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Le millésime 2018 (et 2017/2019) en Bourgogne au travers de dégustations au domaine

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Réponse de hyllos sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Eric B écrit: Bon, on va sûrement me faire remarquer qu'un Bourgogne blanc fait rarement 3 de pH, et qu'il y a beaucoup d'autres facteurs qui jouent dans l'équilibre d'un vin, et vous aurez raison ;) N'empêche qu'un blanc à 3.25-3.3, c'est pas franchement acide.


D’autant que la stabilité du vin en prend aussi un grand coup. Additionné d’un alcool à 14%... perso les chiffres justement le feraient penser qu’il faut absolument goûter avant d'acheter.

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08 Mai 2020 07:54 #121

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Vous comparez un Vouvray qui ne fait pas sa Fml à un Bourgogne qui l’a accomplie ou à un Vouvray qui a tenté de la faire...mais quid des niveaux de sucre résiduels?
3.29 Malo terminée est une excellente valeur pour un Bourgogne blanc qui a 0 gramme de résiduel et pour n’importe quel vin blanc dont la Fml est réalisée. Elle n’empêche aucunement la fraîcheur surtout si l’on prend en compte la valeur tartrique du vin. Charlemagne est plein Sud...cela fait partie de son ADN.
Par ailleurs mieux vaut un 14 naturel qu’un 13 remonté de 1,5 degrés par chaptalisation. Le ressenti de l’alcool sera bien moindre.
Les chiffres ne mentent jamais sur l’équilibre du vin. En revanche ils ne peuvent rendre compte de sa complexité.
Apprendre à les lire sans se fixer sur une valeur mais en tenant compte du caractère l’année et de ce qu’il est possible de faire avec des raisins aboutis, c’est à dire murs phenoliquement - est absolument indispensable pour définir ce que le millésime nous a permis de faire. Lutter contre par correction ou définition pré-vendanges de ce que « l’on veut obtenir » me paraît gommer justement son effet et autoriser la production de vins lisses dont l’acidité est la seule qualité. C’est un peu comme si au cinéma le mouvement de caméra et la manière de filmer était plus important que le scénario. Un non sens.
Dans un blanc l’alcool naturel élevé n’est pas signe de lourdeur ou de chaleur alcoolique. Ce qui rend un vin lourd c’est en fait son manque de maturité phénolique associée à une acidité brûlante obtenue par corrections. En somme un vin déséquilibré par des choix opérés au cuvier ou lors du couple vinification-élevage.
Les levures naturelles travaillent chez nous à 16 grammes lors de ces dernières années précoces alors que pendant longtemps elles ont fonctionné à 16.5 grammes. Le taux de sucre initial est le même -220/230 grammes - mais l’alcool généré augmente de manière significative ces dernières années. Les vins fermentent très lentement et plus ils le font plus les levures travaillent avec des doses de sucres basses pour générer 1 degré.
Dans le même temps nos pH restent très bas -3.10-3.15 initial(avant Fml). Sur un chardonnay c’est très bas et la Malo fait remonter ce ph de 0.12 à 0.20 en moyenne. Ensuite le travail d’élevage en fût est fondamental car il permet par l’auto lyse lente des levures d’apporter une fraîcheur « de constitution » qui est celle d’une matière serrée aux flavines abondantes conjugués avec quelques - tres peu - tanins de chêne. Évidemment le bois neuf doit être très mesuré car certains bois peuvent « sucrer » les vins en élevage, enfin dison apporter une sensation de sucrosité. Ce qui n’a rien de bon.
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08 Mai 2020 08:07 #122

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Réponse de Eric B sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Je me disais bien que j'avais eu raison de prendre des précautions "oratoires" ;)

Je compare surtout du Vouvray 2015 (pH 3) à du Vouvray 2018 (pH 3.25). Dans les deux cas, il y a du sucre résiduel (peut-être un chouïa plus en 2015), mais on le sent beaucoup moins lorsque l'acidité est haute. A priori, la malo n'est pas faite dans les deux cas. Ce qui change en effet pas mal les choses en terme de pH.

En tout cas, ta réponse à ce sujet est très intéressante (tu)
Ca valait le coup d'aborder le sujet :)

Les levures qui "travaillent" à 16g est apparemment de plus en plus courant : on retrouve le problème dans le Sud-Ouest.

