Le millésime 2016 par Antoine Jobard
Nous avons la chance de goûter la production d’Antoine Jobard depuis deux ans maintenant. La grande réussite de 2015 a placé pour beaucoup d’entre-nous le domaine dans le haut du panier à Meursault. 2016 allait-il être à la hauteur?
C’est avec le sourire aux lèvres mais également quelques minutes de retard que nous arrivons dans l’étroite rue du Leignon. Antoine Jobard nous attend. Et nous invoquons pour justification au maître des lieux la confraternité des sapeurs pompiers volontaires comme nous l’a recommandé notre précédent hôte
(Il suffit de chercher un peu dans le forum pour le déterminer). La météo est clémente. Nous n’allons pas beaucoup en profiter
Les vendanges 2017
Nous descendons les marches menant à la cave et prenons des nouvelles du dernier millésime.
- Comment s’est déroulée la récolte 2017? Nous entendons que les rendements sont enfin plus acceptables.
- Nous sommes dans des volumes équivalents à 2015. C’est correct. Nous avons souffert la sécheresse d’Août. Il est tombé de la pluie vers le 30 / 31.
- Etait-ce plutôt une bonne nouvelle pour apporter de l’eau dans les baies ou bien était-ce trop tard parce que les peaux étaient déjà trop dures?
- Il faut 72h pour que la pluie permette de ramollir la peau et fasse gonfler les raisins.
- A quelle date avez-vous vendangé par conséquent?
- Nous devions initialement le faire le 2 Septembre mais la grêle était annoncée. Nous avons donc débuté le 31. Avec le recul, nous aurions peut-être pu le faire un peu plus tard.
- Après 2016, il était certainement préférable de ne pas prendre de risque.
- Effectivement. Il n’est finalement pas tombé de la grêle mais de la pluie, 50mm. Ce n’était pas si mal. Et il valait mieux vendanger à 18°C-22°C plutôt qu’avec les 34°C du mois d’Août. Ensuite, la fermentation démarre moins vite à une température fraîche. A 34, il arrive qu’elle commence avant même la presse.
Nous commençons la dégustation avec l’appellation régionale qui est d’une belle régularité au domaine.
Bourgogne blanc
SP (moi): Très net. De l’eau de coco, du citron, de la tension, de la droiture. Un début de matière sèche. Un vin accessible et déjà bien aimable.
AB+ Et ma moitié qui me demande « Pourquoi on en prend pas plus? »
OG: D’abord sur des arômes de beurre, crème et noisette, ce vin présente une jolie bouche citronnée. Fort agréable.
Podyak: Nez sur le citron acidulé (plus frais que sur le bg de Dancer). Belle vivacité sur une bouche déliée. Pointe citrique agréable. Pas très concentré. Pointe d'épice sur la fin de bouche. Déjà très accessible et toujours très bon pour un "simple" Bourgogne régional".
B+
Retour sur 2016
- Nous faisons entre 15 et 40hl selon les parcelles. Nous avons perdu la moitié d’une récolte.
- Le gel a beaucoup affecté la plaine me semble-t-il.
- Oui. Il est également monté très haut, à mi-côteau. Les anciens n’avaient pas vu cela depuis plusieurs décennies.
- Le gel a-t-il eu une incidence sur les pieds? notamment sur 2017.
- Non, aucune. Il faut remonter au gel de l’hiver 1985 pour voir des pieds éclater. Les dégâts ne surviennent que si le gel descend en profondeur.
- Et inversement, en cas de chaleur excessive?
- Le cycle végétatif se met en sommeil.
- Espérons que la série s’arrête.
- Ce serait bien. Nous avons fait -30% en 2008 et 2010; -40 en 2012 et 2014.
- Avec une année plus généreuse, pensez-vous que les prix vont diminuer? Sylvain Langoureau par exemple a révisé ses tarifs initiaux à la baisse lorsqu’il a constaté qu’il avait perdu un peu moins que prévu.
