40 ans, un bilan, un mythe... et les copains !
Nous y voilà ! 40 ans, ça se fête. Après les soirées mémorables pour la même occasion chez Nico et PO, 2 piliers de notre groupe, le suivant sur la liste était votre serviteur. 40 ans, c’est encore jeune ! mais si je le vis très bien et que l’avancée en âge ne me fait pas peur, j’ai fait une petite introspection et un premier bilan de cette première partie de vie notamment, en ce qui nous concerne, sur ma culture et progression bacchique.
Désolé par avance de faire un peu long, mais je pense qu’il est utile de planter le décor pour comprendre la démarche de cette soirée qui me marquera à vie. Il faut savoir que je suis arrivé sur la région Tourangelle fin 2007. A cette époque, j’aimais le vin mais je n’y connaissais absolument rien. Pour tout vous dire, je connaissais à peine les appellations de Bordeaux et ça s’arrêter là. Je voulais faire des soirées œnologiques avec des copains lors de mes deux précédentes années ou je commençais à travailler, mais cela n’a pu se faire.
Dès lors, arrivé dans la région, mes nouveaux collègues de travail étaient amateurs de vins. Ce sont eux les premiers qui m’ont trainé dans les foires aux vins et fait gouter quelques vins de la région. ( Ahhh mon premier Coteaux du Layon du domaine Pierre Bise). Et puis je me suis abonné à la RVF pour commencer à me cultiver (au début hein !).Puis, par envie et pour tisser un lien social, j’ai commencé à m’inscrire à des soirées œnologiques Aux Belles Caves à Tours… Point de départ de notre histoire commune avec les Turons.Au fur et à mesure des soirées, j’ai beaucoup appris sur les différents terroirs, cépages, régions, caractéristiques de millésimes etc… J’ai eu mon premier coup de foudre pour les Bourgogne avec un Meursault des Contes Lafont, un Ladoix de chez Jadot et les premiers Pinots.
J’y ait noué des liens d’amitiés avec les cavistes de l’époque, Jérôme et Martial. Et puis les soirées sont devenues régulières et des soirées d’habitués. J’y ai donc rencontré Julien (JULL), Nicolas (Nico Arlicot), Pierre Olivier (POmarchand), Dimitri et Jean Philippe Blot notamment qui sont devenus au fur et à mesure des amis. J’ai beaucoup appris à leur côté. En parallèle, sur les conseils de Jull et des autres je me suis inscrit sur LPV ! LPV… quelle mine d’information qui a fait évoluer ma culture du vin à vitesse grand V. Un superbe forum ou les informations, les expériences, mais aussi les coups de gueules et les passe d’armes et autres blagues ont rythmé ma jeune vie d’amateur.
Les soirées ont continué au gré des aléas et des chemins différents empruntés par chacun. Au fur et à mesure des années, nous avons continué les soirées à la Cave du Roy tenu par Jérôme qui avait créé sa cave puis pour finir nous avons créé notre propre groupe de dégustations. Les « Orléanais » comme Didier ( Didierv) et Yann (Ziboss) se sont joins à nous puis les derniers arrivés comme Harry (Lomax) et Emmylou puis Damien ( Damien72) et Elizabeth se sont joins à nous également, tus connus sur LPV finalement !
En parallèle, personnellement j’ai bien sur explorer le vignoble ligérien ou j’ai découvert de grands blancs et surtout de grand liquoreux, qui sont pour moi, parmi les meilleurs au monde. J’ai découvert les Syrah du nord sous l’impulsion de Jérôme qui était fan et j’ai surtout découvert la Bourgogne. Donc j’ai gouté et je suis partis en Bourgogne à la découverte de vignerons. Cela fait maintenant plus de 12 ans que je vais là-baschaque année. J’ai pu rencontrer et rentrer dans des domaines comme Thibault Morey Coffinet, Anne Sigaut, Alexandrine Roy, Vincent Dureuil, Maxime Cheurlin que je suis depuis le premier millésime, Gonon et d’autres … et tisser des liens d’amitiés avec certains comme David Croix ou Jean Marc Roulot.J’ai eu la chance et l’opportunité de participer deux fois à la paulée de Meursault, un événement inoubliable.