Eric
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08 Mai 2020 08:59 #123

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Il reste que ta comparaison est totalement fausse. Comparer un vin qui a du sucre avec un ph de 3.25 et un vin qui est sec avec le même est impossible en terme de ressenti. Surtout si la Fml n’est pas faites! En la faisant le vin monterait à 3.40 de ph et en ajoutant le sucre le ressenti est autre. On peut aimer d’ailleurs.
La fraîcheur des blancs du Sud - Hermitage en particulier - est évidente et pourtant les ph dépassent 3.60 en vins sec quand ce n’est pas beaucoup plus élevé. L’amertume et la matière première compensent largement le manque de malique. Un acide qui par ailleurs est assez inintéressant sur le plan ’ de la complexité car il durcit les vins à l’excès quand ils ne sont pas récoltés sur la base de fruits mûrs. Et je ne parle pas des précurseurs aromatique qui sans être aboutis ne peuvent développer la vraie complexité du terroir. 2018 a eu une période vegetative d’après fleur de plus de 100 jours et selon mes observations plus celle-ci est longue plus les vins gagnent en complexité. En dessous on retrouve des vins herbacés, mentholés et porteur d’une acidité métallique sans intérêt. On les dira alors « fermés »...non, ils sont souvent « maigres » et peu complexes.
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08 Mai 2020 10:20 #124

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Réponse de hyllos sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

En voilà un post intéressant, qui appelle plein de petites réactions.

Patrick Essa écrit: Vous comparez un Vouvray qui ne fait pas sa Fml à un Bourgogne qui l’a accomplie ou à un Vouvray qui a tenté de la faire...mais quid des niveaux de sucre résiduels?

Eric se doutait bien qu'il allait être repris de volée :) Evidemment c'est un cas différent mais c'était pour illustrer que passer de 3,1 à 3,25, ça change tout en terme d'équilibre et que 3,25, c'est déjà élevé. En outre vous avez évidemment raison, le Chenin n'est pas le Chardonnay et la FML a un impact notable. Mais c'était juste un exemple.

Patrick Essa écrit: Par ailleurs mieux vaut un 14 naturel qu’un 13 remonté de 1,5 degrés par chaptalisation. Le ressenti de l’alcool sera bien moindre.

Alors ça, je le lis teeelllement souvent. Je ne pense pas que ce soit le fait de remonter l'alcool qui pose problème mais sur quel fruit on travaille au départ. Une chaptalisation bien faite sur des raisins de qualité, ça ne se détecte pas si facilement et caricaturalement (d'expérience, je pense que ça ne se détecte pas en dehors des analyses). Le problème c'est qu'on chaptalise des raisins déjà pas mûrs, alors sûr, l'alcool va être violent puisqu'il va améliorer le support aromatique et que les arômes seront mauvais. En tant que tel, je ne pense pas que la nature de l'alcool soit en soi différente mais plutôt son impact sur les autres composés du vin. Bon mais je sais, la chaptalisation, c'est MAL (je pense surtout que c'est inutile vu que de toute façon, je préfère les vins plus légers en alcool).

Patrick Essa écrit: Les chiffres ne mentent jamais sur l’équilibre du vin. En revanche ils ne peuvent rendre compte de sa complexité.

Sur ce point je ne suis pas d'accord. Les chiffres peuvent aider à comprendre des choses et peuvent donner des idées sur un vin. Je me sers souvent de la combinaison acide/alcool/sr (qu'on trouve sur le site de alko en Finlande), pour avoir une idée des vins que j'achète si je ne les connais pas. C'est vrai qu'on peut avoir des indications intéressantes sur l'équilibre du vin. MAIS, combien de fois, je trouve des chiffres bizarres et des vins splendides... je pense notamment à un Zinfandel qui chiffrait à 18% d'alcool et qui pourtant était d'un équilibre sublime... Bref... d'autant que l'équilibre n'est pas qu'une affaire d'acide/alcool/sucre mais aussi de type d'arômes et de matière. Les chiffres, c'est dur, je trouve qu'il est vraiment compliqué de faire un quelconque constat sur un vin sur cette base.

Patrick Essa écrit: Apprendre à les lire sans se fixer sur une valeur mais en tenant compte du caractère l’année et de ce qu’il est possible de faire avec des raisins aboutis...

Alors là, je ne peux qu'être d'accord avec vous. Ça paraît une évidence et pourtant...

Patrick Essa écrit: C’est un peu comme si au cinéma le mouvement de caméra et la manière de filmer était plus important que le scénario. Un non sens.

