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Mon premier séjour en Bourgogne, le bêtisier

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Mon premier séjour en Bourgogne, jour 0 a été créé par Fredimen

Il est des moments suspendus au temps, aussi faciles à vivre qu’impossible à éprouver, des moments de partage, des tranches de vie, des rencontres aussi fortuites que simples et sincères,  voilà un bref résumé de 4 jours en Bourgogne qui viennent de s’écouler.

« Voilà ! Fin du CR, A+ »

Non j’d’éconne, mais j’avoue savoir / confesser que si je connais précisément l’heure et le jour auquel j’attaque ce CR, je ne sais lorsqu’il sera fini.

Excusez les oublis, excusez aussi la synthétique, excusez les redondances, ne prenez que le meilleur, comme je m’apprête à le faire sur le CR de ce superbe voyage en Bourgogne.
A noter que je ne « noterai » pas les vins, car le vin étant circonstanciel, vous me reprocheriez de trouver trop de « Excellent(++) » ou « Grand vin ». L’ami @Pins se charge de faire un CR « plus détaillé » des grosses cartouches du week-end, pour ma part je me contenterai de vous faire partager l’aventure dans son ensemble.

Il convient avant tout de préciser que c’était mon premier voyage en Bourgogne (voyage « viticole »).

Plusieurs fois reporté cause Covid, inutile de dire que j’attendais cet instant comme un gosse attend la kermesse de fin d’année.

Mercredi, nous y sommes, checklist OK, récupération du camion nous permettant de transporter 300 bouteilles de pif sans voir plus de ciel que de route (mais aussi sans avoir un dos en miettes), l’ami @Pins que je ne remercierai jamais assez de m’avoir pris sous son aile débarque à 18h45 en mes terres.

Pas déballé ses affaires que je lui propose de descendre à la cave, supputant que nous passerons probablement 1 heure en bas. Nous en profitons pour choisir la bouteille du soir qui accompagnera des côtelettes d’agneau au barbecue / piscine.

« Hép, on temporise hein, un marathon nous attend ».

« Wé, wé. »

« J’ai quand même apporté une petite bouteille, comme ça, pour goûter ».

« Wé, donc j’en ajoute une petite aussi, une demi, un liquoreux, pour digérer, on temporise… ».

Inutile de vous dire que la bouteille de rouge retenue, comme la demi bouteille de blanc ainsi que la demi bouteille de liquoreux finiront toutes 3 au casse verre dès minuit le même soir…

Notre choix se portera sur un domaine qui nous fait rêver tous deux, sur lequel ni @pins ni moi n’avons pu déguster. Ayant pris conseil auprès du domaine sur le degrés de « goutation » ou « goutance » c’est selon des 09, notre choix s’arrête sur un Charmes Chambertin du domaine Armand Rousseau 2009.

 

A l’ouverture la robe est anormalement madérisée. Cette bouteille semble avoir vieilli trop vite, mais ce vieillissement prématuré (achat enchères) lui aura contre toute attente vraisemblablement été bénéfique.

Le nez est superbe, compotée de fraises écrasées, pot-pourri, du fruit, poivre blanc, mentholé, c’est frais, et aussi incroyable que cela puisse paraître me rappelle assez Reynaud. Le toucher de bouche est soyeux, le milieu de bouche en demi corps enrobant, tapissant, c’est beau, c’est long, c’est velouté, c’est magnifique.

« On s’en sert un deuxième petit non ? ».

« Wé Wé, et oublie pas on temporise hein ».

« Wé Wé tkt ».

Ouverture de la demi de @Pins. Au nez je suis quelque peu déstabilisé, le vin semble présenter des sucres résiduels qui m’amènent presque en Vouvray. Des arômes incroyables d’ananas / fruits exotiques notamment me déstabilisent énormément.

A l’ouverture, bouche et nez amèneront plus de salinité / minéralité, tout en conservant un gras enrobant et tapissant magnifique, nous sommes sur Chablis. La bouche est parfaite, enveloppante mais également traçante, c’est superbement fait et la finale offre une persistance aromatique magique avec ce côté caramel en rétro que je chérie tant.

C’est un Chablis grand cru les clos 2013 de Jean-Paul et Benoît Droin, ma première rencontre avec le domaine, et quelle rencontre !

Pour terminer, même si défaut de conservation et une évolution trop rapide la demi bouteille d’Yquem 1995 nous permettra de (trop) traîner / digérer, et d’aller au lit aux alentours de minuit.



On temporise avant départ…
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18 Jui 2021 21:27 #1
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Réponse de Nicoco sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 0

Ca commence bien - hate de lire la suite ! 
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18 Jui 2021 23:18 #2

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Réponse de starbuck sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 0

A noter que je ne « noterai » pas les vins

Tu as bien raison parce que tu verras que c'est un exercice terriblement compliqué.
Je le disais en SMS à un de tes compères, quand tu goûtes autant de vins en 4j et des vins à des stades très différents, il est clairement compliqué de rentrer dans les détails.
Tu ne peux pas faire 10 lignes sur chaque bouteille.
Ayant reçu des photos en cours de route, j'imagine qu'il y a encore du boulot.

Sylvain
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19 Jui 2021 09:41 #3

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1

5h30 réveil, 6h45 départ, direction le domaine des Tours pour récupérer domaine et triplettes, où l’ami @Pins aura la chance et le temps de partager 5 minutes avec Emmanuel Reynaud, aussi sympathique que loquace. Dans le jus comme à l’accoutumée, mais accessible, simple et somme toute j’ai trouvé bienveillant. Un grand homme, qui nous aura offert 5 minutes de son temps au milieu du flot de personnes qui s’arrêtent toutes les 5 minutes pour demander au domaine s’ils peuvent acheter l’une ou l’autre des cuvées mythiques qui ont fait la renommée de ce dernier.

 

13h15 petit stop sur une aire d’autoroute pour se délecter d’une assiette digne des plus grands gastro (plutôt entérite que nomique), nous sommes attendus à 16h30 chez Bernard Millot à Meursault.

Nous rejoignons là-bas l’ami @Nathenri, que je rencontre pour la première fois. Nous ne sommes pas arrivés que les joutes verbales éclatent, un Ariégeois et un Clermontois qui se clachent, on aura tout vu.



Profitez bien parce que c’est le seul domaine où j’ai fait preuve d’assiduité et pris des notes, le reste ce sera de la retranscription pifométrée de qualité, ayant préféré « vivre » l’instant présent que m’appuyer sur un mur pour écrire en posant mon verre.

Nous sommes donc accueillis par Emilien, fils de Bernard Millot et actuel repreneur. Exploitant sur Meursault et Puligny en village et 1ers, Emilien prendra le temps de nous faire déguster la quasi-totalité de sa gamme (relativement longue) sur 18 en bouteille. Le milieu de gamme étant extrêmement bien fourni, nous avons pu à prix équivalent comparer l’impact climat sur 4 villages différemment placés, goûter les premiers, comme goûter un Puligny-Montrachet 2008 (Les Corvées) et un Meursault Perrières 2010.

 

Si sur 18 les vins restent étonnamment cristallins, pur et frais (seul 17 goûté en la barre témoignait de plus de tension et matière), l’ensemble des cuvées s’est superbement bien gouté (plus particulièrement le Puligny et Perrières / Gouttes d’or en 1er avec une petite préférence pour moi en Village sur Buisson Certaut). A noter que les deux millésimes anciens gouttaient velu !

Le domaine produit 30 à 35000 cols par an sur 8 hectares (40 hecto environ).

Chardonnay 2017 ; élevé en cuves inox sur 2 climats, fruits ++, floral, effectivement saisissant de ne percevoir rien de bois et que la pureté du fruit. AB.

