Bourgogne blanc 2011 :
Robe : paille, brillante
Nez : assez réduit, frais, sur la fougère, le végétal noble et la pierre à fusil; je le trouve élégant, j'aime ce registre aromatique que d'aucuns qualifieront peut-être de soufré?
Bouche : tendue, le vin s'impose sur la langue par le végétal noble et titille les papilles; il est frais, racé. Après les premières gorgées, on peut avoir l'impression d'allumette craquée en toute fin de rétro mais elle s'atténue avec l'aération.
Conclusion : Bien; pas une longueur exceptionnelle mais c'est un vin bien construit, présent, posé, salivant, qui va se garder sans problème quelques années.
David.

Bourgogne 2011 :

Je redéguste ce vin 48h après :
Nez : végétal noble, citronné, mais des nuances rondes de fruits blancs apparaissent; plus aucune odeur d'allumette craquée, le nez s'est posé.
Bouche : la bouche est moins tendue que le premier jour; je note au contraire une certaine rondeur, un relief qui se fait par l'amertume noble - le côté végétal - plus que par l'acidité - le vin est assez rond. La rétro reste très élégante sur la fougère mouillée, les fleurs blanches.
Conclusion : l'aspect réduit (soufre?) a profondément perturbé ma première dégustation de ce vin que je connais bien mal; j'ai le vin se livre désormais tel qu'il est : un vin issu d'un millésime rond, tendre (comme en rouge), qui reste équilibré en bouche grâce à l'amertume noble, pas d'une longueur exceptionnelle mais pur, sans artifice, raffiné, vrai.
David.

On connaît moins la production en rouge de François Jobard mais elle semble tout aussi recommandable. Je la découvre sur ce Blagny 1er cru rouge.
Ce 99 arrive doucement à maturité. Encore un poil réduit à l'ouverture, il gagnera en pureté à l'aération pour offrir un bouquet de cerise, d'épices douces, de mure. La bouche est encore marquée par ses tanins et mériterait quelques années de garde pour fondre tout ça. Longueur, volume, équilibre, ce vin a toutes les qualités pour une plus longue garde.
Très bien.

Denis

Je connais le production de blancs de François Jobard, mais pas sa production de rouge.
Actuellement que produit t-il dans cette couleur ?

Je crois que Antoine le fils n'en fait plus son père ayant remplacé les vignes de pinot en climat meursault par des vignes de Chardonay
Il me semble bien

Le dernier millésime produit est le 2006.

Bien cordialement.

Lionel

Un autre avis sur le Meursault En la Barre 2011 d'Antoine Jobard:
lapassionduvin.com/p...

Meursault Domaine François et Antoine Jobard "En la Barre" 2003
Nez assez complexe et délicat sur les agrumes, le fumé/grillé, la feuille de tabac, les herbes aromatiques, le tilleul avec un côté grillé/mentholé à l'aération. Nez sympa.
La bouche est assez riche et grasse avec un côté beurré/grillé plus perceptible qu'au nez mais beaucoup de fraicheur sur les agrumes dans un beau volume d'ensemble. C'est très bien équilibré, on salive jusque dans la finale qui a des amers un peu prononcés à mon goût malgré une fraicheur mentholée persistante. Rien à dire quant à l'équilibre pour un 03, c'est très bien fait. Bien ++/Très Bien.
[size=x-small]merci Eric [/size]

domaine françois Jobard 2002 meursault 1er cru "poruzots"

acheté 53 euros sur idealwine, parfait état.

j'ai sur ce flacon eu des doutes s'il arriverait à s'ouvrir, il a eu un mal de chien et était bloqué, soufre ++ ?

nez décrit après presque 10 heures d'épaulage avec de somptueuses notes de fruits jaunes et blancs, de la complexité, très concentré, notes de foin coupé, de paille, de soufre, profond mais gêné par ce que je pense toujours être du soufre...

la bouche une fois déployée se développe magnifiquement, équilibre somptueux, grosse acidité intégrée qui porte magnifiquement le vin, amers de type écorce de citron confit que j'adore, très concentrée mais encore très très jeune pour sûr, le vin est ample mais vérouillé tellement on sent qu'il devrait/pourrait donner plus, tellement plus surtout vu le souvenir du flacon génial amené comme une offrande par l'ami Xtof lors d'une calamiteuse cession LPV beaune...

grosse longueur pour un vin à revoir dans 10 ans et plus... carafage obligatoire pour le moment...

très bien+/excellent pour le potentiel car le plaisir pur fût très limité...