Bon, et là s'arrête mon accord avec vous (et illustre bien le côté glissant des comparaisons). Au cinéma il est absolument INDISCUTABLE que ce qui est le plus important est le mouvement de caméra et la mise en scène que le scénario. Le scénario est une béquille. Vous pouvez faire un film brillant sur un scénario nul ou inexistant. Les exemples sont légion. Le scénario est capital par contre dans les séries (c'est lié en particulier à la durée de ces dernières. Un film d'une heure trente, ça peut se pitcher en 3 lignes. D'ailleurs, remarquez que dans le cinéma on considère que l'auteur (en Europe) est le réalisateur. Donc celui qui décide de comment l'image est produite, pas le texte. Si vous cherchez des scénariste comme auteur, tous les meilleurs exemples sont dans les séries où dans beaucoup de cas, le producteur est aussi le scénariste. Prenez Doctor Who sur les saisons récentes, il est clair que son auteur était Moffat, le scénariste, donc. Bon... on s'éloigne... mais c'est une question complexe et une très mauvaise analogie.

Patrick Essa écrit: Dans un blanc l’alcool naturel élevé n’est pas signe de lourdeur ou de chaleur alcoolique. Ce qui rend un vin lourd c’est en fait son manque de maturité phénolique associée à une acidité brûlante obtenue par corrections. En somme un vin déséquilibré par des choix opérés au cuvier ou lors du couple vinification-élevage.

Euh... non :) Un vin inintéressant sans doute mais quand même... des vins à faible alcool (et acidité normal ou haute), je n'en ai jamais rencontré de lourd. Nuls, oui mais pas lourds. La lourdeur passe pratiquement toujours par un alcool élevé. Mais lourd ne veut pas dire mauvais. C'est simplement un profil différent. Mettre tout ça sur le dos de la vinif... je connais plein de vins pas trafiqués en vinif qui sont lourds et déplaisant... il semble compliquer d'établir des règles à l'emporte pièce de la sorte.

Patrick Essa écrit: Les levures naturelles travaillent chez nous à 16 grammes lors de ces dernières années précoces alors que pendant longtemps elles ont fonctionné à 16.5 grammes. Le taux de sucre initial est le même -220/230 grammes - mais l’alcool généré augmente de manière significative ces dernières années. Les vins fermentent très lentement et plus ils le font plus les levures travaillent avec des doses de sucres basses pour générer 1 degré.

A terme, la question se posera de sélectionner des levures bouffant plus de sucre, à mon avis... piste encore heureusement peu exploitée et qui laisse donc une marge de manoeuvre.

Patrick Essa écrit: Ensuite le travail d’élevage en fût est fondamental car il permet par l’auto lyse lente des levures d’apporter une fraîcheur « de constitution » qui est celle d’une matière serrée aux flavines abondantes conjugués avec quelques - tres peu - tanins de chêne. Évidemment le bois neuf doit être très mesuré car certains bois peuvent « sucrer » les vins en élevage, enfin dison apporter une sensation de sucrosité. Ce qui n’a rien de bon.

Alors là, je ne peux qu'abonder. Ca n'est pas d'ailleurs certains bois qui sucrent, quasiment tous les élevages en bois neuf donnent de la sucrosité. Sur les blancs, c'est pénible d'ailleurs. Outre la sucrosité, on a aussi un effet de maquillage qui à mon sens devient pâtissier (dans le mauvais sens du terme) quand on travaille sur des vins plus mûrs. J'ai eu l'occasion de goûter des jus de même origines élevés par deux personnes différentes... c'était proprement incroyable de constater la différence : un vin quelconque dans un cas et grandiose dans l'autre...

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08 Mai 2020 11:35 #125

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Réponse de hyllos sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Patrick Essa écrit: La fraîcheur des blancs du Sud - Hermitage en particulier - est évidente et pourtant les ph dépassent 3.60 en vins sec quand ce n’est pas beaucoup plus élevé.


J'ai du mal à parler de fraîcheur sur un Hermitage, d'autant plus avec la tendance (déplorable à mon sens) de travailler en 100% Marsanne...

Fraîcheur, j'en ai trouvé en Languedoc mais sur ces vins exploitant justement le Chenin. Et il me semble à des pH pas si hauts.

