L'inserm vient de sortir une étude complète sur la littérature des effets toxiques sur l'Homme des pesticides. C'est très intéressant et je trouve que ça change des articles flash péremptoires en 3 paragraphes !
A lire pour ceux qui veulent vraiment mieux comprendre objectivement la problématique.
Plus de 150 pages pour ceux qui ont le temps sur :
www.inserm.fr/themat...
Le résumé :
la Direction Générale de la Santé a sollicité l’Inserm pour effectuer un bilan de la littérature scientifique permettant de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l’exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole et sur les effets d’une exposition précoce chez le foetus et les jeunes enfants.
Pour répondre à cette demande, l’Inserm s’est appuyé sur un groupe pluridisciplinaire d’experts constitué d’épidémiologistes spécialistes en santé-environnement ou en santé au travail et de biologistes spécialistes de la toxicologie cellulaire et moléculaire.
D’après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années et analysées par ces experts, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte: la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples). Par ailleurs, les expositions aux pesticides intervenant au cours de la période prénatale et périnatale ainsi que la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant.
Pesticides : définitions, usages et voies d’exposition
Du latin, Pestis (fléau) et Caedere (tuer), le terme pesticide regroupe de nombreuses substances très variées agissant sur des organismes vivants (insectes, vertébrés, vers, plantes, champignons, bactéries) pour les détruire, les contrôler ou les repousser.
Il existe une très grande hétérogénéité de pesticides (environ 1 000 substances actives ont déjà été mises sur le marché, entre hier et aujourd’hui, actuellement 309 substances phytopharmaceutiques sont autorisées en France). Ils divergent selon leurs cibles, leurs modes d’actions, leur classe chimique ou encore leur persistance dans l’environnement.
• Cibles : on distingue les herbicides, les fongicides, les insecticides…
• Il existe près de 100 familles chimiques de pesticides : organophosphorés, organochlorés, carbamates, pyréthrinoïdes, triazines…
• Il existe près de 10 000 formulations commerciales composées de la matière active et d’adjuvants et qui se présentent sous différentes formes (liquides, solides : granulés, poudres,..).
• La rémanence des pesticides dans l’environnement peut varier de quelques heures ou jours à plusieurs années. Ils sont transformés ou dégradés en nombreux métabolites. Certains, comme les organochlorés persistent pendant des années dans l’environnement et se retrouvent dans la chaine alimentaire.
Dans l’expertise, le terme pesticide représente l’ensemble des substances actives, indépendamment des définitions réglementaires.
Des pesticides pour quels usages ?
En France, peu de données quantitatives par type d’usages sont accessibles. La majeure partie des tonnages (90%) est utilisée pour les besoins de l’agriculture, mais d’autres secteurs professionnels sont concernés : entretiens des voiries, jardins et parcs ; secteur industriel (fabrication, traitement du bois,…) ; usage en santé humaine et vétérinaire, lutte anti-vectorielle (moustique), dératisations …Il faut ajouter à cette liste les usages domestiques (plantes, animaux, désinsectisation, jardinage, bois).
En France, les fongicides représentent près de la moitié des tonnages. 80% des tonnages de pesticides sont utilisés pour un traitement des céréales à paille, maïs, colza, vigne. Les plus vendus ont comme principe actif le soufre ou le glyphosate.
Les sources d’exposition
Les pesticides sont présents partout dans l’environnement. On peut les trouver dans l’air (air extérieur et intérieur, poussières), l’eau (souterraines, de surface, littoral, …), le sol, et les denrées alimentaires (y compris certaines eaux de consommation).
En milieu professionnel, la voie cutanée représente la principale voie d’exposition (environ 80%). L’exposition par voie respiratoire existe lors de circonstances particulières d’application (fumigation, utilisation en milieu fermé). L’exposition peut se produire à différents moments : manutention, préparation, application, nettoyage, ré-entrées (tâches effectuées dans des zones traitées), mais les plus exposants sont la préparation des bouillies ou mélanges et les tâches de ré-entrées. En population générale, la voie orale est souvent considérée comme la principale voie d’exposition à travers l’alimentation.
Pesticides et cancers
L’expertise collective a ciblé 8 localisations de cancer : 4 cancers hématopoïétiques, ainsi que les cancers de la prostate, du testicule, les tumeurs cérébrales et les mélanomes. La plupart de ces localisations avaient été identifiées dans des méta-analyses antérieures comme potentiellement associées à une exposition aux pesticides, généralement sans distinction sur les matières actives incriminées.