- Baisser pas forcément. Stagner oui au moins. Il faudrait une crise pour que les tarifs descendent. La Bourgogne n’en prend pas le chemin.
Meursault
SP: Haut, net, droit, acidulé et mûr à la fois. Sur le coing. Une finale appétissante conclut l’ensemble
B
OG: Nez de fruits jaunes, citron. La bouche est très buvable, ronde, avec une finale marquée par quelques amers et épices. C’est déjà très accessible.
P: Agrumes, citron, quelques notes végétales voire mentholée. Frais en bouche, friand, souple, acidulé sans pour autant être trop léger. J'aime beaucoup.
TB-
- Nous avons pu constater chez Monsieur Dancer que 2016 était loin d’être un millésime froid, plutôt chaleureux même.
- Je pense que c’est un millésime sur le fruit. Il se laissera approcher tôt. Nous avons commencé à vendanger le 22 Septembre. 2017 lui va ressembler à 2015
NDLR: chic!
Les feux de paille
- 2015, 2017 et finalement 2016 quelque part. Les années deviennent plus chaudes. 2017 était très précoce. Lorsque nous étions venu au Printemps, les fleurs étaient en avance.
- La période hivernale se raccourcit. Les printemps sont plus chauds et les étés peut-être un peu moins. Je préfèrerai que les hivers soient plus froids.
- Pourquoi cela?
- Le froid casse la terre. C’est alors plus facile de labourer.
- Le printemps 2017 a failli être trop froid. On a vu beaucoup de feux de paille pour protéger les vignes d’un possible gel.
- C’était de la paille humide. Les feux n’avaient pas tant la vocation de réchauffer les parcelles que créer un nuage pour protéger les plantes du soleil. Nous voulions éviter que les rayons brûlent les feuilles et les bourgeons aux aurores comme ce fut le cas en 2016. C’est ce qui avait été le plus dévastateur.
Meursault En la Barre
Derrière la propriété, dans le village, bas de coteau.
SP: Un léger réduit, un vin un peu comprimé, moins expressif que son prédécesseur, comme c’était le cas en 2015. Un surplus d’épaisseur néanmoins.
AB+/B-
OG: Nez moins causant. La bouche ne me semble pas entièrement en place, avec ce qui me semblent être des arômes fermentaires, pas très agréable à mon goût et en l’état.
P: Nez moins causant, moins "citron acidulé" que le précédent". Un peu plus rond, large que les précédents. Cela se traduit aussi par quelques épices en fin de bouche. Manque un peu de vivacité en l'état, pour mon goût avec une légère chauffe ressentie. Le vin se retend un peu en finale. Le fond de verre semble cependant plus prometteur. Cela reste bon dans l'absolu, mais moins je préfère les deux autres Meursault
B
Des changements dans la vinification cette année?
- Quel usage avez-vous du SO2?
- J’en mets un tout petit peu aux vendanges puis au 1er soutirage et je rectifie avant la mise.
- Un de vos confrères nous disait utiliser des pastilles de soufre. Recourez-vous à cette forme?
- Il existe la forme gazeuse, censée mieux se dissoudre. Pour les fûts, il y a celui à brûler. Le gaz prend la place de l’air.
Meursault Tillets
Parcelle en haut de coteaux vendangée tardivement.
SP: Frais, sur les agrumes clairs et délicats. Se manifeste ensuite une énergie qui procure à l’ensemble un maintien aérien en bouche. La finale est salivante. La partition est concise.
TB- Ce climat et son exécution ici continuent de me faire grandement apprécier les Tillets.
OG: Aromatique nette, plaisante mais pas très expressive. La bouche est elle aussi nette, et est bien construite entre acidité haute et rondeur. Finale sapide.
P: On retrouve un coté fruité, gourmand, frais au nez avec juste un soupçon d'alcool en fin de nez. Belle vivacité en bouche, avec pourtant du volume. Une sorte de compromis entre les 2 précédents. Un peu moins de tension et de matière que sur le 2015.
TB-
- Vous aviez doucement et très légèrement filtré sur 2015.