Domaine François Jobard - Meursault blanc village 1998 :

Robe vieil or brillant.
Nez noble et expressif de feuille mortes, de tilleul, d'anis. Touche grillée élégante.
Bouche cependant plate, monocorde, sur un corps assez maigre. Longueur très moyenne.
A l'aération, la bouche se stabilise sur une trame assez acide, sans être rédhibitoire, sur un fond légèrement caramel.
Un vin pas vilain vu son âge et son pedigree mais qui aurait manifestement dû être bu il y a quelques années.
Dommage.

Cordialement,

Hervé

Ouvert ce soir le Bourgogne (blanc) 2012 d'Antoine Jobard :
Robe : jaune paille clair, brillante
Nez : premier nez de fruits blancs, de végétal (fougère), d'agrumes (pomelos); fermé en l'état
Bouche : une certaine rondeur/jovialité que je ne connais pas pour le domaine, mais on sent la bouche tenue droite par "un voile frais" (fermeture?).
Conclusion : Assez bien. Un peu rond à ce stade à mon goût mais intéressant. Je préfère le 2013 dégusté sur fût jeudi dernier qui m'a paru plus droit/racé, mais rien n'est définitif. Ce qui est sûr, c'est qu'on a un Chardonnay plein de race pour 15€ ce qui est fort appréciable.
David Chapot.

A titre perso je ne suis pas fan du millésime 2012 en général , mais je pense qu'Antoine Jobard est depuis deux ans rentré dans le top 10 des meilleurs vignerons de Meursault .....

D'accord avec Arnaud, avec une précision, pour moi dans le top 5 des vignerons "sympas" !

J'apprécie beaucoup les vins du domaine que je connais depuis peu de temps. Je ne saurai dire où il se situe dans l'appellation que je connais trop peu mais c'est mon fournisseur essentiel de blancs de Bourgogne.

Voici le compte-rendu de ma dernière visite au domaine où Antoine m'a gentiment accueilli pour déguster les 2013.

Bourgogne : odeurs de fruits blancs, matière fine, saline, sapide, assez fraîche; un très bon Chardonnay, racé. Assez bien/Bien

Meursault en la Barre : un peu de réduction au nez, rien de grave. Le vin est plus ample mais également plus rond, moins tendu, moins à mon goût; Assez bien.

Meursault Les Tillets : arômes de citron, de végétal noble (fougère); la bouche est plus droite/élancée/longiligne que le vin précédent, saline, salivante. J'adore ce vin chaque année. Très bien.

Meursault Blagny 1er Cru : un style plus rond, plus ouvert, plus avenant, avec plus de matière également. La fin de bouche est marquée par une tension certainement en partie liée au millésime qui est la bienvenue. Bien/Très bien. (la matière est sans conteste supérieure à celle des Tillets mais je préfère les Tillets).

Meursault Poruzots 1er Cru : Plus large d'épaules encore, avec des arômes torréfiés de cacahuètes (type Curly). La bouche monte d'un cran, plus ample, où l'on retrouve les arômes grillés du nez. C'est un vin d'un terroir qui me semble volubile mais qui reste dompté par un vigneron qui fait des vins discrets. Très bien/Excellent.

