Un agréable moment en début de semaine, passé au Champagne VEUVE CLICQUOT à Reims, tout d’abord à l’ancien siège de la maison pour une visite des archives, avec une remontée dans le temps pour voir les plus anciennes datant de 1810. Puis il fut venu le temps de se rendre aux « nouvelles » caves pour une courte visite et ensuite être rejoint par M. Philippe Thieffry (responsable œnologie) et ainsi commencer la première partie de cette dégustation autour de deux bouteilles. Tout d’abord :
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Veuve Clicquot « Cave Privée » 1990 (
Dégorgement 10/2008 – Dosage 4grs) – Nez brioche, pain d’épices, fruits secs – La bouche est longue puissante et d’une très belle fraîcheur. Avec une longue finale.
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Veuve Clicquot « Cave Privée » 1989 - Rosé (
Dégorgement 10/2008 – Dosage 4grs) – Le nez est assez fortement réduit, tendant même vers des notes un peu caoutchouteuse, une aération soutenue faisant apparaître ensuite des notes fumées, belle longueur. Mais pas vraiment convaincu par cette bouteille.
Après avoir pris mes quartiers dans un hôtel de Reims, il est temps de se rendre sur Verzy à la maison de la « Grande Dame », comme elle est appelée aujourd’hui par les personnes de Veuve Clicquot, pour un dîner autour d’autres cuvées du champagne Veuve Clicquot, toujours en compagnie de Philippe Thieffry (ouvert à beaucoup d'autres vins et champagnes - et aimant particulièrement "La Grange des Pères"), pour ce qui allait s’annoncer comme une grande et très plaisante soirée.
Le dîner servi fut d’un grand niveau , à la fois au niveau de la cuisine à proprement parler, mais également aux niveaux des accords.
Apéritif (Pris dans le jardin – Avec une splendide vue sur la Montagne de Reims) :
Champagne Veuve Clicquot « Vintage 2002 » : Vibrant, complexe, encore jeune dans l’esprit, les arômes évoquent la pêche, les fruits frais, le foin. Un dosage légèrement trop appuyé à mon goût, mais un beau potentiel au vieillissement assurément.
BIEN++
Rejoignant notre table pour le dîner :
Crème Brûlée au Foie Gras de Canard & Truffes Pilées –
Champagne Veuve Clicquot « Cave Privée » 1990 servi en Magnum (
Dégorgement 10/2008 – Dosage 4grs)
Robe jaune pale – Nez Crémeux, paille, fruits secs – Bouche ample, avec une superbe fraîcheur apportée par un coté acidulé – Grand vin encore supérieur à la bouteille dégustée dans les caves en début d’après midi – Superbe accord avec le plat !! –
TRES BIEN+
Aiguillettes de Saint Pierre aux Morilles & Corne de Gattes –
Champagne Veuve Clicquot « Cave Privée »1980 (
Dégorgement 1986 – Dosage 10grs)
Robe Jaune paille – Nez de pâtisson, fruits bien mûrs – La bouche est longue avec un démarrage sur la puissance et une sensation de sucrosité, puis arrive une acidité qui vient apporter une fraîcheur sur la finale. Personnellement, je trouve cette rondeur un peu dissocié de l’acidité et cela donne à l’arrivée un peu l’impression de déguster deux champagnes l’un après l’autre. Pas mon préféré de la soirée.
Suprême de Pigeonneau Rôti & Champignons Sauvages, Pâte de Coing à La Gueuze –
Champagne Veuve Clicquot « Cave Privée » 1978 – Rosé (
Dégorgement 10/2008 – Dosage 4grs)
Nez sur les fruits rouges frais, un peu de coing, puis à l’aération une noble évolution vers le sous bois, les cerises, les prunes – En bouche c’est une explosion aromatique et gustative avec un long et fin coté acidulé qui commence le festival pour laisser place ensuite à une énorme structure sur la richesse, des notes bourguignonnes de fraises, cerises. Sur la finale, un fin coté acidulé apporte la longueur, alors que la matière à procuré largeur durant toute la dégustation. Pourrait facilement être comparé à un grand Bourgogne par la trame. Exceptionnel –
EXCELLENT
Tarte Sablée Fraises des Bois & Citron Vert, Glace au Yaourt –
Champagne Veuve Clicquot « Cave Privée » 1989 – Rosé (
Dégorgement 10/2008 – Dosage 4grs)
J’attendais de pouvoir regoûter cette cuvée, après la fois précédente qui ne m’avais pas vraiment convaincu -
Et là, la bouteille se présente vraiment sous un aspect complètement différent – Aucune note de réduction, mais plutôt sur les fruits blancs, un coté floral – Une grande fraîcheur en bouche, grâce à un dosage très léger. Mais un accord un peu moyen avec le dessert, qui ne sert pas ni la tarte, ni le champagne. Le champagne est agréable, complexe et surprenant pour un millésime 1989 que j’attendais plus « lourd », plus mature et surtout moins aérien.
TRES BIEN
La soirée s’achèvera dans le salon, en compagnie d’un
magnum de
Champagne Veuve Clicquot « Grande Dame » 1990 et d’un Romeo Y Julieta « EL 2009 » (il faut que j’arrive à retrouver le module !) – ce dernier flacon fut plus pris pour continuer une discussion, que pour analyser à proprement parler ces caractéristiques. Alors notons « simplement » une longueur, des arômes sur les fruits jaunes, une légère évolution positive et un plaisir à boire cette bouteille sans autre forme.
En conclusion sur l’ensemble des « Cave privée » je note une fraîcheur sur l’ensemble des bouteilles, un dosage très discret apportant un coté acidulant, d’une grande buvabilité et permettant de très intéressants accords gastronomiques. Et surtout un coup de cœur pour le 1978 – que j’avais eu l’occasion de déguster, il y a de cela quelques années (à mon souvenir, près d’une quinzaine d’années) et qui restait encore dans mes souvenirs, comme un grand moment, la bouteille de ce soir là, me conforte dans mes impressions largement positives de l’époque.
Eric