Ce week end fut l’occasion de se rendre au Domaine LEFLAIVE – pour la dégustation des vins issus du millésime 2007 – nous sommes attendus en ce Lundi 23 mars 2009 par Eric REMY, régisseur du domaine (Anne Claude Leflaive étant sur Paris).
Le Domaine Leflaive est principalement propriétaire sur la commune de Puligny Montrachet – avec une nouveauté, qui a produit pour la première année en 2008 – une parcelle acquise sur Chassagne Montrachet en premier cru sur La Maltroie. Les vins ont été incorporé pour ce millésime au Bourgogne Blanc.
La production totale du Domaine est d’environ 160 000 bouteilles à la date d’aujourd’hui (dont environ 24 000 bouteilles en Grand Cru – juste pour l’anecdote : 2 ouvrées en Montrachet – pour une production de 300 à 400 bouteilles annuellement, dont 200 sont commercialisés avec environ 20 bouteilles partant sur les USA)
Le Domaine est également producteur sur Macon – avec la mise en place d’une entité propre pour la culture, les vendanges. Sachant que les raisins sont pressés et débourbés sur place pour ensuite être vinifiés sur Puligny (élevage principalement en cuve) – Une production d’environ 80 000 bouteilles –
Le domaine acquis récemment en Anjou appartient en nom propre à Anne Claude Leflaive.
Les caractéristiques du millésime 2007 sont les suivantes :
Hiver pas trop rigoureux – Fin Mars chaleur & soleil – Avril chaud & ensoleillé – 26 avril un orage de grêle sur Chevalier & Bâtard.
15/05 au 20/05 floraison – Juin avec un tendance sub-tropicale – Juillet pas d’excès de chaleur – Août catastrophique en terme de températures et d’ensoleillement au début du mois, revenant un peu plus à la normal en fin de mois - Les vendanges ont débuté le 1/09.
Le domaine a chaptalisé légèrement pour le millésime 2007 – sur une base de 0.2 à 0.3 ° sur les cuvées et ceci pour conserver un équilibre dans les différentes cuvées (Sucre de Cannes Bio – avec certificat à l’appui)
;)ERIC REMY en train de puiser la potion magique
[size=x-small]Photo Marie Roginska[/size]
Bon il est temps de passer à la dégustation proprement dit :)o: Les vins sont actuellement en masse et ont été légèrement sulfités avant les mises qui vont commencer d’ici une quinzaine de jours et s’étaler sur 1 à 2 mois (en fonction du calendrier Bio)
Bourgogne : Vif au nez (tilleul, agrumes) – Bouche encore un peu serrée avec une belle vivacité. Et une longueur qui surprendrait pas mal de cuvées plus huppées.
BIEN +
Puligny Montrachet : Nez mentholé sur les « cailloux » - Bouche sur un vin qui s’étire tout en longueur avec une présence sur les fruits à chairs blanches. A attendre.
BIEN
Puligny Montrachet PC « Clavoillon » : Nez sur des notes confites et légèrement grillées – Bouche carré, avec une entrée en force – La finale est également sur la puissance.
BIEN
Puligny Montrachet PC « Les Folatières » : Nez sur une minéralité fumée – Bouche sur la tension et la minéralité, en milieu apparaissent des notes d’ananas pour repartir ensuite sur la minéralité, une finale légèrement saline. Bel équilibre.
BIEN ++
Puligny Montrachet PC « Combettes » : Nez sur la réserve, puis avec l’aération s’installe sur les agrumes mûrs, les fruits jaunes – Bouche avec toujours cette même trame sur l’acidité (caractéristique du millésime). Tension sur le début, il s’ouvre progressivement. A attendre quelques années pour que le vin dévoile sa complexité, sa puissance et son expression. Mais vue ce que l’on trouve dans le vin, cela ne m’inquiète pas trop (et même pas du tout)
Puligny Montrachet PC « Pucelles » : Assez fermé au nez, pour se révéler timidement avec l’aération – Bouche Fleurs blanches, acacias, pas contre en se réchauffant (car il faisait 12° en cave, ce qui a tendance à encore plus resserrer les vins) une complexité et un potentiel énorme.
TRES BIEN.
Les premiers crus sont élevés avec 20% de fûts neufs – dont un pourcentage de fûts des Vosges & de l’Allier :
- Clavoillons : 50% Vosges / 50% Allier
- Folatières, Combettes, Pucelles : 1/3 Vosges / 2/3 Allier
Concernant la cuvée « Folatières » - 20% de Fûts neufs est Le MAXIMUM, voir un peu en dessous afin de ne pas accentuer les notes fumées qui sont traditionnellement issues du Terroir.
Nous passons ensuite aux Grands Crus :
Bienvenues Bâtard Montrachet : Nez d’une incroyable richesse sur les fruits bien mûrs, des notes épicées également – Bouche avec une entrée sur la rondeur et l’équilibre richesse / Acidité. Difficile de recracher tant le vin est déjà gourmand et plaisant. Une sensation tannique en fin de bouche. Ample X-large.
EXCELLENT
Bâtard Montrachet : Nez massif, avec une légère pointe alcooleuse, on passe ensuite sur les agrumes, le thé et des notes épicées – Bouche légère prise au bois aujourd’hui, des notes poivrées. Riche et d’une structure le destinant à accompagner un repas.
TRES BIEN / EXCELLENT
Chevalier Montrachet : Enormément de puissance aromatique, mais sur l’élégance – Bouche toute en longueur, agrumes, fleurs blanches, fruits jaunes… Un vin qui fait méditer par sa complexité et une finale sur de fines notes de menthe poivrée… grand moment de silence. Ensuite à l’aération des aromes explosent dans tous les sens, pour ensuite reprendre sa route imperturbable. Excitation des papilles.
(tu)EXCELLENT +
Voili, voilà.
ERIC