Cancer de la prostate
D’après les données de la littérature, une augmentation du risque existe chez les agriculteurs, les ouvriers d’usines de production de pesticides et les populations rurales (entre 12 et 28% selon les populations). Quelques matières actives ont été spécifiquement documentées, en population générale : chlordécone ; en population professionnelle : carbofuran, coumaphos, fonofos, perméthrine. Toutes sont actuellement interdites d’usage. Pour certaines d’entre elles, un excès de risque est observé uniquement chez les agriculteurs ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate.
Cancers hématopoïétiques
D’après les données de la littérature, une augmentation de risque de lymphomes non hodgkinien et de myélomes multiples existe chez les professionnels exposés aux pesticides du secteur agricole et non agricole. Les pesticides organophosphorés et certains organochlorés (lindane, DDT) sont suspectés. Bien que les résultats soient moins convergents, un excès de risque de leucémies ne peut être écarté.
Concernant les autres localisations cancéreuses étudiées, l’analyse de l’ensemble des études reste difficile. Plusieurs raisons peuvent être évoquées : une incidence faible (cancer du testicule, tumeurs du cerveau et maladie de Hodgkin) ou l’existence d’un facteur de confusion important (comme par exemple, l’exposition aux ultras violets de la population agricole, facteur de risque reconnu pour le mélanome).
Pesticides et maladies neurodégénératives
L’expertise collective s’est intéressée a 3 maladies neurodégénératives, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique, ainsi qu’aux troubles cognitifs, qui pourraient prédire ou accompagner certaines pathologies neuro-dégénératives.
Maladie de Parkinson
Une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson a été observée chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides. Un lien a pu être mis en évidence notamment lors d’une exposition aux insecticides et herbicides. L’association avec les fongicides n’a, à ce jour, pas été mise en évidence mais le nombre d’études est nettement moins important.
Pour les autres maladies neurodégénératives, les résultats sont plus contrastés. Par exemple, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les résultats des études de cohortes sont convergents pour révéler un excès de risque quand les études cas-témoins sont peu robustes. Quant à la sclérose latérale amyotrophique, trop peu d’études sont disponibles pour conclure.
Par ailleurs, plusieurs revues et une méta-analyse récente concluent à un effet délétère des expositions professionnelles aux pesticides notamment aux organophosphorés sur le fonctionnement cognitif. Cet effet serait plus clair en cas d’antécédents d’intoxication aiguë.
Effets sur la grossesse et le développement de l’enfant
Il existe maintenant de nombreuses études épidémiologiques suggérant un lien entre l’exposition prénatale aux pesticides et le développement de l’enfant, à court et moyen terme.
Conséquences des expositions professionnelles en période prénatale
La littérature suggère une augmentation significative du risque de morts foetales (fausses-couches) ainsi qu’une augmentation du risque de malformations congénitales lors d’une exposition professionnelle maternelle aux pesticides. D’autres études pointent une atteinte de la motricité fine et de l’acuité visuelle ou encore de la mémoire récente lors du développement de l’enfant. Enfin, une augmentation significative du risque de leucémie et de tumeurs cérébrales a été mise en évidence dans les méta- analyses récentes.
Conséquences des expositions résidentielles en période prénatale (voisinage ou usage domestique)
Plusieurs études cas-témoins et de cohortes montrent une augmentation du risque de malformations congénitales chez les enfants des femmes vivant au voisinage d’une zone agricole ou liée aux usages domestiques de pesticides (malformations cardiaques, du tube neural, hypospadias).
Une diminution du poids de naissance, des atteintes neurodéveloppementales et une augmentation significative du risque de leucémie sont également rapportées.
Pesticides et fertilité
Le lien entre certains pesticides (notamment le dibromochloropropane), qui ne sont plus utilisés, et des atteintes de la fertilité masculine a été clairement établi mais de nombreuses incertitudes subsistent en ce qui concerne les pesticides actuellement employés.
Le lien entre pesticides et infertilité chez la femme est mal connu et mériterait d’être mieux étudié.
Mécanismes biologiques
La littérature ne permet pas actuellement d’identifier avec précision les mécanismes cellulaires et moléculaires mis en jeu dans les pathologies potentiellement associées à une exposition à certains pesticides. Toutefois, certains modes d’action des substances soutiennent les données épidémiologiques. Le stress oxydant semble par exemple jouer un rôle majeur, comme dans la maladie de Parkinson. Des dommages à l’ADN ou des perturbations de certaines voies de signalisation pouvant conduire à une dérégulation de la prolifération ou de la mort cellulaire, ou des altérations du système immunitaire sont autant de mécanismes susceptibles de sous tendre les effets des pesticides sur la santé.
La question des mélanges de pesticides
Les populations sont exposées de façon permanente et à faible dose aux pesticides et à de nombreuses autres substances contaminant l’environnement. Ces mélanges de pesticides et autres substances pourraient donner lieu à des impacts sanitaires difficilement prévisibles actuellement, ce qui fait de la question des mélanges et des faibles doses un des enjeux importants de la recherche et de l’évaluation des dangers.
