Océanique VS continental.
Même cépage, même millésime, mais 2 000 km séparent ces deux vins.
Bouteilles bues étiquettes découvertes.
Premier vin : vignoble océanique.
Couleur jaune paille très légère, légèrement plus appuyée que le vin continental. Un peu plus de jaune, un peu moins de gris. Seule une subtile nuance individualise les deux couleurs.
Premier nez assez mutique, mais plutôt rond, frais et délicat. L’aération apporte de subtiles notes de nectarine blanche, de pêche de vigne et, bizarrement, de fraise des bois. Une petite touche fumée agréable côtoie une note malheureusement plus poussiéreuse.
La bouche est franche, nette et équilibrée. D’un bon volume, elle offre un petit panier de fruits blancs enveloppés par une touche citronnée rafraîchissante et une pointe de pomme verte. Pas de grande complexité ni de grande longueur, mais un ensemble net et bien fait ; laissant un souvenir agréable.
2e vin : vignoble continental.
Couleur jaune très, très pâle, teintée de reflets gris.
Nez plus complexe que le vin n°1. On sent d’abord une fragrance fumée avant que le fruit n’apparaisse. L’ensemble est marqué par les agrumes frais, mais on retrouve une touche de pêche de vigne et, toujours, ce côté fumé qui lui apporte plus de complexité.
L’attaque se singularise par un infime perlant qui réveille les papilles Puis vient cette note fumée presque « minérale ». La bouche est plus acide, plus nerveuse, plus tendue. Je la préfère au vin numéro 1 qui n’a pourtant pas démérité.
Finale marquée par le citron frais, une belle note fumée et, chose que je n’avais pas remarquée jusqu’à présent, une touche subtile de poivre blanc. C’est un vin qui divise la table à cause de son acidité presqu’austère. Moi, j’adore.
Bilan :
Bien que les vins soient très éloignés géographiquement, on retrouve quelques points communs dans leurs saveurs fruitées (citron, fruits blancs) et dans leur expression aromatique moins ou plus fumée.
Néanmoins, le vin d’origine atlantique apparaît moins vif que le vin d’origine occidentale. J’aurais pourtant parié l’inverse.
Les « non spécialistes » préfèrent la structure plus souple, plus débonnaire, moins vif, du vin n°1.
De mon côté, je plébiscite le vin n°2 pour son caractère tranchant et son aromatique plus complexe.
Les deux vins ne me paraissent pas du tout en bout de course. Néanmoins, si le vin n°2 me paraît avoir la carrure pour encaisser 3 à 5 ans de garde supplémentaire, le vin n°1 devra être dégusté dans les deux ans.
Vin n°1 :
Domaine Bideau-Giraud - Le Celtique – Vin de Pays du Val de Loire des Marches de Bretagne - Pinot gris 2017
Vin N°2 :
Clos Velicane – Jeruzalem - Slovénie – Pinot gris 2017
Même cépage, même millésime. Et pourtant...