Meursault Genevrières 1er Cru : Nez tout autre : floral dans un premier temps, puis qui évolue vers les fruits blancs/la poire au sirop; le vin se laisse clairement désirer. En bouche, il est d'abord discret, cristallin (de l'eau avec l'épaisseur de l'huile) et monte progressivement en puissance pour terminer très long. Vin très racé, que je rapproche du Chevalier-Montrachet Les Demoiselles de Bouchard de par le côté cristallin, mais qui se livre peu aujourd'hui. Excellent.

Meursault Charmes 1er Cru : le nez est de nouveau sur des notes de fougère, noisette, d'épices. Lui s'impose en bouche et présente plus de gras, de mâche que le vin précédent. Mais c'est un Charmes somme toute retenu par la tension naturelle du millésime et, je pense, le style de la maison (le Goutte d'Or du domaine Buisson-Charles bu récemment était paradoxalement nettement plus fruité alors que la nature intrinsèque du terroir suggère le contraire)

Conclusion :
- merci à Antoine Jobard pour son accueil et ses explications.
- pour ma 3ème visite, je retrouve des vins droits, purs, longilignes, exprimant pleinement leur terroir (et le millésime tendu). Je les qualifierais de "faciles à déguster" à ce stade de leur vie en ce sens que même après 1h30 de route, à 8h le matin, alors que je ne les connais pas bien, ils ne demandent pas une concentration hors du commun tant leur race, leur équilibre et leurs expressions me parlent (ce qui ne signifie pas que je les reconnaitrais à l'aveugle bien sûr).
- je retrouve les vins proches de l'idée que j'avais des 2008 en bouteilles lors de ma première dégustation en 2010, notamment les Tillets tendus/frais/citronnés que j'adore et les Genévrières sublimement racées à la manière d'un Chevalier-Montrachet. Les millésimes 2013 et 2008 ont certainement cette fraîcheur/acidité en commun mais ce qui frappe, c'est la cohérence de la gamme et la personnalité de chaque vin y compris dans des millésimes plus riches/présentant des arômes plus mûrs comme 2012 dégusté sur fût l'année dernière. Du bien bel ouvrage!

David Chapot.

David,

Pas un mot sur le Saint Aubin Blanc 1er Cru 2013. Deux pièces produites. Je retrouve mes souvenirs de fin d'année passé : un coup de cœur pour cette nouvelle cuvée. Vin minéral, tendu, floral et citronné avec une très belle longueur.

Et non, pas un mot sur ce Saint-Aubin ni sur le Puligny Trézin dont on me rappelle l'existence mais que je n'ai pas goûtés. Je suis nouveau client de la maison donc c'est normal que je n'accède pas à tous les fûts! Mais c'était déjà une bien belle dégustation que m'a proposée Antoine!
David Chapot.

Domaine François (Antoine maintenant) Jobard Meursault Poruzot 2009

Robe jaune pale aux reflets verts d'un vin jeune
Le nez est très pétard mouillé beurre citroné
L'attaque en bouche est puissante avec une belle vivacité
Une finale longue et citronée
Trop jeune à mon gout

Cela d'autant plus qu'il pace après un Pouilly Fuissé 2001 de chez Drouin beaucoup mieux adapté à une carpaccio de saint jacques lamelles de truffes huile de noisette

Bourgogne Aligoté 2013, Antoine Jobard[color]
Oui je sais, je n’ai pas été aussi patient que ce que les posts ici semblent indiquer sur le domaine mais bon on parle d’un Aligoté et pas d’un Perrière. Alors infanticide ?
Ouvert peut-être un peu trop chaud, le gilet de glace n’a pas encore assez refroidit la bouteille. Et ce ne fut finalement pas une mauvaise chose. Les arômes n’en étaient que plus expressifs. De la poire et de la menthe chlorophylle. Un peu de perlant en bouche mais au regard de l’appellation, je suis moins exigeant. C’est plutôt bon et cela remplit bien son rôle de vin de repas. Il a accompagné un cabillaud, des asperges et une purée au yuzu. J’ai bien fait d’en prendre.
AB

