Si on suit ce précepte, l'humain minéralise aussi (un peu quand il vit, beaucoup plus et plus vite quand il nourrit les pissenlits par la racines).
J'en retire 2 choses:

1) la minéralisation c'est la mort, un vin à forte minéralité est donc symptomatique de mort (vin mort ??)
2) Si l'humain vivant minéralise, certains semblent le faire plus fortement que d'autres. Certains sentent plus le soufre, et notez que cette perception ésotérico-chimico-psycho-philosophique se ressent même au travers d'une discussion forumesque par ordi interposé.

... Et pour asseoir définitivement le discours, poser sa légitimité scientifique et faire taire les affreux sceptiques qui n'aiment pas les couleuvres au petit-déj... rien de tel qu'un nébuleux et assez court :

"Pour vous éclairer davantage quelle est l'une des conséquences de la minéralisation de la matière organique : réduction du poids moléculaire des composants, stabilisation thermodynamique, libération de sels (minéraux)"

Sciés qu'ils sont les mecs... Peuvent plus répondre, c'est plus définitif qu'un fulguro poingt... parce que bon, en soi ce n'est pas faux... mais le rapport avec le soufre, le concept de "minéralité" ??? Là c'est moins clair. Sans doute, me dira-t-on, que c'est parce que je ne suis pas un spécialiste....

mais encore...
"Les stress oxydatifs, c'est tout le problème de la viticulture aujourd'hui". Voilà qui est dit... et ... ????

Quant à "Mais le soufre ne devrait être en aucun cas un stabilisateur !Le stabilisateur naturel du vin, c'est une minéralisation accomplie ! " là j'y vois un sacré contresens....

Mais en d'autres lieux, cet oenologue, dont je respecte les convictions et le travail ainsi que l'évident côté didactique, mais pas certains raccourcis qui le désservent (il devrait être plus long, plus complet) démontrait que l'eau minérale avait une saveur, que l'addition de sel dans un breuvage en modifiait la perception et que donc la teneur en sels minéraux changeaient la perception du vin, ce qui m'avait , soit-dit en passant déjà été démontré par ma grand mère, agrégée de la Sorbonne, quand elle ajoutait du sel dans la soupe. c'est fort instructif mais de là à sauter allègrement à la conclusion (dans ses interventions sur forums et blogs en tout cas) que plus c'est nature, plus c'est minéral, plus c'est terroir et meilleur c'est... je trouve qu'il faut une gravité lunaire pour faire de pareils bonds !

Mais je m'emporte.... désolé.

Plutôt que parler de "stabilisation thermodynamique", j'aurai préféré "moindre instabilité".
Je sais, je pinaille.......

agitateur écrivait:

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> Plutôt que parler de "stabilisation
> thermodynamique", j'aurai préféré "moindre
> instabilité".
> Je sais, je pinaille.......

Ca changerait vraiment le fond du prolème ?

Toutafé Le diable se niche dans les détails.

L'auteur à beau mêlé la philo à la science, j'eu aimé que les bases tehniques soient moins fausses.....Mais, me direz vous, la patascience n'est pas à çà près.....

Tiens... et le stress oxydatif des vignes...

Quelqu'un peut expliquer à une autre personne qui n'est pas dans la vigne de quoi il retourne ?

Bonjour à tous ; je reviens sur l'affirmation "la minéralité ne se sent pas" . En oenologie, on peut effectivement poser le postulat que parler de minéralité ne concerne que le goût et non les arômes ; mais les minéraux dégagent quand même des odeurs plus ou moins fortes, comme l'écrit Jérome Pérez ; l'iode, l'odeur de craie, le pétrole, le graphite, etc....et même si certaines odeurs se rapportent en réalité à d'autres molécules (est-ce si important finalement ?), n'est-il pas plus simple de parler du minéral connu que du composé X qui s'y rapporte réellement, inconnu du grand public ? Pourquoi pas préciser alors "minéralité olfactive", en précisant de quel minéral/aux il s'agit ?

Je tiens à exprimer cet avis car pour ma part je ne reconnais pas la minéralité "gustative", ou minéralité tout court ; parfois je goûte une certaine tension, une acidité, dans le vin, mais la rapporter à de la minéralité, j'en suis bien incapable. Je tiens donc plus à ces arômes minéraux, car j'arrive parfois à les reconnaitre !

Cordialement, Emmanuel.

Je pense également que le recours à une série "minérale" de descripteurs organoleptiques n'est pas une aberration. C'est de prétendre qu'elle correspond à l'expression direct des minéraux intégrés par la plante qui l'est. (le terme "direct" est important car le terroir inflence quand même le profil organoleptique mais pas par un mécanisme aussi simpliste)

Il y a toutefois bien au moins un contre-exemple : les odeurs foxées qui traduisent le retour bienvenu des renards dans certains vignobles moins pollués.

Bien cordialement.

Lionel

Emmane, cette affirmation, je pense qu'il faut l'entendre dans le sens "la minéralité qui provient du sol ne se sent pas olfactivement". Personnellement j'ai aussi beaucoup de doutes quand au fait qu'on puisse retrouver les arômes du sol qui passeraient dans la plante pour se retrouver au nez (c'est romantique et joli mais ça me semble utopique).
Aussi, quand tu parles de pétrole, d'iode, de graphite, ce sont des arômes de la famille minéral mais qui ne proviennent pas du sol où il est produit, d'où l'intérêt de les nommer plutôt que de balancer la tarte à la crème de la "minéralité" insinuant un lien avec le sol.
Pour l'odeur de craie, que j'ai déjà senti aussi, je reconnais qu'il est difficile de connaitre sa provenance avec certitude.

désolé Lionel on a écrit en même temps, mais à part les renards, on dis à peu près la même chose.