Meursault Terres Blanches 18 ; élevé 12 mois 10% fûts neufs. Nez légèrement réduit à l’ouverture sur l’allumette, c’est gras, beurré, fruits à chair blanche, chèvrefeuille, bien +.

Meursault en la barre 18 ; élevé 9 mois 10% en fûts neufs. Nez plus en retrait, bouche massive, puissante. Bien+.

Meursault en la barre 17 ; superbe attaque, belle acidité, en tension, agrumes, fruits à chair blanche, Très bien+.

Meursault les Vireuils 18 ; élevé 12 mois. Fruits à chair jaune, séducteur, ça glisse, c’est délicat, quelques arômes de pamplemousse en finale, très bien+.

Meursault Buisson Certaut 18 ; élevé 12 mois. Finesse, longueur, fraîcheur, épices (poivre blanc), très bien+, pas immédiat mais extrêmement complexe.

Meursault Petit Charrons 18 ; fleur blanche, gras, enrobant, agrumes, bien+.

Puligny-Montrachet les Corvées 18 ; légère réduction qui empêche la bonne lisibilité de la dégustation. A revoir.

Meursault Goutte d’or 19 ; 20% fûts neufs. Floral (fleurs jaunes), superbe bouche, délicat, belle matière, longueur, accessibilité, beurré, très bien+ à excellent-.

Meursault Perrières 2010 ; pur, cristallin, belle robe vert / jaune, très bien+ à excellent -.

Puligny-Montrachet les Corvées 2008 ; superbes amers, caramel en rétro, magnifique acidité à l’attaque comme matière, excellent+.

Pinot Noir Bourgogne 2017 ; un petit bonbon, superbe jus !

Conversion en bio en cours (2 années révolues), approche biodynamique, tarifs accessibles, super accueil, what else pour bien démarrer ce périple ?

L’accueil était superbe, la générosité d’Emilien à souligner (nombre de bouteilles ouvertes / ouverture de deux millésimes anciens), un excellent moment passé en compagnie d’un vigneron qui sait accueillir, et parler de ses climats avec amour, simplicité et sincérité.

 

Retour au gite, ou nous « jetons » nos affaires, les cuvées prévues pour le séjour, celles récupérées en cours de route, direction la maison Jérôme Castagnier où nous serons accueillis par un Jérôme au taquet, en plein travaux aux bureaux comme en cave, qui je l’espère verra rapidement le bout du tunnel.
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19 Jui 2021 10:39 #4
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Réponse de Eric B sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1

On est dans quel ordre de prix sur les Meursaults ?

Eric
Mon blog
19 Jui 2021 11:44 #5

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1

30€ village, quasi 50€ sur Perrières et Goutte d'or. Très bien placé, donc.
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19 Jui 2021 11:46 #6

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1

Merci et bravo pour le CR , en effet ,  un domaine à suivre j ai eu Emillien la semaine dernière en  vu d atelier  pour mon assoce , j avais dégusté ces Meursault il y a deux , c était pas mal 
didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
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19 Jui 2021 20:19 #7

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Réponse de Alex sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1

Eric B post=On est dans quel ordre de prix sur les Meursaults ?


Dans l’ordre de la discrétion notoire. 
19 Jui 2021 21:04 #8

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1 et demi

 

Visite et inspections des travaux en cours ou Jérôme nous fera remarquer de noter tout ce qui déconne de manière à étoffer ses réserves en vue de sa prochaine réception. Nous rencontrerons durant ce diner Flo et Bra (tous deux amis du légendaire Matlebat et de Jérôme Castagnier), deux personnages qui après 2 soirées seulement nous laisserons une impression d’amitié de longue date, et que nous ne regretterons pour rien au monde d’avoir re-invité le lendemain soir au gîte (attention spoiler ; l’un est Samouraï la nuit, trader le jour, l’autre acteur le jour, Samouraï Uber la nuit).

Note ; @Mat nous avons d’ailleurs joué du fond moka sur les deux jours :)

Chaque compère était venu avec une ou plusieurs cartouches à partager à l’aveugle. 21h30, nous démarrons les hostilités.

Cristal Roederer 2002 ; à la hauteur des attentes. Un beau champagne, toujours vineux à la fine bulle pétillante qui mettra les papilles en alerte.

Domaine Fourrier Bourgogne Chardonnay 2016 ; nous sommes tous partis sur un climat en 1er, inutile de dire / souligner la qualité de cette « simple » cuvée entrée de gamme du domaine dont la réputation n’est plus à faire.

Domaine Henri Gouges, NSG 1er Cru Clos des Porrets St-Georges 2017 en Pinot blanc s’il vous plait ; idem, tout le monde trompé par le cépage et la qualité du vin présenté.

Pause ; Jérôme part en cave nous chercher un Corton Charlemagne Grand Cru 2015 du domaine. Nez, bouche, tout est en place et se goutte divinement bien. Un cru au rang des grands, avec une superbe allonge, rondeur et rétro caramel en fin de bouche que j’affectionne tant.

Josmeyer Grand Cru Hengst Riesling 2011 ; J’adore ce domaine. Terpé relativement peu présent, superbe nez, belle bouche, je trouve toutefois que la finale tombe un peu court.

Fin de dégustation ET des blancs ET des pâtés / foie gras maison des uns et des autres. Inutile de dire que l’ambiance est excellente, le seul à s’ennuyer visiblement est le crachoir au centre de table.

Direction les rouges, et on attaque fort fort fort avec un Chambertin Grand Cru 1990 de la maison Pierre Bourrée Fils. Grosse concentration, un vin qui conjugue puissance avec des notes animales bien équilibrées et un cuir noble, c’est racé, puissant mais bien contenu. Une pointe d’austérité vient je trouve légèrement déranger l’ensemble pour faire un grand vin.

On enchaîne avec une Côte-Rotie de la maison Guigal, la Mouline 2000. RAS, la syrah est en place, je m’attendais à plus de côté lardé mais c’est beau, puissant tout en restant fin, poivré, 10 ans de plus auraient presque été bénéfiques.

Transition avec Les Ormes de Pez sur un millésime compliqué, à savoir 2009. Belle balle, cet orme de Pez conserve une belle fraîcheur, absolument pas lourd / confituré, plutôt fin et parfaitement exécuté.

Direction la Suisse (n’oubliez pas qu’il doit être Minuit, que j’ai conduit 8 heures et que j’ai rien craché), avec un superbe Barolo de la maison Giacomi Fenocchio, cuvée Cannubi 2015. Mon premier Barolo, et force est d’admettre que j’ai beaucoup aimé. Relativement frais, fin et bien exécuté. Séducteur.

Jérôme repart en cave pour notre plus grand bonheur, nous chercher un Clos de la Roche 2003 du domaine. Superbe nez comme toucher de bouche, extrêmement frais sur un millésime pourtant supposé compliqué.

Changement diamétral avec le domaine Camin Larredya et sa superbe cuvée l’Iranja. Un vin orange comme on souhaiterait en déguster tous les soirs. Assez compliqué de relater cet ovni, mais à retenir que l’aromatique est superbe, le milieu de bouche tout autant et la longueur exceptionnelle, hashtag #fan (voir si nécessaire www.lapassionduvin.c...).

 

« Jérôme, mais non arrête, reviens ! »

…Bonnes Mares Grand Cru 2015 domaine Jérôme Castagnier. En rouge je pense le vin que j’ai le mieux gouté. Incroyable d’accessibilité, lisibilité et toucher de bouche. Sapide, superbe alchimie fraîcheur / rondeur, c’est tapissant, rond, bon, long, une caisse de 12 svp.

