Bonjour. 
je dirais plutôt l'empreinte 2017, millésime qui se tâte bien en ce moment et la cuvée nécessite peut être moins de temps que le 1er cru.
Bonne soirée. Cordialement
Aymeric.
 

L’empreinte si je ne m’abuse, c’est un assemblage des différents 1er crus du domaine, donc pas forcément plus rapidement prêt que les autres 1er crus...

Oups, excuse moi, tu as raison, j'ai confondu avec Prélude je crois... Ceci étant, je maintiens pour plutôt 2017 que 16 à mon sens.

plutôt 2017 que 16 à mon sens.

Même avis. 

Prélude c’est la cuvée de blanc en village
En rouge c’est Préface

mais d’accord avec toi sur le millesime 17 qui est plus approchable que 16!

 

En passant au domaine, ils m'avaient expliqué que empreinte est un sorte de cuvée"haut de gamme" sélection des meilleurs jus sur des 1ers cru pour réaliser un assemblage.
Bonne soirée

Les 1er cru 2017 commencent à être abordable actuellement, mais je suis sceptique concernant la cuvée l'Empreinte qui est un assemblage avec 60 ou 70% de fûts neufs (source Jean Marc Joblot).
Pour les 2016, il vaut mieux les laisser en cave encore quelques années.
La meilleure idée finalement serait d'ouvrir autre chose que ces deux bouteilles... 

écrit:

Prélude c’est la cuvée de blanc en village
En rouge c’est Préface

mais d’accord avec toi sur le millesime 17 qui est plus approchable que 16!



 

C'était plus simple quand les deux cuvées de village s'appelaient Pied de Chaume.

Par contre, la cuvée Prélude n'est plus sur le site internet du domaine et n'était pas au tarif pour le millésime 2019.
Quelqu'un a-t-il une explication svp?

écrit:

Les 1er cru 2017 commencent à être abordable actuellement, mais je suis sceptique concernant la cuvée l'Empreinte qui est un assemblage avec 60 ou 70% de fûts neufs (source Jean Marc Joblot).
Pour les 2016, il vaut mieux les laisser en cave encore quelques années.
La meilleure idée finalement serait d'ouvrir autre chose que ces deux bouteilles... 

Merci pour votre avis. Vous pensez qu'elle sera fermé? Je voudrais goûter quelque chose de ce domaine, peut-être l'ouvrir en avance pourrait aider.

 

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Servoisine 2012 (rouge)

Bouchon long, bien calé dans le goulot juste marqué sur la base.

La robe est encore fort jeune avec une teinte rubis brillante avec très peu d’évolution.
Le nez présente un fruité très mûr mais frais, évoquant les fruits rouges avec quelques épices en arrière-plan.
En bouche, le vin propose une structure dense et fraîche, construite autour d’un tanin juteux et d’une acidité très précise.
La texture est presque suave et accompagne le vin jusqu’à la longue finale fruitée et finement poivrée.

Un très joli vin qui commence à se goûter.
Note : 15/20.
Garde : le goûter mais on peut patienter deux à trois ans.

Olivier

 Domaine Joblot - Givry 1er Cru Mademoiselle 2018

Bouteille ouverte 1h avant dégustation.
Au nez, la vanille est ultra dominante. Hummmmm, ça sent le Castor 1er Cru.
En bouche, des notes lactées/crémées accompagne la vanille. Aucun intérêt pour moi et l'ensemble des convives autour de la table. Pourtant on sent une belle matière derrière cet élevage exagéré.

A attendre au moins 5 ans pour le boisé, je l'espère, disparaisse.
 

Cher Vyat, 

je vous trouve bien sévère avec ce vin que j'ai bu ce week-End.

Et je l'ai trouve certes boisé, mais très bon exactement pour les mêmes raisons que vous le trouvez affilié à la race des rongeurs !

Enfin un vin de bourgogne très bien élevé, avec de l'excellent bois neuf bien dosé, qui n'assèche absolument pas la bouche. Evidemment il faut apprécier les aromes vanillés, mais l'ensemble me parait très bien  dans tous les sens du terme. Je le précise car c'est en final assez rare en Bourgogne ou le boisé est rarement présent de nos jours (Apres une mode en effet outrancière il y a 15 -20 ans, qui servait à cacher la misère d'une matière première  déficiente- ce qui n'est aucunement le cas ici.)