Donc quand on je prends du recul sur ces dernières années, je me dis que c’est plutôt pas mal même s’il y a encore beaucoup à apprendre. Cette soirée était pensée depuis longtemps, voire très longtemps. Il y a presque 4 ans j’ai eu l’opportunité d’acquérir un fameux Cros Parentoux d’Henry Jayer a un prix « acceptable ». Chose que je n’aurai jamais pu imaginer avant. Alors je l’ai acquise en me disant que ce serait mon cadeau des 40 ans et que je l’ouvrirai avec les potes pour fêter cela. Le summum de la Bourgogne pour un amateur de cette région comme moi.
J’ai donc «construis » ma soirée autour de cette bouteille. Profitant des opportunités pour acquérir certaines bouteilles et surtout fait quelques échanges avec des LPViens dans ce but-là. J’en profite d’ailleurs pour remercier les personnes avec qui j’ai pu échanger et qui m’ont permis de pouvoir gouter quelques-unes de ces grandes bouteilles. Je profite également de cette occasion de remercier les fondateurs, les modérateurs et les participants de LPV qui m’ont tant apporté dans ma culture du vin. Ayant conscience que cela doit être un boulot énorme de tenir et s’occuper d’un forum tel que LPV. Merci à vous !!! (Même si depuis quelques mois, je suis moins acteur de celui-ci)Ce forum nous a permis de faire des rencontres avec des personnes extraordinaires.
Allez, désolé pour la longueur du post et place au CR.
Servis avec du jambon Pata Negra Bellotta et Gougères au conté.
Champagne Selosse « Ambonnay le bous du clos » dégorgement 20/01/2016
(Ouvert 7h avant service et carafé 3h avant)Pour commencer et comme j’étais encore un peu dans le stress de la préparation, je me suis trompé de bouteille. Normalement c’est le Jacquesson qui aurait dû débuter la série et ce Selosse était programmé en dernier des bulles. Mais ce n’est pas très grave. Robe d’une couleur rosée/orangée. Le nez est superbe sur des arômes d’agrumes, de noisette, de fruits rouges. L’attaque en bouche se fait finement pour prendre de l’ampleur en milieu de bouche et dérouler une matière ample et complexe. D’une précision redoutable, la bulle est fine, de légères notes oxydatives accompagnent des arômes de fruits rouges, d’agrumes (kumquat : pamplemousse) et de noix/noisette. L’ensemble est d’un équilibre au cordeau avec une grande densité mais une grande finesse et une fraicheur qu’apportent ces aromes d’agrumes. Les quelques années en cave ont dû patiner la matière et lui donner de la complexité et participer à cet équilibre parfait. La finale, complexe, déroule une matière superlative et éclatante de longues minutes. C’est vraiment un très grand vin qui allie puissance, finesse et complexité.
Servis avec des toasts de Burrata à la truffe
Champagne Jacquesson Avize Champ Caïn 2002 :
(Ouverture 3h avant service)Robe jaune légèrement évoluée. Nez plus classique et plus « simple » que le Sélosse, très typé chardonnay, aromes d’agrumes, noisettes torréfiées et notes pâtissières. En bouche le vin présente une matière importante, presque impactante. La bulle est fine, mais c’est très dense sur des arômes de fruits blancs, d’agrumes, de notes beurrées et une légère réduction du plus bel effet. L’ensemble est plus sur la verticale. Moins complexe que le Sélosse, il présente un profil plus incisif et une matière taillée au laser. C’est plus fougueux et je suis surpris de gouter une matière d’une telle jeunesse 20 ans après. Il est parti pour être increvable. Très belle allonge et finale sur les agrumes et le coté toasté. C’est excellent mais dans un autre registre que le Sélosse.
Servis avec des pétoncles snackées sauce au safran
Champagne Krug vintage 2004 :
(Carafé 3h)
Surnommé « Fraicheur lumineuse » par la maison Krug. La robe un peu plus doré que le précédent. Le nez se rapproche un peu du Jacquesson avec des arômes d’agrumes/ citrus, quelques épices et arômes grillés. La bouche présente de la fraicheur, une matière plus sapide et plus tendue mais un peu moins dense que le jacquesson. On est plus dans l’élégance que la force pure. De beaux arômes de fruits à coques, de notes pâtissières, d’agrumes sont soutenus par une acidité qui associe aussi quelques notes végétales. Belle finale élancée sur de fins amers. Très bien.
Voilà pour l’apéro, ça commence vraiment bien …Très belle série de Champagne où le Sélosse a imposé sa supériorité.