Conclusion en bulles sur un champagne Bonnaire Grand Cru Blanc de Blancs qui rincera superbement bien le palais, amène une belle fraîcheur et conclusion sur une soirée que je n’oublierai jamais.

 

Chaleureuse pensée pour Jérôme qui nous aura accueilli avec une simplicité et une sincérité hors du commun, une belle personne humble, accessible, généreuse et bienveillante qui a su magnifier ce beau moment de partage.

Cette soirée nous rapprochant tous (ça, le partage et l’alcool), RDV est donné à l’ensemble de la tablée le lendemain soir au gîte pour le match retour, ça promet.

Il est donc 2h30 du matin, le retour à pied sera une tranche de vie, le dodo sous les toits par 27/28 degrés un peu moins. Ceci étant nous avons pris nos « médicaments », nous démarrons rapidement les tronçonneuses et nous réveillons à 7h du matin, planning chargé oblige.
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20 Jui 2021 11:03 #9
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Réponse de Alex sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 0

Joli texte instructif et plein d’humour (pas compris la Suisse sur le Barolo mais je sais que t’es un peu suspect comme garçon) et surtout on ressent très  bien le plaisir que tu as pris.
 En tous cas très sympa d’avoir pris 12 bonnes mares 2015 à Jérôme c’est beau de penser aux copains 

Alex
 
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20 Jui 2021 11:19 #10

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2

J’ai beau être matinal, j’ai mal. Je vous fais l’impasse sur la quantité de domaines dans lesquels nous nous arrêtons pour récupérer nos 19, RDV 10h chez Mr Patrick ESSA au domaine Buisson-Charles.

 

Superbe dégustation sur fût + bouteilles ou nous apprécierons l’exubérance des 2019, comme l’accueil, la générosité et la pertinence d’un Patrick ESSA passionné et passionnant.

Majorité de Malo en cours, les 2020 goûtent déjà très bien. En rouge néanmoins, je dois confesser pas être un foufou de ce que je goute (pas chez Patrick, mais de manière générale). C’est très solaire, les robes extrêmement soutenues, très fruits noirs à ce stade plus que fruits rouges. De manière générale (pas uniquement chez Patrick mais partout) une belle pointe d’acidité à l’attaque permet toutefois de tempérer l’ensemble et de ne pas confiturer le millésime, néanmoins à ce stade pas nécessairement ce que je recherche sur un pinot. Confirmé par beaucoup de vignerons, étonnement à la presse et sur raisins les pH étaient bons, c’est ce qui donne cet élan aux 2020 et a probablement sauvé la confiture bonne maman.

Pour en revenir à Patrick, gros coup de cœur sur le Volnay-Santenots, magnifique de pureté, enrobant, séducteur, ce vin est complet, magnifique.

En blanc, cornélien tant la gamme est incroyable. D’un vieille vigne, vigne de 1945 aux 1er et notamment goutte d’or stratosphérique, tout goûte divinement bien.

 

Ces 2 heures passées en compagnie de Patrick seront hors du temps, tant sur les anecdotes à la vigne (souvenirs des conseils de son beau-père, un vigneron hors pair), qu’en vinif, que sur la qualité des bouchons employés (2,4€ / pce si je ne dis pas bêtises), ou sur la transition du domaine / millésimes désormais vinifiés par son fils Louis.

Démonstration d’écart des 2020 avec les 19 par ouverture d’un Volnay Santenots, Meursault VV magnifique, Charmes dessus incroyable et un aligoté qui m’a quasiment fait dire que j’aimais bien finalement ce cépage.

 

Merci Patrick pour ces moments. J’adore cette belle alchimie tension (via de beaux amers notamment) / gras sur vos vins.

Pause déjeuner au Soufflot à Meursault, où la réputation du restaurant / la carte des vins et l’accueil de Charles / simplicité des échanges avec ce dernier tiendront leurs promesses.

C’est bon, c’est frais, ça goutte, Charles quelqu’un de simple, très accessible qui connait ses vins et capable de passer 5 minutes avec ses convives tout en leur laissant liberté / confidentialité, un superbe moment. Une adresse parfaite en tous points, cuisine, carte des vins, verrerie ( :)) , tuyaux, cadre, bref, superbe.

L’entrée de Mr Pins ; Tartare Asperges vertes / Langoustines.

 

Le plat de Mr Pins ; Mignon de Veau à la moutarde/ Salade de fenouil.

 


Le dessert de Mr Pins ; Gavotte/ Fraise/ Rhubarbe/ Basilic.

 


Note ; j’aimerais pas être votre estomac à la vue de ces photos.

Pour accompagner le tout ;

Vincent DANCER Meursault Les corbins 2017. Je reconnais la patte du vigneron en bouche, avec un style très caractéristique du domaine (typé « nature » dirais-je), belle tension / acidité et gourmandise dans cette bouteille. Ne fait pas l’unanimité à table, mais j’apprécie personnellement cette fraîcheur et différence du vigneron.

Pour suivre, un Gevrey-Chambertin VV village 2018 du domaine Fourrier, qui goutte, grave. Néanmoins, je ne mesure pas ou très mal l’écart entre le Gevrey, et le bourgogne générique dégusté il y a peu (voir : www.lapassionduvin.c...). La patte du vigneron est telle que je retrouve tout ce que j’avais découvert dans le générique, l’écart / appréciation de hiérarchie se fera probablement au vieillissement mais en l’état, superbe, mais à l’aveugle ne sais si j’aurais pu dissocier le générique du village. Bravo au domaine Fourrier, dommage que vos vins soient si compliqués à se procurer.
 

14h, faut y aller, petit arrêt chez JJ Confuron pour récupérer nos allocations, mais également descendre rapidement goûter sur fûts CDN, Chambolle Village, Chambolle 1er (assemblage de deux parcelles), Clos Vougeot et la Romanée Saint Vivant.

Encore une fois je dois confesser ne pas être foufou du profil 2020, néanmoins le toucher de bouche, le soyeux et surtout la persistance sur Vougeot et la RSV sont exceptionnels.

Chambolle Village comme 1er goutent bien, mais je trouve l’ensemble trop orienté fruits noirs, comme majeure partie des 2020 que j’ai pu déguster sur fûts. Seuls les touchers de bouche / pureté des matières me feront mettre la main au portefeuille sur ces 20.

Direction le domaine Gros frères et sœurs, où on change diamétralement de registre.

 

Nous sommes attendus par Vincent GROS pour la visite et dégustation.

 

Rapide passage par la cave de stockage des 2020 que nous ne dégusterons pas, ce sera 2019 en bouteilles. De la cave aux chais, on peut manger par terre, c’est clean, propre, magnifique.

 

Ca fait très bling bling c’est sûr, mais Vincent nous accueille simplement, répond à nos questions, connait son sujet, nous passons un agréable moment sur ces 2019.

 

HCDN Rouge, ça glisse. Fruit éclatant, gouleyant, un superbe jus.

Vosne-Romanée village, superbement exécuté, même si j’ai pour la peine préféré Le chemin des moines de Vergy, ultra sapide avec une pointe sucrée des plus agréables.

On monte littéralement d’un cran sur Vougeot, avec un superbe toucher de bouche (même si plus j’avance plus Vougeot quel que soit le vigneron me vend de moins en moins de rêve, ne m’y retrouvant pas et préférant des premiers, trop de volume, trop d’exploitants, trop cher pour ce que c’est juste pour la beauté de son château et de son rang de grand cru), et on prend une grosse claque avec un Richebourg au top de sa forme. Ce vin a tout, l’aromatique, la concentration, la profondeur, la finesse, la longueur, et est incroyablement accessible à ce stade.