- Si ça continue ainsi, je ne suis pas certain de le faire sur 2016.
- Pensez-vous encore apporter des évolutions dans votre façon de faire le vin?
Antoine réfléchit un instant:
- Peut-être diminuer la dose de SO2 et allonger encore un peu l’élevage. Ce ne seront pas de grands écarts mais je pense que ça va contribuer à améliorer l’expression du vin et l’affiner.
Puligny Montrachet les Trézins
Un terroir plutôt froid, en haut de coteau
SP: Plus confit. Une matière plus palpable à l’attaque. Le vin est soutenu par une colonne horizontale. Une finale légèrement iodée. C’est très net.
B+
OG: Nez plus froid, en retrait. Assez peu de volume en bouche, finale présentant une pointe d’amers végétaux.
P: Bien différent des précédents. Moins expressif au nez, en attaque, avec moins de fruits, plus d'acidité ressentie avec des touches de noisette et d'amande fraîche. Belle acidité en bouche, salivant, avec un peu de tension, une belle longueur. Retro sur quelques notes minérales.
TB-
NDLR: Il est toujours intéressant de confronter les avis des camarades post-dégustation
La gestion de la futaille
Notre vigneron part prélever le prochain vin et nous explique:
- Je change de fûts d’une dégustation à l’autre. Piocher sur le même fatigue le vin.
- Vous aviez raccourci l’élevage en fûts l’an passé. Que pensez-vous faire cette année?
- Nous irons certainement jusqu’à Mai pour faire 18/19 mois en fûts puis 1 mois en cuve.
- Les faibles volumes sur 2016 vous ont peut-être incité à ne pas avoir de fûts neufs?
- C’est le cas. 2016 étant assez fin, il n’en a pas besoin non plus. Sur 2017, nous en aurons 15%. 2017 va le supporter. Nous aurions même pu monter plus haut.
- Comment avez-vous conservé vos tonneaux non utilisés en 2016?
- Un fût sec doit être ressoufré tous les mois. S’il y a de l’oxygène, ça part en volatile et il devient inutilisable. Il faut penser à l’humidifier. Mettre du vin dans du bois sec l’assèche. Il faut le goûter une fois pour se rendre compte de la sensation et de la différence.
Meursault 1er cru Blagny
Une partie plantée en 1940, une autre en 2009.
SP: Ananas, citron vert, une longue ligne acidulée. Plus plaisant et défini que 2015 dans ma mémoire.
B+ voire
TB-
OG: Cette fois les arômes jaillissent du verre, avec notamment des sensations végétales et florales agréables. La bouche donne une belle allonge et largeur, sans toutefois offrir un gros volume.
P: Nez d'abord assez discret qui s'ouvre ensuite sur le citron et pointe grillé. Droit, net en bouche avec un peu plus de matière sèche que les précédents. Quelques touches minérales. Impression un peu moins "solaire" que le 2009, et ça lui va bien. Fond de verre très sympa avec une pointe briochée. Joli !
TB+
- Nous voyons des pièces plus petites.
- Ce sont des feuillettes. C’est une moitié d’un fût habituel. Un quartaut représente un quart. Il faut faire attention, plus le fût est petit, plus le vin fatigue. Il faut les surveiller quitte à sulfiter un peu plus. Au milieu de 10 pièces, ça n’a pas d’effet. S’il n’y en a qu’une, il faut faire attention.
Meursault 1er cru Poruzots
SP: Un vin également net, précis, contenu, fin. Du combawa. Une belle clarté de bouche. Une rigoureuse droiture
TB+
OG: Nez aimable plus froid que le Blagny. Belle longueur même si encore une fois la matière ne fait pas entièrement sentir sa présence.
P: Nez assez expressif sur agrumes type yuzu, pointe mentholée. Pas un fruit explosif, mais en finesse. Belle tension et matière en bouche. Notes "pierreuses". Excellent équilibre entre fruité/végétal/matière. Très légers amers en finale. Le plus tendu/crayeux jusque-là. J'aime vraiment beaucoup !