Domaine François Antoine maintenant Jobard Meursault En la barre 2011

bouteille non carafée ( petite erreur , aurait mérité un léger carafage )
premiere rencontre avec les vins du domaine , le caviste m ayant vanté les qualités du domaine ainsi que la droiture et la pureté , je pars donc avec de grosses attente surtout pour justifier le prix caviste : 52 EUR ( lorsque je vois apres coup sur LPV qu elle part à 30 EUR départ domaine , ca ne fait qu augmenter la pression :-) )
la robe est d un doré foncé assez prononcée
le nez est assez marqué par le bois et des notes de grillé ( bref l élevage est assez prononcé )
en bouche beaucoup de volume , un joli gras contrebalancé par une acidité en finale qui équilibre parfaitement . Effectivement le vin droit , mais encore beaucoup trop jeune en l'état . Une grosse matière , qui a l 'aveugle m aurait fait partir sur un 2009
Un bon vin en l'état mais a laisser en cave 5 à 10 ans sans probleme .

Un bon vin en l'état mais a laisser en cave 5 à 10 ans sans probleme
Au bas mot

Les vins d'Antoine Jobard qui a repris le domaine de François son père son construit pour la durée 10 ans ça commence tout juste à se goutter

DELPIERO écrivait:

---

> le nez est assez marqué par le bois et des notes
> de grillé ( bref l élevage est assez prononcé )
>

Bonjour Delpiero, Antoine élève en effet ces vins en barrique mais la note de grillé sur ses vins est plus due à un élevage sur lie combiné au caractère murisaltien du terroir qu'au marquage aromatique du fût (plus grillé sec que grillé beurré vanillé). Les barriques sont de 4/5 ans. Mais c'est vrai que ce grillé peut prêter à confusion

Bonne journée

Julien

merci Eric et Julien pour vos précisions
effectivement des vins de gardes assurement et encore je n ai pas gouté au 1er cru ..........en tout cas une belle découverte pour ma part mais je vais commander directement au domaine si cela est encore possible car les prix de mon cavistes sont prohibitifs
par contre je m interrogeais sur le lien de parenté avec les vins du domaine Remy jobard , qui à l inverse sont plus axés sur la finesse ?

Remy est le cousin d'Antoine, donc le neveu de François.

J'ai beaucoup moins gouté les vins de Remy que j'apprécie également mais effectivement le style est, à mon avis, totalement différent

Remy cherche la pureté avec des élevage en foudre Autrichienne pour éviter de marquer les vins avec des notes boisées.
J'aime ce style sur la finesse et l'élégance.
Didier

J'aime ce style sur la finesse et l'élégance.

Moi aussi, Didier.
A côté des 2008 et des 2010 de Rémi Jobard, dont j'ai mis un bon nombre de bouteilles en cave, j'ai acheté chez lui des Genevrières 2009.
C'est, à mon avis, un Meursault 1er Cru supérieur à l'excellent Genevrières 2009 de Michel Bouzereau, bu pour la dernière fois hier.
Il dépasse même, je pense, en qualité le Clos des Perrières 2009 de Grivault.

Amitiés,
Thierry

Domaine François et Antoine Jobard - Meursault Poruzot 2005

Le nez est élégant avec un coté noisette, un léger grillé, on a aussi des fruits jaunes et un petit coté tilleul. Le nez est homogène, fondu et charmeur.
La bouche est franche, pleine et bien équilibré. C'est gras et complexe tout en conservant de la fraicheur et de la droiture. L'élevage est complètement intégré et apporte une belle complexité. C'est ample et long.
Une belle bouteille qui est complètement accessible dès a présent même si rien ne presse.