Pour terminer le HCDN Blanc, ou là personnellement je passe, c’est pataud, ça manque de tension, mais je suis pas des plus objectif sur les chardos génériques, je n’aime pas ça.

De manière générale les 19 en bouteilles se goutent très bien, un espèce d’hybride entre 18 et 20 éclatant de fruits à ce stade, extrêmement lisible et sapide.

J’aurais bien aimé pouvoir gouter Echézeaux / Grands-Echézeaux, ce sera pour une prochaine fois.

J’aime beaucoup ce domaine, même si je trouve compliqué de refuser à un client un Echézeaux 17 par exemple (visibles au passage dans les caves mais je suppose réservés), 18 comme 19 quand des caisses sur palettes entières sont prêtes à partir pour l’étranger. Je ne souhaite pas rentrer dans le débat, mais disons que même si j’aime la patte « Gros Frères et Sœurs », je suis « moins » sensible aux « valeurs » du domaine.

Direction Gevrey, pour notre dernière dégustation du jour chez Sylvie Esmonin au cœur du magnifique clos Saint-Jacques...
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21 Jui 2021 08:52 #11

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Réponse de matlebat sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1 et demi

Note ; @Mat nous avons d’ailleurs joué du fond moka sur les deux jours :)

.
 

Hello,
J'ai eu vent de ces rencontres au sommet et des programmes gargantuesques des diners...
Amicalement, Matthieu
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21 Jui 2021 09:18 #12

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Réponse de starbuck sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2

Si je comprends bien, chez Gros il n'est plus possible d'acheter d'Echezeaux ?
Peux-tu nous indiquer les prix du HC, Vosne et Clos Vougeot au domaine, histoire de voir à quoi ça ressemble par rapport aux 2015 ?

Sinon chez Confuron, tu voulais probablement dire Côte de Nuits village et non HC 

Sylvain
21 Jui 2021 10:58 #13

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1 et demi

Sur 17/18/19 chez Gros, plus d'Echézeaux à la vente.

Chez Gros F&S tarifs 19 ;

o HCDN Rouge ; 20 (22 en blanc)
o Vosne ; 53
o Vougeot ; 120.

Chez Confuron mes excuses, mais nous sommes passés en coup de vent, et il faisait très sombre dans la cave :)
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21 Jui 2021 11:00 #14

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Réponse de Alex sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 1 et demi

Merci l’ami tu fais plus fort encore chaque jour.


Je sais que y’a des tas des trucs que tu fais de mémoire et je serais plutôt comme toi à profiter du moment que d’entrer dans de la prise de notes analytiques.

Ceci dit possible d’avoir un petit retour sur le profil de blancs de Patrick Essa ?

J’en ai quelques bouteilles différentes mais n’en ai encore jamais bu.

Alex
 
21 Jui 2021 12:10 #15

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Réponse de Nilgiri sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2

Si je comprends bien, chez Gros il n'est plus possible d'acheter d'Echezeaux ?
Peux-tu nous indiquer les prix du HC, Vosne et Clos Vougeot au domaine, histoire de voir à quoi ça ressemble par rapport aux 2015 ?

Sinon chez Confuron, tu voulais probablement dire Côte de Nuits village et non HC

 L'Echezeaux de Gros est souvent disponible au caveau de Vosne à un prix proche du prix domaine et cela sans devoir s'agenouiller et entamer son capital dignité  ​​​​​​​

« Dès que la vie fait mine de m’écraser, je sais que je peux faire confiance au Bandol, à l’ail et à Mozart » Jim Harrison
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21 Jui 2021 12:12 #16

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2

Des membres plus aguerris trouveraient probablement plus de vocabulaire pour "qualifier" les vins de Patrick.

Ce que je ressens personnellement ayant eu l'occasion de goûter sur 10 notamment, 19 et 20, c'est un vin très "typé" Meursault avec de superbes amers, mais surtout une magnifique alchimie tension / fraîcheur / rondeur, c'est extrêmement précis, équilibré, net.

Tout ce que j'ai goutté personnellement était superbement exécuté à tous les niveaux.

[EDIT] : et j'ajoute aimer le personnage, pour plein de raisons différentes (sa technique, son franc-parler, le temps qu'il consacre à LPV / ou à des clampins comme moi dans sa cave qui ont la bouche pleine de questions :)).
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21 Jui 2021 13:52 #17

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Réponse de Eric B sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2

J'ai eu l'occasion de goûter 3 fois la gamme. Pour résumer – et ça me semble rejoindre les propos de Fredimen –  il  y a la maturité des grands Meursaults (sans le gras caricatural) et la tension que l'on peut avoir chez Roulot. Je suis loin d'avoir l'expérience de certains LPViens dans le secteur. Mais de ce que j'ai pu boire, on est vraiment dans le top de l'appellation. 

Eric
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21 Jui 2021 16:03 #18

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2 et demi

Direction Gevrey domaine Sylvie Esmonin, quelque peu dépitée suite à un passage orageux et grêle relativement important 2 jours auparavant. 70mm d’eau en 2 x 30 minutes sur 2 jours, Gevrey semble avoir été la seule commune aussi touchée (Brochon épargnée, le bas de la cote de nuit également). Comme nous le faisait remarquer Sylvie les premiers orages tracent généralement les sillons des futurs à venir sur l’année, vu la typologie de la parcelle un gros travail de remontage des sols devra être effectué, la grêle a bien touché les feuilles mais les fleurs semblent avoir été protégées, pénétration d’eau par capillarité dans la cave bref, Sylvie a connu des jours plus faciles et cléments.



Allez, direction la cave pour une dégustation sur fûts des 2020, dont les malos sont en cours. Sylvie nous explique avoir une cave relativement fraîche, l’avantage c’est que les malos sont lentes, désavantage c’est qu’en période de dégustation là ou d’autres ont terminé leur malos Sylvie elle doit se fendre d’une pointe de réduc.



Nous gouterons la quasi-totalité des cuvées, Bourgogne, Gevrey, Gevrey VV jusqu’au mythique Clos St Jacques. Malos ou pas en cours, je trouve que ça goutte pas mal (si on fait abstraction du millésime dont je suis pas un grand fan), y’a du jus. J’aime ce côté charnel dans les vins de Sylvie, mais surtout la patte de la vigneronne qui préfère faire des vins différents / de garde que coller aux standards habituels. Les vins de Sylvie transpirent sa personnalité, la sincérité, le travail, l’opiniâtreté. Nous terminerons la dégustation en bouteilles, ou Sylvie aura la gentillesse et générosité d’ouvrir 4 bouteilles sur des millésimes plus anciens (2015/6 majoritairement, dont un clos saint jacques) pour nous laisser en disposer pour notre soirée à venir (au cas ou il en aurait manqué on sait jamais…).

Nous évoquerons avec Sylvie les difficultés rencontrées, la transmission (sujet d’ailleurs assez récurent en ce moment en Bourgogne, ou majorité des « enfants » doivent s’endetter copieusement pour racheter les terres de leurs parents), une discussion simple, honnête, profonde, à couteaux tirés. Cette rencontre avec Sylvie m’a touché, une vigneronne au grand cœur, qui passe et a passé le plus clair de son temps à la vigne j’imagine au détriment d’autres chemins de vie.

Il est quelle heure là ? Oula ! Mais il est temps d’y aller. Nous avons convié Jérôme Castagnier ainsi que le duo de choc Bra et Flo au gîte, sans savoir que nous nous apprêtons à passer une soirée mémorable en tous points.