Les experts rappellent que "ne pas être en mesure de conclure ne veut pas dire obligatoirement qu’il n’y a pas de risque".
Si certaines substances sont mises en cause, c’est qu’elles ont été plus souvent étudiées que d’autres (en particulier dans le contexte des Etats-Unis) ; de nombreuses substances actives n’ont pas fait l’objet d’études épidémiologiques.
Recommandations
Les recommandations soulignent la nécessité d’une meilleure connaissance des données d’exposition anciennes et actuelles de la population professionnelle exposée aux pesticides directement ou indirectement.
Les recommandations attirent également l’attention sur des périodes critiques d’exposition (périodes de développement) aussi bien en milieu professionnel qu’en population générale.
Des recherches pluri- et trans-disciplinaire doivent être soutenues pour permettre une caractérisation plus rapide des dangers potentiels des substances actives de pesticides.
Groupe d’experts et auteurs
• Isabelle BALDI, Equipe Santé Environnement, Centre de recherche Inserm U 897 et Ghislaine BOUVIER, Laboratoire Santé Travail Environnement, Isped, Université Victor Segalen, Bordeaux
• Sylvaine CORDIER, Inserm U 1085, Institut de recherche sur la santé, l'environnement et le travail, Irset, Université de Rennes 1, Rennes
• Xavier COUMOUL, Inserm UMR-S 747, pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire Université Paris Descartes, Paris
• Alexis ELBAZ, Inserm U 1018, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Villejuif
• Laurence GAMET-PAYRASTRE, Toxalim (Research Centre in Food Toxicology), UMR 1331 Inra/INP/UPS, Toulouse
• Pierre LEBAILLY, Groupe régional étude CANcer, Grecan, EA1772, Centre François Baclesse, Caen
• Luc MULTIGNER, Inserm U 1085, Institut de recherche sur la santé, l'environnement et le travail, Irset, Université de Rennes 1, Rennes, Pointe à pitre
• Roger RAHMANI, Toxicologie cellulaire, moléculaire et génomique, Toxalim, UMR 1331, Institut Inra de Sophia Antipolis, Nice
• Johan SPINOSI, InVS, Umrestte, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon
• Geneviève VAN MAELE-FABRY, SSS/IREC/LTAP (Louvain Center for Toxicology and Applied Pharmacology), Université catholique de Louvain, Bruxelles
Quelques compléments tirés du texte :
Les pesticides sont, par définition, des substances destinées à
lutter contre des organismes vivants considérés comme nuisibles
pour d’autres organismes vivants. Ils agissent chimiquement sur
des effecteurs qui sont souvent impliqués dans des fonctions
vitales ou la reproduction. Ils perturbent la signalisation nerveuse
ou hormonale, la respiration cellulaire, la division cellulaire ou
la synthèse de protéines, permettant le contrôle efficace du nuisible.
Autrement dit, un pesticide est toujours un toxique pour
la cible pour lequel il a été développé.
Il n’existe pas de pesticide totalement spécifique d’un nuisible.
Les organismes vivants partagent, quel que soit leur rang taxonomique,
des processus et mécanismes physiologiques faisant
appel à des mécanismes communs. De ce fait, un pesticide, destiné
à lutter contre un organisme nuisible, présente un potentiel
toxique plus ou moins étendu pour d’autres organismes qu’il ne
cible pas. Les pesticides sont, par nature, intrinsèquement dangereux,
pour les organismes cibles et à des degrés variables pour
les organismes « non cibles ».
De même, comme de nombreux travaux le montrent, il n’existe
vraisemblablement pas de spécificité d’effecteur pour un pesticide
donné. Un pesticide peut agir, en première intention, sur
un effecteur directement relié à l’action recherchée, tout en
ayant la capacité d’agir sur d’autres effecteurs. Ces derniers
n’étant pas, ou peu impliqués, dans le contrôle du nuisible, sont
souvent méconnus ou découverts bien après que le pesticide
considéré ait commencé à être employé. Les insecticides organochlorés
agissant en première intention sur la transmission du
signal nerveux illustrent bien cette situation, leur propriété hormonale
ayant été découverte de nombreuses années après le
début de leur utilisation.
De par leur emploi, généralement en circuit ouvert, et de par
leur capacité à se disperser au-delà de la cible visée, les pesticides
constituent un risque pour les organismes « non cibles ».
L’Homme est évidemment concerné, et en premier lieu les utilisateurs
de pesticides dans un contexte d’usage professionnel.
