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LPV Vaucluse teste les meilleurs accords sur la Bouillabaisse

  • david84
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Je ne sais plus qui a eu en premier l'idée de ce thème, dans quel cerveau a germé cette idée venue de nulle part de préparer ce plat typique de la Provence (enfin...à ce que disent les provençaux !) et de la déguster autour de vins venus de tous horizons.

Une fois l'idée arrêtée comment fait-on concrètement ?
On la commande à un restaurateur ou on la prépare nous-même ?

Notre Nono a bien proposé de mettre son poissonnier marseillais sur le coup mais le chalut de celui s'étant lamentablement échoué au large des côtes (n'est-ce pas mon Nono :dash: ?) nous nos retrouvâmes Gros-Jean comme devant à quelques jours de l'échéance fatidique !

Allez ! Ne nous arrêtons pas à ces péripéties et cuisinons-là nous-même !
Choisissons quelques beaux poissons tels un superbe Chapon

un Saint-Pierre

de la lotte

du Congre

plus d'autres poissons pour la soupe.

Mettons les poissons à mariner pendant au minimum 2 heures dans de l'huile d'olive, du citron, des herbes, des épices (dont du safran en poudre) et du Pastis.

Faisons revenir dans un Faitout quelques oignons coupés, de l'ail, du fenouil, des tomates et du concentré de tomate dans de l'huile d'olive, ajoutons-y ensuite du safran et autres épices pour l'assaisonnement et les poissons pour la soupe et laissons cuire 20 minutes.

Mixons tout cela

puis passons-là au tamis puis au Chinois afin d'obtenir notre soupe, rectifions l'asaisonnement et remettons-là 10 minutes sur le feu.

Pendant cela préparons la rouille qui va bien : montez la rouille avec 3 jaunes d’œuf comme pour un aïoli en utilisant de l'huile neutre ou de Tournesol. Ajoutez le sel, l’ail haché, l’huile d’olive en filet, une pomme de terre cuite et passée à l'étamine et le safran.

Plaçons ensuite nos poissons dans le faitout sur un lit de pommes de terre tranchées.


Recouvrons-les avec la soupe et portons le faitout à ébullition puis baissons le feu et laissons cuire 30 minutes à feu doux (pendant ce temps-là coupez des tranches de pain, faites-les griller puis aillez-les).
Et voilà c'est prêt !

En plus de la Bouillabaisse, les copains avaient prévu :
- un plateau de fromages (Livarot, Pecorino à la truffe, Brillat-savarin, Parmesan, Chèvre frais aux figues, Bethmale, fromage mi-chèvre mi-brebis)
- une tarte Tatin.


Comme à l'accoutumée, les vins ont été dégustés à l'aveugle puis étiquettes découvertes au cours du repas.
Je vous joins mes commentaires et laisse les collègues donner leur impression.

Vin 1
Robe saumonée.
Nez gazeux sur la pomme qui me fait plus penser à un cidre qu'à un vin !
Bouche "frizzante" qui déploie une matière généreuse avec un gustatif très pamplemousse.
L'acidité est là en milieu de bouche puis l'amertume arrive sur la finale.
Thierry Renard Renard des Côtes rosé 2018 - Vin de France


Vin 2
Robe grège, claire et brillante.
Nez lacté sur un caramel très présent.
Bouche nette à l'attaque franche et claquante sur la pomme verte.
La matière est fraîche et légèrement grasse avec un déroulé vivifiant qui donne au jus sa tonicité.
La longueur est belle, toujours sur la fraîcheur, avec une jolie amertume sur une finale désaltérante.
Très joli vin où l'on perçoit toute la dextérité du vigneron.
Domaine Antoine Arena Bianco Gentile 2016 - Vin de France


Vin 3
Robe dense or pâle.
Nez sur le pétard, notes de buis et de citron.
Bouche rappelant un élevage sur lies avec une matière dense et extraite et marquée par une perception d'acidité.
Le tout manque d'un peu de délié...peut-être à attendre encore un peu ?
Martin Codax Lias Albarino 2016 - Rias Baixas


