Arrivés ce jeudi 2 mai chez Jean-Marc Burgaud, quelques minutes après un couple d’anglais sympathiques (si, si, ça existe ! Charmants même et puis des habitués !), nous débutons la dégustation avec :
Régnié Vallières 2012 : Rouge cerise clair, fruité de chez fruité, c’est rond, c’est frais, c’est à peine tannique, c’est superbement délicieux à déguster ! Tout est dit ! Bon de chez bon ! Comme entrée en matière, on ne peut rêver mieux !
Morgon Grands Cras 2011 : Immédiatement le millésime imprime sa touche. C’est moins gouleyant, moins de fruits mais plus de complexité. Semble se refermer légèrement mais c’est encore et toujours délicieux à goûter.
Morgon Charmes 2011 : Moins causant en entrée, il révèle après aération une structure indéniablement plus imposante. Fruits et tannins (très fins) se combinent pour donner une cuvée de premier ordre.
Morgon Côte du Py 2011 : Encore un peu plus imposante que le précédent, à ce rythme-là, on se pose la question de savoir où l’on va. Nous le découvrirons vite !
Morgon Côte du Py Réserve 2011 : Ici, l’élevage sous bois est perceptible. Néanmoins, on imagine sans peine qu’il aura à cœur de se dissoudre dans le vin est de s’imperceptibiliser, tant la matière disponible est là !
Morgon Javernières 2011 : Oulala ! C’est bon même maintenant ! Et pourtant, il serait judicieux de l’attendre un certain temps (comme le fût du canon de Fernand Reynaud !). Volume, équilibre presque parfait, densité, laissez ouvrir le nez et arrondir la bouche, vous aller voir ce que vous aller voir ! Du lourd et superbe + à en devenir.
Morgon James 2011 : La cerise sur le gâteau ! C’est difficile de décrire l’indescriptible ! Bon, délicieux, que dis-je, excellent même du début à la fin. On se met à rêver de ce qu’il donnera dans 5, 10, 15 ans et plus si affinités. Du Lourd !
Morgon Réserve 2002 : Ouverte depuis plus de 24 heures, le vin montre des signes de légère oxydation en plus d’arômes de fruits mûrs compotés, d’épices douces, de cuir. Dommage car l’équilibre semblait parfait. Déjà content de goûter un vin de plus de 10 ans.
Fin de la première mi-temps ! Pour des impératifs d’horaire, je dois m’absenter avant la fin de la matinée pour me rendre chez son voisin du dessus (100 m plus haut dans la rue). J’avais, en effet, promis à Mr. Marcel Jonchet de le visiter dans la matinée !) Jean-Marc nous demande avec notre permission et après le casse-croûte de revenir au Domaine (pour y déguster quelques cuvées au fût).
Deuxième mi-temps.
Morgon Grands Cras 2012 (en fût) : Millésime oblige et la fougue de la jeunesse imprime à ce vin un fruité et une souplesse extraordinaire. Ces 2012 vont être difficiles à garder !
Morgon Côte du Py Réserve 2012 : Ici aussi, on goûte nettement moins le bois que dans le 2011. Jean-Marc dit que c’est grâce aux fûts qui prennent un an de plus mais pas que cela ! C’est d’entrée plus de fruit et plus de rondeur.
Morgon James 2012 : Les vins se suivent et se ressemblent ! Dans le cas présent, c’est l’austérité, plutôt le sérieux qui fait son charme et ce malgré la souplesse et l’agréabilité du millésime. Faudra le faire vieillir mais il aura contre lui d’être déjà prêt maintenant.
Morgon Charmas 2005 : La robe légèrement orangée, le nez de sous-bois, d’épices, de truffe (léger), de gibier, la bouche est ample, équilibrée, soyeuse même. Très beau vin qui ne fait pas son âge, ne semble même pas à la moitié de sa vie. Superbe.
Morgon Charmes 2003 : Avec Jean-Marc, on avait discuté du millésime, de ses excès, défauts et qualités. La bouteille ouverte à l’aveugle, le vin ne révèle rien de tout cela. Mais au contraire un bel équilibre, un ré-équilibrage des notions (valeurs) tannins, acidité, sucrosité. Juste trahi par des arômes de sur-maturité (compotés, confiturés, …). Bravo !
Que dire de cette visite, de ce Domaine, de ce vigneron ! Jean-Marc, pardon, Monsieur Burgaud (Pas que je sois contre la familiarité, mais ici on a affaire et à faire à un Grand Monsieur, donc on donne le titre adéquat !), vous reçoit avec sympathie, avec le sourire, avec générosité.
Pas avare pour expliquer sa façon de voir les choses, sa façon de procéder avec le pourquoi du comment, encore moins avare pour partager ses cuvées, ce sont de grands moments que vous vivez-là. Au vu des résultats, quand il reconnait avec sincérité et simplicité qu’il recherche la finesse, l’élégance, la rondeur, l’équilibre et le fruité dans ses cuvées, y a pas de problème, tout est là et comme pour le quinté, dans l’ordre !
Respect, Monsieur Burgaud
Pour ces merveilleux moments, un très grand mais tout aussi sincère merci. Au plaisir de vous revoir.
-D
10Djé et/ou Didier