De Moor fait ce qu'il veut...c'est son vin. Et les journalistes paieront si ils veulent le comparer aux autres. Pour moi il y a 0 problème.
Tout à fait d'accord avec le dernier message de M Charlier...en réalité la prescription pro française sait que son message est de moins en moins audible. Elle lutte pour rester en vie et il y a vent de panique des qu'un vigneron se retire du jeu.
Enzo, pour que le consommateur ait vraiment le choix il serait intéressant de relever les traces de pesticides dans le vin...
Mais ça ferait tomber une multitudes de chapelles. La transparence, ce n'est pas encore pour tout de suite.

pour que le consommateur ait vraiment le choix il serait intéressant de relevés les traces de pesticides dans le vin...
... et pour que ce choix ait un sens il faudrait être capable de lui dire en quoi tel niveau de pesticide présente tel risque pour la santé !

Sur le fond du débat je suis assez en phase avec Bettane, dommage que dans le débat certains mots semblent mal choisis et/ou mal interprêtés (nation, "vins d'auteur" pris ou non comme une marque d'appréciation, etc).

En revanche, le but de telle ou telle pratique n'est pas forcément de faire meilleur. Reconnaître cela permettrait de pouvoir évaluer "sur plusieurs axes" et laisser le consommateur faire ses choix avec sa pondération personnelle. Je ne suis pas personnellement gêné que mon voisin choisisse un vin daubé sous pretexte qu'il est nature, du moment qu'il n'essaie pas de me faire croire qu'il est forcément meilleur. En quoi serait-ce honteux de sacrifier un petit peu le goût pour une cause que l'on estime juste ?

blackmania écrit: De Moor fait ce qu'il veut...c'est son vin. Et les journalistes paieront si ils veulent le comparer aux autres. Pour moi il y a 0 problème.

Bien entendu qu'il fait ce qu'il veut. Mais c'est tout de même lui qui écrit au guide B&D pour demander leur compréhension, ce qu'on peut comprendre comme une demande de venir goûter ses vins chez lui. S'il refuse simplement d'accepter les règles du jeu fixés par le guide, à savoir une dégustation à l'aveugle des vins de l'AOC, il doit en accepter les conséquences qui sont son absence du prochain guide.

Luc

Je suis bien d'accord avec ton dernier message Luc...mais je ne pense pas que M De Moor soit naïf...il se doute bien qu'il ne sera pas dans le prochain guide.

Benji écrivait:

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> pour que le consommateur ait vraiment le choix
> il serait intéressant de relevés les traces de
> pesticides dans le vin...
> ... et pour que ce choix ait un sens il faudrait
> être capable de lui dire en quoi tel niveau de
> pesticide présente tel risque pour la santé !

Le consommateur a aussi le droit de se renseigner sans qu'on lui mâche absolument tout...mais le pré requis minimum, c'est de connaître la nature et le dosage des ingrédients de la recette (sinon le gâteau ne sera pas bon Après, libre à chacun de s'informer sur la potentielle dangerosité de l'ingrédient.

C'est tout de même difficilement réalisable en pratique.
Une analyse sur les résidus de pesticides sur toutes les cuvées produites en France ? Combien ça coûte ? Est-on prêts à en accepter le prix ?
Et on s'intéresse uniquement à leur absence ou leur présence, ou, bien plus utile à mon sens, sur les doses retrouvées ?
Et on le fait également pour tous les fruits et légumes vendus, frais, en conserve, crus, cuits,... ?
Ces analyses sont-elles faites systématiquement sur les produits qui revendiquent le label bio ?

Luc

On peut imaginer que les dosages etc... puisse entrer dans un cahier des charges d'AOC. Mais on en est loin, et à la limite peu importe car d'autres labels existent déjà plus (AB ) ou moins (Demeter) connus du grand public...