Petit temps pour un run quand même qu’est ce que vous en pensez ? On chausse les shoes, et on profite de la route des grands crus au départ de Morey jusqu’à Gevrey, au détour de parcelles mythiques ;









Première pour moi, ce run du soir en bordure de cette magnifique bourgogne accueillante et chaleureuse est une dégustation à elle seule. Pas le temps de prendre une douche, je croise Jérôme qui ne restera pas car avec ses enfants ce soir là, nous restent nos deux compères de choc(s) rencontrés la veille Bra et Flo ainsi que Luc le cousin de Pins, trois personnes rencontrées depuis 24h mais avec qui le courant passe tellement bien qu’on a l’impression de se connaître depuis des années.

Pattés en croute en tous genres, Tournedos de bœuf au grill (jamais un tournedos n’aura été aussi tendre en supermarché, tu me diras à 40€ le kilo il pouvait l’être), potatoes au four, chaussettes disposées, c’est calé. On attaque la dégustation en Zaltos Bourgognes / Unis sur un Cristal Roederer 2012. Toujours un bon moment passé sur Cristal, c’est vineux, notes briochées, en pleine fougue, mais terriblement frais et long en bouche. La finesse de la bulle n’a d’égal que cette « vinosité » si caractéristique de cette cuvée (en témoigne des bouteilles de 20 ans qui n’ont plus de bulles mais restent excellentes à la dégustation).

On enchaîne sur les blancs. Pour l’anecdote, je souhaitais absolument gouter un Montrachet. J’avais « misé » sur une bouteille de 1996 du domaine Jacques Prieur aux enchères il y a deux ans dont niveau comme bouchon et « aspect couleur » étaient honorables. Ceci étant dit, aux enchères, 25 ans de garde, à tout moment c’est du Chardonnien. Convenu donc avec la tablée, j’ouvre cette bouteille « non aveugle » dans le doute qu’elle soit fumée, et ai réservé une autre bouteille dans le doute.

Malheureusement (ou heureusement c’est selon), ce Montrachet s’avèrera être stratosphérique. A l’ouverture un joli plop nous cueille, la robe d’une jaune / vert fluo semble laisser présager du bon, voir du très bon, le nez malgré cette petite pointe de foie gras (je trouve) caractéristique de bouteilles « âgées » laisse transparaître une excellente conservation. Pour beaucoup si ce n’est tous, c’est une première sur ce climat, le moment est déjà saisissant. Bra me confie en avoir des frissons quand après sa première gorgée, il comprend comme nous tous que ces arômes évolués sont magnifiques, que l’attaque reste vive, que la matière est en place, enrobante, tapissante, la tension toujours perceptible et offrant une longueur plus qu’honorable pour un vin qui a passé 25 ans de sa vie en bouteille. Grand vin.



Le moment est incroyable, hors du temps. Les minutes passent, un ange aussi, le crachoir s’éloigne. Les hostilités d’une dégustation hors normes sont lancées.

La transition du Montrachet n’était pas chose aisée. Que nenni, le Chablis Grand Cru Les Clos cuvée l’authentique 2015 du domaine Pinson assurera une parfaite jonction de dégustation. Pour beaucoup impossible de situer ce vin à Chablis, tant il sonne plus Beaunien que Chablisien. L’aromatique est en place, pas ou peu de salinité, un côté extrêmement gourmand, des amers bien intégrés, une matière en place et une superbe persistance aromatique avec cette rétro caramel (ou hydromel, voir beurre salé pour certains), je suis un grand fan de cette cuvée / ce domaine. Pour mémo CR ici ; www.lapassionduvin.c...

Transition surprenante, avec Latour de Curon Le Clos 2017 de Bénédicte et Stéphane Tissot. Cette bouteille aura donné du fil à retordre aux dégustateurs qui se vautreront tous royalement avertis. J’étais pour ma part sur un vin type Clos St Hune, sur la piste de l’ami Pins qui trouvait un côté terpénique après avoir passé un bon moment sur Puligny / Meursault (un peu typé Vincent Dancer). Faut reconnaître qu’à l’aveugle le baromètre de l’humilité se remet naturellement à sa jauge de base, laissant une chance pleine et entière à tous concurrents, qu’elle que soit la valeur pécuniaire de la bouteille. Ce vin nous aura mis à tous une grosse claque, de l’aromatique à la tension en bouche pour conclure par une finale extrêmement longue, sapide et fraîche quasi perlante / nature typée Jura (forcément à étiquette découverte ça va mieux). C’est simplement excellent.

Diplomate d’empire, Comte Abbatucci 2017. A l’aveugle tout le monde se dirige très vite vers le sud. Italie, Espagne, Corse, c’est Corse ! Pas le plus objectif sur ce type de vins, extrêmement bien fait au demeurant mais qui appelle un met au risque d’être trop « pataud » dégusté pour lui-même. Une belle rencontre tout de même.

Domaine de Montcalmes 2009, dégustation utile. Utile dans le sens où celle-ci nous a démontré à quel point nous sommes tous cons bêtes de déguster nos Montcalmès en jeunesse. Le fruit est conservé, la syrah à un superbe plateau de maturité, épices, matière, tout se fond sur des notes onctueuses mais fraîches sur un millésime pas nécessairement facile en Languedoc. Magnifique.

Château Rayas 2007, Flo et moi partons sur Richebourg immédiatement, c’est dire la finesse du nez, de la bouche, la puissance contenu et le toucher de ce purulent étron. Je ne trouve aucune trace alcooleuse, pas l’un des convives ne cite Rayas tant ce 2007 est finesse, délicatesse, au nez comme en bouche. Longueur exceptionnelle, nul doute c’est un grand vin sur son apogée (ouverture h-24).

Ce Rayas 2007 est tellement magnifique que je suggère à la tablée de faire une petite transition sur les vins laissés gracieusement par Sylvie ESMONIN, de manière à ne pas dilapider la dégustation suivante.

Domaine Armand Rousseau, Chambertin Grand Cru 2013. Le saint-graal. J’avais contacté le domaine avant achat de cette bouteille pour m’assurer que 13 puisse se goûter. Réponse favorable, je ne pouvais rêver meilleur moment pour partager cette dernière. A l’ouverture déjà (5 heures à l’avance), j’avais pris 30 pulsations minutes. Le premier nez s’échappant de la bouteille me laissait entrevoir quelque chose de grand, mais j’étais pas loin de l’AVC au moment de servir la tablée dans le doute que la bouteille usurpe son rang. Les échanges de regards fusent au premier nez, comme au deuxième, les sourires se tendent sur les visages après avoir grumé et tous décidés de ne pas cracher ce nectar. Ce vin a tout, l’aromatique (notamment ses épices, ce côté mentholé également), l’attaque, la profondeur, le toucher de bouche, le soyeux des tanins, finesse, pureté, délicatesse, racé et puissance noble, la persistance aromatique, tout est perfection, rien n’est laissé au hasard. Nous sommes en bourgogne, certains évoquent Chambertin, mon sourire en coin et ma béatitude difficiles à cacher, je décide de découvrir l’étiquette. #danse_de_la_joie, grand vin qui n’a en rien usurpé son rang. La bouteille vide sera précieusement remise à Flo et Bra pour immortaliser leur soirée en notre compagnie, une garde partagée de 6 mois l’un / 6 mois l’autre semble avoir été actée entre les deux lurons.

Allez, on se remet de ses belles émotions, et on enchaîne avec un château Carbonnieux 2009. La bouche est massive et puissante, ça sent le chaud, la puissance et l’austérité. Le nez comme la bouche laissent néanmoins envisager de belles promesses, mais en l’état à moins de carafer longuement, je l’ai personnellement trouvé assez fermé. A revoir dans 5 ans minimum.

On reste sur Bordeaux avec un Château Margaux 1995. Quelle finesse, quelle précision, le nez, la bouche, la persistance, la profondeur de la matière, ce château margaux 1995 est à son apogée. Pour mémo précédent CR déjà commenté ici ; www.lapassionduvin.c...

