Bonjour à tous.
Les Bourgogne dégustés cette semaine, sont à mon avis dans la droite lignée de ces innombrables vins honorables qu’un avenir même charmant ne saurait objectivement métamorphoser en crus légendaires. Il va sans dire qu’une telle affirmation, extensible aux vins de partout, même aux Bordeaux
, n’est proférée qu’à partir du seul échantillonnage de cette semaine. De vraies perles existent en Côte d’Or comme ailleurs et si nous avions dégustées celles-ci, la Bourgogne aurait été portée aux nues. Mais ce ne peut être le cas aujourd’hui.
Pour ma part, j’ai globalement aimé ces vins aux couleurs brillantes, pourprées, rubis, et encore relativement jeunes. J’ai une attirance pour les tons appuyés mais apprécie aussi les pastels moirés. Ce soir là rien de rose falot, ouf ! Mais la couleur ne fait pas tout.
Les nez sont apparus assez semblables, présentant pour la plupart des notes de coulis de gariguette, parfois un peu de gras et montrant assez de fraîcheur sur des touches discrètement fleuries. Rien de démonstratif ni de fabuleux au sens normal du terme, mais le LPVien est exigeant comme vous le savez.
Des bouches vives et souvent acides, aux tanins parfois bien policés alors que d’autres apparaissent plus vulgaires. La longueur des vins n’a pas été le point fort et même si ceux-là ne sont pas dépourvus d’une certaine d’élégance, ils n’offrent pas la joie de surfer sur de trop hautes vagues qualitatives. Au cas par cas certains méritent un satisfecit, la majorité ne peut prétendre selon moi au tableau d’honneur.
Je n’ai pas sous les yeux le détail de mes observations et notes mais me souviens du vin qui m’a le plus marqué, sinon frappé et surtout affligé. Il s’agit du n° 8 amené par un coupable dont je tairai le nom (il n’est pas facile à reconnaître puisqu’il est lui aussi éminemment sympathique) mais qui n’y est pour rien je crois, dans la production du cru. Attention cette anecdote n’engage que moi et ne doit pas figurer dans les tables de la loi. J’ai découvert ce mardi un vin affreux, infect, putride. Un outrage au goût. Pratiquement impossible à approcher du nez et moins encore en bouche. Ces impressions ont été partagées par mes proches compères de tables à des degrés divers et en des termes moins tranchés. Je regrette un peu de mettre ainsi en exergue ce vin qui a été apprécié, et même bien par ailleurs. Ma note égale à un exceptionnel zéro pointé n’a pas été prise en compte. Etonnante quand même cette dispersion d’appréciation.
Une agréable soirée ayant permis de retrouver de réjouis et gracieux lurons, même si cette dégustation de Bourgogne 2001 ne restera pas dans les annales. Le Bigoudy a permis de déguster une très bonne viande. Pour parfaire l’identification (!) des crus servis à l’aveugle au moment de la prise de notes, je vous propose d’apporter prochainement quelques étiquettes autocollantes en vue de leur numérotation sur les caches. Ce sera sans doute plus simple que de noter par exemple « Vin n°3 : celui à la chaussette avec un nœud violet », « Vin n°4 : celui au papier alu avec un B écrit », etc…
A bientôt. E viva España !
Loup.