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08 Mai 2020 11:37 #126

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Réponse de Eric B sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

2018 a eu une période vegetative d’après fleur de plus de 100 jours et selon mes observations plus celle-ci est longue plus les vins gagnent en complexité.

Cela me rappelle ceci : www.lapassionduvin.c...

Une vieille vigne ferait meilleur car au fil du temps, elle allongerait sa maturité.

Eric
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08 Mai 2020 12:15 #127

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Je retiens surtout hyllos que sur de nombreux points nous sommes en accord.
L’Hermitage étant probablement avec le Rangen le plus grand blanc qui soit. Deux terroirs ou on se fout de l’acidité et de l’alcool...d’ailleurs je m’en fout complètement en général. Je récolte des raisins aboutis et non  »correctibles »et qu’importe le reste!-))
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08 Mai 2020 12:16 #128

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Réponse de podyak sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Merci pour les explications intéressantes de chacun qui en éclairent certains (dont moi).

Eric B écrit: Y en a qui vont dire que je mélange les choux et les carottes (ou plutôt les carottes oranges avec les carottes blanches ou jaunes), mais lorsqu'un domaine de Vouvray que j'affectionne est passé en l'espace de quatre millésimes (2015->2018) de pH3 à pH 3.25, j'ai senti méchamment la différence. Autant à pH3, j'adorais les vins, autant à pH 3.25, je trouvais que ça manquait sérieusement d'acidité et de tension.


C'est marrant car, pour en revenir au basique des "ressentis" et des retours d'expérience, je me faisais justement la remarque qu'en blanc, autant j'ai préféré (malgré ce que j'en ai dit par rapport à 2017) 2018 à 2015 en Bourgogne, que sur les Chenins de Loire, je partage l'avis d'Eric sur le manque de vivacité ressentie sur les 2018 vs. les 2015 qui étaient à mon sens bien plus équilibrés avec de belles acidités, toujours en "ressenti".

Tuukka
08 Mai 2020 12:46 #129

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Réponse de hyllos sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Le truc c’est que 2015 par rapport à 2018, c’est un cran en dessous en terme de millésime chaud. 2018 me semble un peu le nouvel étalon. En tout cas, disons grossièrement, dans la moitié nord de la France.

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08 Mai 2020 13:34 #130

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Mais pas du tout! C’est rigoureusement l’inverse.
08 Mai 2020 14:23 #131

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Réponse de Super-Pingouin sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Pour rebondir sur les thèmes évoqués et y adjoindre le prisme du perçu:

Sur la FML qui ne se fait pas, c'est un bon exemple de ce que le chiffre ne retranscrit pas gustativement tant qu'on ne nous l'a pas dit au moins une fois. J'ai tout de même du mal - hors Champagne - avec le trait de pomme verte que cela ramène très régulièrement. En Bourgogne, puisque cela demeure la région du topic, nous avons eu la chance d'avoir des dégustations didactiques avant FML et c'était flagrant. Et pour faire le pont avec les blancs du Rhône où certains vignerons font le choix de les bloquer, ce n'est pas toujours du meilleur effet à mon humble avis. Et je peine également à associer fraîcheur avec Hermitage.

Pour la chaptalisation, j'ai encore du mal à la déceler gustativement en blanc. En rouge, 2013 a été un formidable accélérateur d'expérience :), tous les domaines visités se sont évertués à ne pas dépasser +1 degré. Et on ne peut pas dire que nous avons été envahi par l'alcool, probablement parce que les niveaux demeuraient aux alentours de 13. La liaison alcool / saveurs était fort réussie dans plusieurs domaines même si ce n'était pas la généralité. Cela nous a probablement affranchi de l'idée qui consiste à penser que chaptaliser n'est pas un bonne chose. Je n'écris pas non plus que ce doit être systématique. Un vigneron nous a déjà fait l'analogie avec le sel et le poivre qui servent à assaisonner un plat.

Sur le triptyque alcool/maturité phéno/acidification et la lourdeur, je suis plutôt d'accord avec Hyllos sur la régulière corrélation pesanteur et hauts degrés. C'est bien pour cela que j'ai encore du mal avec les vins Sudiste :). L'effet indésirable que l'on nous a en revanche souvent avancé pour l'acidification est la dureté qu'elle suscite, pas la lourdeur. Il n'en existe pas moins de remarquables blancs à notre goût qui ont pu être acidifiés.