On enchaîne sur les Moelleux avec un magnifique Vouvray Le Mont Moelleux du domaine Huet 2017. J’adore le domaine Huet, pourquoi ? Ce côté aérien, outre la partie aromatique avec ce côté très litchi, en bouche le toucher est aérien, c’est léger, ça glisse, gouleyant en restant sapide, de la fraîcheur en barres. CR déjà commenté ici sur 09 ; www.lapassionduvin.c...

Conclusion sur un Yquem 1998. Pour moi pas le plus grand des Yquem, mais le plus représentatif et « frais » je trouve. Les notes de Safran sont très largement perceptibles, tous les marqueurs du château (mandarine, fruits exotiques…), c’est fin, c’est frais, ça glisse, c’est beau. Il y a des pours et des contres, mais j’ai personnellement rarement été aussi séduit que par ce château, à l’aveugle, ou pas. CR déjà commenté ici ; www.lapassionduvin.c...

Il doit être 2 heures du matin, Bra nous initiera au sabrage de champagne avec un couteau à beurre, technique ancestrale importée du Japon par des Samouraïs bourrés aguerris. Ca faisait bien longtemps que j’avais pas ri autant.

A ce sujet de fausses vidéos tournent sur Internet, mettant en exergue le jeune prodige à l’ouvrage. Je tenais à vous dire qu’elles sont toutes fausses, nous avons bien plus rigolé que ça.

Une soirée hors du temps, une rencontre inopinée avec Flo et Bra, c’est aussi ça le vin, magnifier des rencontres, des tranches de vies, cette soirée restera pour moi gravée à jamais. Quelle heure il est ? 2h45, ah oui, dodo, un autre réveil à 07h nous attend le lendemain…





On a super bien temporisé.
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22 Jui 2021 09:08 #19

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Réponse de starbuck sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2 et demi

Fredimen: "à 40€ le kilo "

Si tu veux je t'en échange 3kg contre 3kg de Montrachet et Chambertin 

Sinon tu es quand même un sacré GO
Tu roules, tu apportes des bouteilles mythiques et tu rédiges les CR
C'est sympa le club Fredimed    ( C'est pour taquiner les touristes   )

Sylvain
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22 Jui 2021 11:04 #20

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Réponse de Vyat sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2

J’ai beau être matinal, j’ai mal. Je vous fais l’impasse sur la quantité de domaines dans lesquels nous nous arrêtons pour récupérer nos 19, RDV 10h chez Mr Patrick ESSA au domaine Buisson-Charles.

 

Superbe dégustation sur fût + bouteilles ou nous apprécierons l’exubérance des 2019, comme l’accueil, la générosité et la pertinence d’un Patrick ESSA passionné et passionnant.

Majorité de Malo en cours, les 2020 goûtent déjà très bien. En rouge néanmoins, je dois confesser pas être un foufou de ce que je goute (pas chez Patrick, mais de manière générale). C’est très solaire, les robes extrêmement soutenues, très fruits noirs à ce stade plus que fruits rouges. De manière générale (pas uniquement chez Patrick mais partout) une belle pointe d’acidité à l’attaque permet toutefois de tempérer l’ensemble et de ne pas confiturer le millésime, néanmoins à ce stade pas nécessairement ce que je recherche sur un pinot. Confirmé par beaucoup de vignerons, étonnement à la presse et sur raisins les pH étaient bons, c’est ce qui donne cet élan aux 2020 et a probablement sauvé la confiture bonne maman.

Pour en revenir à Patrick, gros coup de cœur sur le Volnay-Santenots, magnifique de pureté, enrobant, séducteur, ce vin est complet, magnifique.

En blanc, cornélien tant la gamme est incroyable. D’un vieille vigne, vigne de 1945 aux 1er et notamment goutte d’or stratosphérique, tout goûte divinement bien.

 

Ces 2 heures passées en compagnie de Patrick seront hors du temps, tant sur les anecdotes à la vigne (souvenirs des conseils de son beau-père, un vigneron hors pair), qu’en vinif, que sur la qualité des bouchons employés (2,4€ / pce si je ne dis pas bêtises), ou sur la transition du domaine / millésimes désormais vinifiés par son fils Louis.

Démonstration d’écart des 2020 avec les 19 par ouverture d’un Volnay Santenots, Meursault VV magnifique, Charmes dessus incroyable et un aligoté qui m’a quasiment fait dire que j’aimais bien finalement ce cépage.

 

Merci Patrick pour ces moments. J’adore cette belle alchimie tension (via de beaux amers notamment) / gras sur vos vins.


 

J'ai fait la dégustation chez Patrick la veille de votre passage au domaine.
Je rejoins ton avis sur les 2020 avec des rouges peut-être "trop mûrs" à mon gout, mais des Volnay 1er Cru (Santenots et Fremiets) qui iront loin. Le Corton Perrières également était superbe (j'ai préféré celui de Patrick à celui de Thibault Morey sur ce millésime).
Pour les blancs, rien a jeter. Dès le Meursault VV le niveau est très élevé. On a un bel équilibre entre la tension et le gras, mais surtout une longueur et une puissance incroyable sur les 1er Cru (  sur Goutte d'Or également).
 
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22 Jui 2021 11:13 #21

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2 et demi

starbuck post= écrit: Fredimen: "à 40€ le kilo "

Si tu veux je t'en échange 3kg contre 3kg de Montrachet et Chambertin 



Sinon tu es quand même un sacré GO
Tu roules, tu apportes des bouteilles mythiques et tu rédiges les CR
C'est sympa le club Fredimed    ( C'est pour taquiner les touristes   )

 


Sincèrement vu le panard que j’ai pris, la rédaction du CR était autant pour moi que pour la troupe.

La même logique s’applique aux bouteilles, seul comptait le partage et les cartouches que nous avons partagé ne pouvaient pas je pense trouver meilleur moment pour être dégustées.

Tout goûtait divinement bien à l’aveugle quel que soit le pédigrée.

Éventuel reproche peut être formulé à l’ami Pins, pas vraiment le copilote de rêve sur le retour (l’heure était plutôt pour lui à la réfection du capital sommeil).
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22 Jui 2021 11:28 #22

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Réponse de Minsc sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 2 et demi

Merci beaucoup! Je pense aller en Bourgogne en octobre et ces partages me sont vraiment très utiles. Vous avez par hasard les prix domaine de Buisson Charles?
23 Jui 2021 10:36 #23

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 3

Bon là on va pas se mentir, ça commence sévèrement à piquer. Passage au domaine Ballot Millot puis direction le domaine Fernand et Laurent Pillot pour une dégustation des 19. Ballot Millot, Voillot, Pillot, j’en peux plus.

Nous profitons de la route pour faire quelques photos auprès de parcelles emblématiques,



Comme des clins d’oeils aux membres du forums qui avaient posté un « Où suis-je » il y a de ça quelques mois…



Que nous voilà déjà arrivés au domaine Laurent Pillot.



Nous sommes accueillis par madame, avec qui nous avons passé un excellent moment, et sommes également cueillis par Luc (cousin de pins, vous écoutez rien), qui à la seule vue des bouteilles et des verres nous targue d’un « Oulà, je sens que je vais pas pouvoir goûter, là ». Faut reconnaître que la tripaille commence à saturer. Pour les plus Ninjas d’entre nous, nous gouterons 4 cuvées (au choix) ;

Bourgogne Chardonnay 2019 ; c’est toujours pas ma cam les génériques en chardo. Autant j’adore les pinots génériques, autant Chardo je butte. Ceci étant dit celui-ci était tout de même assez tendu, et moins « chaud » / « pomme », ce que je reproche à ces entrées de gammes.