Vin 4
Robe vert d'eau, bulle fine qui manque un peu d'activité.
Nez mutique au départ qui s'ouvre sur la pêche et la pomme.
Bouche fraîche et propre qui manque de profondeur et d'un poil de vigueur et de personnalité.
Maison Laurenti Brut grande cuvée - Champagne


Vin 5
Robe or pâle en son centre, plus cuivrée à sa périphérie.
Nez résineux sur des notes tourbées et de pétard, menthol.
Bouche massive et dissociée avec une perception d'élevage encore très présente.
Il y a indéniablement une belle matière avec une jolie amertume mais ce n'est actuellement pas en place.
Château Simone blanc 2015 - Palette


Vin 6
Robe sur un bel or.
Nez complexe et évolutif sur des notes acidulées de groseille, d'orgeat, de bergamote et de senteurs florales (rose, lavande).
La bouche est brouillonne et présente un profil monolithique.
Visiblement ce vin n'est pas en place car trop jeune mais je serais curieux de le goûter à nouveau dans quelques années.
Château de Coulaine Sinople 2018 - Chinon


Vin 7
Roble sable.
Nez oxydatif aux arômes de noix et de truffe mais l'odeur d'alcool à brûler est trop prégnant.
La bouche évoque un vin de voile avec un gustatif sur l'amande, la prune, la noix et les notes fromagères.
J'ai visiblement du mal à apprécier ce type de vin. Peut-être que j'ai besoin d'un petit stage avec le Juratour ;) !
Bodegas T° Albala Eléctrico Fino del Lagar Pedro Ximenez - Montilla-Moriles DO


Vin 8
Robe bouton d'or.
Nez splendide sur le fenouil, le citron confit, les herbes du maquis et le résineux.
Bouche à l'attaque large immédiatement en place.
La matière est ciselée avec un gustatif mêlant le fumé et la tourbe.
La densité du jus est soulignée par un gras qui enrobe cette matière.
La longueur est de belle facture pour ce vin encore jeune dont l'avenir est très prometteur.
Château Simone blanc 2011 - Palette


Vin 9
Robe couleur coing clair aux reflets plus orangés.
Nez au départ poussiéreux qui s'ouvre à l'aération sur des notes de champignon, de prunelle et de fromage vieilli, puis viennent les senteurs miellées et cireuses.
Bouche épurée à l'attaque fine où l'acidité s'affirme d'emblée comme étant la colonne vertébrale de ce vin.
Le gustatif s'exprime sur des notes fumées et lardées agrémenté de poivre blanc et de fruits secs.
L'acidité structurelle étire cette matière qui, bien qu'évoluée a gardé une belle fraîcheur et du nerf.
On sent qu'il y a de la race dans ce vin !
Domaine Henri Clerc & Fils Chevalier-Montrachet 1988 - Chevalier-Montrachet Grand Cru


Vin de dessert
Robe fraise.
Nez kirsché sur le noyau de cerise, le coing et la nèfle.
Bouche souple où l'on sent que le fruit n'est pas fermenté avec cette perception de jus de fruit frais.
Le gustatif s'exprime sur le raisin, la poire, le raisin de Corinthe et le pain d'épices.
C'est une petite douceur agréable et digeste, sans amplitude particulière ni beaucoup de matière, qui se boit facilement -surtout en fin de repas.
Lycée agricole Marie Durand École Buissonnière 2015 - Vin de liqueur Cartagène


Les bouteilles suivantes ont été dégustées au cours du repas :
Joachim Heger Pinot noir Merdinger Bühl 2014 - Baden

Saké les larmes du levant la vague 2018


Je laisse les collègues les commenter.

Encore une belle soirée de passée ! Il y aurait à dire sur les accords proposés (j'en laisse un peu aux copains B)). Personnellement je m'attendais à ce qu'un Cassis ou un Bandol soit proposé. Mais le plus important était ailleurs...et là on ne s'est pas loupés !
Vivement la prochaine les amis !