D'une discussion avec un sommelier de la région sur le progrès qualitatif des vins d'un domaine sur Chassagne, il nous avançait le fait que le travail des levures y était préservé plus longuement afin d'obtenir un supplément de complexité. Un vigneron sur Meursault s'engageait d'ailleurs également sur cette voie.

HD
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08 Mai 2020 14:25 #132

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Chaptaliser de un degré revient à mettre 6 kg de sucre dans un fût de 228 litres...6 kg! Et la limite autorisée est de 1,5 degrés. Soit un peu moins de 9 kg. Essayez donc de saupoudrer votre cuisine avec le même pourcentage de sel et de poivre...on en reparlera de votre saupoudrage.
Cela a pour effet d’augmenter le degré et de faire remonter le pH. Raison pour laquelle la règle des 3% a longtemps été admise et utilisée en Bourgogne. 100 kg de sucre pour 3 kg de tartrique!
C’est aujourd’hui légalement interdit sauf sur dérogation demandée...comme en 2003.
Vous pouvez imaginer que cela n’a pas d’influence et que c’est impossible à détecter, voire penser , comme je l’entends parfois que cela est « bon »’pour la qualité finale du vin. C’est juste une hérésie en ces temps où on nous bassine avec le réchauffement - avéré - du climat.
J’ai durant toute ma vie de degustateur entendu des producteurs signifier que les grandes années étaient des années de grande production et qu’il fallait prendre tout ce que la nature donne. Encore une belle connerie. Ceux qui font bon en année de rendement sont ceux qui les maîtrisent.
En année chaude il n’y a pas d’acidité Malique , jamais. Il faut donc être capable de produire sur la base de petit rendements pour préserver l’acidité tartrique en ne pas déshabiller les vins lors de la fml.
On oublie trop souvent que lorsque le sucre se concentre, l’acidité tartrique naturelle se concentre aussi...
08 Mai 2020 14:56 #133

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Réponse de Eric B sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Je ne me prononcerai pas sur la Bourgogne car je n'en ai pas bu assez pour juger, mais je suis d'accord avec Hyllos sur le reste de la partie nord française (et même plus bas) : les blancs de 2018 sont moins bien équilibrés que les 2015 (moins d'acidité, plus lourds).

Eric
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08 Mai 2020 14:56 #134

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Cela n’est pas vrai en Bourgogne! Les 2018 sont peu alcooleux et ont une acidité supérieure aux 2015. Cela ne veut pas dire qu’ils sont meilleurs mais certainement pas plus chauds. Pas plus d’ailleurs que si on les compare aux 2016, 2017 et 2019.
Précisément ce sont les vins les plus classiques produits depuis 2014 et sans les problème liés aux gelées.
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08 Mai 2020 15:04 #135

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Réponse de icna sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Patrick, pourrais tu nous transmettre, si tu les as, les tableaux de 2017 et 2016, voir plus, qu'on puisse comparer et essayer de comprendre ces tableaux.
Merci

Quentin
08 Mai 2020 15:18 #136

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Réponse de podyak sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Eric B écrit: Je ne me prononcerai pas sur la Bourgogne car je n'en ai pas bu assez pour juger, mais je suis d'accord avec Hyllos sur le reste de la partie nord française (et même plus bas) : les blancs de 2018 sont moins bien équilibrés que les 2015 (moins d'acidité, plus lourds).

Ca rejoint mon ressenti, sur les blancs :
En Bourgogne 2018 plus "équlibré" avec un plus de peps que les 2015* (je maintiens par contre qu'on a ressenti plus d'équlibre sur les 2017)
En Loire (chenin) et Alsace notamment, 2015 avec plus d'équilibre acidité/maturité ressentie que 2018

* certains blancs 2015 m'ont fait pensé à des 2009

Tuukka
08 Mai 2020 15:34 #137

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Réponse de agitateur sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

hyllos écrit: A terme, la question se posera de sélectionner des levures bouffant plus de sucre, à mon avis... piste encore heureusement peu exploitée et qui laisse donc une marge de manoeuvre.


La piste n'est pas nouvelle, elle a déjà subi moult investigations depuis 10 ans et plus.

Pour baisser le rendement en alcool ( moins d'alcool avec le même taux de sucre ), il faut faire dériver le plus possible la levure vers des métabolismes secondaires.
D'une part les voies métaboliques annexes ont tendance à former des composés apportant du gras ( type glycérol ), donc gagner un peu d'alcool en moins pour avoir la même "sucrosité" ne sert pas à grand chose,
D'autre part si on gagner un chouilla sur le taux d'alcool sur l'étiquette, le gain est vraiment mineur.

