Cr un peu tardif d’une soirée d’hiver. L’occasion de revoir des amis fondus de vins qu’on avait pas vu depuis un long moment. Du coup on s’est un peu lâcher.
Champagne Guillaume Selosse – Largillier :
Au nez on a une belle aromatique de chardonnay, fruits blancs, légère encaustique. En buche, le vin déploie une grande vivacité portée par une bulle fine. C’est à la fois complexe, légèrement oxydatif mais pas trop, avec une belle tension. Le milieu de bouche prend de l’ampleur avec de la vinosité pour finir sur une finale qui s’étire et laisse le palais frais. Des arômes de fruits blancs, d’agrumes mêlées a des notes plus complexes de frangipane, de miel, d’encaustique. C’est un très beau champagne plein de jeunesse.
Champagne Krug Grande cuvée ( 163 âme édition) :
Belle robe or vieillit. Nez un peu plus complexe que le précédent libérant des arômes de fruits jaunes et blanc, de frangipane, de safran. La bouche est belle, équilibré d’un volume important sur ces mêmes aromes mais porté par une belle acidité. C’est déjà très beau mais cela en a encore sous la pédale car le vin peine à de-éployer tout son potentiel. Finale, longue, salivante et tonique. C’est très beau avec encore du potentiel.
F. Raveneau chablis 1 er cru Montée de Tonnerre 2008 :
Nez puissant sur des arômes de fleurs blanches et un coté iodé. La bouche est puissante, cristalline, taillée au laser et portée par une tension haute avec des arômes principalement citronnés et des notes de silex. La matière est imposante voire comprimée et peine à se délier. La finale est longue et salivante mais quelque peu monolithique. Un très bon vin mais encore au stade de bébé qui est loin de délivrer tout son potentiel.
J.M. Roulot Meursault Les Tessons Clos de Mon plaisir 2010 :
Alors là, sacré pétard et peut être la quille de la soirée. Au nez on a de beaux arômes de chardo qui se développent sur les fruits blancs, le silex, un léger beurré. En bouche, le vin déploie un équilibre magistral. On retrouve ces arômes de silex, de fruits et fleurs blanches avec des zest de citron. Un coté beurré donne du gras à l’ensemble et vient équilibrer une tension portée haute. Le tout vient caresser l’ensemble du palais pour finir sur une superbe longueur tendue, fraiche, légèrement glycérinée et saline qui appelle une autre gorgée. Superbe bouteille !
A. Grivault Clos des perrières 2007 :
Cette bouteille à la déconvenue de passer après le superbe Roulot. La matière est assez imposante mais le dynamisme est moins présent. C’est plus large sur de beaux amers avec des arômes de citron confit, de silex mais également de fruits jaunes. Plus sur la largeur, ce vin manque un peu d’énergie pour rivaliser avec les autres et finit un poil court au vu du pédigrée. Cela reste une belle bouteille mais en dessous de ses 2 consœurs du soir.
Clos Rougeard « les Poyeux » 2009 :
Beau nez sur les fruits rouges et noirs, un coté cerise burlat. La bouche est caressante, les tanins sont fondus. C’est soyeux sur les fruits rouges et noirs, le poivron rouge (aucune amertume), de légères épices et une touche légèrement sucrée qui donne de la gourmandise à l’ensemble. La finale est veloutée et d’une grande longueur. Accord avec un tatatki de bœuf au poil. Très beau.
J.L. Chave Hermitage 1997 :
robe rouge légèrement tuilée. De beaux arômes de jus de viande et de tapenade se dégagent. La bouche est sphérique, soyeuse sur les fruits noirs, le fumé, le jus de viande avec de petits fruits rouges qui donnent une petite acidité à l’ensemble. C’est beau, classe et d’une bonne longueur qui ne sature jamais le palais. Excellent.
Château Rayas 2001 :
Au premier nez, n ne retrouve pas forcément les marqueurs de Reynaud. On évoque un beau côté de nuit avec un peu d’âge. La bouche est soyeuse, mais avec un fruit un peu mat. C’est assez complexe, on retrouve légèrement le coté grenache et l’orange sanguine se fait un peu sentir sur la fin. Mais l’ensemble est assez monolithique par rapport aux autres bouteilles de ce Rayas que j’ai pu boire. Attention c’est très bon mais pas le plus expressif et équilibré que j’ai pu boire.
Arlaud Charmes Chambertin 2014 :
Le nez est très pinot avec des arômes de fruits rouge. En bouche, le vin apparait soyeux, assez rond avec ces mêmes fruits rouges, un peu de cassis et une touche végétale qui donne de la fraicheur. L’ensemble est de bonne constitution et fera sans doute un très beau vin d’ici quelques années mais c’est encore un bébé et il ne délivre pas tout ce que l’on est en droit d’attendre de ce climat et de ce domaine. Mais ce vin est plein de promesses.
Domaine Disznöko Tokaji aszü 6 put 1999 :
La robe est ambrée et scintillante. Les arômes aux nez sont intenses et complexes sur le coing, le safran, les épices. Mon dieu que j’adore ce vin. En bouche, on retrouve les promesses du nez avec des arômes safranées, de coing, de pomme cuite, de canelles. La teneur en sucre est haute et donne un moelleux superbe au palais très vite contrebalancée par une acidité haute qui rafraichit l’ensemble laissant ces arômes s’exprimées sans êtres incrustées et lourds. Un vin de méditation comme à chaque fois. J’adore.
Voilà une très belle soirée ou on s’est fait plaisir car cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu et vu le niveau des bouteilles, on a pas boudé notre plaisir.
Auteur du sujet
