parfaitement positionnée, en trame comme en volume, avec beaucoup de rythme et de tension mais sans aucune morsure acide pour autant et avec toujours le charme aromatique perçu au nez.
Finale délicieusement salivante, avec de la persistance mais surtout une évidence gourmande désaltérante qui fait qu'on en boirait des litres.
Délicieux !
Champagne Pierre Gimonnet et Fils, Spécial Club, 2008
Robe jaune dorée d'une petite évolution.
Nez posé, d'une grande complexité mais avec un point d'évolution certain, quand les fruits secs commencent à titiller le floral toujours présent, sur un côté riche, presque fruité.
La bouche est splendide, d'une grande présence et puissance, sur un volume plein immédiat qui tapisse le palais mais qu'une acidité délicieuse mobilise immédiatement. La bulle évanescente qui disparait rapidement dans le verre confirme que cette bouteille était prête à boire.
Mais la finale génialement longue, pétrie de concentration et de maîtrise confirme la grande classe de ce vin.
Superbe !
Domaine Labet, Côtes du Jura, Savagnin ouillé élevé 6 ans, 2001
Robe vieil or.
Nez au bouquet complexe de vieux vin, quand les notes torréfiées, sur le pain chaud, le café répondent à une myriade de senteurs difficiles à définir, entre l'écorce d'orange séchée, le foin, presque les herbes aromatique.
Bouche dense et nerveuse construite autour d'une trame acide puissance, sur une tension qui pousse et accélère en bouche.
Les goûts sont un peu plus linéaires que les senteurs du nez, un peu trop sur les notes empyreumatiques.
Finale salivante à souhait et d'une belle persistance.
Très bien.
Domaine Vincent Dauvissat, Chablis grand cru Les Preuses, 2007
Robe bouton d'or.
Nez un peu renfrogné, sur le minéral, un côté chaud difficile à définir jusqu'à ce que Tophe dise "Colza" ! C'est exactement ça, cette senteur de fleurs jaunes quand on passe dans les champs !
La bouche est ample, sur une vraie densité à coeur, avec du volume et de l'impact.
Mais force est de reconnaitre que l'ensemble reste assez énigmatique, un peu comprimé, compliqué à lire, avec une finale sérieuse marquée par une certaine amertume.
Un vin difficile à lire, sûrement entre deux âges.
A suivre en espérant mieux.
Bien+
Domaine Coche-Dury, Puligny-Montrachet, Les Enseignères, 2009
Robe délicate, sur un jaune légèrement grisé.
Magnifique nez précis et fin où un grillé tout en délicatesse enrobe des notes florales et mentholées. C'est aussi classique qu'attirant.
Bouche magnifique d'élégance, sur une propulsion acide parfaitement mûre qui enclenche un volume élancé dans un ensemble à la fois délicat et d'une grande présence.
Finale électrique et scintillante, désaltérante tout en restant géniale d'équilibre et de persistance et qui vous hurle "encooooore !".
Le genre de bouteilles qui donnent sens à la réputation du domaine et me renvoie à des moments merveilleux, quand Alain m'ouvrait les plus beaux vins de tout l'étang.
Superbe !
Domaine Georges Mugneret-Gibourg, Echezeaux, 2009
Robe grenat sombre sans évolution.
Nez puissant, solaire, sur des notes de fruits noirs, un petit côté lacté, des notes épicées très présentes.
Bouche un peu brouillonne, riche par un jus assez large, avec de la sucrosité mais aussi un toucher un peu serré sec, sur le bois je pense et qui demande de la garde pour se polir encore.
L'expression aromatique est très fruits noirs épicés, réglissé, avec un petit côté sudiste qui a fait l'unanimité autour de la table.
Finale juteuse aux tanins classieux mais qui doit pouvoir encore gagner en fondu et en cohérence.
A suivre.
Bien.
Domaine de Trévallon, Vin de Pays des Bouches du Rhône, 2001
Robe sombre avec une évolution tuilée certaine sur l'extérieur du disque.
Nez puissant, capiteux, sur le cacao, les épices mais aussi une touche végétale qui m'évoque le cabernet.
Curieuse sensation de contraire qui se concilient !
Bouche riche, sur un jus doux et souple en attaque, avec presque de la sucrosité mais aussi une grande acidité qui tient et étire le vin.
Les goûts sont en pleine phase avec le nez, sur un côté fruits noirs compotés enroulé dans un végétal épicé agréable.
Finale un peu roborative et tempétueuse aux tannins totalement fondus.
Bien à très bien.
Mais plus solaire que dans mon souvenir.
Château d'Arlay, Côtes du Jura, Vin Jaune, 1978
Robe bronze légèrement trouble.
Nez classique, un peu trop, sur le céleri, le curry mais aussi des notes chaudes, sur la tartine de pain grillé beurré, le café.
La bouche en revanche est racée, sur une trame acide brillante qui tient les éléments du vin dans une puissance motrice d'une grande cohérence.
L'ensemble est ample et tonique à la fois et s'ouvre sur une belle finale fondue d'une grande élégance.
Très bien
Domaine Jean-Marc Bernhard, Riesling Wineck-Schlossberg Sélection de Grains Nobles, 2015
Robe sur un doré lumineux.
Nez complexe et agréable, sur la mirabelle, le citron confit, l'angélique et de fines notes minérales pétrolées.
Bouche délicieuse, déliée, sans grosse liqueur, sur un sucre frais tout en délicatesse.
Finale pleine de plaisir, sur un équilibre fin portée par une grande acidité de beaux goûts fruités.
Très bien.
Un tout grand merci à mes partenaires du soir pour ce nouveau superbe moment.
Mais un spécial
à Arnould pour m'avoir permis de réaliser un de mes vieux rêves LPViens : rencontrer Tophe.
Quand j'étais tout petit, débutant comme on l'a tous été un jour, avide de découvertes et d'informations, Christophe a fait partie de ces LPViens des débuts que je lisais avec une passion dévorante.
Ses écrits de l'époque sur les vins du Jura était emplie d'une passion magnifique pétrie de précision, d'expertise mais aussi d'une grande indulgence, modestie et volonté de partage.
Bientôt 20 ans plus tard, je peux enfin confirmer ce que j'ai souvent expérimenté : les écrits ne trompent pas !
Le meilleur d'LPV restera toujours ces réseaux d'amitiés qui ont su se tisser de part le monde et tout au long de son histoire.
Le vin, c'est du partage. Et les belles rencontres, il n'y a que ça de vrai pour donner sens à la passion du vin.
Amitiés à tous,
Oliv