Personnellement, je n'achète quasiment plus de vins de Champagne des Grandes Maisons ayant pignon sur rue.

J'ai beaucoup plus de plaisir à  aller chercher mon vin sur place, avec un petit week-end gastronomique à  la clé, et donc depuis plusieurs années, la grosse majorité des bouteilles de Champagne que nous buvons viennent d'un village en Montagne de Reims, Verzenay, classé grand cru.

Cette entreprise familiale de 7 ha - Jacques Rousseaus & Fils - ne millésiment pas ses vins, mais les têtes de cuvée servent à  créer la Cuvée Réservée qui est le fleuron de la maison, un vin à  la belle robe dorée, très floral, d'une belle structure, vin d'assemblage de de deux tiers de noirs et d'un tiers de blancs. C'est un vin de repas.

Un autre champagne intéressant est la Cuvée Montgolfière réalisée à  parité entre Chardonnay et Pinot Noir, ce qui en fait un Champagne plus aérien, plus frais, à  boire quand on a en envie.

Le brut traditionnel se situe entre les deux précédents et est pour moi excellent à  l'apéritif.

Quels sont vos goûts en matière de Champagne ?
Merci pour vos commentaires.
Michel.

Salut,
Etant proche de l'Alsace et ami d'un bon producteur de Crémant, j'ai tendance à  ouvrir un simple Crémant d'Alsace quand je veux juste des bulles. Je reconnais la supériorité indéniable des grands Champagne et ai de fait tendance à  taper haut dans la gamme des grandes maisons pour vraiment goûter la différence, ce que je ne fait qu'une à  deux fois par an. Dans mes quelques dégustations thématiques Champagne à  l'aveugle, les monocrus ne sont pas sortis en tête face aux grands assemblages.

Bu hier soir en apéritif (j'avais aussi besoin de champagne dans la préparation du poulet de Bresse du plat principal)

Brut Tradition de Jacques Rousseaux, Verzenay Grand Cru.

Vin d'assemblage 70 ou 80 % de pinot noir, le solde de chardonnay.

Robe jaune paille avec des reflets que je qualifierais de vieux rose. Mousse bien structurée. Nez discret de fleurs et fruits mais bouche explosive sur les fleurs et surtout les fruits (blancs). Vin d'une belle structure aussi en bouche, finale toute en douceur.

Un régal que cette cuvée de base à  un prix doux.

Michel.

Bonjour Michel,
pour ma part je ne suis pas trés amateur de bulles, mais j'en ouvre volontiers une bouteille dans un but festif. Je m'oriente quasiment toujours sur Bollinger (le brut classique) car je n'ai jamais été déçu, la Grande année de temps en temps. Et j'aime bien Gosset en rosé pour sa complexité, sa longueur. Recement j'ai gouté Bruno Paillard Blanc et j'ai trouvé que c'était vraiment bien fait.

Malolactique

Apprécié mercredi soir de Jacques Rousseaux à  Verzenay leur

Cuvée Montgolfière NM composé de 50 % de pinot noir et de 50 % de chardonnay.

Belle robe dorée, mousse serrée ainsi qu'un dégagement serré et structuré de bulles fines, nez discrètement fruité, bouche sur des arômes de fruits d'où ressort la pomme verte, rondeur et souplesse du vin. Un champagne aérien.

Michel.

Bonjour Michel et Tous,

Tout d'abord,
pour répondre à  l'intitulé de l'objet,

je ne vois pas pourquoi il faudrait opposer systématiquement Grandes Maisons - Négociants Manipulants **ou** "''Récoltants Manipulants"" ( je ne dis pas propriétaires récoltants, pcq on peut très bien être propriétaire et récoltant sans ne jamais vinifier ses raisins, soit ne jamais faire de vin - voir R.C. ).
Il y a de bien belles choses dans ces deux catégories-familles NM et RM et voir aussi C.M. ( les coopératives qui vinifient les raisins de leurs adhérents et commercialisent leurs vins).

Soit,
le style - les caractéristiques - les caractères des vins Bollinger ou Krug ou Roederer ou Deutz ou Jacquesson... etc ...
ne se trouve(nt) que dans ces maisons,
de m^me la typicité des vins d'Anselme Selosse, d'Erick de Souza, de Pierre Larmandier, Charlemagne, Aubry les Frères, Gimonnet, Agrapart, Leclapart, Tarlant, Chartogne Taillet, Lallement, Geoffroy, Charpentier,
...
ne se trouvent que chez ces producteurs,
par les caractéristiques de leurs terroirs, leurs crus d'origine,
leurs cépages, leurs assemblages,
leur mode de culture de la vigne et ou la particularité de leurs vinifications
( barriques, divers contenant bois, petites cuves de petits volumes, crus, cépages, vendange tardive, têtes de cuvées, fermentation malo ou non, sur lies fines ou plus grossières, intégration des tailles ou non, ... temps de vieillissement sur lattes, dosages MCR sucre de canne, non dosé ... etc...)

Soit si on veut se régaler d'un Bollinger Grande Année, ou d'un Krug, ou d'un Blanc de Blancs de Deutz...
il est *peut-être* ( ? ) illusoire de croire qu'on trouvera une copie ou vin approchant chez un RM ou une CM.
Idem, pour les vignerons,
si on souhaite une Substance ou Caudalies ou autre Terre de Vertus ou Nombre d'Or, ...
il est peut-être ( ? ) illusoire de croire qu'on trouvera une copie identique
chez un NM.
Profitons du meilleur de ces deux familles NM et RM - CM,
plutôt que les opposer.
non ?

