Merci pour le CR et ces précisions, on comprend bien la spirale inflationniste !

Le millésime 2016 chez Pierre Damoy.

A que non que je ne regrette pas d’avoir été faible. J’ai 8 heures de route pour rentrer au bercail, la neige et le verglas été au rendez-vous en ce 1er WE de Décembre, et quand Gérard insiste pour que je participe à la dégust prévu chez Pierre Damoy, alors… Banco.
Et merci Gérard d’avoir insisté car les vins du domaine sont vraiment d’un très grand niveau.

Bourgogne Blanc:
Nez frais sur les agrumes avec une belle tension en bouche, plus vif que 2015, c’est vrai.

Bourgogne rouge:
Assez austère, râpeux, pas en place aujourd’hui. Quel avenir ?

Fixin « Les Mogottes »:
Un peu plus fin que le générique, mais qui manque de gourmandise, en dedans à ce stade de la compétition…

Gevrey-Chambertin:
Nez fin d’un autre calibre que le précédent, on monte d’un cran, et on est sur Gevrey.
Belle fraicheur, soyeux et déjà très accessible, belle longueur.

Gevrey-Chambertin «Tamisot »:
Pour moi une belle bouteille en devenir, nez peu expressif mais une belle matière avec un caractère qui en fera un joli vin dans quelques années.
Structure tanique intéressante assez large et puissante. Bien fait.

Chapelle-Chambertin:
Là on est sur un GC, l’expression aromatique ne me trompe pas et je sais qu’on est sur un beau terroir.
Et c’est vrai que j’ai du mal à recracher.
Fruité, belle tension, long en bouche avec cette finale sur des épices douces, et quel fruit.
C’est celui que j’ai le mieux gouté de la série.

Chambertin:
Nez très beau sur des arômes fruités de groseille, de mûres et de fruits des bois.
Bouche superbe, soyeuse avec des arômes surtout de fruits noirs et de groseille. Belle fraicheur.
Rien ne dépasse. Très bien.

Chambertin Clos de Bèze:
C’est le même que le Chambertin avec une finale plus expressive et plus longue.
Excellent.

Chambertin Clos de Bèze « Réserve »:
Un parcéllaire dans la parcelle. Là c’est la baise, car je ne pourrai pas avoir accès à ce vin en bouteille, mais bon est-ce que le prix est justifié. Pas sûr.
Néanmoins, on a vraiment du jus dans ce vin. C’est un grand vin, plus complexe, élégant, soyeux, juteux et d’une longueur interminable.
Je recrache, mais je m’en mets quelques lampés au passage.
Magnifique.

Chambertin Clos de Bèze 2015:
Long, large, accessible, mais je préfère le 2016 qui est plus représentatif de son terroir, mais ce 2015 ira loin.

Superbe gamme de grand cru, les vins de Pierre Damoy sont taillés pour la garde.
Un grand merci, à la triplette Mosellandaise et à Pierre Damoy pour cette dégust.

Merci pour ces beaux CR.
Je ne peux tout de même m'empêcher de relever ceci en me contentant de lever les yeux au ciel et de repenser à la petite discussion sur les prix en Bourgogne : "Quoi qu'il en soit le prix sera digne des vins du DRC puisque cette cuvée devrait se retrouver sur le marché pour les particuliers à plus de 1000€". Sans commentaire...


Luc

La question est "qui va boire ces vins à ce prix ?"...je sais j'enfonce une porte ouverte mais tant pis...

Des gens riches !!

Moi aussi je remercie Sylvain ey Christophe pour leurs CRs, car c'est vraiment rare les CRs sur les dégustations des vins du domaine.
99,5/100 d'export. on comprend mieux.
Mais même pas une petite larme écrasée après qu'il eu annoncé que le fermage lui coûtait 80€ la bouteille de Chambertin, heureusement qu'il revend au négoce à 120€ ......

Il est gentil l'importateur mais pour l'instant il y a un Clos de Bèze VV 2007 qui "se traîne" à 120€ hors frais sur la vente d'IDW. Je doute qu'il atteigne la cote 984€ du simple Echezeaux 2007 du DRC d'ici mercredi... Encore un qui rêve en cinémascope...