La matière généreuse de ce vin m'a semblé pouvoir absorber tout ceci sans anicroche dans quelques années, et il se dégagera alors un délicat parfum de noisette , d'acacia , de fleur de sureau, de caramel, de poivre blanc (du Timor Oriental je précise). Bref, je pense que ca pourrait possiblement être vachement bon !!! 

idem pour la cuvée "En Veau" gouté le mois dernier par contre. Bravo le Veau !.

Nous verrons tout ceci dans quelques années, si je n'ai pas tout bu.

YR

écrit:

Cher Vyat, 

je vous trouve bien sévère avec ce vin que j'ai bu ce week-End.

Et je l'ai trouve certes boisé, mais très bon exactement pour les mêmes raisons que vous le trouvez affilié à la race des rongeurs !

Enfin un vin de bourgogne très bien élevé, avec de l'excellent bois neuf bien dosé, qui n'assèche absolument pas la bouche. Evidemment il faut apprécier les aromes vanillés, mais l'ensemble me parait très bien  dans tous les sens du terme. Je le précise car c'est en final assez rare en Bourgogne ou le boisé est rarement présent de nos jours (Apres une mode en effet outrancière il y a 15 -20 ans, qui servait à cacher la misère d'une matière première  déficiente- ce qui n'est aucunement le cas ici.)

La matière généreuse de ce vin m'a semblé pouvoir absorber tout ceci sans anicroche dans quelques années, et il se dégagera alors un délicat parfum de noisette , d'acacia , de fleur de sureau, de caramel, de poivre blanc (du Timor Oriental je précise). Bref, je pense que ca pourrait possiblement être vachement bon !!! 

idem pour la cuvée "En Veau" gouté le mois dernier par contre. Bravo le Veau !.

Nous verrons tout ceci dans quelques années, si je n'ai pas tout bu.

YR

Cher YR,

Depuis quelques temps, je ne suis plus amateur de ces boisés outranciers, vulgaires qui ne font que masquer les qualités et/ou défauts des vins blancs de Bourgogne.
Peut être que mon palais est moins affuté que le votre ou que je n'étais pas dans un grand jour, mais je n'ai rien senti d'autre que cette vanille et ce côté lacté. 
Par contre, où je vous rejoins, c'est concernant la belle matière que l'on sent derrière cette élevage. J'espère qu'avec le temps, le boisé s'estompera pour lui laisser place.

Vyat,  En Veau 2017  que j'ai bu à Noël s'est présenté comme ta bouteille. Je partage ton avis, c'est dommage. Laissons leur du temps afin de digérer cet élevage.

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Servoisine 2019

Une éternité que je n'avais bu une Servoisine de Joblot, sa cuvée phare, celle qu'on trouvait et dont je me délectais il y a plus de quinze ans déjà. D'ailleurs, l'une des dernières bouteilles partagées avec feu mon père fut une Servoisine 2004 fin 2018 : souvenir d'un vin délicieux, dont je craignais la mort ou la faiblesse mais non, elle n'était pas de ce côté... Bref. A l'occasion d'une commande chez Vinossimo, j'en profite pour prendre un peu de 2019 de ce domaine qui m'a permis de découvrir les pinots de la Côte Châlonnaise avec bonheur.

Joli bouchon, régulier.
Belle robe grenat, violine, brillante.
Nez comme je l'aime en Bourgogne et que je retrouve encore chez Joblot : cerise, framboise, poivre, épices, vanille, c'est fruité et boisé, tout est fondu, intégré et plaisant.
La gourmandise du nez se retrouve en bouche : tannins soyeux, seule l'acidité me surprend. J'avais le souvenir d'un vin très gourmand (2002, 2003 et 2005 notamment), rond. Là, le soyeux et la rondeur sont balancés par une jolie acidité qui fait ressortir un côté acidulé qui m'évoque la framboise.
Toujours une belle longueur et un grand plaisir, simple, qui fait de cette bourgogne là, une compagne unique et inégalable, et encore accessible. Les prix ont augmenté, mais c'est si bon et encore loin des prix des pinots de la côte de Nuits ou, pour beaucoup, de Beaune. Je n'éprouve ce genre de bonheur qu'avec les vins de JP Charlot (Voillot) et quelques autres, aux environs de 30 €. Chapeau !

