Domaine de la Romanée Conti Romanée Saint Vivant 1973


Un nez fin, voire discret mais avec beaucoup d'élégance. Un joli bouquet de fleurs séchées (immortelles), poivre blanc et muscade.

La bouche présente une belle acidité qui soutient un fin velours de pinot noir. Elle manque un petit peu de longueur mais la persistance aromatique est interminable.

Certainement pas la meilleur du domaine mais beaucoup de plaisir.

Je dis sans doute une ânerie mais comme je pensais que la longueur et la persistance aromatique étaient indissociable, voir qualifiaient la même chose, j'aimerais savoir ce qu'il en est pour toi (ou ce qui est généralement admis autour de ces notions), ne connaissant pas ce vin...

Bien cordialement

[post edit: j'oubliais, merci pour ce CR!]

Ayant gouter ce vin, j'ai eu la même sansation que François à savoir que les arômes se perdaient rapidement, mais que les gouts, ici l'acidité et la sensation tannique, sont restés longtemps en bouche.

En espérant avoir répondu à ta question

J'ai ajouté persistance aromatique pour ne pas faire de confusion avec la longueur en bouche, mais le but n'est pas atteint...

Le vin était plutôt court en bouche mais l'aromatique après déglutition était très persistante (contrairement aux sensations ressenties par mon épouse, comme quoi...).

Merci

Il vous en prie...

Pour moi, la "longueur en bouche" et la "persistance aromatique", c'est du pareil au même. La persistance des saveurs n'entre pas dans ces considérations.

Qu'en pensent les spécialistes ?

Bonjour à tous,

Je pense que François a répondu clairement et avec justesse à Jean-Bernard et montré de facto une véritable différence entre ces deux expressions. Le syntagme "persistance aromatique" désigne la rémanence en bouche des parfums une fois que le vin n'y est plus présent. Quant-à la "longueur en bouche", je crois que cette expression ne permet pas de caractériser la présence ou non plus ou moins continue des arômes, mais bien le déroulement plus ou moins long en bouche du liquide. Cela n'a rien à voir avec les effluves, mais bien avec la sensation physique (métrique!) de progression du vin dans la bouche.

Cordialement,

David.

bue au cours d'un repas commenté ICI


Romanée Saint-Vivant Domaine de la Romanée Conti 2001
[size=x-small]Carafé 3 heures avant.[/size]
Oliv:
La robe est profonde et jeune, sur un beau grenat luisant.
Ouch et ouf, ça, ça renifle fin ! Pfioooooou, quel parfum ! Je lui trouve immédiatement une petite parentée avec le Rousseau bu la veille : cette impression de belle maturité et d'élevage de grande classe.
La complexité et surtout la finesse perçues lui sont néanmoins supérieures. Les arômes sont impressionnants de puissance mais tout autant de douceur !
Mais c'est la bouche qui est une véritable claque, en filiation totale avec ce nez complexe et pourtant évident.
Le vin possède la gourmandise qu'apporte une texture d'une douceur incroyable et qui pourtant ne verse jamais dans la mollesse. Les tanins sont intégrés au corps du vin comme je ne l'ai jamais ressenti auparavant, ils apportent allonge et colonne vertébrale sans jamais tirer la couverture à eux. La maturité du vin est idéale, rien n'est en trop ou en manque...
Les arômes sont indéfinissables et m'évoquent la figue fraiche à peine cueillie de l'arbre, par sa douceur et son soyeux.
J'entends autour de la table ce commentaire qui finalement résume bien ce vin : "il y a de la poésie dans cette bouteille !"
La grandeur du vin devient encore plus évidente lorsque je regoûte le Chambolle. Il en devient dur, déséquilibré, presque acariâtre alors que je l'avais tant aimé quelques dizaines de minutes plus tôt...
Laurent:
Evidemment, quand j’ai mis le nez dans le verre je ne savais pas qu’il s’agissait de ma première DRC pensant à une très grande syrah évoluée, et n’imaginant pas y rester un quart d’heure par verre.
La subtilité, la complexité infinie et le caractère évolutif du nez furent une merveille inconnue jusqu’alors, à tel point que le passage en bouche fût presque redouté. J’ajoute que l’aromatique olfactive proposée par ce vin ne correspondait à aucun autre pinot dégusté jusqu’alors et ce fût une énorme surprise lors de la découverte de l’étiquette.
Ce mélange fluctuant et évanescent d’agrumes, de menthe fraîche, d’épices douces ultra fines, de figue fraîche puis plus tard plus floral notamment avec le fond de verre sur la rose, fût un enchantement.
Le pire est que la bouche est aussi démente, salivante, le soyeux est immense et tapisse le palais avec un côté aérien à part et une très grande persistance. Les mots me manquent. Comment noter ce qui se rapproche de la perfection ? Exceptionnel.

Vache ! Laurent ,on dirait que tu es tombé amoureux!
Tu ne vas pas laissé tomber la syrah et le grenache ? ;(
amicalement
Didier

bah écoute, pour des raisons bassement matérielles, pas tout de suite....

Buveur d'étiquette !!

