---

---

J'ai beau avoir fait une recherche, je n'ai pas trouvé à priori de fil au sujet de ce vigneron fort talentueux. Si il existe, je l'annulerai donc.
Ce matin même je me suis rendu avec un de mes amis Patrick Maclart à Meursault chez Sylvain Dussort. Visite dans une de ses vignes toute proche de son chai. Des vignes cinquantenaires remarquablement tenues en plein coeur du village plantées de chardonnay et portant l'appellation Bourgogne. Les vieilles vignes portent le nom de "Cuvée des Ormes" situé sur la parcelle "en l'ormeau". Cuvée étonnante de précision, et de finesse malgré un élevage légèrement perceptible, mais qui ne demande qu'à se laisser digérer. Pour l'ensemble des cuvées, les élevages sont longs, avec soutirage avant les vendanges, assemblage et encuvage durant 6 mois, afin que les vins fassent leur 2è hiver. Stabilisation par le froid, notamment. Environ 16/18 mois d'élevage sur lies.
Dégusté son Aligoté 2010 de bonne constitution, affûté, typique des vieux aligotés sur Meursault. Vignes voisines notamment de celles de Pierre Boisson. Les Bourgogne gagnent en gaine et en chair, sans perdre en tension. Ce, même sur le millésime 2009, malgré une sensation de suavité typique du millésime. Sur les Meursault, la signature minérale se ressent dans les persistances sous la forme d'une légère rectitude. J'éditerai sur le blog dans les semaines à venir vidéo et reportage plus complet.

En attendant, avez-vous eu l'occasion de déguster les vins de ce vigneron discret ?

Emmanuel

la signature minérale se ressent dans les persistances sous la forme d'une légère rectitude

hummm, voilà une phrase qui demande des explications car non seulement la signature minérale est d'un grand flou mais surtout difficilement compréhensible en rapport avec la persistance finale et sa rectitude explicative supposée. En clair, je n'ai rien compris.
désolé sinon, je ne connais pas ce vigneron.

Ah oui, pas toujours facile de se faire comprendre...;-) Sur ce vin, de fins amers accompagnent une sensation de minéralité, toute en discrétion. Celle-ci laisse une forme de retenue, tel un léger frein, une rectitude. Le vin se resserre, je ne sais pas si tu comprends mieux ainsi...;-)
Cette sensation ne me dérange absolument pas et révèle juste une minéralité plus suggestive que démonstrative, en l'état. Peut-être que finalement en voulant essayer de me faire comprendre...je me suis enfoncé davantage ,-()

j'ai bien compris ta description, mais ce que je ne comprends pas c'est en quoi de legers amers, une certaine rectitude, un vin qui se resserre, se traduirait forcément pour toi par ce que tu nommes "minéralité" (ce terme maintes fois commenté sur lpv étant par lui-même une nébuleuse féroce) dans la mesure où nombre d'autres raisons peuvent expliquer la sensation que tu décris (mise récente, soufre libre, manque d'aération etc....).

Ah ! La minéralité sur Meursault, pas simple...il y a cette fine salinité, et cette notion "tellurique", de poudre de caillasse ressentie en partie au nez et sur la finale. La mise n'était pas récente m'indiqua t'il, de surcroît. EN tout cas, un vigneron que je vais suivre de près.
Aussi dégusté un 2009 fort intéressant, mais là ce ne fut qu'un seul vin, chez Rodolphe Demougeot. L'occasion de lui rendre visite en même temps que Sébastien Magnien que je connais mieux lors d'un prochain passage à Meursault. Très intéressant de déguster chez des vignerons talentueux moins reconnus voire moins connus.

Domaine Sylvain Dussort, Meursault "Vieilles Vignes" 2002 et 2006
Je connais les vins de ce vigneron depuis quelques années sur les conseils d'un ami. J'avais en cave des Meursault Sylvain Dussort "Vielles Vignes 2002". Millésime considéré comme bon pour les blancs en Bourgogne. Les premières bouteilles furent excellentes, typiques du Meursault, pour ce que j'en connais. Malheureusement au bout de quelques années de garde le vin s'est transformé et a passé. Ce n'était pas dû à mes conditions de conservation car mon ami qui m'avait conseillé ce vin a eu les mêmes désagréments. Depuis j'ai racheté quand même quelques bouteilles de Meursault VV 2006. Pour l'instant pas de problème: la dernière bouteille ouverte était plus que correcte: 15/20 Bien.
Hormis l'incident sur le VV 2002, je trouve que le vin est bon et d'un rapport Q/P excellent..
Alexis

Merci Alexis pour ton retour !
J'en profite pour signaler que Sylvain m'a ouvert un Bourgogne 2003 "Clos de l'Orme", remarquable d'équilibre et de fraîcheur! Aucune trace d'évolution notable, à l'aveugle j'étais parti sur un 2000. ;-) Mon pote Patrick sur un millésime antérieur, c'est dire.
A peine la sensation de patine, rien de plus. J'en fus étonné, très belle surprise donc de notre côté.

Bien aimé aussi la Cuvée des Ormes 2009, dégusté 2 fois récemment.
Est-ce que quelqu'un sait pourquoi le vin est déclassé en Bourgogne blanc?

Pour le Bourgogne pinot noir 2009, je n'ai pas été convaincu par contre, j'y ai trouvé peu voir pas d'intérêt, trop mince quant à moi.

Les vins rouges de Sylvain sont dans le droit sillage de ses vins blancs. D'ailleurs, comme je lui ai dis en dégustant un de ses vins rouges, ils ont le profil de ses blancs. De vives trames acides, du fruit, aucune extraction. Tout sur l'élégance, aucun désir de démonstration de force.
Sa cuvée des Ormes provient de vignes âgées de 35 à 60 ans, tout à côté de sa cave.