Ouvert ce soir un Bourgogne blanc 2012 d'Antoine Jobard : (à noter un bouchon d'école)
Robe : paille clair, soutenueclassique
Nez : premier nez de fleurs blanches voire de crème patissière, ample, avant que les arômes plus classiques de fougère/végétal noble apparaissent; un nez plutôt ouvert/mûr pour la maison mais qui se recentre avec l'aération.
Bouche : début de bouche riche, ample, assez gourmand/ouvert, sans odeur de réduit comme on en rencontre parfois; en finale, on retrouve de beaux amers, du végétal noble.
Conclusion : Assez bien. Vin classique, simple mais bien fait, dans un millésime assez mûr, ouvert et facile à boire; je me demande à quel point ces 2012 n'apparaissent pas comme faussement simples et s'il ne me surprendront pas au vieillissement.
David Chapot.

Bu ce WE un Meursault les Tillets 2008 Domaine François Jobard :
Robe : jaune paille soutenu, brillant,
Nez : des arômes de citron, de fougère, qui commence à être affiné par son âge sans être encore sur les arômes de mousseron;
Bouche : entrée en bouche citronné, puis pierreuse ensuite, avec une acidité présente mais une bouche ample, longue, qui dure. Une bouche svelte/pointue mais longue, qui entre dans l'âge adulte avec l'énergie de la jeunesse.
Conclusion : Très bien++ Un vin classique, très racé, droit, pur, qui commence sa vie d'adulte. Il possède la race d'un 1er cru, seule lui manque peut-être l'ampleur. Très bel accord avec la lotte au citron.
David Chapot.

L'année 2014 de notre cercle fut égayée de Meursaults provenant du domaine. Charmes 2001 s'est ainsi inscrit au Panthéon des vins blancs de nos 365 derniers jours écoulés. Il n'en fallu pas moins, comme cela est désormais un réflexe épidermique, pour que votre serviteur envoie une missive à l'attention d'Antoine.
Nous sommes Jeudi, il est 8h10. L'heure matinale a cloué une partie du groupe au fond de la couette, Nol, Antoine et moi sommes donc les 3 courageux et Ô combien motivés à nous rendre à Meursault. 30 minutes plus tard, nous rejoignons le maître des lieux dans sa cave. Il a déjà commencé la dégustation avec un de ses clients.
La transition semble désormais complète. Ne figure désormais sur les étiquettes que le seul prénom d'Antoine. Nous verrons néanmoins que les vins portent le souvenir familial auquel notre vigneron a apporté sa touche.
6 ha en blanc uniquement.
En appellations régionales: Bourgogne Aligoté, Bourgogne Chardonnay,
En appellations village: Meursault La Barre, Meursault Les Tillets, Puligny-Montrachet les Trézins,
Et les 1er crus: Puligny-Montrachet Champs Gains, Meursault 1er cru Blagny, Meursault 1er cru les Poruzots, Meursault 1er cru les Charmes, Meursault 1er cru Genevrières, Meursault 1er cru Perrières.
30 000 bouteilles environ sont produites chaque année. L'écrasante majorité part à l'exportation, 85%, Etats-Unis, Angleterre, Asie, Australie, Liban, Israël, Tunisie, etc. 12% échoient aux cavistes et professionnels. Il reste 2-3% pour les particuliers.

Nous dégustons le millésime 2014 encore en cours d'élevage en pièces. "Le millésime a donné des vins plus généreux. Pour les cuvées régionales, la mise sera plus précoce: en Avril au lieu du mois Juillet pour 2013. Les vins seront soutirés 1 fois."

Bourgogne Aligoté
Un rendement de 25hl sur 2013 et 40hl en 2014. Il excède rarement 45hl.
Moi: C'est tendu en son centre, très frais. Une belle entrée de gamme.AB+
Nol: sur les agrumes, frais, agréable AB+ Meursault village
Une partie provient de la parcelle Sous la Velle, avec des pieds de 50 ans; l'autre de terres se trouvant sous les Charmes, avec des vignes de 16 ans. La jeunesse des plants nous pousse à la question sur la sélection:
- Comment faîtes-vous le choix de vos plants?
- Par sélection clonale.
- Quel est le rythme des remplaçant sur le domaine?
- 3 à 4 %
Moi: De la matière, un peu d'accroche, un peu crayeux. On souhaiterait que le pointillé acidulé donne davantage d'énergie pour porter l'équilibre du milieu de la langue vers les papilles.AB
Nol: nez peu expressif, la bouche est également peu causante, à revoir AB