Hors pistes OGM, il n'y a rien à attendre de sérieux. Ni en indigène, ni en levure sélectionnées.
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08 Mai 2020 16:59 #138

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Réponse de agitateur sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Patrick Essa écrit: Ensuite le travail d’élevage en fût est fondamental car il permet par l’auto lyse lente des levures d’apporter une fraîcheur « de constitution » .


L'autolyse n'est pas interdite en dehors du bois....
D'ailleurs, ça amène plus du "gras" certes noble que de la fraicheur. En tout cas en terme tactile, et au nez c'est effectivement un élément qui préserve la réduction.

Mais dans tout çà, il y a le fût. Qui compte, et pas qu'un peu.
Au niveau aromatique, mais aussi au niveau "tactile". Ramener des tanins dans un blancs, ça participe grandement à sortir du simple équilibre gras / acide. Et cette légère sensation tannique, même si on ne la ressent pas en tant que telle, joue beaucoup pour "casser" la mollesse ou le gras excessif. Ce n'est pour rien que la chauffe dite blonde a été inventée en brg....pas de patisserie au nez, et du grain en bouche. La fameuse typicité bourguignonne lui doit beaucoup.
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08 Mai 2020 17:44 #139

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Icna, je les ai oui mais franchement il ne sert à rien de mettre cela en ligne ici car toutes les interprétations sont ensuite possibles. Quand je vois ce que l’on peut écrire sur le Corton-Charlemagne - coupé 10 jours avant les Meursault! - et les comparaisons avec des Vouvrays ayant du sucre ...je me dis qu’ensuite la volonté de transparence va être interprétée sans aucun recul par des , certes chevronnés, mais dont ce n’est pas le métier.
Cela dit je les publie tous les ans sur la page FB du domaine dans laquelle je n’élude rien et ne cache rien. Le bon colle nos échecs. Et il y en a.
Sans doute d’ailleurs est-ce cela qui me vaut de passer pour le type qui « fait tous les ans les meilleurs choix »...ce qui est évidemment plus vrai pour celui qui les opère! -)
En 2011 je crois avoir produits de bons vins mais j’ai commis l’erreur de passer à côté de grands vins car j’ai coupé une semaine à dix jours trop tôt. Cela ne m’arrivera plus.
08 Mai 2020 18:59 #140

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Réponse de hyllos sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Les chiffres ne mentent pas mais il n’y a qu’une façon de les interpréter... et c’est dommage parce que j’aimerais vraiment pouvoir comparer avec 2017 et 2015 par exemple.

Icna, il ne les postera pas car dans ce cas on aurait un référentiel de comparaison...

Ceci dit c’est franchement de la mauvaise foi parce que ce qu’on a essayé de faire c’est justement de donner des points de compréhension. Dans l’abstraction, on ne peut pas comprendre et je trouve important d’expliquer que la différence entre un pH a 3,1 et 3,25 est importante, c’est quand même intéressant... même si on se sert d’un exemple hors région.

Je trouve surtout sidérant que j’ai été le premier à dire que je me foutais des analyses. Même si le fameux Corton a un taux d’alcool conséquent, perso, je m’en tamponne, il faudrait que je le goûte. C’est tout.

Donc en résumé, on lui dit « les chiffres c’est joli mais ça ne donne pas vraiment une idée valable du vin », il nous balance les chiffres en nous disant que les chiffres ne mentent pas et permettent de quantifier les équilibres des vins. On lui répond ok, dans ce cas et on essaye donc de décrypter les chiffres. Et finalement quand on lui demande une autre année pour référence, il est à deux doigt de nous dire que non, en fait, les chiffres c’est pas important et vous êtes des billes.

Donc au final on va répéter quand même ce qu’on a dit au départ. L’analyse est certainement utile pour prendre certaines décisions œnologiques mais de toute façon ça n’est pas la dessus qu’on jugera un vin. Pas la peine de venir nous claquer la porte au nez parce que peut être la comparaison serait justement éclairante et que du coup ça ternirait le tableau idyllique des 2018... qui d’ailleurs par pur hasard, doivent justement être à la vente en ce moment (et la on touche précisément à la raison pour laquelle on ne peut pas prendre pour argent comptant ces analyses).