Passage à table pour débuter la première doublette avec la première entrée :
Carpaccio de bar (citron /citron vert/ zest de citron vert/ curry japonais/ baies de Bataks/ Poivre de Sarawak/ sel fumé/ huile d’olive)
Trimbach Riesling Clos saint Hune 2008 :
(Ouvert 7h avant et carafé 3 h)
Robe jaune or avec quelques reflets verts. Nez puissant sur des arômes terpéniques, de l’aubépine, des fruits mûrs. La bouche est dense, assez large mais soutenue par une très belle acidité sans que celle-ci soit mordante. Un léger gras donne de l’ampleur à l’ensemble qui s’étire sur une longue finale salivante et minérale associant les fruits confits comme la mirabelle. Excellent vin intrinsèquement.Le petit bémol qu’on peut lui reprocher est la difficulté de l’associer à d’autres vins d’autres régions et un côté monolithique.
Stéphane Bernaudeau, Vin de France « les Nourrissons » 2014 :
(Carafé 3h)
Robe couleur or. Nez complexe sur les fruits jaunes, le coing, le litchi, l’ananas et les agrumes. La bouche est riche, avec une matière énorme, contrebalancé par une acidité au cordeau qui s’intègre totalement et qui affine l’ensemble et le porte avec densité mais légèreté. C’est complexe, sur les fruits jaunes (Poire/litchi) et un coté minérale. L’ensemble, un modèle d’équilibre qui frôle la perfection, tapisse le palais et déroule une finale d’une grande persistance et précision. Splendide et grand vin ! (À noter qu’il faut qu’il soit à bonne température car au réchauffement des SR apparaissent et l’ensemble devient un peu plus lourd)
2 eme paire de blancs servis avec :
Bouchons croustillants au crabe / concombre /mayonnaise à la truffe/ salicorne
Domaine Coche-Dury, Meursault « les Chevalières » 2010 :
(Ouverte 7h avant et carafeée 4h)
Robe or pâle. Nez d’agrumes et de sésame, noisettes torrefiées. Léger pétard. La bouche est très minérale, limpide, ciselée. La matière est toute en verticalité avec des arômes minéraux, de silex, d’agrumes. Un léger gras amène du confort en bouche et l’ensemble est très classe et pur. La finale est longue et salivante avec une acidité et une minéralité au rasoir. C’est excellent et encore très jeune.
Domaine A. Ente Meursault « Clos des Ambres » 2012 :
(Bouteille ouverte 7h avant et carafée 4h )
Robe or pale comme le précédent. Nez légèrement réduit mais intense sur le sésame, le citrus, l’aubépine, les fruits blancs qui laisse présager un grand vin. La bouche est superbe… c’est droit, puissant, légèrement gras sur des arômes de sésame, d’agrumes, de pralin et de zest de citron. C’est tout en équilibre et tension et déroule une finale salivante et complexe sur les agrumes ‘ensemble présente un peu plus de matière et de largeur que le Chevalière ce qui lui amène du confort et de l’équilibre. Grand vin !
3 ème paire de blancs servis avec :
Ballotine de sole fourrée au caviar d’aubergine et de poivrons/ sel fumé/ sauce Jean Vignard/ légumes du soleil sautés
Domaine Raveneau, Chablis Grand Cru « Valmur » 1990 :
(Bouteille ouverte 2h avant) Robe couleur or soutenue. Nez légèrement poussiéreux dans un premier temps, sur le mousseron, fruits secs, croûte de fromage. En bouche, le vin est évolué, sur des arômes de fruits à coques, d’aubépine, de fruits blancs et jaune mélangés avec toujours ces notes de croute à fromage. Je n’ai pas trop de recul sur les Chablis de cet âge mais l’ensemble reste dynamique sans être incisif. C’est élégant et fin sans être un monstre de puissance ou de complexité mais l’ensemble est bien debout et agréable. Il a également souffert de la comparaison avec son partenaire du soir. Très bien
Domaine A.C. Leflaive Batard-Montrachet 2008 :
(Bouteille ouverte 7h avant puis carafée 4h) Robe or pâle brillante et scintillante. Le nez est superbe, intense et d’une classe folle sur les arômes briochés, mêlés au caramel (beurre salé J) et aux agrumes laissant présager un grand vin. La bouche est magnifique. C’est riche, large, huileuse, sur de beaux arômes complexes d’herbes fraîchement coupées, d’agrumes, de pralin, beurrés et pâtissiers…l’ensemble est contrebalancé par une acidité de dingue qui vient porter haut et soutenir tous ces arômes projetant la bouche sur une finale kilométrique d’une grande classe et précision. Puissance, longueur, subtilité. Quel grand vin avec une vibration particulière qui fait vibrer les papilles. Sans aucun doute l’un des meilleurs blancs que j’ai bus à ce jour. Très grand vin ! (Sans avoir lever la chaussette, Jean Philippe vient me voir en me disant qu’il a déjà bu des Montrachet et des Batards mais jamais de vins avec une énergie et une émotion comme celui-ci. Il penche pour un Montrachet ou un Batard très bien né sur 2002. Pas mal visé)
On finit la série de blanc en apothéose. Tout s’est bien gouté avec des styles différents. Ma préférence va au Bâtard qui est le blanc de la soirée pour moi. Suivis du Ente et du Bernaudeau. Mais l’ ensemble était de haut niveau.