Marc

Je ne suis pas sur que le VV soit le même que le "réserve"
J'ai hésité à parler du prix dans mon CR, finalement je l'ai fait pour que le lecteur comprenne mieux pourquoi les vins du Domaine Damoy sont peu présents en France.
Le Clos de Beze classique de même que le Chambertin devraient se trouver dans le commerce aux environs de 400€ si mes souvenirs sont exacts.
Il y a encore bien plus cher sur ces appellations.
J'espère, juste par curiosité, avoir le temps de lire le prix du Chambertin 2015 de chez Rousseau quand il sortira sur grandsbourgogne parce que je crois me souvenir que le 2014 à 1000€ n'avait pas traîné longtemps sur le site.
Le domaine Damoy me semble être dans la vague inflationniste mais n'en porte pas la responsabilité.
Le fermage doit être approximativement de 100 000€ l'ha dans le chambertin pour un rendement de 15hl en 2016

Concernant la cote IDW, elle est totalement débile pour la poignée de domaines spéculatifs dont les bouteilles servent de placement financier
Le bourgogne générique de chez Coche-Dury cote plus du double que la plupart des Meursault Perrières d'excellents vignerons alors que personne n'ose affirmer qu'il est meilleur.
Marc, si tu as le choix entre 1 Echezeaux 2007 du DRC ou 3 Romanée St Vivant 2009 de chez JJ Confuron, tu prends quoi ?

Quoi qu'il en soit, le domaine n'a pas de vin à vendre, c'est donc que ses tarifs sont adaptés à sa clientèle habituelle.
Ca m'apprendra à parler tarif dans un CR

Sylvain
tu n'as commis aucun sacrilège en parlant de prix. Ensuite chacun, amateur, voit ce qu'il lui reste à faire. Personnellement je déserte de plus en plus ce secteur aussi bien en blanc qu'en rouge. On arrive à franchement se faire bien plaisir sans avoir à prévenir sa banque qu'on a prévu d'aller prendre quelques cols sur la Côte!!!

Bonne soirée

R

Sylvain,
Tu as bien fait de parler du(des)prix, ça lui coute 80 et il vend 400 domaine, 120 au négoce
La pièce 24/2500€ en gros, 6/7 pieces en 2015 d'accord.
Maintenant pourquoi s'est il mis en fermage (pour payer beaucoup moins sauf en cas de petite récolte(hic) car s'il fait 40hl/ha c'est jackpot pour lui), pourquoi n'est il pas resté en métayage (proportionnel à la récolte 1/2 voir 1/3 sur des GC à rétrocéder, c'est beaucoup mais en cas de petite récolte ça ne lui coute pas un bras)
J'ai rien dit mais vu que l'unité est la palette.
Merci de tes explications
Stéphane

Sylvain, je trouve au contraire très intéressant de donner les prix. Il me semble normal d'en discuter, ça évite de faire trop d'achats deraisonnables.

Pour le VV il s'agit bien de la même cuvée qui s'appelle Réserve depuis 2008. La comparaison avec les vins du DRC est due à l'importateur non de mon fait. Il me semble qu'on peut souhaiter atteindre la qualité de la Tâche sans non plus exagérer sur le prix. Les vins de Damoy sont-ils spéculatifs au point que le domaine ait eu envie de sortir ses cuvées à des prix élevés pour garder la plus value principale pour lui ?
Je ne remets pas en cause la qualité des vins, juste le discours de l'importateur.

Encore merci pour CR et l'info sur les prix !

Marc

Sylvain, je suis d'accord avec les autres.
C'est souvent une notion qui manque dans les CR, le prix domaine.
Déjà ça permet de savoir où se situe le domaine niveau tarif et également c'est un bon point de repère pour savoir quelle marge est prise lorsqu'on retrouve une bouteille chez un caviste par ex.
après il peut y avoir des remarques mais ce n'est pas grave, l'info est passée.
Merci

J'avais en cave cette bouteille qui dormait depuis pas mal d'année et tombant dessus, je me dis que cela était grand temps de l'ouvrir pour déguster son contenu - Gevrey Chambertin "Clos Tamisot" - Domaine Pierre Damoy 1996

La robe est nettement évoluée - Nez sur des notes un peu caramel - fruits confits, chocolat et sous bois mouillé - En bouche, le vin est encore vibrant, avec un fond boisé qui n'a jamais vraiment réussi à s'intégrer. Pas encore sec sur la finale. En conclusion, le vin à été bu, mais sans grand plaisir, la faute à son évolution... je ne pense pas, par contre, je trouve que l'extraction initiale à été trop poussé et son âge a simplement caricaturé l'ensemble au bout de 22 ans.

Eric

Domaine Pierre Damoy, Chambertin 2007
Gaétan et moi devons porter la poisse mais à chaque fois que Gérard nous ouvre une bouteille de ce domaine, elle n'est pas au niveau qu'il a connu sur une précédente.
Un vin là aussi un poil austère sur lequel nous sommes passés assez vite.
Comme pour la précédente, elle a bien gagné 24h plus tard.