David
LPV Vaucluse
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15 Oct 2020 18:16 #1

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Merci David pour ton CR, mais surtout pour ta fabuleuse bouillabaisse !!

Voilà un thème que, paradoxalement, nous n’avions pas encore fait avec mes collègues sudistes de dégustation, l’accord vin sur une bouillabaisse !
Celle-ci a été réalisée dans les règles de l’Art par David. Petits poissons de roche (dont rougets barbets et vives) pour la soupe, Chapon, St Pierre, Lotte et Congre pour les poissons « nobles », et rouille maison.
Je vous livre ici, mon classement propre concernant les accords proposés. Pour moi, seuls 6 vins sur 9 ont proposé un accord intéressant.

1- Château Simone 2011 (blanc): un accord sans trop de risque mais, il faut le dire, qui « match ». Sur un millésime « middle age » qui permet de proposer à la fois une certaine fraicheur et des notes d’évolution légèrement fumées s’accordant bien avec les poissons nobles.

2- Martin Codax, Lias 2016, Rias Baixas (Espagne). Ce vin de Galice est un monocépage, l’Albarino, reconnu pour son caractère iodé et tendu. Ce fut de tous les vins proposés celui qui avait le plus de peps, très appréciable car son côté sapide venait calmer les ardeurs de la rouille. De plus, son élevage sur Lies lui apporte un peu de rondeur. Avec un peu plus de volume et de complexité (ça reste « simple »), je le plaçais devant.

3- Château de Coulaine Sinople 2018, Chinon blanc : alors là, je ne serais pas aller sur un Chenin ! Plutôt un profil sudiste, de Vermentino Corse… Très aromatique, peu minéral et peu tendu, mais ses arômes et sa rondeur ont était à la hauteur de l’accord.

4- Château Simone 2015 (blanc) : des similitudes bien sûr avec le 2011, mais pas totalement prêt. Le manque d’évolution lui coûte le podium, mais j’ai adoré son second nez, très floral et addictif ! Ce sera dans quelques années un grand vin !

5- Antoine Arena, Bianco Gentile, 2016 : un cépage « oublié » pour ce vin de France de ce grand vigneron à Patrimonio. C’est très bon, mais il avait un caractère « lacté » qui l’a desservi pour l’accord. J’aurais préféré un Vermentino du Domaine.

6- Heger Merdinger Bühl 2014 Spatburgunder, un Pinot noir allemand excellentissime, robe très clair, peu de tanins, petits fruits rouges, que j’ose classer dans mes top accords avec la bouillabaisse. S’il fallait un rouge, sûr, c’était celui-là !

3 autres vins ont été proposés qui n’ont pas « matché » avec la bouillabaisse, mais bravo à la prise de risque des copains ! Et tous étaient bons, vois TREEEES bons pour certains ! Dans l’ordre de dégustation :

- Un rosé, Domaine Thierry Renard, le Renard des Côtes, 2018, vin de France d’un Domaine près de Clermont Ferrand, une superbe découverte ! Ce vin Nature à base de Gamay aurait pu le faire sans sa (forte !) reprise de fermentation. Une vraie bulle fraiche qui du coup m’a fait pensé à un cidre ou éventuellement à un Cerdon !

- T. Albala « Electrico », DO Montilla-Moriles (non millésimé car c’est un Fino). Ce Fino Del Lagar (cépage Pédro-Ximenez) était très intéressant. L’idée était de s’appuyer sur les notes iodées que l’on peut trouver sur ces Fino, mais le caractère « oxydatif » du vin (élevage en solera je crois) a fait qu’on la finalement gardé pour les fromages.

- Chevalier-Montrachet 1988 d’Henri Clerc : la claque ! Un vin « lardé » d’une complexité folle, et d’une fraicheur étonnante, aucune trace d’oxydation. Grand vin très surprenant, c’est la première fois que j’avais cette aromatique sur un vieux Bourgogne blanc.

Sinon, en apéro, on a bu un champagne, Laurenti, grande cuvée, un « Brut » plutôt sucré au style Prosceco (!), peu complexe mais plaisant à l’apéro.

