Cette journée de Jeudi est la seule à comporter deux dégustations, domaine Georges Chicotot à Nuits Saint Georges le matin et le domaine Henri Germain à Meursault en fin d’après midi.
C’est toujours avec un grand plaisir de passer voir Pascale et Georges. Quel régal.
Domaine Georges Chicotot – Les 2019:
Bourgogne Pinot Noir:
Nez sérieux de fruits mûrs, bouche fraiche et facile, cerise fraiche, légère pointe sèche en fin de bouche. Une belle entrée de gamme.
Départ cave 18€
Ladoix:
On reste sur cette cerise fraiche avec de la framboise, groseille, fruit acidulé, très bien équilibré.
Un vin tout en finesse et élégance, c’est frais, gourmand, tannins fins et élégants. Belle fraicheur sur la ronce. Top. Ce n’est que le commencement, et je me dis que ça va encore le faire. Miam.
Départ cave 20€
Nuits Saint Georges - Aux Saint Juliens:
Une jolie cuvée. C’est fin, matière florale, violette, iris. Quel nez… La bouche est tout en dentelle. Finale fraiche et salivante. On en redemande. J’adore. Un profil Vosnien. Re-miam.
Départ cave 36€
Nuits Saint Georges - Papillon de Nuys:
Changement de registre, nez légèrement torréfié. Plus de matière et de complexité en bouche. Bel éclat des vieilles Vignes (1904-1927-1935) qui apportent ce supplément au vin. Matière soyeuse et sérieuse. Un très joli village, excellent aussi.
Départ cave 36€
Nuits Saint Georges - Aux Allots:
Nez floral, fruit noir, ronce, rafle. Un vin qui trace en bouche, c’est vif et frais. Mélange de fruits noirs mais aussi fruit rouges acidulés qui rendent la bouche fraiche, ça m’excite la papille. C’est soyeux, et très bien né. Très diffèrent de Papillon de Nuys, mais la classe à Dallas.
Départ cave 36€
Nuits Saint Georges 1er Cru - Aux Toreys:
Un vin qui est apprécié par mon épouse chaque année, elle ne retient pas le nom des cuvées, elle est en aveugle total, mais son palais y revient.
Nez de fruits noirs, cassis, mûres qui s’entremêlent avec ce floral sur la violette, la rose, le yahourt. La bouche est charnue, grain fin, confiture de fruit, finale fraiche et mentholée. Faut que j’encave davantage ce vin.
Départ cave 66€
Nuits Saint Georges 1er Cru - Les Rues de Chaux:
C’est une cuvée qui se démarque vraiment des autres vins du domaine. J’encave quasi chaque année (bouteille et/ou magnum).
Un nez de café, torréfié, épicé. La bouche est séveuse, pleine, grasse avec ce clou de girofle qui donne une finale épicé sur les fruits noirs. Un vin minéral, terrien, plein d’avenir.
Départ cave 52€
Nuits Saint Georges 1er Cru - Les Vaucrains:
La matière est imposante, nez floral, aérien de Pinot bien né. Bouche fluide de rose fanée, de pivoine, de ronce. Une allonge,
…
Un vin facile, déjà bien en place, tannins élégants. Excellent.
Départ cave 70€
Nuits Saint Georges 1er Cru - Les Saint Georges:
Nez puissant sur la fumée. La bouche est plus sérieuse que Vaucrains. Grosse structure, un vin bâtit pour la garde. La finale reste fraiche, longue sur ce fruit frais. Moins démonstrative que Vaucrains, plus de retenue.
Départ cave 78€
Pascale nous ouvre un
Nuits Saint Georges 1er Cru - Les Vaucrains 2018, même expression que le 2019, on est sur le superbe Pinot ronce, pivoine, iris, rose, encens… superbe bouteille. A l’aveugle, on pourrait placer ce Vaucrain sur Vosnes.
La seconde bouteille un
Nuits Saint Georges 1er Cru - Les Saint Georges 2018, nez moins ouvert que le Vaucrain, c’est dur de passer après Vaucrains. La bouche est musclé, tannins fins, et frais. Je trouve la bouche engoncé, qui ne se livre pas. Gros volume, un peu comprimé. A revoir dans 15 ans pour prendre une grosse claque, ou avant.
La bouteille suivante est celle qui a été ouverte pour l’équipe Nathenri/Frisette deux jours auparavant.