On passe au rouge maintenant avec la première paire. Pour l’accompagner :
Gnocchis à la truffe revenus dans un jus de veau réduit/ magret de canard fumé et fourré au foie gras / vieux comté râpé et noisettes torréfiées.
Clos Rougeard, Saumur- Champigny « Le Bourg » 2010 :
(Bouteille ouverte 9h avant et carafée 5h) Robe rouge brillant. Nez sur les fruits rouges, la cerise burlat, la cassis, le poivron rouge. En bouche le vin apparait soyeux sur des arômes de fruits rouges mais un peu en retrait et engoncée. La matière est imposante mais ne s’exprime pas pleinement. Il y a tout pour faire une grande bouteille mais, même s’il est déjà plaisant, il ne se livre pas et est encore trop jeune. Mais assurément une grande bouteille pour dans quelques années.
Margaux, Château Margaux 1991 :(Ouverte 3h avant) Robe légèrement tuilée et évoluée. Le nez est très plaisant et classe sur des arômes évolués de cuir et de sous-bois, de fruits rouges et noirs. La bouche est sublime, délicate, soyeuse avec des tannins complétement fondus. Des arômes de sous-bois, de myrtille, de framboise, de cuir et de tabac de havane se mêlent pour donner une complexité à ce vin toute en subtilité. Il y a tout d’un bordeaux classieux à son apogée. L’équilibre est là et la fin de bouche se resserre légèrement sur une fine acidité qui lui donne de l’allonge, de la fraicheur et un coté sexy. Superbe bouteille. Un vin tout en délicatesse, féminin mais ultra charmeur. Grand vin !
Enfin le moment arrive. Je ramène la bouteille de Cros Parentoux. Elle sera bue pour elle-même entre les 2 premières séries de rouge.Je redébouche la bouteille et sers dans les verres Zalto. Un silence s’installe autour de la table à ce moment-là. On porte un toast, le temps s’arrête (un des moments et une des images de cette soirée que retiendrai le plus J) et on plonge le nez dans les verres avec un plaisir mais aussi une attention toute particulière.
Domaine Henry Jayer, Vosnes Romanée 1 er cru « Cros Parentoux » 1986 :
Robe orangée et tuilée mais brillante. Nez très ouvert et intense sur les petits fruits rouges, l de la fraise écrasée avec une petite fraicheur et acidité, des arômes floraux complexes et de pot pourris. On hume longuement ce vin qui nous délivre un large éventail de senteurs. Ce nez se rapproche des nez à la Reynaud et se rapproche d’un Rayas avec un peu d’âge.Après avoir longuement humer, il est temps de plonger les lèvres dedans. En Bouche, le vin parait 15 ans de moins que le nez. Le vin apparait fin mais pas frêle, d’une très belle densité pour cet âge, sur des arômes complexes de fruits rouges acidulés, de pot pourris, de rose (c’est la première fois que je ressens cela) et une touche saline. On a affaire à de l’essence de Pinot avec ces arômes de fruits rouges et fleurs infusés L’ensemble est porté par une acidité qui donne de la fraicheur et propulse le vin sur une finale dynamique. C’est délicat, complexe, harmonieux. Comme pour le Batard, c’est un vin avec une vibration unique.C’est un superbe bourgogne à maturité ou l’équilibre se pose là et qui ‘est pas fatigué, bien au contraire. Au-delà des qualités intrinsèques du vin qui sont nombreuses et indiscutables, il ‘ agit d’un grand bourgogne à maturité…. Je suis heureux d’avoir pu gouter un vin de ce vigneron mythique pour l’émotion qu’il m’a procuré, l’émotion qu’il a suscité autour de la table et le souvenir impérissable et gravé à vie que sa dégustation va laisser.Heureux également d’avoir pu partager et avoir accès une part de l’histoire Bourguignonne et du vin en général. Hors Classe et inoubliable !