Chassagne-Montrachet village 19 ; là on monte clairement d’un cran. Superbe attaque, c’est vif, c’est ouvert, c’est relativement bien tendu, la matière est en place, beurré comme je l’aime, on commence fort.

Chassagne-Montrachet Les Champgains 1er Cru 2019 ; bah là, je suis assez content de mon choix « d’avant » dégustation. Magnifique Champgains qui nous est servi là. Ce vin conjugue une superbe aromatique, du peps à l’attaque, et une belle concentration / matière grasse et enrobante sur une finale imprégnées de magnifiques amers. C’est excellent.

Beaune Boucherottes Premier Cru 2018 ; un très joli rouge. La matière est fine, assez profonde, belle persistance, même si je ne suis pas fan des Beaunes de manière générale, je dois confesser que celui-ici ne m’a pas laissé indifférent.



Perso je ne suis pas déçu du voyage, un domaine à visiter sans aucun doute.

Pause déjeuner sur la place de Meursault. Vous allez me traiter de trouble-fête, mais je me demande comment on peut servir des plats aussi mauvais quand on a un tel patrimoine culturel. Il fait beau, nous sommes en terrasse dans le centre ville historique, entourés de bâtiments somptueux et à la carte le choix cornélien doit se faire entre un menu du jour composé de salade noix / jambon, du sandre en plat du jour ou des pizzas. Déjà quand arrive l’entrée et que tu percutes que la sauce salade n’est autre que du « pousse pousse » Amora, le let motiv aurait du être « Courage fuyons ».

Bref, je comprends pas cette logique mais c’est un autre débat, et vous devez probablement être au 7ème jour de lecture de ce CR donc je vais pas m’attarder sur le repas du samedi midi.

14h nous effectuons une petite halte auprès du domaine Rebourgeon-Mure suite commentaires dithyrambiques de @Matlebat. Nous sommes accueillis par une dame dont j’ai oublié le nom, mais dont l’accueil ne m’aura pas laissé indifférent. Nous avons pu gouter, acheter, échanger, le tout dans le respect d’une contrainte horaire qui nous était impartie relativement courte.

Pas de prises de notes, mais super bien gouté Caillerets 19, Santenots 19, Micault 19, Charmots 18. Y’a du jus, c’est profond, bien travaillé, fin, sapide, gouleyant, bref, ce domaine n’usurpe pas la « dithyrambicité » de ses « plébisciteurs » / ambassadeurs, en diagonale à encaver de toute urgence. Le domaine nous confiait être pris d’assaut, certains climats compliqués à avoir notamment sur 20 eu égard de la faiblesse des rendements. Au domaine Joseph Voillot en la personne d’Etienne Chaix on nous confirmera plus tard que les rendements sur 20, et à venir sur 21 poussent les acheteurs à se « ruer » sur 18/19 (sans compter la réouverture des restaurants), ou même (comme moi) sur les 17 restants, millésime plus « frais » que ses 3 successeurs permettant de laisser les 18/19 et 20 à venir vieillir sagement en cave…



On bascule donc au domaine Joseph Voillot, avec un Etienne Chaix à l’aise avec sa prestation (même si lui vous dira le contraire), généreux, professionnel, impliqué, pertinent, bref, un superbe moment, passé après avoir déchargé environ 30 cartons du camion pour éviter la poussée des bouchons (Merci Etienne de nous y avoir autorisé).



Dégustation 19 et 18 en bouteilles. L’ami Pins s’endort, mais l’ambiance est bonne malgré la fatigue et ça goutte méchamment bien.

Meursault 1er Cru les Cras 2019 ; j’adore personnellement, jamais trouvé « ce type » de marqueurs dans un Meursault, avec une belle rondeur et un côté très cristallin. Etienne me confie que c’est l’emplacement très particulier de ce climat qui lui confère cette différence par rapport à un Meursault traditionnel (plutôt situé côté Volnay / Monthélie que Meursault si je dis pas de bêtises).

Bourgogne pinot noir vieilles vignes 2019 ; rien à dire, ça glisse, c’est bien exécuté, gouleyant.

Volnay Vieilles Vignes 2019 ; Aussi léger qu’enrobant, superbement bien exécuté, c’est fin, c’est fruité, un superbe jus, c’est très bien+.

Pommard Vieilles Vignes 2019 ; Différent du Volnay, les climats sur pommard généralement ont plus d’épaules, cette cuvée n’échappe pas à la règle mais est magnifiquement exécuté et se goutte parfaitement en l’état. Très bien, mais je préfère la finesse du Volnay.

Beaune 1er Cru aux Coucherias ; m’en souviens plus, mais c’était bon !

Volnay 1er Cru les Fremiets ; pour ceux qui comme moi adorent les 18, c’est une bombe à déguster dès à présent. Très bien+.

Un Etienne loquace, plein de belles anecdotes, qui partage avec ferveur, envie et clairvoyance sa passion et son travail du quotidien. Une bien belle rencontre, la bouteille cadeau qui va bien en partant, vigneron, commerçant, merci Etienne.



Il doit être 16h et des bananes, quoi de mieux que d’aller faire pipi emprunter la route des grands crus entre Morey et NSG ?



Petit climat presque déclassé en village en bourgogne, avec sur le dessus des climats encore plus mauvais…



C’est toi le gars qu’est chaud, c’est toi la tâche, c’est toi qui est mal et qui sort (La Grande Rue, Les Gaudichots, La tâche, Les Malconsorts).

La luminosité ne me va pas. Photographe professionnel en carton, je décide une fois de plus de chausser vaillamment mes chaussures de running de retour au gîte pour cette fois descendre jusqu’à NSG depuis Morey, pendant que Pins et Nathenri répartissent gentiment nos commandes.

J’en prends plein les yeux, et aussi les jambes, 14 kilomètres aller / retour par 28 degrés s’il vous plait (fallait bien ça pour purger la machine).



Les bonnes Mares.



Une bouteille d’eau et un tee-shirt mouillé.



CR d’un 2009 à venir dans les 15 jours qui viennent.



Ma maison secondaire.



Les haut palissages de Lalou-Bize, Arnoux Lachaux (j’imagine, si vous en connaissez d’autres je veux bien savoir qui emploie cette technique hormis ces deux, et Pascale Chicotot et son fils « bien-aimé » sur Nuits).



J’ai soif.



La route du paradis sur votre droite.



Stoi !



Je suis fan des clos, et regrette d’ailleurs qu’à partir des Malconsorts les parcelles ne soient pas indiquées sur NSG.

On me fait tout à coup signe en régie qu’on se fou royalement des photos de mon run et de mon côté Asiat « Clic Clic », et qu’il faut que j’en revienne au CR.

Donc, retour au gite, où nous ne sommes plus que 4. La maison paraît bien vide sans les enfants ! Le goût du champagne n’est pas le même sans la lame affûtée de notre ami Bra. La fatigue s’est entassée au moins autant que les cartons de vins dans le salon, mot d’ordre donc c’est de tem-po-ri-ser ! On débute donc par la fin, toujours à l’aveugle, toujours sur des tournedos, sachant qu’il manque un Clos Haut-Peyraguey 2007 sur la photo de groupe, « Cheese ».



Inutile de vous dire que niveau temporisation, on a connu mieux, car cette fois encore le crachoir n’aura pas besoin d’être rincé…

Stéphane Montez Condrieu Les Grandes chaillées 2018. Je suis personnellement fan de cette cuvée. La robe est or, c’est gras mais tendu, la matière enrobante, #calinou. C’est la bouteille je cite « apéro », qui ne survivra pas d’ailleurs à son passage sur table.