J'ai surtout l'impression que le consommateur gagnerait, pour son plaisir, sa santé et celle de son environnement, à être mieux informé en amont par une communication globale sur le vin. Là tout le pousse à aller chez Nicolas, choisir en 30 sec, du baron de lestac etc...

Mais cela va a contrario du message régressif, agressif et anti-préventif de la loi Evin, cette conner-if.

Timo

Enzo, pour que le consommateur ait vraiment le choix il serait intéressant de relevés les traces de pesticides dans le vin...

Sylvain, est-ce que tout ce qu'on consommme fait l'objet d'une analyse détaillée avec les conséquences et mesure de risque sur la santé inscrites noir sur blanc. il ne me semble pas. Ajouter des mentions est une chose, savoir les interprêter une autre.
Encore une fois, c'est un combat louable mais on se trompe de débat. Là la question est de savoir si quelqu'un qui bénéficie d'une AOC (et en bourgogne on sait à quel point il est important d'avoir marqué chablis ou vosne romanée sur l'etiquette) qui se veut (avec tous ses travers à corriger) protectrice d'une certaine typicité au moins d'origine, peut s'absoudre d'être comparer à ceux qui revendiquent la même AOC que lui. Je pense que non car ça me semble pas très honnête intellectuellement, à moins de sortir de l'AOC, là on peut faire ce que l'on veut.
Après qu'il y ait un jeu de la critique pour survivre etc... là encore c'est un autre débat, le fil s'appelle bien "AOC mon amour".

enzo d'aviolo écrivait:

---

> Philippe, te rappelles-tu de beaucoup de vins
> que tu ais trouvé vraiment bon et qui ne
> respectaient par une certaine éthique?
>
> tu mets où le curseur de l'ethique? bien sûr que
> des conventionnels peuvent être vraiment bon,
> croire qu'il n'y a que le conventionnel qui peut
> faire bon c'est ridicule, non pardon, c'est
> purement militant donc partial, l'aveugle
> calmerait bien des ardeurs militantes.
>
> - Foillard ou Descombes ne sont pas en bio dans
> le sens strict du terme, mais ils sont à 100% dans
> mon éthique personnelle.
>
> décidément on ne place pas soit l'éthique soit la
> qualité des vins au même niveau, et ce n'est pas
> tous les 13 bus récemment qui me feront changer
> d'avis tant les vins présentaient tous des défauts
> oenologiques majeurs.
>
> Sans me prendre pour un champion, je pense
> qu'avec l'expérience je me fais de moins en moins
> "avoir" par un vin qui n'est pas produit dans les
> conditions que je me fixe.
>
> c'est beau la modestie quand même, rien de tel que
> l'aveugle pour la recaler un peu
>
> Pour en revenir à la polémique de départ (sur
> les AOC) il tout de même totalement scandaleux
> qu'on éjecte de l'AOC des vins dits "d'auteur"
> alors qu'on y laisse des vins produits dans les
> pires conditions chimico trafiquées...
>
> ce n'est pas ainsi qu'il faut contester certains
> choix. Dans la mesure où les produits chimiques ne
> sont pas interdits par l'AOC et que les
> agrégations ne jugent que la typicité supposée et
> conformité aux règles de l'AOC, il me semble
> logique d'y accepter les conventionnels et de
> rejeter ceux qui font des vins border line. Après
> se pose la compétence et l'impartialité des jurys
> dans certaines appellations qui là laissent à
> désirer, mais c'est un autre problème.

Que veux-tu Laurent, dans le monde du vin, c'est moi le "mélanchonien" !
Toi tu serais plutôt UMP.

Philippe

ça m'a piqué les yeux en relisant..."relevés"...c'est corrigé !

Pour revenir au sujet...disons qu'au prix ou on paye certaines bouteilles (on est très loin du kg de tomate) le consommateur serait en droit d'obtenir une information plus complète. Quant à l'interprétation...commençons déjà par l'information, cela sera un bon début.

Quant à l'interprétation...commençons déjà par l'information, cela sera un bon début.