Oui effectivement je vous rejoins tout à fait Laurent et Lionel. A plus sur un autre fil.

Il me semble, qu'on avait des discussion de ce genre aussi déjà sur l'influence de plantes à proximité des vignes. Sans être une spécialiste dans les molécule, je dirais, que ce sont des sols (donc leur comportement face à la gestion de l'eau, étroitement lié à leur granulométrie, capacité de drainage ou de rétention, aux genre d'argiles etc.,) qui influence, ensemble avec l'exposition et le climat) - après des qualité intrinsèques du cépage, qui influencent.

Les arômes minéraux courants sont à mon avis que des mots, que nous utilisons, pour mieux nous comprendre, quand nous émettons des comparaisons, que nous avons dans nos mémoires olfactifs...

"Il me semble, qu'on avait des discussion de ce genre aussi déjà sur l'influence de plantes à proximité des vignes."

Effectivement. Mais idem, je me demande quelle influence cela peut réellement avoir? Je crois plus à ce que tu décris après.

Pour les plantes, pareil, je ne crois pas dans un lien direct - heureusement, parce que cela me chagrinerait, si tous mes vins avaient un goût dominant de mente sauvage;-)...

Après, que les odeurs, comme la goudron frais ou la fumé des incendies peuvent se retrouver dans les vins, cela existe,mais cela d'autres raisons...

Iris écrivait:

---

> Il me semble, qu'on avait des discussion de ce
> genre aussi déjà sur l'influence de plantes à
> proximité des vignes. Sans être une spécialiste
> dans les molécule, je dirais, que ce sont des sols
> (donc leur comportement face à la gestion de
> l'eau, étroitement lié à leur granulométrie,
> capacité de drainage ou de rétention, aux genre
> d'argiles etc.,) qui influence, ensemble avec
> l'exposition et le climat) - après des qualité
> intrinsèques du cépage, qui influencent.
>
> Les arômes minéraux courants sont à mon avis que
> des mots, que nous utilisons, pour mieux nous
> comprendre, quand nous émettons des comparaisons,
> que nous avons dans nos mémoires olfactifs...

[size=medium]Mesdames messieurs, ouvrez vos dictionnaires :

à "bon sens", il y a la photo d'Iris ![/size]

On en reparle, encore ! ()

www.winesandvines.co...

Le lien spécial Enzo !

www.cyberpresse.ca/v...

me sens moins seul.

Le journaliste rapporte une phrase de H. Trimbach : "Le Riesling a la capacité d'absorber les éléments du sol comme aucun autre cépage blanc. Cela lui donne des tonalités d'une complexité tout à fait unique."

Quelqu'un a-t-il une idée de ce qu'il entend par là?

bah que c'est un cépage marqué par son sol et qu'en fonction de lui ses caractéristiques gustatives changent.
C'est un avis, ça ne coute rien de l'exprimer mais ça n'a jamais été démontré (je parle de la notion "d'absorption"). je crois plus à la notion de terroir en Alsace, plus que de sol tout seul.

C'est ce qu'il me semblait...
Du coup je ne trouve pas très intéressant d'opposer à un concept mal défini (la minéralité) un concept mal établi: "l'absorption".

[size=x-small]Oui j'ai du temps pour pinailler ce matin en même temps le sujet m'intéresse[/size]

en fait l'un est lié à l'autre. C'est parce que l'on parle absorption du sol par la plante que la notion de minéralité a pu naitre, celle qui laisse imaginer que le sol est dans ce que l'on boit, alors que c'est bien plus complexe. mais ça faisait "naturel" alors le concept s'est vite développé.

[size=large] Pour le daoua qu'ils ont mis dans la classe de M. Dauvissat , le petit Enzo et ses turbulents copains de classe sont collés !
Ils sont priés d'occuper studieusement leurs 4 heures en salle de permanence sans faire de bruit !

Le surveillant leur conseille fortement l'usage de ce lien pour occuper leur après midi !



Au boulot, bande de sauvageons ! ()[/size]

Enzo au piquet !

><

Difficile de répondre, notamment en page 1 quand on n'est pas Suisse

voilà j'ai tout répondu Maitre au questionnaire. je peux retourner à ma place?

Pour la définition de minéralité j'ai mis "sensation ressentie à la dégustation des éléments minéraux présents dans le sol de production". C'est bien ça ? >

ah bah ça t'intéresse finalement?

bah c'est ta définition, il doit y en avoir d'autres, tu devrais la mettre sous ta signature
moi j'ai été plus long que toi, c'est toujours très long un message ayatolesque....

Comme Laurent me faisait remarquer justement en MP, la mine de crayon est bien minérale, et pas forcément liée aux sols ...

Bonjour

Est-ce que ces digressions amènent quelque chose d'intéressant au débat? Le mieux n'est-il pas d'en parler aux vignerons eux-mêmes, de leur demander leur définition? J'ai entendu Vincent D, JFCD, JF Ganevat,Jacques Carillon et bien d'autres parler de minéralité. Je pense qu'ils ne mettent pas la même chose dans ce mot valise. Ils doivent "subir" ou s'adapter aux contraintes sémiologiques du temps, je suis presque sûr que René Dauvissat n'utilise pas ce mot.Dans les années 70 la presse vinique n'avait pas ce développement.Et puis on ne faisait probablement pas du vin tous les ans!
bonne journée
R