Visite au domaine avec un excellent accueil.

La cuvée des Ormes est un blanc dont les raisins, si j'ai bien compris sont en AOC Meursault, mais qui est vendu en bourgogne blanc. A l'aveugle on peut en tout cas croire à un Meursault de belle facture ce qui en fait un rapport qualité prix extraordinaire (11,50 euros) :

Cuvée des Ormes 2010 :
Nez grillé intense, joli boisé, fruits blancs, noisette.
Bouche d'une belle rectitude, vive, avec une longue finale sur des notes minérales TRES BIEN -

Cuvée des Ormes 2008 :
Même caractère que le précédent avec une attaque toutefois un peu lactée et un vin qui monte en puissance sur une finale énergique et longue : BIEN +

Pour le reste, les blancs en 2009 m'ont moins plu, avec une matière en attaque que je trouve doucereuse, lactée. Pourtant, tous les vins ont une très belle finale, toujours marquée par la minéralité et la longueur.

Les 2010 sont au-dessus, avec un joli Meursault Limozin droit, strict et gras, avec une finale beurrée et minérale : BIEN ++

Pour les rouges, mention spécial au bourgogne générique élevé en vieux foudre, vendange entière, pige à l'ancienne :
Bourgogne rouge 2009 :
nez : réglisse, poivre, cerise
Bouche : plus stricte que le nez laissait supposer, avec des tannins légèrement accrocheurs et un pointe de graphite. Très bon rapport qualité/prix BIEN

Bonjour

C'est un bon vigneron qui fait des vins bien parfumés et accessibles dans leur jeunesse. Je n'ai jamais tenté de les garder plus que quelques années et n'ai pas de recul sur leur capacités de vieillissement. La Cuvée des Ormes n'est pas (du moins à ma connaissance) un Meursault déclassé. Les vignes sont dans le village mais je ne pense pas qu'elles aient droit à l'appellation Meursault.

Thien

Domaine Sylvain Dussort, Meursault Vieilles Vignes 2007
Voilà quelques temps que je n'avais plus ouvert de bouteille de ce Meursault Vielles Vignes 2007. Le vin a été servi à la sortie de ma cave à vin de service à une température de 8°C sur des coquilles St Jacques avec fondue de poireaux. Le bouchon est impeccable. La robe est plutôt jaune clair, aucune trace d'évolution visible. Au nez un bouquet délicat de fleurs jaunes, épices, miel. En bouche c'est rond, plein, avec une longueur moyenne. Une bonne bouteille qui n'est pas encore sur le déclin. Hélas il ne m'en reste plus que 2...
15/20, soit Bien
Alexis

Sylvain Dussort - Chorey-Les-Beaune "Les Beaumonts" 2013

Nez plutôt fermé, de chair de fruits noirs, austère.
En bouche, le vin est un peu plus avenant : fruit (discret), acidité équilibrée mais globalement avec un manque de matière.
Cela donne un vin léger, sans défaut, court en bouche.
Déception pour un vin dont j'avais découvert l'existence sur LPV.
Je retenterai dans d'autres appellations et millésimes.
Moyen +

Sylvain Dussort - Bourgogne Blanc - Cuvée des Ormes - 2016



Je me lance pour mon premier CR.
Bouteille bue hier soir après ouverture pendant 2h et épaulée d’un fond de verre maintenue au frais en attendant la dégustation.

Œil : Robe citronnée avec très légers reflets dorés d’intensité moyenne
Nef : Aromatique. A l’ouverture assez marqué sur la noisette grillée (autolyse des levures par la réduction d’un élevage sur lies ?) et quelques notes d’agrumes. A l’aération les notes grillées s’effacent pour laisser la place à des notes citronnées et des fruits à chair blanche assez mûrs (poire?), ainsi qu’un bouquet de discrètes fleurs blanches (aubépine?). Pas de bois.
Bouche : Attaque franche avec une belle acidité qui étire le vin tout au long de la dégustation. L’aromatique en bouche rappelle celle du nez avec une attaque citronnée rafraîchissante qui prend un peu de corps en milieu de bouche avec les notes de fruits à chair blanche, un alcool moyen et une persistance aromatique moyenne d’environ 7 à 8 secondes.
B+

Bonjour,

Le domaine Dussort change en ce début d’année de génération. La fille de Sylvain se met aux commandes.

J’ai jusqu’ici apprécié les produits du domaine qui a sur rester honnête et calme sur la montée des prix à Meursault. Je trouve leur vin abordables avec un rapport Q/P des plus intéressants.

La Cuvée des Ormes est à essayer, c’est un très sympathique Bourgogne!

Domaine Sylvain Dussort, Bourgogne Blanc "Cuvée des Ormes" 2019

Joli blanc bourguignon qui est encore un peu sur la réduction actuellement et bénéficie d'aération. Le vin se présente vraiment en deux temps avec un nez assez large, biscuité, sablonneux presque, pour moi assez typique de beaux blancs du Mâconnais. Amandes, sablé au beurre. La bouche en revanche rebat complètement les cartes puisqu'elle a bien plus d'acidité et bien moins de bois que ce qu'on aurait pu croire, pure et tendue sur le citron jaune et les fleurs blanches.

Qui a dit que 2019 en blanc était nécessairement mou du genou ? On entend beaucoup qu'il s'agirait probablement du pire millésime à blancs Bourguignons des dix dernières années en comptant depuis 2014 (palme qu'il partagerait peu-être avec 2016 mais pour des raisons complètement différentes), souvent décrit comme encore plus solaire et "pas bourguignon" que 2018, mais je pense qu'il faut se méfier des généralités et que beaucoup vont révéler des belles surprises.

Très bien / 16/20