TB+/Exc-
Meursault 1er cru Genevrières
SP: Un nez légèrement réduit. Une sensation plus mûre, sur le sucre d’orge édulcoré, la prune jaune. Le fruit est plus expressif. Et lorsque l’on pense le vin s’arrêter, un filin de tension se présente. La finale est un feu d’artifices de petites baies encapsulées. Et ça dure. Beaucoup plus de temps nuancés que 2015 plus « épais ». Waouh effect inside.
Excellent-
OG: Nez floral. Bouche structurée sur un beau volume avec acidité haute, longueur sur quelques notes végétales.
P: Aah mon préféré en 2015. Nez expressif sur l'ananas et les fruits acidulés. Légèrement plus mûr en impression que le Poruzot, mais soutenu par une belle acidité salivante. Encore un très bel équilibre. Comme l'an dernier, un peu une synthèse des précédents avec un peu plus de tout (fruit, douceur, acidité).
TB+/Exc-
- Vous avez repris la suite de votre père. Travaille-t-il encore avec vous?
- Très occasionnellement, il me donne surtout son avis. Cela permet d’échanger. Les décisions se font à deux.
Meursault 1er cru Charmes
SP: Un nez sur une réduction fumée qui n’est pas pour me déplaire. Un entonnoir de coing, d’ananas, de kumquat que l’on entame par la largeur tant finale s’affine et se rétrécit pour s’étirer dans les secondes. Une structure presque inverse à 2015. Très surprenant.
Excellent-
OG: Fine réduction, puis belle rondeur et fruité au nez. Bouche en tension, finale sur des épices puis s’étire sur des amers agréables.
P: Petite réduction (grillé) au nez. Plus flatteur de prime abord. Assez large en attaque, d'étirant ensuite. Encore un joli acidulé, friand, salivant. Paraît plus frais que les précédents millésimes, de mémoire.
TB/TB+
Puligny Montrachet 1er cru Champs Gain
SP: Du citron confit, du yuzu confit. C’est mûr mais bien soutenu et tendu.
TB+/Exc-
OG: Floral, citronné, enrobé, c’est plaisant.
P: Nez assez discret mais élégant, citronné avec pointe mentholée, à l'instar du Poruzot. Un peu plus de matière et d'épices en fin de bouche. Bon compromis brioché/acidulé, opulence/tension. Mon préféré en l'état.
Exc-
«Je vais vous faire goûter un 2015 en bouteille si vous le souhaitez. »
Meursault 1er cru Poruzots 2015
SP: Un léger réduit. Immédiatement une sacré matière. Une épaisseur sèche dès l’entame. Une accroche crayeuse. Aucun excès. Un « monstre ». J’ai l’impression que le passage en bouteille a tendu plus encore l’ensemble.
Exc-
OG: Nez sur la noisette, le foin, le grillé. En bouche on a tout, volume, largeur, longueur, puissance et soyeux au rendez-vous ! Finale sur des arômes salins, de yuzu, de sirop d’orgeat. Grand vin !
P: Nez très séduisant (car cela ne me dérange en rien) sur une fine réduction grillée, pierre à fusil, fumé puis citron. On retrouve, comme sur fûts l'an dernier, tension et matière en bouche. Ample, du volume, riche (le surcroît de matière de 2015 en sensation est confirmé) mais cela reste en même temps assez longiligne. Très bel équilibre. Miam
Exc
- Avez-vous été tenté d’acidifier 2015?
- Je ne l’ai pas souhaité. Pour éviter de la lourdeur, j’ai raccourci le temps en bois et allongé la cuve pour avoir 6-7 mois. Ca donne d’ailleurs un léger réduit que j’aime bien.
- 2015 paraît taillé pour la garde mais est déjà fort appréciable. Comment situez-vous 2016?
