Ca m'avait manqué.
Il nage bien le chef.
Il nage bien le chef. Surtout quand c'est la reprise et qu'il assure tout aussi bien l'accueil, le barbecue, le service, que la plate-forme logistique. En effet ce sera l'équivalent de 2 semi-remorques de cartons de 6 et de 12 qui changeront de main après le repas ; rendez vous dans 10 ans même jour même heure. On verra si les bouteilles sont devenues grandes.
Revenons à la dégustation.
Extérieur jour, jardin.
La thématique est ... ce que vous avez acheté pendant le confinement, ou bien ce qui vous démangeait d'ouvrir pendant le confinement. Ca a fini par virer au concours de beauté avec de belles propositions ! Au final on s'est demandé si y'avait pas une crypto-thématique bourgogne mais non, c'est juste le chef qui nage bien.
Vin 1.
Nez droit et crayeux, aux discrètes notes de fruits secs.
La bouche est traçante avec une certaine puissance.
C'est un
Champagne extra brut blanc de blancs de Pierre Péters.
Passer après un Fallet Gouron de bienvenue (non noté mais fort apprécié par ces chaleurs) assez marqué sur l'oxydatif ne lui a peut être pas rendu justice
Vin 2.
Robe paille bien marquée
Nez ample et mûr, expressif, sur les fruits du verger, le miel, le citron confit, et de la vanille qui ressort à l'aération. Ca chenine gentiment.
La bouche est tendue, fraiche et piquante avec une puissance rendue veloutée par une perception de légère sucrosité.
La finale est longue, saline et grasse.
Fond de verre très vanillé.
Impressionnant.
C'est un
Saint Perlay de Thierry Allemand non millésimé. (Mais on apprendra que 2005 et 2006 seraient les seuls millésimes produits pour cette rareté.)
Vin 3.
Nez discret, citronné, vanillé, note végétale. Le boisé ressortira plus à l'aération. La bouche est vive, pointue, élevage perceptible mais discret, intégré.
Finale sur l'acidité et le vanillé.
Très sympa.
C'est un
Meursault Meix sous le château 2011 de Jean-Philippe Fichet
Vin 4.
Nez grillé, allumette, chlorophylle, citron, pomme verte.
La bouche est tendue et fraiche, l'ensemble offre un très bon équilibre. Belle matière.
Très plaisant.
C'est un
Corton Charlemagne 2014 de Denis Père et Fils.
Vin 5.
Robe dorée.
Le nez au départ peu disert va monter dans les tours pendant la dégustation pour devenir très expressif voir démonstratif, tout en gardant une grande élégance patinée. On y trouve fumée, citron et pomme cuite.
La bouche est large voire solaire à l'attaque. Une belle acidité tient l'ensemble dans une belle tension. On a tout de même une certaine patine du temps qui se fait sentir, un côté légèrement miellé en bouche.
Grosse cartouche !
C'est un
Puligny-Montrachet premier cru Folatières 2010 du Domaine des Lambrays.
Vin 6.
Robe dorée.
Le nez est complexe et séduisant, superbe, à point, citron confit, curcuma, groseille à maquereau, feuille de cassis, fumée.
En bouche, beaucoup de gras, c'est ample et puissant, tout en restant tendu. Un creux en milieu de bouche me rétrograde les sensations. Les copains me parlent de finesse, de délicatesse, je reste sur l'impression d'une faiblesse de la matière première.
La finale revient en fond de court, longuement acidulée, avec une belle texture.
Le nez m'a totalement enchanté. Presque excellent.
C'est un
Puligny-Montrachet premier cru La Garenne 2011 d'Etienne Sauzet.
On attaque des robe plus rougeoïdes.
Vin 7.
Robe grenadine légèrement trouble
Le nez est tout d'abord un retour en enfance sur les sirops de fruit rouge... Groseille, cassis, il y a aussi orange sanguine, épices... Très régressif.
La bouche est sobre, droite, pointue et fraiche. La texture est fine, aux tanins délicatement appétants.
C'est vraiment une jolie grenadine à siroter au goûter en servant un sirop de cassis aux enfants pour trinquer.
C'est un
Tavel 2017 du Domaine de l'Anglore
Vin 8.
Le vin est servi un peu frais.
Robe rubis assez profonde
Nez délicieusement poivré et fruité sur la cerise.
La bouche est fraiche et fruitée, sur la cerise et la fraise, au soyeux totalement évident. Glou glou absolu.
C'est un
Gevrey-Chambertin VV 2013 de Sylvie Esmonin
Vin 9.
Nez de fraise écrasée, cerise noire, note lactée, terre humide.
La bouche est velouté, avec un très beau fruité.
Délicieux mais demanderait à patienter un peu pour que les notes lactées disparaissent.
C'est un
Nuits-Saint-Georges Bas de Combe 2017 du Domaine Georges Mugneret-Gibourg
Vin 10.
Nez sur la mûre, cerise, l'olive noire, la fumée, réglisse, menthe, poivre, romarin... Très joli.
La bouche est fraiche, aux tanins d'une précision nanométrique, on trouve une aromatique intense aux touches lardées, la texture est déliée, très délicate.
Très beau.
C'est une
Côte-Rôtie Réserve 2007 de Stéphane Ogier
Vin 11.
La robe est noir à reflets grenats.
Nez évolué de tapenade, vinaigre balsamique, café, notes végétales, salaisons et poivre vert.
La bouche délivre une bonne mache tannique fraiche, et une aromatique poivrée et lardée très présente.
Le vin garde suffisamment de confort et reste intéressant. Il a peut être dépassé son optimum?
C'est une
Syrah 1996 de Fonsalette
Vin 12.
Robe franchement tuilée.
Nez café, chocolat, vinaigre de Jerez, olive verte, poivron confit. C'est évolué et complexe.
La bouche offre un confort surprenant par rapport à l'âge qu'on imaginerait au vin, c'est gras et ample, beau grain de tanin patiné, séduisant et velouté.
Quelle dentelle ! Superbe toucher de bouche.
C'est un
Côteaux du Languedoc Cailloutis 1990 du Mas Jullien.
Vin 13.
Le vin est servi après 3h de carafe.
Robe rubis profonde, sombre.
Nez jeune et intense, ouvert, sur la violette, réglisse, ronce, mûre, poivre.
Beaucoup de droiture à l'attaque, c'est net et précis. La bouche offre un fruit noir mûr et croquant, des tanins serrés mais approchables.
Très chouette, trop jeune avec probablement un certain potentiel.
C'est un
Chateauneuf du Pape 2018 de Jérôme Gradassi
Les susucres
Vin 14.
Robe pâle.
Nez délicat de coing, pierre chaude, une touche d'un fruit exotique qui pourrait être le fruit de la passion.
La bouche est en dentelle, sucrosité au moelleux très fin, acidité modérée, fine amertume qui apporte de la fraicheur.
C'est un
Alsace Pinot Gris Vendanges tardives 2007 de Léon Beyer
Vin 15.
Robe acajou
Nez d'abricot sec, pâte de datte, citron confit, térébenthine. C'est du lourd, c'est clairement évolué mais net.
Bouche fraiche, moelleuse, précise, fine amertume.
Majestueux, et à point.
C'est un
Sauternes 1967 de Guiraud.
Merci JC pour l'accueil !