En "trou Japonais", on a dégusté un Saké chaud en accord avec un parmesan (si si !), mais je laisse là Damien vous expliquer cela, ainsi qu'apporter des précisions concernant son vin, le Fino.

Enfin, sur une superbe tarte tatin, on a fait péter un OVNI, une Carthagène du Gard, l’Ecole Buissonnière 2015, une mistelle de vieux grenache surprenant aux arômes de caramel.

Vincent LPVVaucluse un jour, LPVVaucluse Toujours !
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15 Oct 2020 18:28 #2

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décidément, attiré ici par un hameçonnage twitter comme le congre au milieu de sa nasse, y a pas à dire le niveau est impressionnant !

au delà de l'appréciation des vins, LPV est et restera un repaire d'amateurs de cuisine et de partage unique. loin des machin chef à la mode qui se prennent la tête sur la tradi moderne, la moderne tradi, la tradi traditionnelle et autres variations, ici des bandes de copains à l'estomac bien accroché et au palais affuté nous refont tantôt la bouillabaisse traditionnelle version deluxe ! (mazette ces poissons, c'est à faire mourir d'envie un parisien rien qu'aux photos), tantôt une oreiller de la belle Aurore d'anthologie, ou tant une description à mourir d'envie de fameuses foires internationales du fromage (et ça rigole pas ...) etc.

et tout ça n'est qu'une partie d'une immense fraternité de partage de bonne chère, bonne boisson, et surtout bon temps.

bref, tout cela pour vous dire merci pour votre partage, par vos CR -- qui sont eu aussi chronophages -- de ces moments uniques. mais qu'est-ce que vous nous donnez faim et soif, c'est pas possible en ces temps de confinements !!
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15 Oct 2020 23:16 #3

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Merci David, voilà un compte rendu à la hauteur de la bouillabaisse ou peut-être une bouillabaisse à la hauteur du compte rendu, tout à été parfait et je n'oublie pas Nicole qui a parfaitement réussie sa rouille.
Les vins étaient tous remarquables, pas de fausses notes.
Le Renard m'a totalement conquit et le Simone 11 était pour moi le bon accord avec la bouillabaisse.
Le Chevalier Montrachet était bien meilleur dans ma bouche que dans l'évier, comme quoi il ne faut pas se fier à l'état de la bouteille, il faut ouvrir et goûter, quelle très belle surprise !!
Ce fut une magnifique soirée et espérons que ce Covid ne nous empêchera pas d'en faire d'autres.
Merci à tous.
Patrick
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16 Oct 2020 11:01 #4

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Alors pour moi l'accord le + évident a été le saké. Pourquoi ? Car, comme je l'ai pas mal répété, la rouille étant (bien) relevée, la douceur et l'Umami du saké venaient se fondre à merveille. Néanmoins, l'inconvénient pour des amateurs de vin est son manque d'aromatique. C'est normal pour un saké, puisqu'il s'agit d'un alcool de bouche et pas de nez.

Concernant les vins, je n'ai pas trouvé mon bonheur en accord. Les Simone étaient bien sans pour autant m'emballer. Je dirais que le Rias Baixas s'est le mieux prêté à l'accord. Après avoir goûté le plat, je pense qu'un chenin demi sec aurait été parfait, voire même un gewurztraminer demi sec mais son aromatique aurait sûrement posé problème.

J'ai tenté un accord fino/bouillabaisse car, 1) j'aime chercher des accord décalés. 2) le côté iodé des vins de la région me paraissait matcher avec la bouillabaisse. Malheureusement, je ne voulais pas un fino mais une manzanilla, moins sur l'oxydatif et plus sur la finesse, l'élégance, l'acidulé et le salin. Là, le fino était trop sur des notes oxydatives, que l'on a préféré ne pas essayer sur la bouillabaisse.