Bourgogne blanc
Moi:Comparativement moins de matière que le village mais une belle expression citronnée. De la fraîcheur également. AB+ voire B- compte tenu de l’appellation.
Nol: nez ouvert, fruits blancs, bien équilibré, accessible, à ce stade davantage de plaisir que sur le Meursault village B-

Cela me confirme ce que camarade Nol et moi avions déjà perçu avec le millésime précédent. L'Aligoté et le Bourgogne blanc sont des ouvrages déjà qualitatifs et qui amènent bien du plaisir.

Meursault La Barre
80 cm de terre au-dessous desquels se trouve de la roche très compacte.
Moi: Un vin cristallin, tant dans sa lumière - même faible - que dans son approche en bouche. L'équilibre est haut, la finale est iodée. Bien-
Nol: sensation de maturité, bouche ronde, agréable Bien+
Nous posons notre traditionnelle question pour savoir si la nouvelle génération a changé quelque chose par rapport à la précédente:
"- Les vins du temps de votre père étaient réputés nécessiter une certaine garde avant de se livrer...
- Ils étaient un peu serrés dans leur jeunesse, acquiesce la personne arrivée avant nous.
- ...sur ce que nous avons déjà goûté sous votre ère, ça ne semble pas être tant le cas.
- J'ai légèrement réduit l'élevage, en passant de 22 à 20 mois, nous répond Antoine. Pour le reste c'est le climat et son réchauffement qui ont changé la donne. Ces dernières années, nous avons vendangé tout début Septembre, voire fin Août plusieurs fois, notamment en 2003, 2005 et 2015. Si le style a évolué, nous ne l'avons pas forcé.

Meursault Les Tillets
Sur de l'argilo calcaire.
Moi: Difficile de reconnaître les fruits précisément. Se dinstinguent le coing jeune et la poire conférence encore jeune à l'entame du vin. C'est finement tendu et l'allonge est très belle. Bien+
Nol: on retrouve la rondeur, mais avec une trame plus fraîche, davantage de tension et de longueur, un très joli village TB
- Quelle est votre proportion de fûts neufs?
- 15%, je ne cherche pas à marquer les vins. Ce n'est pas le style de la maison.
- Dans quelles mesures utilisez-vous du SO2?
- 20cl par pièce pour stabiliser le vin. Nous arrivons à un niveau total de 100-110 à la mise, dont 30-35 de libre.
- Et le CO2?
- Personne ne s'en occupait auparavant et les vins étaient bons . Ce qui nous importe, c'est surtout la sensation tactile. Il a le temps de partir en 18 mois d'élevage. Pour l'Aligoté par exemple, le niveau est à 750-800 avant la mise. En dessous de 500 après. S'il faut accélérer le dégazage, j'utilise de l'azote.

Puligny-Montrachet les Trézins
4 ouvrées depuis 1994. L'une des très rares appellations villages au-dessus des 1er crus.
Moi: C'est salin, fin, avec un peu de largeur sur le citron jaune mûr et un trait d'amande amère en finale . Bien+
Nol: nez très ouvert et charmeur, bouche ronde, moins de tension que sur Tillet Bien+
Nous découvrons complètement la détention de parcelles de Puligny-Montrachet par le domaine. Et pour cause, la production est comparativement faible.