Je ne connaissais pas ( il y a qq 12.500 marques - producteurs et sous-marques ) le Champagne Jacques Rousseaux
www.champagne-jacque...

alors je suis allé visiter leur site,
pour commencer ( puis suivra probablement une dégusation de leurs vins, quand l'opportunité se présentera, afin de continuer mes découvertes de la région, et d'étoffer mes qq connaissances de confrères).
Il est bien construit.
J'apprécie beaucoup leur page reflétant tous les travaux de la vigne.
Par contre je ne partage pas leurs conseils de Température de dégustation:
AMHA - A Mon Humble Avis
servir un champagne à  moins de 10° C.
c'est lui enlever une grande partie de ses arômes les plus fins.
Et puis cette température risque d'accentuer le côté vif et *fraîs*
que l'on rencontre assez souvent sur les vins champagnes.
AMHA.

Perso, je préfère servir des champagnes jeunes à  10° C,
et les millésimes plus anciens à  12°C ( par ailleurs
10-12°C températures des caves en Champagne)
Ainsi, en ressent mieux le *côté* vineux ( tous les arômes et saveurs)
des champagnes.
En fait il s'agit des m^mes températures de services que tous les vins blancs... secs ou liquoreux.
La bulle justifierait-elle des températures de service plus basses ?
Le champagne est avant tout un vin, avec qq bulles autour,
servons le à  la m^me température que tous les grands vins blancs.
Non ?

Voilà  ma modeste opinion, personnelle, sur les T° de service et de dégustation des ces vins de Champagne.

Bien amicalement,

Francis

Le week-end dernier, nous l'avons passé avec des amis en Picardie, près de Laon et nous en avons profité pour rendre visite à  notre habituel fournisseur de vins de champagne, Jacques Rousseau à  Verzenay.

C'est le vigneron qui nous a reçu, son épouse étant, pour affaires, dans la région de Pau.

Nous sommes restés environ une heure et demie, et avons eu tout le temps de bavarder en goûtant les diverses cuvées.

Il ne s'agit absolument pas d'une interview !!! plutôt de flash sur son travail et sa passion.

Il nous a parlé de ses liens avec les jurys de dégustation du Guide Hachette, de l'histoire de deux "monuments" étonnants de Verzenay, le phare et le moulin à  vent, construits tous deux en haut des coteaux, des rivalités entre villages mitoyens, du problème de la ligne TGV qui empiette sur les vignes, des démarches envers l'INAO préalablement à  toute mise sur le marché d'un vin .....

Plus précisément, nous lui avons demandé comment s'étaient réalisées les vendanges 2003.

Celles-ci ont eu lieu début septembre, avec environ trois semaines d'avance (comme pour beaucoup d'autres régions vinicoles). La récolte est moindre en quantité que les années précédentes, pas tellement à  cause de la canicule, mais parce que des gelées printanières tardives en ont détruit une partie (40 %).

Il avoue également ne pas être sûr que 2003 sera une grande année - apparemment les grandes maisons de champagne pensent à  ne pas millésimer - car le taux d'alcool est élevé, déjà  aux alentours de 12 avant la vinification..... alors que le produit fini ne peut absolument pas dépasser les 13. La vinification et l'ajout de la liqueur de champagne risquent pour beaucoup d'atteindre ou de dépasser le seuil supérieur fixé pour l'aoc.

La production maison se décline en quatre cuvées.

La Cuvée de Réserve (la plus ambitieuse)

65 % de pinot noir (33 % de 2000, le reste d'années antérieures), 35 % de chardonnay

Robe or paille soutenu. La mousse est serrée, les bulles fines et denses. Nez plus sur les fruits que les fleurs, quelque peu brioché.
Belle vinosité en bouche, notes d'amande, de frangipane. Il me semble que ce vin possède plus d'acidité que par le passé; la finale est marquée par la rondeur.

Cuvée Montgolfière

50 % pinot noir - 50 % chardonnay

Ce vin est à  son habitude beaucoup plus aérien que le précédent, très frais avec des arômes de pommes. Très bien pour l'apéro ou à  boire seul pour le plaisir.

Le nom de cette cuvée provient d'une action de promotion entamée par la Champagne il y a une quinzaine d'années.... en faisant voler des ballons au nom des villages producteurs.

Une dizaine de vignerons se sont associés pour acheter l'aérostat qui portait en grand le nom de Verzenay. Ils ne sont plus que quatre à  produire cette cuvée, historiquement réservée aux mongolfiers et à  leurs passagers, pour fêter leur première ascension en montgolfière. Comme le nombre de cols excédait les besoins des montgolfiers, cette cuvée a fini par être commercialisée.

Rosé

100 % pinot noir année 2000.
Couleur obtenue par macération des pulpes, maximum 24 heures.

Rosé soutenu, nez de petits fruits rouges, vin corsé, relativement long, mais manquant quelque peu de fraîcheur.

Brut Tradition (en fait l'entrée de gamme).

85 % de pinot noir - 15 % de chardonnay.

Il me semble plus corsé quà  l'habitude, la proportion plus importante que par le passé de pinot noir y est sans doute pour beaucoup.

Vin d'une belle structure, souple, marqué par les fruits et des notes animales, presque de musc. Très intéressant.

Finalement, pour nous Belges, la Champagne fait partie des régions vinicoles proches, avec le Grand-Duché, la Moselle allemande et française.

Michel.