Pour l'accord saké parmesan, il faut savoir que le parmesan est un fromage où l'Umami est très présent. Du coup, avec un saké, c'est parfait. De plus, chauffer le saké permet de faire ressortir l'umami. De ce fait, l'harmonie entre les deux est juste à tomber. Encore une fois, un amateur de vin est perdu et a du mal à s'y retrouver. Néanmoins, avec l'habitude, il parvient à "décrocher" de ses standards habituels pour apprécier le saké pour ce qu'il est, pas pour un substitut du vin.

Voilà pour moi ! Les copains ont tout dit sur les autres vins, le Chevalier aura été une véritable révélation pour moi. J'ai trouvé cela incroyable de finesse, de complexité. Les notes que peuvent prendre un vin avec l'âge ne cesseront de me surprendre. Le rosé en Gamay m'a aussi beaucoup plu, dans un tout autre registre. Mais tous les vins étaient excellents, avec peut-être un bémol sur le blanc corse d'Arena que j'ai trouvé un peu trop fin.
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20 Oct 2020 13:33 #5

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J'ai cru comprendre que l'Umami était une nouvelle saveur. Mais je n'arrive pas à me représenter ces caractéristiques...

Flo (Florian) LPV Forez
20 Oct 2020 14:03 #6

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Alors, nouvelle, pas tellement. C'est juste qu'on a réussi à la détecter sur le tard.

Pour s'imager l'umami, le mieux est d'utiliser un champignon et de le couper en deux. La première partie est mangée froide, l'autre chaude. L'écart entre les deux correspond à l'umami. En effet, c'est une saveur qui est très sensible à la chaleur et qui s'exprime mieux à des températures élevées.

C'est au Japon que l'umami a été découvert, d'où son nom japonais. Il se traduit par "savoureux", mais ça ne veut pas dire grand chose pour nous. L'élément Umami par excellence est le glutamate monosodique (et pas de potassium comme je l'ai dit lors du repas).

Le saké peu poli et de type Junmai est assez riche en umami. D'où le fait qu'il apprécie la chaleur.

Pour répondre à ta question sur ses caractéristiques, ce n'est pas évident. Pour moi, l'umami c'est une sensation assez enveloppante qui prend place partout dans la bouche. C'est moelleux, c'est confortable, c'est "doux". Par exemple, quand je bois un saké chaud Umami, j'ai la sensation d'entrer dans mon lit en hiver et de me fondre dedans.

C'est à peu près ça pour moi.
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20 Oct 2020 17:13 #7

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Une question sur la cuisson des poissons : comment a été cuit le saint pierre ? (Il a dispau du faitout)
Personnellement je coupe les poissons en tronçons afin d'avoir une cuisson homogène (ou alors étaler la mise en cuisson suivant la taille)

N'y voyez pas la moindre critique juste une interrogation.

Pour l'accord je ne suis pas convaincu que ça soit un plat adapté à de beaux accords mais l'important c'est de se faire plaisir avec un grand plat et de bons vins

Michel
20 Oct 2020 17:27 #8

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mgtusi écrit: Une question sur la cuisson des poissons : comment a été cuit le saint pierre ? (Il a dispau du faitout)
Personnellement je coupe les poissons en tronçons afin d'avoir une cuisson homogène (ou alors étaler la mise en cuisson suivant la taille)

N'y voyez pas la moindre critique juste une interrogation.

Pour l'accord je ne suis pas convaincu que ça soit un plat adapté à de beaux accords mais l'important c'est de se faire plaisir avec un grand plat et de bons vins


Le Saint-Pierre n'est pas visible car il est placé entier sous les morceaux de Lotte et de Congre.
Concernant le temps de cuisson, il est adapté au Chapon (qui était cuit juste comme il faut), à la Lotte et au Congre. Concernant le Saint-Pierre il est peut-être un peu trop long donc peut-être le placer dans le faitout en cours de cuisson (mais le problème c'est que le poisson risque de ne pas être recouvert correctement par la soupe).

