Compte rendu en retard pour quelques vins de Rully et Mercurey d'un excellent rapport Q/P:

Mercurey 1er cru Les Naugues 2001, domaine Jacqueson (un seul s, cette fois c'est sûr!): beau vin sur le fruit, déjà  très agréable, avec du potentiel mais assez facile d'accès. Un vin gourmand!

Rully 1er cru Les Clous 2001, domaine Jacqueson: un peu plus concentré que le précédent, voire légèrement plus dur, il se laisse quand même déjà  bien approcher. Bâti sur une belle structure, ample et complexe, il développe un beau fruité qui laisse transparaître de belles notes minérales, mais non point métalliques comme son nom pourrait laisser supposer. A attendre un peu.

Mercurey 1er cru 1998, domaine du Meix-Foulot: nez fruité qui pinote joliment sur de petites touches minérales (graphite). Bonne allonge pour ce vin bien structuré qui termine sur une jolie mâche qui emplit la bouche. C'est déjà  très bon, mais ça peut attendre encore un peu.
A noter que cette bouteille m'a été offerte par mon carreleur, lorsqu'il m'a présenté la facture des travaux de rénovation de ma cuisine. Coutumier de ce fait, c'est un homme qui sait vivre, Alph (rien à  voir avec celui qui s'exprime sur LPV).

Olif

1er cru les Crêts 1995

La robe est légère, d'un grenat bruni.
Le nez pinote et se décline en fruits rouges, épices.
C'est la bouche qui m'a régalé d'une belle puissance, et d'une longueur surprenante, axée sur la fraîcheur. Des tannins encore serrés.
J'ai bien aimé.

Rully 1er cru "la Bressande", Domaine de la Bressande, 1993 (blanc)

Bu sur des ballotines de saumon au chou et au lard.

Très jolie robe dorée, évolution marquée. Au nez, c'est une rivière de fleurs et d'églantine, subtile et entêtante. En bouche, l'odeur de cynhorrodon persiste. Le vin est parfaitement équilibré pour mon palais: droit, complexe, registre minéral avec une pointe de beurre plus "huileuse" en finale. Je me régale, et l'accord avec le plat est tout à  fait satisfaisant.

Amha, le vin devait être sévère et assez inaccessible dans sa jeunesse. Aujourd'hui il s'est ouvert, et c'est un délice. J'ai l'impression d'entendre le terroir chanter (aaa). Ca n'est pas un vin immense mais c'est une très belle surprise, d'autant plus que Bourgogne magazine juge que les Bourgogne blancs de ce millésime délicat sont, dans l'ensemble, à  boire ou dépassés.

J'ai eu l'occasion de boire d'autre vins blancs de ce producteur, et je le recommande pour son bon rapport Q/P.