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Servoisine 2014

Assez fermé à l'ouverture donc passage en carafe
(A noter une petite coulure sur toute la longueur du bouchon)

Nez sur les petits fruits rouges acidulés, framboise, groseille, griotte, cerise à l'eau de vie, assez floral également, encore des notes d'élevage avec un peu de grillé/vanillé, une touche lactée au départ qui va ensuite disparaitre avec l'aération,

En bouche, belle matière, veloutée mais avec des tanins encore présents, plus à l'aise en mangeant qu'en dégustation seule, toujours sur les petits fruits rouges acidulés et ces notes florales qui donne une belle élégance au vin, longueur qui est correcte sans plus,
A boire ou encore à garder sans problème,

Bien+

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Clos Marole 2008
Bu lors d'un repas de famille, dans des Zalto BourgogneLe nez est très beau sur les fruits rouges (framboise) et une note végétale que j'apprécie personnellement et qui tire vers le menthol. Encore très primaire, c'est un nez qui conquit toute la tablée. 
La bouche présente une attaque presque terreuse, puis un milieu avec une belle acidité et des fruits rouges. Bonne longueur.

​​​​​​C'est un vin à parfaite maturité qui donne un plaisir maximum. Les invités en redemandent et une seconde bouteille a été ouverte, un signe qui ne trompe pas. 
​​​​​​Matthias 

Domaine Joblot – Givry – Préface – 2019 :

Robe pourpre, nez torréfié, sur les fruits rouges rôtis.
Bouche souple, sur la mûre, la rafle, une certaine acidité tient le vin avec les tanins.
Jeune et prometteur. A attendre. B-TB 15/20.

 Domaine Joblot - Givry 1er Cru Clos du Cellier aux Moines 2017 Ouvert sur les conseils avisés de Vyat plutôt qu'un Alain Gras Auxey Duresses VV 17. Initialement ça m'inquiète un peu car le boisé est présent et asséchant. Après aération on s'est fait vraiment fait plaisir sur un vin certes élevé mais très gourmand, joli nez de sirop de framboise, cerise, pointe d'épice (cannelle ?), un peu de grillé, en bouche la matière est ample, pleine, belle concentration, le boisé accompagne le tout avec encore un peu de tanins asséchants en finale. Très plaisant même si un peu jeune. Très bien

 Givry Clos de la Servoisine Joblot 2005

Bouchon nickel très peu imbibé. Bouteille ouverte 2h avant, bue sur une côte de bœuf.
Nez très tertiaire pas franchement appétissant. En bouche c'est une autre histoire. Le vin ne fait pas du tout son âge et présente une matière imposante portée par une belle acidité. C'est costaud et pas vraiment en finesse mais c'est très bon. J'avais gouté cette cuvée sur 2017 fermée à triple tour. Un vin qui tiendra encore un bout de temps ... TB- 

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Mademoiselle 2017

Nez affichant une certaine maturité et même une maturité certaine, des fruits jaunes, limites exotiques, un peu de vanille (mais rien de comparable avec le En veau du même millésime bu il y a quelques mois), l'élevage est là mais n'écrase pas l'aromatique,
En bouche, c'est gras, avec un beau volume, l'aromatique apparait moins riche et mure qu'au nez, c'est plus équilibré qu'il n'y parait, belle longueur, 
Pas forcément le style de vin que j'affectionne actuellement mais ça reste un joli blanc de la cote chalonnaise, avec un joli potentiel encore
Bien +

Passage rapide (15 min chrono) ce matin pour réceptionner mes 2020.
Après 2020 avec seulement 2/3 d'une récolte normale, 2021 a été encore plus compliqué avec 1/6 de récolte pour les blancs et 2/5 pour les rouges.
Selon le domaine, les clients particuliers seront très contingentés l'an prochain.