Concernant les vins, j'ai beaucoup aimé l'accord avec le Simone ou le vin d'Antoine Arena.
J'aurais bien tenté le coup sur d'autres vins tels un Cassis, un Bandol ou un beau Sancerre par exemple.
Pour que les vins soient plus mis en valeur et si j'avais à refaire la Bouillabaisse je ferais une rouille moins épicée et j'étalerais le temps de cuisson des poissons afin de gagner en précision de texture en bouche. Et là on pourrait pourquoi pas tenter un accord avec un Meursault ou un Hermitage par exemple.
Il faut trouver l'équilibre entre la saveur de la soupe qui doit avoir du goût sans qu'elle prenne trop le pas sur le goût et la texture des poissons.
C'est vrai que ce type de cuisson n'est pas le meilleur pour mettre en valeur la finesse du Saint-Pierre donc faire gaffe à ça, même si ça reste très bon !

David
LPV Vaucluse
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20 Oct 2020 17:58 #9

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Avec tomate et ail je n'essaierai pas autre chose que des bandols et cassis blancs.

Tu envoies le meursault et l'hermitage au casse-pipe à mon humble avis.

En région parisienne, on ne trouve pas les poissons de roche pour la soupe (girelles, rascasses, ...) alors on utilise les têtes des poissons nobles plus les morceaux de queue et de tête du congre.

Michel
20 Oct 2020 18:02 #10

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Réponse de olivier.moulin sur le sujet LPV Vaucluse teste les meilleurs accords sur la Bouillabaisse

David qu'elle bouillabaisse ! Je n'en avait jamais mangé d'aussi bonne. Un grand moment.
Pour les accords vins dessus je n'ai pas été vraiment emballé. Peut-être aurait il fallu privilégier des vins plus jeunes et plus méditerranéen ?
Par contre les 2 simones m'ont vraiment plu , un nez de grand vin et une bouche très belle. Excellent.
Et le Chevalier Montrachet était incroyable. Le nez était un peu trop champignon à mon goût mais la bouche qu'elle matière !!!
( Le saké aussi m'a beaucoup plu avec le fromage)
En tout cas merci à tous pour cette belle soirée.
Olivier
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21 Oct 2020 09:57 #11

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Réponse de Nono le Tonneau sur le sujet LPV Vaucluse teste les meilleurs accords sur la Bouillabaisse

Bonjour,

Avant toute chose, je souhaite faire de très gros poutous à David pour cette merveilleuse bouillabaisse oo, oo,
Le travail fournit est sûrement énorme mais le résultat a sans aucun doute dépassé toutes les attentes !!
Pour te remercier mon cher David, je vais faire un CR de dégustation ::sos::

J'ai beaucoup aimé le rosé. Nous sommes certes dans un style atypique (en totale aveugle, verres noirs, il n'aurait pas été idiot de partir sur un cidre) mais on a un profil gustatif vraiment intéressant et une longueur plus que correcte.

Le Bianco Gentile d'A.Arena ne m'a pas laissé un grand souvenir. Pour moi ce vin est déséquilibré et manque cruellement de tension à mon goût.
J'ai de loin préféré le Martin Codax Lias Albarino 2016 - Rias Baixas : belle tension, notes citronnées, pas dénué de complexité et à un prix environ moitié moindre que le Bianco Gentile.

Le Champagne Maison Laurenti Brut grande cuvée : J'ai beaucoup aimé ce Champagne : fruits jaunes mûrs, pomme. Nous sommes devant un Champagne gourmand qui change agréablement de l'acidité mordante de beaucoup de "Champagnes" à un prix très doux, 18E.

Les soeurs Simone : Avantage au 2011 (très grand millésime du domaine à en croire David et je n'ai aucune raison de ne pas le croire, ce type est vraiment un puit de science du vin) avec une complexité aromatique et un équilibre supérieurs au 2015 qui n'a pourtant pas à souffrir de la comparaison car très bon lui aussi, sur un registre plus mûr, plus gourmand.