Ce duo a surtout pâti de se retrouver au milieu d'une mêlée exceptionnelle et n'a pas pu s'exprimer comme il le ferait avec moins de concurrence.

Un repas, mes amis ...

Domaine Pierre Damoy, Bourgogne, 2015

Une robe de Côte-Rôtie jeune, profonde avec des reflets violets.
Un nez très riche sur le cassis et la cerise noire. C'est très expressif.
La bouche est massive mais les tannins sont déjà assagis alors que je craignais qu'ils ne montrent encore leurs muscles.
C'est ample dès l'attaque et la finale est d'un sacré niveau pour une appellation régionale.
Un générique puissant qui ne bénéficie pourtant pas du déclassement de parcelles plus nobles.
Celle là à l'aveugle dans un cercle de dégustation doit balader pas mal de monde.
Nous avons là un "simple" Bourgogne élevé avec ambition dont le résultat semble atteindre les objectifs et garder encore plus de potentiel pour les années à venir.

Domaine Pierre Damoy, Chapelle Chambertin Grand Cru 2003

Sortie obligatoire au bilame. Le bouchon est spongieux mais vient finalement sans encombre, aucune coulure visible. Bouteille épaulée 1 heure avant dégustation, nez extrêmement giboyeux à l'ouverture dégustée dans des Zaltos Bourgogne.

Belle robe bordeaux / grenat à l'intensité moyennement (à assez) soutenue, début d'évolution sur le disque.

Le nez commence à être marqué par le tertiaire, légèrement terreux, champignonneux, le fruit reste présent avec de la cerise presque griotte, le côté animal de la bête quant à lui s'est progressivement transformé en un cuir noble, mais reste tout de même marqué. Outre une pointe de ronce et un chêne parfaitement intégré (simples "zestes" en fond de verre), à noter une sorte de trace végétale au nez présente en bouche également.

L'attaque est étonnement fraîche, le milieu de bouche plus long que large, le vin ne manque pas de finesse, mais plutôt de délicatesse. La matière est profonde plus qu'elle n'est dense mais ce trait végétal / légèrement acide au nez reste présent de l'attaque au milieu de bouche jusqu'à la persistance, à noter superbe. Je ne sais si le domaine érafle à 100%, mais en l'état cette "trame" végétale me donne l'impression d'un fruit mur et d'une rafle verte.

Les tanins sont présents mais intégrés, je n'irai pas jusqu'à dire soyeux (est-ce que c'est cette trame végétale où les tanins ?) mais non accrocheurs, la persistance aromatique excellente. Manque pour moi de précision, de délicatesse et un brin d'onctuosité. En somme, légèrement déséquilibré entre la puissance du nez, la finesse mais ce manque de délicatesse de la bouche et cette trame végétale / acide pas vraiment dérangeante mais impactante sur le ressenti global.

A noter beaucoup de dépôt en fond de bouteille.

Très bien, mais pas vraiment au niveau attendu. Une chose est sûre en revanche, ce n'était pas confituré le moins du monde.

Bu ici : www.lapassionduvin.c...




* Domaine Pierre Damoy - Bourgogne blanc Les Raveries 2017 : (Vignes sur Fixin, Chardonnay, pas de malo).
Nerveux, tendu, citronné, floral, levure, un petit côté brioche. Il me rappelle les Bouzeron de De Villaine. B+.

* Domaine Pierre Damoy - Bourgogne rouge 2017 : Belle couleur rouge rubis, brillante, fruits rouges très purs à peine confiturés, belle acidité. Des tannins encore un peu serrés, mais belle longueur pour le niveau de l’appellation. Je trouve un petit côté Nebbiolo dans certains de ses vins. TB-.

* Domaine Pierre Damoy - Fixin Les Mogottes rouge 2017 : On retrouve cette couleur et cette « brillance aromatique » (le vigneron tient à ce terme). C’est épuré, un peu confituré, mais sans tomber dans la lourdeur. Finale tendue et un rien serrée. TB.

* Domaine Pierre Damoy - Gevrey-Chambertin Clos Tamisot 2017 : (30% grappe entière).
Comme le précédent, mais un peu plus épicé et plus de profondeur. TB+.

* Domaine Pierre Damoy - Chapelle-Chambertin Grand Cru rouge 2017 : On garde la même profondeur, la même pureté, mais la matière est plus épaisse, plus arrondie à l’attaque, avec des tannins fins, un petit côté fraise sucrée et le vin se retend sur la finale. Magnifique. TB++.