Pas d'accord : l'info est très dangereuse sans aide à l'interprétation.
Dans la mesure où tout est poison potentiel en fonction de la dose (y compris l'eau et le paracétamol) on a vite fait de rendre tout le monde complètement barjo à afficher la présence de résidus ou l'usage de quoi que ce soit.
Sans vouloir (trop) digrésser, regardons ce qui se passe avec la démocratie. Qui maîtrise les tenants et les aboutissants des "infos" qu'on nous sert à longueur de journée ? Du coup celui qui vote le fait totalement "au feeling".

Benji

blackmania écrivait:

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> Le consommateur a aussi le droit de se renseigner sans qu'on lui mâche absolument tout...mais le pré requis minimum, c'est de connaître la nature et le dosage des ingrédients de la recette (sinon le gâteau ne sera pas bon Après, libre à chacun de s'informer sur la potentielle dangerosité de l'ingrédient.

La belle affaire !
99,99% des buveurs seraient incapables d'interpréter ce qui reviendrai à ajouter des choux et des carottes.Tu penses sincèrement être capable de "mâcher" des info ? Illusions !
Une telle pratique reviendrai à encourager les produits à tox aigue élevé et à résidus faible. De toute façon, il y aura des éléments trace dans tous les vins, y compris les plus blancs que blancs certifiés ( je lève le doute au cas ou...l'analyse fine des traces devient de + en + redoutable d'année en année ).

Et puis, il serait sage aussi d'élargir la vue au delà des seuls "phytos", car j'imagine que tu parles de celà.
Tu peux me dire comment tu évalues les pratiques générales du viti ? La gestion des effluents vinicoles ? L'emballage ? Etc.....Bref, t'as pas le postérieur sorti des ronces.
Pour les intrants oenologiques, tu m'expliquera comment tu perçois des ingrédients de la recette qui ont été incorporés, mais qui ne sont plus présents dans le vin. Bon courage !

Dans la mesure où tout est poison potentiel en fonction de la dose (y compris l'eau et le paracétamol) on a vite fait de rendre tout le monde complètement barjo à afficher la présence de résidus ou l'usage de quoi que ce soit.
Sans vouloir (trop) digrésser, regardons ce qui se passe avec la démocratie. Qui maîtrise les tenants et les aboutissants des "infos" qu'on nous sert à longueur de journée ? Du coup celui qui vote le fait totalement "au feeling".

malheureusement très très juste

AOC
L’Inao, l'institut chargé de l’attribution du label, fête ses 80 ans ce 16 avril. Mais l'AOC est remise en cause, notamment par nombre de viticulteurs.

www.liberation.fr/so...

Billet
Les nouveaux « pompiers du vin » : académisme quand tu nous tiens tu ne nous lâches plus… les 80 ans de l'AOC !

www.berthomeau.com/2...

Débat
Vin chimique contre vin nature : faut-il sauver les AOC ?

www.telerama.fr/sort...

plus caricatural et excessif tu meurs, cela en devient insignifiant.

Illisible ! Ou plutôt inlisible.

La réponse d'André Fuster.

vitineraires.blogspo...

Il a bien raison, André

C'est gonflant, ce manichéisme à deux sous. Comme par "hasard", on retrouve deux protagonistes du reportage de Canal + : Antonin qui a guidé et inspire le reporter et Alexandre Bain qui en est le seul héros positif (bon, il faut reconnaître que ses vins sont superbes).

ah bah il fait du bien à lire André (dommage qu'on ne le lise plus sur LPV) à remettre l'église au milieu du village.
Cette fronde anti-levure et cette idée de vouloir rendre obligatoire le bio en AOC faisaient partie (en autre) des belles idioties lues dans cette interview. Mais je sais que c'est volontaire, c'est de l'idéologie pure.

Billet
Dans les AOC on n’est pas là pour rigoler. On endosse un uniforme. Échange épistolaire entre Olivier de Moor et Michel Bettane.
www.berthomeau.com/2...