2 ème paire de rouge. Pour l’accompagner :
Ballotine de volaille farcie aux champignons cuite en basse température/ polenta à la truffe/ tomates marinées/ jus de volaille réduit au poivre
. Domaine C. Dugat, Griotte Chambertin 2009 :
(Bouteille ouverte et carafée 5h)
Bouchonnée LGGGRRR … Je n’ai pas fait attention quand je l’ai ouverte. Je l’ai gouté mais elle me paraissait bien. Dans la précipitation avec la préparation de la cuisine, des autres vins etc… je ne suis pas revenu dessus.Après elle n’était pas imbuvable mais c’est dommage car le touché de bouche est délicat, la matière était plein de promesses avec une grande densité. La fausse note de la soirée.
Domaine A. Rousseau, Mazy-Chambertin 2014 :
(Bouteille ouverte et carafée 5h)
Robe rouge profond. Nez moyennement intense sur les fruits noirs, la ronce, le graphite. En bouche, les tannins sont soyeux, la matière est intéressante mais assez simple dans son expression. C’est bon mais pas transcendant, loin du pédigrée présenté et très loin du 2012 bu en novembre qui était flamboyant. Il n’y a pas de défaut mais pas de magie non plus. Une version simpliste d’un grand cru.
Dernier rouge, pour l’accompagner :
Tataki de bœuf/ sauce Ponzù
J.L. Chave Hermitage 2004 :
(Bouteille ouverte et carafée 7h)
Robe un peu tuilée et brillante. Le nez est superbe sur les fruits rouges, la ronce, la tapenade, la réglisse. La bouche est elle aussi superbe, moelleuse, aux tannins complètements fondus. Des arômes de fruits rouges, de de menthol, d’olive et de viande avec une touche fumée s’accordent en équilibre avec une pointe d’acidité c‘est complexe et complet, avec une classe folle également. Grande longueur complexe sur la finesse et la fraicheur. Tout est en place et rien ne dépasse. Grand vin
Avec le fromage :
F. Cotat, Sancerre « Les Monts Damnés » 1997 :
Robe jaune pale. Nez évolué sur le champignon, un coté herbacé et des notes minérales. En bouche on retrouve ces notes minérales accompagnées de fruits un peu confits. La bouche est large et grasse mais bien équilibrée par une belle acidité. Finales sur les fruits jaunes un peu confit et toujours sur ces notes minérales. Très bon.
Dessert : Tarte aux pommes N.Léger avec glace vanille maison
Domaine P. Foreau Vouvray « Goutte d’or » 1990 :
Robe très très foncée, caramel prononcé. Au nez, c’est superbe. Beaucoup d’arômes de fruits confits, d’épices, de caramel. En bouche, on retrouve ces arômes évolués, d’épices, de safran, de fruits confits. L’ensemble est complexe, riche mais contrebalancé par une acidité énorme qui gomme complétement toute richesse et qui rends l’ensemble hyper digeste. La longueur est phénoménale, complexe. C’est un éventail d’arômes et de saveurs soutenus par cette acidité qui titille les papilles. On a eu la chance de la boire à quelques reprises mais je pense que c’est la plus belle bouteille dégustée depuis la première chez Jull.Pour moi le plus grand Liquoreux du monde tant la buvabilité et la complexité se font face. Grand vin !
Ainsi s’achève cette grandiose et mémorable soirée. Cela faisait donc longtemps que je la préparais, essayant de prévoir les meilleurs vins et accords possible pour se faire plaisir. A plusieurs reprises reportée, j’ai même pensé à un moment qu’elle ne pourrait pas se faire.Au final, je suis vraiment heureux du déroulé de cette soirée.Alors bien sûr on se souviendra longtemps de cette soirée pour les vins bus à celle-ci. Mais on se souviendra surtout d’une belle soirée partagée entre potes, du plaisir pris, des rigolades. Le genre de moment qui restera gravé longtemps, si ce n’est à vie, et pour lequel le vin crée cette alchimie. Merci les gars, et pourvu que ça dure encore des années comme cela. Santé !