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Eric B écrit: Bon, on va sûrement me faire remarquer qu'un Bourgogne blanc fait rarement 3 de pH, et qu'il y a beaucoup d'autres facteurs qui jouent dans l'équilibre d'un vin, et vous aurez raison N'empêche qu'un blanc à 3.25-3.3, c'est pas franchement acide.
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Eric se doutait bien qu'il allait être repris de volée Evidemment c'est un cas différent mais c'était pour illustrer que passer de 3,1 à 3,25, ça change tout en terme d'équilibre et que 3,25, c'est déjà élevé. En outre vous avez évidemment raison, le Chenin n'est pas le Chardonnay et la FML a un impact notable. Mais c'était juste un exemple.Patrick Essa écrit: Vous comparez un Vouvray qui ne fait pas sa Fml à un Bourgogne qui l’a accomplie ou à un Vouvray qui a tenté de la faire...mais quid des niveaux de sucre résiduels?
Alors ça, je le lis teeelllement souvent. Je ne pense pas que ce soit le fait de remonter l'alcool qui pose problème mais sur quel fruit on travaille au départ. Une chaptalisation bien faite sur des raisins de qualité, ça ne se détecte pas si facilement et caricaturalement (d'expérience, je pense que ça ne se détecte pas en dehors des analyses). Le problème c'est qu'on chaptalise des raisins déjà pas mûrs, alors sûr, l'alcool va être violent puisqu'il va améliorer le support aromatique et que les arômes seront mauvais. En tant que tel, je ne pense pas que la nature de l'alcool soit en soi différente mais plutôt son impact sur les autres composés du vin. Bon mais je sais, la chaptalisation, c'est MAL (je pense surtout que c'est inutile vu que de toute façon, je préfère les vins plus légers en alcool).Patrick Essa écrit: Par ailleurs mieux vaut un 14 naturel qu’un 13 remonté de 1,5 degrés par chaptalisation. Le ressenti de l’alcool sera bien moindre.
Sur ce point je ne suis pas d'accord. Les chiffres peuvent aider à comprendre des choses et peuvent donner des idées sur un vin. Je me sers souvent de la combinaison acide/alcool/sr (qu'on trouve sur le site de alko en Finlande), pour avoir une idée des vins que j'achète si je ne les connais pas. C'est vrai qu'on peut avoir des indications intéressantes sur l'équilibre du vin. MAIS, combien de fois, je trouve des chiffres bizarres et des vins splendides... je pense notamment à un Zinfandel qui chiffrait à 18% d'alcool et qui pourtant était d'un équilibre sublime... Bref... d'autant que l'équilibre n'est pas qu'une affaire d'acide/alcool/sucre mais aussi de type d'arômes et de matière. Les chiffres, c'est dur, je trouve qu'il est vraiment compliqué de faire un quelconque constat sur un vin sur cette base.Patrick Essa écrit: Les chiffres ne mentent jamais sur l’équilibre du vin. En revanche ils ne peuvent rendre compte de sa complexité.
Alors là, je ne peux qu'être d'accord avec vous. Ça paraît une évidence et pourtant...Patrick Essa écrit: Apprendre à les lire sans se fixer sur une valeur mais en tenant compte du caractère l’année et de ce qu’il est possible de faire avec des raisins aboutis...
Bon, et là s'arrête mon accord avec vous (et illustre bien le côté glissant des comparaisons). Au cinéma il est absolument INDISCUTABLE que ce qui est le plus important est le mouvement de caméra et la mise en scène que le scénario. Le scénario est une béquille. Vous pouvez faire un film brillant sur un scénario nul ou inexistant. Les exemples sont légion. Le scénario est capital par contre dans les séries (c'est lié en particulier à la durée de ces dernières. Un film d'une heure trente, ça peut se pitcher en 3 lignes. D'ailleurs, remarquez que dans le cinéma on considère que l'auteur (en Europe) est le réalisateur. Donc celui qui décide de comment l'image est produite, pas le texte. Si vous cherchez des scénariste comme auteur, tous les meilleurs exemples sont dans les séries où dans beaucoup de cas, le producteur est aussi le scénariste. Prenez Doctor Who sur les saisons récentes, il est clair que son auteur était Moffat, le scénariste, donc. Bon... on s'éloigne... mais c'est une question complexe et une très mauvaise analogie.Patrick Essa écrit: C’est un peu comme si au cinéma le mouvement de caméra et la manière de filmer était plus important que le scénario. Un non sens.
Euh... non Un vin inintéressant sans doute mais quand même... des vins à faible alcool (et acidité normal ou haute), je n'en ai jamais rencontré de lourd. Nuls, oui mais pas lourds. La lourdeur passe pratiquement toujours par un alcool élevé. Mais lourd ne veut pas dire mauvais. C'est simplement un profil différent. Mettre tout ça sur le dos de la vinif... je connais plein de vins pas trafiqués en vinif qui sont lourds et déplaisant... il semble compliquer d'établir des règles à l'emporte pièce de la sorte.Patrick Essa écrit: Dans un blanc l’alcool naturel élevé n’est pas signe de lourdeur ou de chaleur alcoolique. Ce qui rend un vin lourd c’est en fait son manque de maturité phénolique associée à une acidité brûlante obtenue par corrections. En somme un vin déséquilibré par des choix opérés au cuvier ou lors du couple vinification-élevage.