- Les 2015 n’arriveront pas à plénitude avant 5-6-7 ans. Historiquement, les années avec 20hl de rendement ne font pas de grande année. Alors qu’il y a eu de grandes années (79-82-85) à 70hl dans certaines parcelles. Avec le Chardonnay, on arrive à faire des grands vins jusqu’à 50/60 hl de moyenne. Pour le pinot, il ne faut souvent pas que cela dépasse 45hl.
- Cela vous amène-t-il à ne pas maîtriser les rendements de manière trop stricte dans ce cas?
- Il s’agit plutôt de travailler la vigne tôt en ce sens. On le fait avec la taille, à partir de l’automne jusqu’à la mi-Mars. Pas de vendange en vert. Les vignes travaillent pour rien. Et les raisins qui restent ont tendance à compenser. Elles deviennent des « patates ».
- Avec l’ébourgeonnage peut-être?
- L’ébourgeonnage, c’est déjà trop tard selon moi. Il faut même faire attention à ne pas finir la taille trop loin dans le Printemps. Il y a 30 ans, on pouvait encore finir cette étape le 15 Avril. Avec le réchauffement c’est trop tard.
- Un grand merci à vous Monsieur Jobard.
SP: Encore une remarquable dégustation. A comparer mes appréciations, la qualité des crus semble plus regroupée vers le haut sur 2016. Les vins qui débutent la dégustation paraissent meilleurs que leurs aînés. Les premiers crus qui la terminent paraissent peut-être un demi-ton en dessous de 2015. J’en apprécie néanmoins le côté plus raffiné. Et les dégustations bouteilles du séjour nous ont laissé voir que le passage dans le contenant en verre pouvait contribuer à tendre, à donner une homogénéité gustative plus grande au vin. Je demeure bluffé par la capacité d’Antoine Jobard à s’adapter au millésime. Ce n’est pas qu’un travail, c’est un état d’esprit naturel chez lui. Il tâche de faire se rencontrer au mieux les qualités d’une année avec les vins qu’il aime faire. Et il le réussit plutôt bien.
OG: Que cela provienne du millésime, de l’état des vins, de l’horaire de dégustation (plutôt favorable) ou des derniers résultats du tiercé, j’avoue que je n’ai pas pris la même claque que l’an dernier dans cette visite d’un des vignerons que nous sommes pourtant nombreux dans ce groupe à énormément apprécier. Un millésime 2016 qui s’est présenté de manière moins ouverte et lisible que 2015 ne l’avait fait lors de notre précédente visite. Et un Poruzots 2015 qui a gagné en largeur et en volume depuis l’an dernier et qui est désormais superbe. Autant j’aurais aimé avoir été capable de retranscrire les nuances entre cuvées avec plus de finesse et de détails - nul doute que mes comparses en seront capables -, autant ce type de dégustation incite finalement à beaucoup de prudence et de modestie, le long process d’élaboration d’un millésime ne pouvant être jugé sur une telle photographie instant T. Un minimum de recul et de jugeote rappelle vite le dégustateur que la confiance dans le travail commun de la nature et du vigneron est souvent de bon conseil.
P: Si effectivement, le 2015 en bouteille a confirmé nos impressions de l'an dernier, je suis un peu moins circonspect que la plupart des amis présents sur ces 2016 en fûts, et je trouve un charme certain à de nombreuses cuvées, ayant par exemple, préféré les Charmes et Blagny de 2016 aux 2015, en cuve. Si les matières paraissent un peu moins présentes et que certains devront se tonifier un peu à la mise, je suis assez optimiste pour ce millésime qui paraît assez équilibré. J'en ferais d'ailleurs bien mon approvisionnement principal de blancs beaunois si ce n'étaient les prix qui commencent à s'élever très sérieusement (pas loin de 15% entre 2014 et 2015)…
Les vins d'Antoine paraissent, à mon sens, tout de même un peu plus ciselés que ceux bus par ailleurs pendant le séjour. Peut-être moins le reflet direct de chaque millésime mais des cuvées que l'on commence peu à peu à cerner dans leurs caractéristiques propres, et un style, une patte du vigneron, plutôt à mon goût !