vinozzy écrit: Un style assez Célinien et touffu,
Je ne sais pas, pas le temps ni l'envie de structurer et développer sur 500 lignes non plus.....s'il en reste la substantifique moelle rabelaisienne ça la lecture, c'est bien là l'essentiel.
Bon, je suis un rustre "scientiste" assumé et fier de l'être, mon style peut être bourru pour les lettrés. Le réalisme Célinien me va aussi.
vinozzy écrit: il me semble que tu ne remets en cause aucune de mes assertions,
C'est très majoritairement vrai !!!
vinozzy écrit: Tiens, je rebondis tout de même (hop ! quelle agilité ) : si, si, 35 000 € par hectare est vraiment le point médian de prix de revient de la culture, ce qui n'inclue aucunement le foncier et sans doute pas beaucoup de pratiques dites "écologiquement vertueuses"
C'est bien là le sujet ou nos visions divergent.
C'est un seuil proprement inentendable, sauf à être l'aveu même d'un modèle économique intenable ( sauf à vivre sur une bulle....tant qu'elle vit ...joli // non ?? ).
On parle là d'un atelier ( au sens BU business Unit ) de "simple" production de raisin. Le cout moyen des études est le reflet d'un recours quasi général et aveugle à la sous traitance, et donc au fait de générer un revenu sans trop rien faire et sur peu de surface. Soyons clairs.
Un producteur de beaujolais, en cru à 10 000 pieds / Ha, vendanges manu, pentes, peu de méca, etc.... et vendant ses fioles à 10 € HT sortie de gros ( soit 20 € TTC conso en prix moyen ) a des couts considérablement supérieurs ( vinif, commerce, etc...) et pourra vivre tout à fait dignement. Et quantité d'autres AOC à petite surface moyennes ( toutes les autres, en fait ).
Changeons de style, prenons un liquoreux ambitieux d'une petite structure. Tout le monde comprendra que le coût de revient par litre produit n'aura rien de facile comparé à la bulle champ. 10 Hl / Ha en moyenne annuelle, 1 330 cols plus tard, pour 35 000 € à la vigne seule. 27 euros par fiole de cout de revient de raisin. Une fiole à 100- TTC mini consommateur....qui dirait que c'est fait à perte ?
vinozzy écrit: N'oublions pas également que la champagne décide elle même de ses rendements année après année, qui ne sont pas calculés en hectolitres/ha comme presque partout ailleurs.
Ce n'es pas si rare !
Cahors il y a 15 ans a baissé son rendement de 20% pendant que le cours dévissait de quasi 50%.
Bordeaux vient de faire de même, même ratios en gros.
Ce sont des filtres, pleinement assumés par les instances dirigeantes, qui visent à éliminer les plus faibles économiquement en situation de surproduction. Qu'on peut définir aussi par incapacité à vendre les volumes produits.
Ce ne sont pas les moins bons en qualité qui disparaissent, ce sont les moins aptes économiquement. Oui c'est malheureux....
Le modèle éco à terme d'un producteur de générique, c'est de faire vivre un salarié à un tarif salarié à sur X Ha. Pas de faire vivre une famille entière très confortablement sur X/3 Ha. C'est un nivellement par le bas, mais c'est le consommateur qui décide.....