Des ettiquettes comme ça, je veux bien en boire tout les jours ...-

J'avais plutôt été déçu de cette même bouteille goûtée il y a maintenant 1 an et demî. Le vin était très bon, mais, tout en restant dans les 2001, j'avais préféré le Clos de Tart, le Musigny de Mugnier ou le Richebourg d'Anne Gros. Personnellement, je n'avais pas retrouvé d'aromes de syrah.
Sébastien

L'hôte qui nous a fait gouter ce vin l'avait bu plusieurs fois et savait le préparer car dans l'absolu c'est un vin au tout début de son long plateau de maturité. Le carafage de 3 heures était essentiel car à l'ouverture il était muet et ne délivrait pas les merveilles entrevues ensuite. Les conditions de dégustation semblaient donc très importantes sous peine de passer un peu à côté (dixit ce connaisseur).
Il n'y avait pas d'arômes de syrah mais des arômes de grandes syrah évoluées (épices douces et agrumes). Ceux qui en ont bu ont immédiatement fait le rapprochement (le vin a été bu à l'aveugle).

Seuls ceux qui n'ont pas bu "d'étiquettes" pensent , en toute sincérité , qu'ils ne sont pas des buveurs d'étiquette

[size=x-small]Ca ne veut pas dire qu'il n'y a jamais de bouteille insuffisante parmi ces étiquettes[/size]

Qui a dit que 2001 n'était pas un beau millésime en Côte de Nuits et plus particulièrement sur les grands crus ?

Sébastien

C'est vrai que 2001 a été un millisime sous-estimé et qui se goûte très bien à l'heure actuelle.

Quid du début de maturité des 2004 ? J'ai peur qu'après une bonne période décrite dans ce post, les vins se referment. Qu'en pensent les habitués ?

J'ai justement goûté un Echézeaux 2004... et je ne qualifierais pas ça de fermé
C'était excellent avec encore un très beau potentiel.

major5 écrivait:

---

> J'avais plutôt été déçu de cette même bouteille
> goûtée il y a maintenant 1 an et demî. Le vin
> était très bon, mais, tout en restant dans les
> 2001, j'avais préféré le Clos de Tart, le Musigny
> de Mugnier ou le Richebourg d'Anne Gros.
> Personnellement, je n'avais pas retrouvé d'aromes
> de syrah.
> Sébastien

Interessant.. bues il y a 2 ans lors du meme repas, la RSV 2001 du DRC en face du Clos de Tart 2001, il n'y avait pas photo. La RSV etait superieure a tous les points de vue.
Peut-etre devrais-je confronter les vins a nouveau... mais le souvenir de cette RSV est tel que je ne vois pas comment le Clos de Tart pourrait avoir pris le dessus (mais bien entendu, c'est possible).

Après, c'est peut-être simplement une question de sensibilité personnelle. Pour moi aussi, il n'y avait pas photo entre le Clos de Tart et la RSV du DRC en 2001, mais dans l'autre sens. C'est à ce moment que j'ai décidé d'investir en Clos de Tart. Pour finir, c'était une dégustation à l'aveugle avec une dizaine de grands crus de la Côte de Nuits en 2001.
Sébastien

Effectivement, je suis tout a fait d'accord avec vous, la sensibilite personnelle est une facteur important dans la comparaison de ces deux vins. Je ne suis pas un critique de vins et dans ce sens, mes preferences personnelles sont primordiales. La complexite aromatique, le nez, la feminite et la classe du vin m'ont ebloui. Le Clos de Tart semblait encore se chercher un peu, avec un caractere plus masculin, plus "gras" mais il est indeniable que c'est egalement un tres grand vin et meme si je n'en ai pas rachete, je suis content d'en avoir quelques unes dans la cave...
Mais c'est apres ce repas, que j'avais decide d'acheter encore plus de RSV du DRC :-)
Sur le Musigny 2001 de Leroy, nous serions peut-etre d'accord? ;-)
Michael

Je ne l'ai pas goûté mais étant donné la qualité des vins de chez Leroy, je pense que nous pourrions tombés d'accord. Dans le même genre, j'ai bu à midi un Mazis-Chambertin du domaine d'Auvenay tout simplement sublime.
Sébastien

Bonsoir,

Juste une petite info que je n'ai pas vu circuler dans les posts récents : le premier millésime de Corton vinifié par le DRC est le 2009 et sera mis en vente en 2012. Au cours des premiers millésimes vinifiés par le domaine, les vieilles vignes présentant le meilleur matériel végétatif au sein du Clos du Roi, des Bressandes et des Renardes seront vinifiées ensemble afin de faire une unique cuvée de "Corton". L'objectif du domaine reste cependant, à terme, de mettre en valeur séparément chaque climat... mais cela ne sera pas pour tout de suite.

Cordialement

Raoul

Bonjour,

J'attends avec impatience la sortie de ce cru mais je serai curieux de savoir à quel prix il sera prposé ?-
Salutations vineuses,

Christophe

Disons que cela s'établira selon une loi bien comprise des lpviens .. Celle de l'offre et de la demande !X(

Hélas oui:(

Christophe

Bonjour,

A priori pour les allocataires j'imagine que le prix proche de celui du Grand Echezeaux ... par contre pour les non-allocataires j'ai bien peur peur que cette nouvelle cuvée du domaine présente un risque spéculatif assez élevé...
Mais bon c'est juste mon sentiment. Je n'ai aucune info sur ce point précis.

Cordialement

Raoul

Attendons donc de recevoir les offres du domaine -

Christophe