J'attends encore que quelqu'un ici me donne un avis d'expert, si quelqu'un veut bien le faire. Sinon j'irais m'enquérir ailleurs.

Si tu attends un avis autorisé d'un expert qui te dise que tu as fait l'achat du siècle et que les Carruades,c'est effectivement LE vin qu'il faut absolument avoir en cave,alors,tu dois peut-être aller t'enquérir ailleurs...

jlj

ps:n'y vois aucune moquerie ni aucune intolérance mais simplement,je crois que ce n'est pas tout à fait le type de vin de l'amateur passionné moyen que tu rencontres ici.

philippe michel
Je n'ai bu Carruades que deux fois. Un récent, et un très ancien que j'avais acheté il y a plusieurs années :

Bus en 2008 : Carruades et Lafite 2003

Le Carruades de Lafite 2003 a un nez très pur. C’est un vin sans concession. En bouche, c’est très pur. Pas du tout exubérant, il est dense, complet, sans aucun besoin de séduire. Il est d’une grande justesse. Le Château Lafite-Rothschild 2003 à côté de lui a un nez explosif. La puissance olfactive est assez incroyable. Il est très réservé en bouche. On sent que c’est immense, et je donne l’image du moteur d’une voiture puissante qui tourne comme une horloge, mais dont on n’a pas encore engagé la première. Ce vin qui a une trame extraordinaire, des accents de cèdre, de graphite, d’une légère astringence et de tannins présents va devenir peut-être une référence unique.

Bu en 2011 Carruades 1929

J'ai voulu ouvrir le Carruades de Château Lafite 1929 pour faire un petit clin d'œil. Dans la folie tarifaire qui a propulsé le Château Lafite-Rothschild au sommet des prix, le Carruades de Château Lafite a suivi dans son sillage à des prix que ne justifie pas sa valeur gustative. Alors, pour prouver que ce vin se boit aussi, j'ai voulu ouvrir le 1929 qui atteindrait très probablement des sommets en salle de vente. L'intitulé de l'étiquette est le suivant : "Grand Cru des Carruades / près Lafite-Rothschild / Pauillac (Médoc) / 1929 / G. Bonnefous propriétaire". Il faut bien noter ce "près". Le vin ne peut pas cacher son âge mais comme c'est un 1929, il a du répondant. Velouté, il est relativement peu structuré mais nous délivre un discours charmant.

J'ai vécu comme vous la dureté de réactions qui déstabilisent. Mais ce forum est suffisamment riche pour que je vous recommande de persévérer.

effacé

?????

De l'incompréhension des êtres...

jlj

FIN

Comme j'ai du retard, , j'ai pris le temps de relre ce fil. .

Ma conclusion: il me semble qu'il y avait un beau piège dans lequel beaucoup d'intervenants semblent etre tombés. :

Heureusement, nous savons désormais ce que vaut le Caruades 1929

Claude

Manquait plus que la petite touche comique de François, le caliméro officiel... Attention y a de la concurrence...

Merci François, j'ai bien rigolé...

Philippe,

Tu as visiblement une sensibilité à fleur de peau.
Tous les intervenants qui ont pris la peine de te répondre ont connu ici des saillies autrement plus viriles que celles dont tu as eu à souffrir, j'ose même te dire que tu as été plus qu'épargné en dépit de ta volonté de faire abstraction de ce qui t'a été dit et de t'obstiner à redemander des informations qui t'ont été données à de multiples reprises.
Si tu t'offusques de ton traitement, ne vient pas ici parler biodynamie, minéralité, spéculation ou autres, ta trop grande sensibilité ne souffrant visiblement pas la contradiction et la frustration.

Stéphane

"Grand Cru des Carruades / près Lafite-Rothschild / Pauillac (Médoc) / 1929 / G. Bonnefous propriétaire".

Le près est en effet important. Vu que les Carruades appartiennent à Lafite depuis 1845, il est clair que ce vin issu de la propriété de G. Bonnefous n'est pas LE Carruades de Lafite. C'est certainement une parcelle qui jouxte celle des Carruades, et ne mérite pas plus le titre de grand cru que les Carruades. On voit qu'en 1929 l'INAO n'existait pas et que l'on pouvait écrire n'importe quoi sur l'étiquette.

Éric,
Cela veut-il dire que les Carruades avait, en 1929, une renommée d'importance équivalente à celle d'aujourd'hui ?

Thibault.

Après avoir débattu sur le fait que Carruades était grand ou pas, cette discussion va-t-elle se mettre a ressembler a celle de Rayas ?

François a t il bu un faux ?

François a t il ouvert cette bouteille avec Pierre Paul Jacques qui ne pourront que valider l'authenticité du produit ?

La suite bientôt ... sur LPV !

J'ai effectivement signalé le "près", que confirme le site de Lafite puisqu'il parle de parcelles séparées.
Lorsque j'en ai parlé à un historien du vin, il m'a dit que Gustave Bonnefous travaillait à château Lafite et fort curieusement avait mis son nom comme s'il était propriétaire.
C'est du moins ce que j'ai cru retenir de ce qu'il m'a dit.