Domaine Henri Clerc & Fils Chevalier-Montrachet 1988 - Chevalier-Montrachet Grand Cru : Attention GRAND vin
Je rejoins les copains sur les notes lardées qui peuvent surprendrent pour un vin blanc mais apportent à ce vin une belle gourmandise sans aucun déséquilibre car compensé par une belle tension. Quel bonheur de déguster des vins de ce calibre oo,

Une nouvelle fois, je souhaite remercier les fondateurs de LPV sans lesquels ces merveilleuses soirées n'auraient peut-être jamais existés ainsi que tous les copains pour leur amitié et leur générosité sans faille.

PS : Olivier, tu bois vraiment plus que tu écris, ton CR est vraiment moisi !! zX

Bonne journée à tou(te)s

Arnaud - LPV Vaucluse
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21 Oct 2020 13:09 #12

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Le thème était alléchant (accords vins / bouillabaisse). La bouillabaisse à la hauteur des attentes, de certains bizus en notamment:

merci David de t'être donné tant de mal, pour remettre en eau le radeau de Nono échoué à l'entrée du port ! Et la soirée tout à fait délicieuse. Pourtant, force est de constaté que l'accord idéal n'a pas été au rendez-vous. Aucun vin n'a apporté la vivacité iodée que l'on pouvait espérer sur un tel plat. Et David a raison d'évoquer Cassis ou Bandol blanc dans cette recherche du Graal.
La bonne piste était dans ces eaux méditerranéennes.

Mais à LPVV on ne fait décidément pas dans le classique ni dans l'attendu. C'est pour cela que l'on ne s'ennuie jamais et que l'on s'amuse autant. Je croyais tenir le podium avec mon Arena, pour avoir bu un Vermentino d'anthologie de ce domaine avec une bouillabaisse. Mais à la vivacité de l'ouverture, a succédé une douceur lactée très étonnante, presque caramélisée... Et je n'ai pas reconnu mon propre apport ! Vive les dégustation à l'aveugle, école d'humilité et de découverte.

J'ai beaucoup aimé les sœurs Simone : le 2011, fin, abouti, d'une puissance très maîtrisée. Mais aussi le 2015, d'une incroyable richesse aromatique, mais si un peu brouillonne encore. J'adore les saveurs résineuses des blancs de ce Domaine. Mais il était à mon goût trop riche et trop puissant sur la bouillabaisse.

Le Chevallier Montrachet 1988 a souffert du même défaut : vin trop riche, trop exubérant, trop gastronomique sur un tel plat. Mais quelle surprise, quel éboulissement des papilles. Je n'avais personnellement jamais eu de telles saveurs en bouche avec un Bourgogne blanc. Entre lard fumé et champignons, le choc gustatif était incroyable, mais loin de l'univers aquatique de la bouillabaisse !

J'ai beaucoup aimé le Martin Codax Lias Albarino 2016 - Rias Baixas aussi, des saveurs plus agrumes qui se mariaient davantage avec le plat... mais ne supportant pas complètement sa puissance.

Bien aimé aussi le Chinon blanc... Dont la richesse nous a amené beaucoup plus au Sud au point de le prendre pour un Vermentino. Mais ne résistant pas tout à fait au plat non plus.

J'ai adoré le rosé gamay pétillant en apéritif, complètement atypique et plein de fraîcheur en bouche.

Le Saké et le Champagne n'étaient pas dans mes goûts, trop doux, trop mous, surtout sur ce plat.

Dur dur les accords donc....
Et pourtant extraordinaire soirée, encore...
Car les vins étaient aussi surprenants qu'intéressants. Et plus que tout, ce sont sans doute ces étonnements et ces surprises que nous recherchons avec gourmandise, soirée après soirée.
A moins, comme le dit si joliment David et avec malice, que l'essentiel ne soit ailleurs.
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21 Oct 2020 18:25 #13

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Avec tomate et ail je n'essaierai pas autre chose que des bandols et cassis blancs.

Tu envoies le meursault et l'hermitage au casse-pipe à mon humble avis.

Il est fort possible que tu aies raison !
La prochaine fois que j'en fais une je testerai et te dirai.

David
LPV Vaucluse
22 Oct 2020 08:03 #14

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