Nuits Saint Georges 1er Cru Les Vaucrains 2009:
Nez enjôleur, fruit mûr, cerise, pruneau. La bouche est pleine de fruits mûrs, feuille mouillée, c’est assez gourmand. Plein de fruit mais qui commence à fournir une palette aromatique de terre humide, feuille, sous-bois. Un très bon vin dont la finale est assez longue. Tannins totalement fondus.
Dernière bouteille de cette belle dégustation.
Nuits Saint Georges 1er Cru - Les Saint Georges 2009:
Autant sur 2018/2019, ma préférence va sur Les Vaucrains, sur ce 2009, on monte d’un cran sur cette bouteille. Nez expressif de cerise, de framboise mûre, légèrement épicé sur le clou de girofle. La bouche est volumineuse, classe sur un léger fumé. C’est ample, les tannins sont polissés et précis, fin et frais. Du menthol en finale apporte une belle fraicheur sur la ronce, le noyau de cerise. Quelle cartouche. Excellent.
Merci Pascale pour cette dégust accompagné d’une attention salé qui permet de garder le palais clair pendant 2 heures. Je repars avec les deux bouteilles de 2009 qui seront terminées sur le diner.
L’après midi sera consacré à récupérer quelques charcuteries et fromages pour le repas du soir.
16h30, rendez-vous à Meursault au domaine Henri Germain ou Ptiticoco est allocataire depuis 10 ans. Merci de m’avoir permis de participer à ce moment de partage et de convivialité. Un moment de dingue. 3heures en cave sous la houlette de Jean-François Germain qui nous a fait gouter 17 vins.
Domaine Henri Germain et Fils – Les 2019:
N’étant pas allocataire, je n’ai pas les tarifs. Vins dégustés sur fût.
Bourgogne blanc:
Le nez est vraiment ouvert sur les fruits blancs, en bouche ça commence fort. L’acidité porte bien le vin, belle fraicheur et tension sur le citron. Très belle entrée de gamme. Ça promet.
Meursault:
Nez fin, fleurs blanches, acacia, beurre. La bouche est douce, déjà presque accessible. La finale est fraiche, une acidité millimétré qui tend bien cette finale sur le zeste de citron.
Meursault Chevalières:
On monte d’un cran avec ce parcellaire, nez expressif sur les agrumes, écorces d’orange. En bouche, on a un vin assez caillouteux, traçant avec une pointe d’agrume, citron confit, de la craie.
Meursault limozin:
Changement de registre avec ce vin qui est floral, tilleul, chèvrefeuille, noisette. C’est assez classe et bien typé Meursault. Ça reste frais, agréable en bouche. Je le préfère à Chevalières.
Chassagne Montrachet Morgeot "les fairendes" 1er Cru:
J’ai adoré ce vin au Soufflot 2 jours avant, et ce vin confirme la classe de cette cuvée et du terroir. Un nez mûr, fruit confit. L’entrée de bouche est de suite expressive sur les fleurs blanches, ça tapisse le palais jusqu’à une longue finale porté par une belle énergie agrume, citron confit.
Excellent.
Meursault Poruzots 1er Cru:
Nez de fruits mûrs, du beurre, minéral. La bouche est pure et cristalline, le vin joue de ses charme, pierre à fusil aussi. Un vin assez tendu et rectiligne.
Très bon.
A ce moment de la dégustation je me fais une réflexion sur l’élevage et notamment l’apport de fût neuf car les cuvées ne sont pas du tout marquée par la futaille: 20% de fût neuf nous dira JF Germain.
Meursault Charmes 1er Cru:
Vin non soutiré, de la réduction assez marquée, nez et bouche pas en place. On sent tout de même un vin avec du coffre, mais à revoir.
Meursault (sans souffre):
On revient sur un village, une pièce produite à titre expérimental. Raisins récoltés une semaine avant les “vendanges officielles” car c’était mûr, et tous les jours JF Germain devait y apporter du S02, mais il ne l’a jamais fait.
Légère réduction, c’est riche et mûrs tout en restant frais, moins lisible tout de même que le Meursault standard. Encore beaucoup d’interrogation sur la commercialisation ou pas, l’étiquetage… A suivre donc.
Meursault Perrières 1er Cru:
Vin également non soutiré, peu de réduction pour celui-ci mais un léger perlant, amande fraiche, grosse matière, puissant. Seulement 600 bouteilles seront produites. J’en boirai une un de ces jour.
Les blancs m’ont conquis, une ressemblance avec les vins de Jean-Baptiste Bouzereau avec cette trame mûres mais fraiche, tout en tension et très représentatif du terroir.
Je suis essentiellement venu pour les blancs, mais passons au rouge.