L'expression "Grand Cru" n'a effectivement aucune justification, mais ce pourrait être une parcelle des Carruades.
Le vin n'étant plus fait comme cela aujourd'hui, c'est seulement une évocation historique.
Et à ce titre je suis content de l'avoir ouvert.

L'étiquette est certainement refaite, mais la capsule ainsi que le bouchon étaient d'origine

En 1845, quand Lafite a racheté ce lopin de terre à la famille d'Armailhac au desespoir des propriétaires de Mouton, ce n'était qu'une lande en friche. Dix ans plus tard, le vin produit sur celui-ci – il n'était alors pas le second vin de Lafite – s'arrachait au prix d'un second cru classé. Comme quoi, cela fait 150 ans que ça délire grave sur les Carruades...

Qu'est-ce que ça veut dire que "ça délire grave" ?
Tu penses que ces parcelles ne font pas du bon vin sur la période de 1855 à 1940 ?
Tu te fondes sur quoi ? En as-tu goûté ?
Si tu n'en as pas goûté, merci d'expliquer en quoi ces parcelles ne valent rien.

D'après cet extrait des Vins de Gironde illustrés, ça a l'air d'être un cru séparé de Lafite (avec un chai indépendant, etc...)

Génial

Je veux dire juste par là que le marketing ne date pas du XXème siècle. Il suffit que le domaine le plus réputé du Médoc (le plus cher à l'époque) plante des vignes dans une zone ignorée jusqu'alors pour que son prix dépasse celui de domaine à la réputation séculaire (et dont le terroir est a priori supérieur).

Il suffit de faire un tour aux Carruades (à 5mn en voiture de Lafite) pour voir que son sol est proche de celui de Moulin Riche ou de Lalande Borie : des sables noirs podzolisés avec de fines graves blanches. Des terres ignorées jusqu'au milieu du XIXème siècle par les propriétaires médocains qui ont vu en celles-ci un moyen d'agrandir leur domaine alors que la demande excédait l'offre.

'Comment le vin se présente-t-il à la dégustation: bouquet, corps, concentration, charpente, complexité, longueur? Ce vin n'a-t-il RIEN qui puisse évoquer (ne serait-ce que vaguement) un petit trait de son frère aîné? '

Ces questions sont peut-être légitimes mais elles sont à la base d'un marketing facile et puissant qui permet d'attiser la curiosité et d'inciter à mettre plus de 50 euros dans une quille qui n'en vaut pas plus de 30.

Il y a tellement d'autres vins qui attisent la curiosité sans passer par l'intemédiaire d'un grand frère et à un prix plus juste qu'il est grand temps de se dire : acheter ça 100 euros est une erreur.

Après pour répondre concrètement à tes interrogations avec ma petite expérience : J'ai toujours entendu parler d'arôme de cèdre magnifique dans les Lafite et en buvant le carruades 98, j'ai trouvé des arômes de cèdre magnifiques avec une superbe pureté mais en terme de compléxité, de densité, d'allonge .... c'était pas plus que de nombreux autres vins bien moins cher.
Jmm

Eric,

Merci de la réponse. Selon ce que tu as trouvé (génial), la propriété semble séparée de Lafite et utilise le voisinage comme l'ont fait des sauternes qui déclaraient sur l'étiquette "contigu Yquem".

Oui j'ai ainsi bu un (superbe) Sauternes de 1973 avec cette mention "contigu à Yquem"

chateau pajot ?

Enclave ou contigu :

Chateau Pajot, enclave du Chateau d'Yquem, Haut-Sauternes 1923


Château Raymond Lafon 1943, dont le bouchon déclare « contigu d’Yquem »,

Le Château La Rose Anseillan 1937 a sur son étiquette : «contigu de Lafite"

Il y a aussi un autre Lafon contigu d'Yquem qui n'est pas Raymond-Lanfon:

www.chateaulafon.fr/...

Si vous voulez citer tous les contigus d'Yquem, on n'a pas fini...

Excuse-nous, on débute

Dans la catégorie "près de", l'email reçu ce matin d'une maison plutôt bien, en vantant les mérites du voisin du Chateau Margaux a prix imbattable . Comme quoi, le mauvais marketing fait dire du n'importe quoi

Piotr

effacé

Lorsque j'en ai parlé à un historien du vin, il m'a dit que Gustave Bonnefous travaillait à château Lafite et fort curieusement avait mis son nom comme s'il était propriétaire.

François,

Sur le "Vins de Gironde illustrés" posté par Eric,apparaît aussi la mention "G Bonnefous, propriétaire"...

Comment l'expliquer?

Je vois mal qu'on aurait pu le laisser utiliser le titre de propriétaire s'il ne l'était pas vraiment,ne fût-ce que quelques années.

jlj

philippe michel? écrit: Quelqu'ici aurait goûté du Larruau?

Yes sur le 2006 dont j'ai bon souvenir. Il y a un sujet là . Apparemment il était cru bourgeois depuis 1980.