Note ; à ma décharge j’avais cavalé 14 kilomètres et avais très soif.

A suivre sur un climat mythique, un Chassagne-Montrachet 1er Cru Dent de Chien de la maison Morey-Coffinet. Que vous dire ? J’adore cette maison, une pate superbement reconnaissable, une matière enrobante, équilibrée, le nez est envoutant, c’est somptueux. A attendre 5 ans environ pour profiter pleinement du potentiel de cette bouteille, dont nous ne sommes toutefois pas passés à côté.

Le hasard fait parfois bien (ou mal c’est selon) les choses, l’ami Pins avait également pris cette cuvée, mais sur 09. C’est d’ailleurs cette bouteille qui nous a fait dire que le 14 gagnerait à être attendu, tant l’évolution même si millésime différent lui est bénéfique. C’est tout ce que j’aime, l’opulence maîtrisée, qu’est ce que c’est beau, qu’est ce que c’est bon.

On enchaîne avec un Puligny-Montrachet Les Enseignères 2013 de la Coche-Dury. Vin extrêmement compliqué à placer, touche saline, presque perlante, à l’ouverture le vin gagne en volume, superbe énergie / tension, matière enrobante et tapissante, très belle longueur mais retenir cette pureté, ce côté cristallin / ciselé. Compliqué j’ai trouvé de placer le domaine à l’aveugle sur cette cuvée / millésime.

Note ; c’est mon 3ème du domaine (avec 2 meursault), et les bouchons sont toujours outrageusement pas au niveau je trouve…

On bascule sur les rouges, avec mon premier Echézeaux millésime 2001 du domaine Confuron Cotetidot. La robe est somptueuse, le vin conserve une magnifique puissance, je m’attendais à beaucoup de délicatesse, c’est un vin racé qui me cueille, une fougue et jeunesse insolente, une traduction de la magie du terroir sur un climat mythique. Superbe.



Malheureuse (et heureuse seule) expérience du week-end sur un Saint-Joseph du domaine Gonon 2012, bouchonné. La tablée est déçu, je le suis d’autant plus que je n’ai malheureusement jamais gouté ce domaine dont la réputation et le sérieux ne sont plus à faire.

Domaine Chevillon, Nuits-Saint Georges 2014 1er Cru Les Chaignots. Alors là, fin du week-end ou pas, blackout, je n’ai aucun souvenir de ce vin (à même me demander si je l’ai dégusté ??? Sérieux les gars j’étais bien là ?).

Conclusion d’une nouvelle dégustation de haut vol sur un Clos-Haut Peyraguey 2007. J’adore ce château, mais sur ce millésime je me souviens d’un léger manque de peps (mieux gouté récemment les 09).

On a bien temporisé là non ? Il est 1h30 du matin, et demain matin le réveil sonnera… attention… roulements de tambour… à 07h00 tapante, comme tous les autres matins !
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23 Jui 2021 10:48 #24

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Réponse de the_ej sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 0

Vous êtes vraiment des gros malades  !!! Marathon le jour, iron man la nuit, une petite course entre les 2 pour décrasser... Belle verve à la plume également qui retranscrit bien l'ambiance plaisir/découverte, même si on sent un peu la fatigue à mesure que le séjour avance  .
J'attends les photos des courses de Pins dans le vignoble, il a bien plus de talent dans ce domaine 

Jérôme
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23 Jui 2021 12:04 #25

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Réponse de mgtusi sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 0

…Bonnes Mares Grand Cru 2015 domaine Jérôme Castagnier. En rouge je pense le vin que j’ai le mieux gouté. Incroyable d’accessibilité, lisibilité et toucher de bouche. Sapide, superbe alchimie fraîcheur / rondeur, c’est tapissant, rond, bon, long, une caisse de 12 svp.

Ca confirme l'impression d'extrême accessibilité que nous avais laissé Clos de la Roche du même millésime (bu avec Patrick/Gibus il y a deux ou trois ans)

Bien m'en a pris cette année là d'avoir fait le plein de grand crus (Clos Saint Denis, Clos de la Roche et Clos Vougeot) !

Michel
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23 Jui 2021 12:26 #26

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Réponse de leteckel sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 3

 

Bon là on va pas se mentir, ça commence sévèrement à piquer. Passage au domaine Ballot Millot

Un petit retour sur ce domaine qui m'est cher ? 

A suivre sur un climat mythique, un Chassagne-Montrachet 1er Cru Dent de Chien de la maison Morey-Coffinet. Que vous dire ? J’adore cette maison, une pate superbement reconnaissable, une matière enrobante, équilibrée, le nez est envoutant, c’est somptueux. A attendre 5 ans environ pour profiter pleinement du potentiel de cette bouteille, dont nous ne sommes toutefois pas passés à côté.

Quand tu écris qu'il est préférable de patienter encore 5 ans, c'est en rapport à un élevage encore perceptible / sensible ?

On enchaîne avec un Puligny-Montrachet Les Enseignères 2013 de la Coche-Dury. Vin extrêmement compliqué à placer, touche saline, presque perlante, à l’ouverture le vin gagne en volume, superbe énergie / tension, matière enrobante et tapissante, très belle longueur mais retenir cette pureté, ce côté cristallin / ciselé. Compliqué j’ai trouvé de placer le domaine à l’aveugle sur cette cuvée / millésime.

Note ; c’est mon 3ème du domaine (avec 2 meursault), et les bouchons sont toujours outrageusement pas au niveau je trouve…

Jamais rien bu du domaine après 2011 mais vu le peu de déchets, j'imagine que même si visuellement les bouchons ne sont pas beaux, ça n'a pas d'impact sur la qualité du vin (comme ici sur ta bouteille semble t il).

PS : oui, vous êtes des grands malades 
 

ArnoulD avec un D comme Dusse
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23 Jui 2021 12:52 #27

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Réponse de Fredimen sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 3

@THE_EJ ; les photos de @pins en train de courir dans la vigne se sont perdues avec le compte rendu de notre dernière dégustation Ariégeoise il y a de cela plus de 6 mois... Si quelqu'un pouvait d'ailleurs nous aider à les retrouver...

@Michel ; dixit l'ami @pins toujours : "2015 sera bon à tout âge", et force est d'admettre que pour une fois, il a peut-être raison.

@LETECKEL ;
  • Pas goûté Ballot Millot, je me suis laissé convaincre par l'ami @pins (qui décidément, est dans tous les bons coups), nous sommes justes passés récupérer notre commande.
  • Morey Chassagne Dent de chien 14 ; non pas l'élevage, mais l'impression que la matière gagnerait en rondeur (si je compare avec 09) sans pour autant perdre sa tension. Actuellement il est je trouve dans une phase "entre deux", qui ne lui confère ni plus de gourmandise que de fraîcheur. C'est très bon, mais on sent que l'ensemble va s'affiner.
  • C'est pas faux, mais bon, je trouve que pour un domaine aussi prestigieux autant de coulures sur des bouchons de moins de 10 ans c'est bof bof.
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23 Jui 2021 13:18 #28

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Réponse de Alex sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 3

Mon cher poteau là les mots me manquent. 
Souvent les pavés me font peur et j’ai peur du délayage mais là je dois bien souligner quel a été le plaisir à te lire.

Le Cr de ce séjour va finir par entrer au Panthéon Lpvien.

Respect et bravo 

Alex
 
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23 Jui 2021 14:14 #29

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Réponse de Alex sur le sujet Mon premier séjour en Bourgogne, jour 3

Désormais va falloir remonter les notes de dégustation dans chaque rubrique...

bon tout va bien tu dois en avoir pour 5 à 6h de travail 
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23 Jui 2021 14:17 #30

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