Sinon, j'ai pris le temps de gouter quand même deux vins:
Domaine Joblot Givry 1er Cru Mademoiselle 2020
Robe très claire. Nez discret sur les fruits blancs.
En bouche, de la poire, des agrumes et surtout une grosse acidité. La matière est correcte pour un 1er cru. Par contre, pas de bois ressenti alors que le domaine est plus connu pour des blancs assez boisé (50 a 60% de futs neufs sur cette cuvée). B+

Domaine Joblot Givry 1er Cru Cellier aux Moines 2020
Robe très sombre. Nez sur les fruits rouges et noirs.
En bouche, on a le fruit au démarrage (cerise et mûre notamment) et ensuite les tannins prennent le dessus. Ca rend le vin un peu compliqué a déguster et pourtant ce serait la cuvée la plus prête a boire actuellement  .
La matière est dense et virile aujourd'hui, mais 10 ans de garde lui permettront de se civiliser. B aujourdhui / TB en 2040

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Servoisine 2013 (rouge)
Lors de notre breefing quotidien, Alain (Alain Hinant) me fait part de son inquiétude (c’est un euphémisme !) sur cette cuvée.
N'écoutant que mon courage, je joue du tire-bouchon.
Le bouchon est long, bien serré dans son goulot et juste marqué sur sa base.
La robe est peu évoluée sur une teinte rubis qui n’accuse finalement pas ses neuf ans.
Le nez propose un fruité vif et une trace végétale.
Après avoir dégusté quelques centilitres, je décide de le carafer et j’y reviens deux heures plus tard.
Verdict : le vin n’est pas très corpulent, le tanin est quasi inexistant mais une acidité importante (et je suis très tolérant à l’acidité) emporte tout sur son passage.
La finale est de longueur très moyenne et marquée par une amertume du même niveau que l’acidité, dérangeante, ruinant le peu d’espoir qui restait au dégustateur.
De mon côté, deux heures d’aération n’ont apporté aucune amélioration au vin.
De son côté, Alain a été plus patient puisqu’il a suivi l’évolution du vin sur deux jours, sans changement et, surtout, sans amélioration.
En l’état, le vin est proprement imbuvable et je ne vois pas comment il peut favorablement évoluer.
La seule circonstance atténuante - c’est mon côté optimiste - qui pourrait plaider en sa faveur est la jeunesse de la robe mais je n’y crois pas trop …
Il m’en reste deux en stock. 

Non notable en l’état.
Garde : sur la foi de cet échantillon, il aurait dû être bu.

Olivier
 

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Servoisine 2016 (rouge)

Un peu plus heureux qu'Olivier avec ce 2016,

Joli nez sur les fruits rouges, pas de note d'élevage comme cela avait été le cas sur un 2015 il y a quelques mois, quelques notes épicées,
En bouche, beau volume, matière ample, tanins encore bien présents, ça accroche un peu en dégustation seul, mais ça devient très agréable en mangeant, belle allonge,
Les autres bouteilles attendront encore un peu,

Bien +

A noter un bouchon assez fatigué avec deux belles coulures remontant au 2/3 du bouchon

Domaine Joblot - Givry 1er cru Clos Marole 2015

La robe foncée, impénétrable ! Larmes épaisses.
Nez sur les fruits mûrs, voir un poil confiturés, quelques notes d'élevage (grillé/vanillé)
Attaque en bouche riche, grosse matière.
Tanins bien intégrés, texture suave, finale sur les épices.
C'est dense, mais gourmand.
Carton plein autour de la table.
Belle bouteille ! 

pascal

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Servoisine 2010 (rouge)
Après avoir dégusté la même cuvée sur le millésime  2013 , je remonte cette cuvée de la cave pour accompagner un Parmentier de Queue de Bœuf maison.
Le bouchon est assez long, bien serré dans le goulot et marqué sur le disque.
La robe est très avenante avec une teinte rubis brillante parcourue de quelques reflets bleutés.
Nez, à l’instar de la robe, très jeune, sur des notes essentiellement de fruits rouges (cerise, framboise), mâtiné d’une touche de cuir et de réglisse.
La bouche parachève les impressions visuelles et olfactives en livrant un vin classieux, parfaitement équilibré avec ses notes fruitées dominantes, un tanin juteux et une acidité précise.
La longueur est aussi une de ses qualités avec une finale fraîche et raffinée.
Si le 2013 était décevant, ce 2010 est conforme à la production du domaine.
Ma moitié a adoré ce vin, mettant en exergue l’équilibre, la gourmandise et la belle qualité du tanin.
Bel accord à table, même si il a quelque peu dominé le plat pourtant fort goûteux.
Très joli.
Note : 16/20.
Garde : on peut commencer à le boire.