Puligny-Montrachet 1er cru Champ Gain
"Nous avons 3 ouvrées dans le giron du domaine depuis 2011, dans la partie jouxtant la Truffière. Elles ont été grêlées à 100% sur 2012 . Les vignes y sont vieilles. Et en raison de la proximité de la roche, 20 cm, les racines restent en surface. La nécessité de travailler/retravailler la parcelle est d'autant plus importante. Il est notamment difficile de planter les jalons pour les remplaçants." Une pièce sur 2014. Ouch!
Moi: Il y a un supplément de complexité avec de la nectarine, de la pêche jaune et blanche. TB
Nol: nez ouvert, fruits jaunes, floral, bouche ronde et pleine, belle matière, longue finale TB+

Meursault 1er cru Blagny

Moi: Un vin un peu plus discret. Une impression de matière sèche résiduelle en fin de parcours laisse deviner son appartenance à un cru. Bien-
"Nous ne faisons que des traitements de contact: Souffre et cuivre. Nous avons remplacé notre matériel en 2013. Le traitement est dispensé par un matériel pneumatique qui propulse un jet au coeur des vignes. Le soufre en poudre est très efficace mais compliqué à mettre en place, c'est devenu moins difficile. Pour le cuivre, nous avons pu baisser d'1,3kg la dose à l'hectare en 2015. Il faut savoir que le cuivre durcit les peaux, cela rend la presse plus difficile. Il reste encore du jus après l'opération. Le cuivre doit être utilisé dans une juste proportion donc. Et nous utilisons des engrais organiques depuis plus de 10 ans. (...) En terme de pressurage, nous maintenons la pression à 1,9 bars pendant 2h-2h45. On presse naturellement mieux avec un raisin mûr. C'est comme n'importe quel fruit, il cède sous la pression plus facilement lorsqu'il a atteint sa maturité."

Meursault 1er cru Poruzots
Moi: un léger végétal s'appareillant avec un bonbon acidulé rend l'ensemble comparativement plus austère que les Pulignys. La verticalité est plus sensible. TB
Nol: sensation plus fraîche et un plus austère que sur les Puligny, en bouche c'est "crayeux", tendu et salivant ; TB

Meursault 1er cru Genevrières
Moi: Le toucher premier est net. La structure est belle, très équilibrée dans ses 4 dimensions avec des facteurs hauteur, longueur et temps impressionnant. La fraîcheur et l'acidité qui semblent représentatifs du domaine porte l'ensemble loin dans les secondes. Excellent
Nol: nez un peu en retrait, mais fin et complexe, floral, en bouche l'équilibre est superbe entre une matière bien mûre et une trame acide qui étire le vin sur une très longue finale, top ! Excellent

- Avez-vous des opportunités de croissance?
- Il ne reste que des miettes pour les vignerons. Les vendeurs préfèrent un gros chèque. Ils ne cherchent pas à savoir à qui ils cèdent leurs terres. C'est dommage.
- N'existe-t-il pas un organisme de régulation?
- Si la Safer. Elle a la capacité de préempter mais ne le fait pas systématiquement. Je ne peux pas me plaindre non plus, c'est grâce à elle que nous avons obtenu Champ Gain.

Meursault 1er cru Charmes

4 ouvrées depuis 2005. Les vignes sont situées sur Charmes du Dessus et Charmes du Dessous. Nous les avons arrachées. Le premier millésime fut 2011." Quand d'autres vignerons nous évoquaient l'importance d'une telle décision, nous en avons ici l'illustration.
Moi: Un nez manifeste sur l'ananas, le zeste de citron jaune et vert. Le vin est plus timoré sur les papilles. Il est moins immédiat et son allonge est inférieure à son prédécesseur. TB-
Nol: super nez, complexe et frais, en bouche c'est moins "complet" que Genevrières, un peu comprimé et fermé, pour l'instant TB-

Il faudra confirmer la qualité du vin au vieillissement mais Antoine a rendu les vins plus accessibles il me semble. L'Aligoté et le Bourgogne sont régulièrement des merveilles dans leur appellation respective. Effet 2014 peut-être, la très grande majorité de la production est déjà fort appréciable et le niveau qualitatif est impressionnant. Nous adressons nos grands remerciement à Antoine JOBARD pour le moment passé avec ses vins.
Note aux admins de passage sur le topic : Antoine ayant repris le domaine, ne faudrait-il pas mentionner son prénom dans le titre du topic? Merci Oliv