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08 Mai 2020 21:11 #141

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Réponse de Moriendi sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

hyllos écrit: Les chiffres ne mentent pas mais il n’y a qu’une façon de les interpréter... et c’est dommage parce que j’aimerais vraiment pouvoir comparer avec 2017 et 2015 par exemple.


Je pense tout le contraire : les chiffres mentent aussi souvent que les interprétations qui en sont faites diffèrent. ;)

A part ça, une petite camomille peut-être après le vin du soir histoire de faire redescendre la pression artérielle ? Parce que j'ai du mal à croire que Patrick Essa ait absolument besoin des lecteurs de LPV pour refourguer (trop cher :O! ) ses 2018. :)

“N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi.” - Cioran // Serge
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08 Mai 2020 21:19 #142

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Réponse de hyllos sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Ah mais je suis bien d’accord. Je n’ai jamais fondé le moindre jugement sur une fiche technique ;) ... enfin, sauf quand elle est pipeau :D

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08 Mai 2020 22:19 #143

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Moriendi écrit:

hyllos écrit: Les chiffres ne mentent pas mais il n’y a qu’une façon de les interpréter... et c’est dommage parce que j’aimerais vraiment pouvoir comparer avec 2017 et 2015 par exemple.


Je pense tout le contraire : les chiffres mentent aussi souvent que les interprétations qui en sont faites diffèrent. ;)

A part ça, une petite camomille peut-être après le vin du soir histoire de faire redescendre la pression artérielle ? Parce que j'ai du mal à croire que Patrick Essa ait absolument besoin des lecteurs de LPV pour refourguer (trop cher :O! ) ses 2018. :)

Au moins il y a un peu d’humour. Je le répète je n’ai plus de vins à vendre et je les ai déjà vendus trop chers!
Sinon après tout pourquoi ne pas publier mes analyses , je n’en ai pas honte. Je fouine dans les archives et je vous les envoie dès que possible.
08 Mai 2020 23:24 #144

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Patrick Essa écrit: Je le répète je n’ai plus de vins à vendre et je les ai déjà vendus trop chers!

Bonne nouvelle, les gars, la baisse à venir du prix des bourgognes est officiellement confirmée :D

Jean-Paul
08 Mai 2020 23:28 #145

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Réponse de Patrick Essa sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

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08 Mai 2020 23:33 #146
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Réponse de Blog sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Bonsoir Patrick, ce que vous racontez est certainement très intéressant, mais personnellement je n’y comprend pas grand chose comme 95 % des lecteurs du forum je pense. Mais surtout ce qui me dérange, c’est que c’est déplacé, ce forum a pour objet la passion du vin, pas des vignerons et de leur égo. Enfin, si, pour ça il y a une rubrique vitrine des domaines, je crois que c’est gratuit en ce moment....

Laurent
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08 Mai 2020 23:46 #147

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Réponse de Kiravi sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

ce que vous racontez est certainement très intéressant

D'accord avec ça.

ce forum a pour objet la passion du vin

Idem.

la passion du vin, pas des vignerons et de leur égo

:?

J'aime quand les vignerons passent par ici. Comme tu l'écris, c'est intéressant. C'est là l'essentiel.
Si la ficelle est grosse, on est assez grand pour la voir.
Par ailleurs, je n'ai pas eu l'impression que les échanges d'aujourd'hui étaient empreints de vanité débordante.

Marc, assez vieux débutant
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09 Mai 2020 00:12 #148

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Réponse de No Sport sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Yves Zermatten écrit: bon, on ne doit pas prendre ça pour de la pub...mais je suis désolé, je trouve que ce message a le ton et le fond d'un dépliant commercial.


C’est un peu le cas pour la seconde moitié du message mais bon...
Pour ma part, je n’ai goûté que les 2018 de Chicotot pour l’essentiel de la gamme (CR sur le fil) et quelques autres Nuits au salon de la commune et je les ai trouvé équilibrés et très prometteurs, à l’exception peut-être de la Rue de Chaux qui a subjectivement paru surmûri et trop chaleureux.
09 Mai 2020 00:53 #149

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Réponse de Frisette sur le sujet Le millésime 2018 en Bourgogne

Personnellement, je trouve ces échanges passionnants. Et pouvoir avoir les chiffres expliqués et commentés est un réel plus il me semble.

Flo (Florian) LPV Forez
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09 Mai 2020 01:59 #150

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