Olivier

Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine rouge 2019

Certes c'est jeune mais je voulais me faire une idée...

Robe assez profonde pour le cépage
Joli premier nez pinotant légèrement / cerise noire / légères notes boisées.
Matière assez sérieuse et structurée, acidulé, puissante.
Volume marqué.
Finale plutôt salivante, tannins assez fins, noyau de cerise.
Au final un Givry puissant et concentré, pas encore en place, mais qui devrait vieillir harmonieusement.
Bien en l'état, potentiellement très bien, même si j'affectionne d'avantage les pinots noir plus "aériens".
A attendre, apogée 2027 ?

 Domaine Joblot - Givry 1er Cru Clos du Cellier aux Moines 2016

Robe pourpre, moyenne à sombre.
Un nez pas très expressif avec des notes d'élevage, de ronce, de fruits noirs et rouges, un peu épicé.
L'entrée de bouche est charnue mais la suite est moins plaisante avec une acidité qui déséquilibre celle-ci, une amertume type chicons (endives) ! C'est très particulier, aucun plaisir. Pourtant, il y a du potentiel au vu de la matière. Une mauvaise passe ou une bouteille défectueuse, je l'espère !
Note: 12/20. Garde: à revoir dans 2 à 3 ans.

 Domaine Joblot - Givry 1er Cru Clos du Cellier aux Moines 2012

Robe rubis sombre, sans évolution.
Un nez au fruité plutôt discret ou l'élevage, le coté terreux et la note de ronce sont mises en avant.
Par contre en bouche, on retrouve des fruits rouges acidulés comme la groseille rouge, la framboise et la griotte. C'est assez serré, le corps est moyen, l'équilibre également avec une acidité un peu haute. La bouche se termine sur une note de réglisse amer sans grand plaisir.

Note: 14,5/20. Garde: ?, je dirais à revoir dans 2 à 3 ans.

Domaine Joblot - Givry 1er Cru Clos de la Servoisine blanc 2011

Votre accompagnement musical...

"Bon sang, onze ans" comme disait mon ami Jacques. Onze ans pour un Bourgogne blanc retrouvé au fond d'un carton qui contenait aussi :
un épluche patates,
un morceau de ma rate,
un authentique tapis de selle du général Custer,
une meule de gruyère,
un Bontempi désaccordé,
un télégramme jamais envoyé.

Je sens dans mon cou, en débouchant le flacon, le souffle moqueur du puissant Oxydator, dieu de l'oxydation, dont le culte n'a jamais été aussi populaire. La robe est couleur bouton d'or, je sens l'inquiétude monter et je récite un petit mantra de protection :
Joblot c'est costaud,
Joblot t'auras pas sa peau,
Joblot c'est pas un rigolo,
Joblot on en a gros !

Au premier nez, j'entends Oxydator qui glousse. De la noix, un côté poussiéreux, genre feuilles mortes qui se ramassent à la pelle. Mais aussi une pointe de fruits blancs. Je m'accroche à cette lueur d'espoir comme un naufragé à son radeau et je goûte le breuvage. Oxydator ricane. C'est mou, sans définition, toujours un peu de noix, mais qui s'estompe progressivement, laissant la place à... à... mais oui à des arômes d'agrumes ! Je crois voir la lumière au bout du tunnel et je laisse le vin s'aérer pendant que je prépare :
les cornichons,
les p'tits oignons,
les crevettes,
les cacahouètes,
la tomme de Savoie,
le pâté de foie,
pour le pique-nique qui se tiendra dans mon salon (il flotte dehors).

Tout est prêt, retour vers le Joblot qui est sorti de son mausolée et s'agite tel un zombie. La noix a quasiment disparu, le jus s'est équilibré, avec cependant des amers inattendus en finale. La vivacité fait un come-back triomphal, stabilisant le milieu de bouche et le vin oscille en permanence entre une belle complexité et une sensation de déchéance.

Score final : Joblot 0,83 - Oydator 0,22. Mais j'ai eu chaud !