Jean-Yves Bizot, vigneron à Vosne-Romanée, suite à l’échange entre Olivier de Moor et Michel Bettane, interroge ce dernier.
www.berthomeau.com/2...

Escarmouches Bettane vs Berthomeau suite...

www.mybettanedesseau...

Suite...

www.berthomeau.com/2...

au delà de la bisbille entre Bettane et Berthomeau, somme toute bien peu interessante, Bettane pose toute même une question essentielle, celle de la possibilité de comparer à l'aveugle un vin quelle que soit son origine par la critique spécialisée.
Je ne la lis plus car je n'en ressens plus le besoin, mais ce serait tout de même une sacrée perte d'information pour le lecteur lambda que de ne plus avoir accès à ce genre d'information et à terme, il me semble que cela retomberait aussi sur ceux qui croient mieux défendre leurs pratiques en ne présentant plus d'échantillons.

Suite des escarmouches...

www.mybettanedesseau... (lire les commentaires !)

vs

www.berthomeau.com/2...

totalement en phase avec Bettane, in vino veritas.
mettre de la pratique pour juger ce qu'il y a dans le verre, c'est vouloir cacher la qualité gustative que le consommateur paie, au regard de pratiques viticoles vertueuse et cela me semble une tromperie si cette qualité gustative n'est pas au niveau. Et si le vigneron travaille bien et de façon vertueuse, alors il n'y a aucune raison que cela en se retrouve pas dans le verre.
Le débat sur les pratiques ne doit pas interférer sur ce que l'on a dans le verre, car dans ce cas on ne goûte plus avec ses sens mais avec ses connaissances, un peu comme le buveur d'étiquette.

Loire
Deux ténors du vignoble ligérien, Jacky Blot et François Chidaine, doivent vendre leur vouvray en “ vin de table ”. Parce qu’ils le vinifient à Montlouis.

www.lanouvellerepubl...

Ahh, les querelles de chapelle à la Française ! Que serait le paysage viticole sans ces petites mesquineries entre "amis".

Les vignerons français sont quand même parfois un peu butés... la concurrence, ça n'est pas le vigneron de Montlouis qui fait de l'excellent Vouvray, c'est l'ensemble du reste du monde. Et ce qui dévalorise l'AOC, ça n'est pas non plus ces vignerons de Montlouis qui font de l'excellent Vouvray, ce sont ces vignerons de Vouvray qui font des vins indigents.

Autant j'adore les vins de Chidaine, - d'ailleurs super accueil au caveau! - et apprécie grandement ceux de Blot, autant là je ne les suis pas.
Il y a apparemment un cahier des charges qui conditionne la vinification du Vouvray à la seule commune de Vouvray; on ne remplit pas le cahier des charges, on ne l'obtient pas, c'est peut-être bête mais c'est comme ça. S'ils ne veulent plus respecter les règles, comme le sous-entend le président du syndicat de Vouvray ("François Chidaine a décidé depuis deux ans de ne plus vinifier son raisin à Vouvray"),alors ils sortent de l'AOP.
C'est quand même absurde de revendiquer une AOP si on ne respecte pas les règles...

Nous vous présenterons cette année des Vins de France. Ils étaient sans doute trop bons pour revendiquer l'appellation vouvray, balance Blot.
Si en plus on y met de la condescendance, ça fait pas mal de mauvaise volonté... Et puis si Vouvray c'est si nul que ça, alors pourquoi tant de problèmes...?

Assez d'accord avec ça. On ne respecte pas l'AOP mais on critique ensuite le refus.
Autant on peux juger cette régle inadaptée et lutter pour qu'elle change, autant critiquer la pénalisation lorsqu'on ne respecte pas la règle (bien connue des vignerons c'est une évidence) j'ai du mal à soutenir la cause. ça me rappelle la même chose pour ligier belair et la flavescence dorée.