A terme, la question se posera de sélectionner des levures bouffant plus de sucre, à mon avis... piste encore heureusement peu exploitée et qui laisse donc une marge de manoeuvre.Patrick Essa écrit: Les levures naturelles travaillent chez nous à 16 grammes lors de ces dernières années précoces alors que pendant longtemps elles ont fonctionné à 16.5 grammes. Le taux de sucre initial est le même -220/230 grammes - mais l’alcool généré augmente de manière significative ces dernières années. Les vins fermentent très lentement et plus ils le font plus les levures travaillent avec des doses de sucres basses pour générer 1 degré.
Alors là, je ne peux qu'abonder. Ca n'est pas d'ailleurs certains bois qui sucrent, quasiment tous les élevages en bois neuf donnent de la sucrosité. Sur les blancs, c'est pénible d'ailleurs. Outre la sucrosité, on a aussi un effet de maquillage qui à mon sens devient pâtissier (dans le mauvais sens du terme) quand on travaille sur des vins plus mûrs. J'ai eu l'occasion de goûter des jus de même origines élevés par deux personnes différentes... c'était proprement incroyable de constater la différence : un vin quelconque dans un cas et grandiose dans l'autre...Patrick Essa écrit: Ensuite le travail d’élevage en fût est fondamental car il permet par l’auto lyse lente des levures d’apporter une fraîcheur « de constitution » qui est celle d’une matière serrée aux flavines abondantes conjugués avec quelques - tres peu - tanins de chêne. Évidemment le bois neuf doit être très mesuré car certains bois peuvent « sucrer » les vins en élevage, enfin dison apporter une sensation de sucrosité. Ce qui n’a rien de bon.
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Patrick Essa écrit: La fraîcheur des blancs du Sud - Hermitage en particulier - est évidente et pourtant les ph dépassent 3.60 en vins sec quand ce n’est pas beaucoup plus élevé.
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Eric B écrit: Y en a qui vont dire que je mélange les choux et les carottes (ou plutôt les carottes oranges avec les carottes blanches ou jaunes), mais lorsqu'un domaine de Vouvray que j'affectionne est passé en l'espace de quatre millésimes (2015->2018) de pH3 à pH 3.25, j'ai senti méchamment la différence. Autant à pH3, j'adorais les vins, autant à pH 3.25, je trouvais que ça manquait sérieusement d'acidité et de tension.
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Ca rejoint mon ressenti, sur les blancs :Eric B écrit: Je ne me prononcerai pas sur la Bourgogne car je n'en ai pas bu assez pour juger, mais je suis d'accord avec Hyllos sur le reste de la partie nord française (et même plus bas) : les blancs de 2018 sont moins bien équilibrés que les 2015 (moins d'acidité, plus lourds).
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hyllos écrit: A terme, la question se posera de sélectionner des levures bouffant plus de sucre, à mon avis... piste encore heureusement peu exploitée et qui laisse donc une marge de manoeuvre.
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Patrick Essa écrit: Ensuite le travail d’élevage en fût est fondamental car il permet par l’auto lyse lente des levures d’apporter une fraîcheur « de constitution » .
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hyllos écrit: Les chiffres ne mentent pas mais il n’y a qu’une façon de les interpréter... et c’est dommage parce que j’aimerais vraiment pouvoir comparer avec 2017 et 2015 par exemple.
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Au moins il y a un peu d’humour. Je le répète je n’ai plus de vins à vendre et je les ai déjà vendus trop chers!Moriendi écrit:
hyllos écrit: Les chiffres ne mentent pas mais il n’y a qu’une façon de les interpréter... et c’est dommage parce que j’aimerais vraiment pouvoir comparer avec 2017 et 2015 par exemple.
Je pense tout le contraire : les chiffres mentent aussi souvent que les interprétations qui en sont faites diffèrent.
A part ça, une petite camomille peut-être après le vin du soir histoire de faire redescendre la pression artérielle ? Parce que j'ai du mal à croire que Patrick Essa ait absolument besoin des lecteurs de LPV pour refourguer (trop cher ) ses 2018.
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Bonne nouvelle, les gars, la baisse à venir du prix des bourgognes est officiellement confirméePatrick Essa écrit: Je le répète je n’ai plus de vins à vendre et je les ai déjà vendus trop chers!
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D'accord avec ça.ce que vous racontez est certainement très intéressant
Idem.ce forum a pour objet la passion du vin
la passion du vin, pas des vignerons et de leur égo
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Yves Zermatten écrit: bon, on ne doit pas prendre ça pour de la pub...mais je suis désolé, je trouve que ce message a le ton et le fond d'un dépliant commercial.
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