Bourgogne rouge:
Le premier nez est très fin, et à l’agitation, c’est une explosion de fraise écrasé, coulis de fruit rouge. La bouche est gouleyante, ronde, fraiche sur la confiture de fraise maison. Un vin très sexy.
Top.
Chassagne Montrachet:
Plus de matière, et également plein de fruit. C’est charmeur mais moins expressif que le Bourgogne. La bouche est fluide, tanins gras, belle acidité qui donne du peps, c’est bon, et facile à boire.
Meursault Clos des Mouches « Monopole »:
Filiation flagrante avec le Bourgogne, même marqueur, c’est frais avec cette fraise écrasé, cette confiture de fraise. La bouche est soyeuse, acidulé avec une belle relance en fin de bouche. Matière bien présente. Une très belle bouteille en devenir. Ça Ptiticoco tu prends cette année.
Beaune Bressandes 1er Cru:
Je redescends un peu avec ce vin moins expressif, plus en retenue mais pas dépourvue de corps, fine puissance et assez charnu. Beau fruit rouge, cerise fraiche. Ça fera une bien belle bouteille dans quelques années.
Et ben les amis, quelles série sur fût…
Jean-François Germain revient avec la pipette remplie d’un jus trouble, verdâtre pour aviner le verre, il s’agit d’un Meursault 2020 en pleine fermentation , pour faire place à 4 bouteilles remarquables.
Je m’invite donc à la fête du 10ème anniversaire de fidélité de Pticoco (pas si petit que ça) au domaine Henri Germain.
Quand Ptiticoco me dit qu’il apportera de la charcuterie Corse (si,si, du cochon qui mange des glands, des châtaignes, des racines, du vrai quoi), je propose d’apporter un foie gras maison comme madame sait les faire. Avec le solide, le liquide.
Au jeu des devinettes, à l’aveugle donc, c’est hyper dur, ne connaissant pas assez les cuvées, je joue donc sur le millésime.
Le 1er vin commence fort. Un jus mûr, mais frais, sur les agrumes, l’orange confite, l’écorce, puis agrume, plus citron. C’est bien tendu, on est sur un millésime plutôt frais. La finale tendu me ferait presque partir sur un riesling.
Il s’agit d’un
Meursault Poruzots 1er Cru 2013
Puis viens un vin au nez ouvert, gras, beurre frais, noisette. La bouche est ciselée, une belle acidité tend le vin, ça fait assez jeune et le vin laisse une fraicheur en bouche avec cette pointe mentholée. Encore un gros potentiel de garde.
Il s’agit d’un
Meursault Perrières 1er Cru 2008 (énorme)
3ème bouteille, le finage est différent, plus fin mais avec un volume supérieur aux précédents, plus puissant, plus floral aussi. Je suis amoureux de ce vin du domaine.
Il s’agit d’un
Chassagne Montrachet Morgeot "les fairendes" 1er Cru 2004 (insolent de jeunesse)
Dernière bouteille, mais que va-t-on déguster après les 3 vins précédents ?
Nez sur la pierre humide, sur les agrumes, écorce d’orange, floral aussi, fruits à coque. Je pense à un vin d’une 10ène d’année. La bouche est resplendissante, complexe sur les fruits à coque, la noisette, beurre frais qui enveloppe le palais. C’est gras et tendu à la fois. La longueur est magnifique, avec cette acidité qui étire la finale. C’est désaltérant et impossible à cracher. Toppissime.
Il s’agit d’un
Meursault Limozin 2000 (bouteille de l’espace)
Voilà, après 3 heures en cave, on remontent à la surface des étoiles plein les yeux, avec la banane…
Merci à Jean-François Germain pour le temps consacré, la dégustation sur fûts, les vieux millésimes ouverts, sa bonne humeur, sa gentilesse.
Mes remerciements aussi à Pticoco de m’avoir permis ce moment-là.
Et à l’année prochaine. Bises Coco.
De retour au gite, il est 20h30 - plateau de fromage et charcuterie sera accompagné :
Domaine Paul et Marie Jacqueson – Bouzeron aligoté 2019:
Nez agrume, pomme granit. La bouche est riche avec des amers un peu marqué, envahissant, à revoir. Peut-être l’effet séquence avec les 17 vins de la fin de journée.
On termine également les 2 bombes en rouge de la dégustation du matin.
Demain dernier jour, au programme, visite à Arcenant pour gouter des douceurs, et à Chambolle-Musigny au domaine Amiot-Servelle.