C’est ainsi que l’emploi inadéquat de ces produits peut entraîner
à très court terme (heures, jours) des troubles de la santé. Ces
troubles, le plus souvent reliés au même mécanisme mis en jeu
par le pesticide dans son action contre le nuisible, sont regroupés
sous le terme d’intoxications aiguës. Dans certains cas, ces
troubles peuvent se manifester à moyen terme, en particulier en
cas d’expositions répétées. Le profil toxicologique aigu de la
plupart des pesticides est assez bien connu. Des intoxications
systémiques, pouvant conduire à la mort, mais aussi des effets
allergisants, dermatologiques et respiratoires sont fréquemment
rapportés chez les utilisateurs professionnels de pesticides.
Les principales interrogations concernent aujourd’hui les effets
à long terme des expositions aux pesticides sur la santé, y compris
à des faibles doses d’exposition. Des maladies susceptibles
d’être liées à des expositions répétées et chroniques ont été étudiées,
principalement dans des populations professionnellement
exposées. Les connaissances épidémiologiques sont généralement
issues de comparaisons entre, par exemple, les agriculteurs
exposés aux pesticides, et la population générale ou différents
groupes définis en fonction de leur niveau d’exposition. Plus
récemment, des études ont été menées en population générale,
potentiellement exposée via l’environnement (la contamination
de l’air extérieur, l’habitat en zone rurale, les usages domestiques
de pesticides, la consommation d’eau et de denrées alimentaires
contaminées) ainsi que parmi des populations dites sensibles
(femmes enceintes, nourrissons, jeunes enfants), en particulier
lorsque l’exposition a lieu in utero.
Les pathologies les plus étudiées sont les maladies et troubles
neurologiques, les atteintes de la fonction de reproduction, les
altérations du développement et les cancers.
De nombreux pesticides agissent sur leurs organismes cibles en
interférant sur la transmission du signal nerveux, expliquant
ainsi les pathologies neurologiques qu’ils pourraient entraîner à
long terme.
Des effets toxiques sur la spermatogenèse humaine ont été observés,
sans ambiguïté, chez les professionnels appliquant différents
produits actuellement interdits d’usage. Cependant, d’autres
pesticides classés comme toxiques pour la reproduction en catégorie
2 (sur la base de données expérimentales chez l’animal)
justifient leur surveillance et la recherche d’effets chez l’homme.
Le développement de l’enfant, tant au cours de sa vie
intra-utérine que postnatale, est connu pour être extrêmement
sensible, d’une manière générale, aux xénobiotiques, parmi lesquels
figurent les pesticides.
Les effets cancérogènes de certains pesticides ont été mis en
évidence expérimentalement chez l’animal. Partant de ces données,
et en les complétant dans certains cas d’études épidémiologiques,
le Centre international de recherche sur le cancer
(Circ) a évalué et classé la cancérogénicité de certains pesticides.
La découverte de propriétés hormonales de plusieurs pesticides
a notamment suscité des recherches sur les cancers dits hormonodépendants.
Les études épidémiologiques des effets à long terme de l’exposition
aux pesticides reposent sur l’évaluation rétrospective des
expositions individuelles à des substances ou des familles
chimiques, parfois plusieurs dizaines d’années en arrière. Les
incertitudes associées à ces évaluations, ainsi que le petit nombre
de sujets exposés à chaque substance ou famille, nuisent à la
précision des estimations de risque obtenues. Ceci explique la
difficulté à aboutir le plus souvent à des conclusions fermes à
partir d’une seule étude, ou lorsque les résultats sont apparemment
discordants entre études, et justifient la synthèse que
peuvent apporter les méta-analyses.
Dans cette synthèse, les résultats de l’analyse des études épidémiologiques
sont synthétisés sous forme de tableaux ; la présomption
d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue
d’une pathologie est appréciée à partir des résultats des études
mentionnées en dessous de chacun des tableaux : présomption
forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±).
Association positive entre exposition professionnelle ou domestique aux pesticides et cancers et
développement de l’enfant (d’après la synthèse des données analysées)
Effets Populations concernée par un excès de
risque significatif
Présomption d’un liena
Leucémies Populations professionnelles exposées
pendant la grossesse, populations
concernées par une exposition
résidentielle en période prénatale
++
Tumeurs cérébrales Populations professionnelles exposées
pendant la grossesse
++
Malformations congénitales Populations professionnelles exposées
pendant la grossesse
Populations exposées au domicile
(proximité, usages domestiques)
++
+
Morts foetales Populations professionnelles exposées
pendant la grossesse
+
Neurodéveloppement Populations exposées au domicile
(proximité, usage domestique,
alimentation)b
Populations professionnelles exposées
pendant la grossesse
++
±
a Les cotations reprennent l'appréciation de la présomption du lien d'après l'analyse des résultats des études rapportées dans la
synthèse : présomption forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±)
b Pesticides organophosphorés