* Domaine Pierre Damoy - Chambertin-Clos de Bèze Grand Cru rouge 2017 : Là aussi c’est mûr, sur la fraise confiturée, mais peu extrait, avec une superbe profondeur minérale, aussi large que long. Un peu plus fermé en l’état que le précédent peut-être, mais encore plus long. TB++.

* Domaine Pierre Damoy - Gevrey Clos Tamisot 2015 : Proche du 2017, encore jeune, plein de fruit, mûr, mais parfaitement équilibré. TB+.

* Domaine Pierre Damoy - Chambertin Clos de Bèze 2018 : Plus sombre en couleur, plus fruits noirs, plus fermé, un peu plus concentré, mais la fraicheur est là.
A attendre absolument, pas encore tout à fait en place nous dit Pierre Damoy, mais tout à fait normal à ce stade.
A re-goûter dans quelques années. TB+.

Des vins et un vigneron paradoxaux, avec des méthodes, qui ne sont pas forcément celles couramment admises. Vendanges très tardives, qui permettraient d’obtenir des vins ni trop colorés, ni trop alcooleux, une fois passé le pic de « pigmentation », (ça m’a tout de suite évoqué Reynaud), puis élevages très longs, etc...
Lorsqu’on demande à Pierre Damoy s’il a changé de style car ses vins semblent s’être affinés, il répond qu’il n’a jamais cherché à faire des vins durs, mais qu’il a aujourd’hui un meilleur matériel (pressoir, micro-collage…).
Les millésimes solaires de ces dernières années lui conviennent parfaitement. On ressort pleinement convaincu par les vins, et complètement désorientés par ces méthodes de vinification. Une rencontre passionnante !

 Domaine Pierre Damoy, Chambertin Clos de Beze 2009

Gérard nous prévient tout de suite qu'il se goûte mal depuis l'ouverture dans l'après-midi.
Le nez n'est pas très expressif, cerise noire et cassis.
La bouche est massive avec une charge tannique assez importante.
Pas vraiment le style de pinot qu'on aime alors que l'ami de Gérard l'apprécie plus que celui qui est dans l'autre verre.
Il s'est amélioré au fil du temps et nous finissons par penser que cette cuvée a probablement besoin de vieillir encore un bon moment en cave.

A noter que le vin a continué à s'améliorer au fil du temps, preuve de son potentiel et de la nécessité de le carafer ou de l'ouvrir dans plusieurs années.

Soirée de gala chez Gérard

Domaine Pierre Damoy, Chambertin Clos de Beze 1996

Bouteille ouverte 2h avant dégustation (il en manquait je pense le quadruple pour aller bien), bouchon en parfait état imbibé sur 2mm environ sans coulures sorti par mesure de précaution au bilame, Zalto Bourgogne.

La robe commence à peine à briquer, intensité moyenne et plutôt grenat à ce stade, plutôt mat que brillante.

Le nez assez évolutif exhale de beaux arômes de cuir plutôt frais, de cerise légèrement griotte, d'épices (poivre), d'humus / sous bois, de ronce, avec un trait végétal / herbacé qui amène un zeste de fraîcheur.

En bouche l'attaque est tonique (presque verte), le milieu de bouche ne cessera de gagner en volume au fur et à mesure du réchauffement / de l'aération, laissant apparaître une matière aussi longue que large, sans être extrêmement profonde. On retrouve en persistance les notes du nez (majoritairement cuir et végétal), avec un tanin tout de même encore légèrement austère je trouve (encore une fois qui s'assagira au réchauffement) laissant apparaître un millésime pas nécessairement je présume extrêmement solaire.

Ce millésime d'ailleurs me rappelle 2017 ou un peu 13, j'aime beaucoup d'une part et je me dis que le vin est encore d'une insolente jeunesse car à l'aveugle (je parle de la robe), j'aurais probablement donné 15 ans de moins à ce dernier, c'est dire ! Seul le cuir et ces arômes d'humus trahissent (et encore de manière très légère) un début d'évolution vers le tertiaire.

Pour moi à boire en l'état bien aéré ou conservé encore 3 à 5 ans, ce clos de Bèze étant loin d'avoir attaqué sa phase de déclin.

17/20, un beau moment.

Domaine Pierre Damoy, Chapelle-Chambertin grand cru 2012

Un nez qui pinote bien sur la griotte avec un peu d'épices mais ce sont les notes minérales qui dominent.
Cette sensation de pinot de côteau qui m'évoque un bel Echezeaux
Pas trop de notes florales, le vin n'est pas si vieux.

La bouche allie parfaitement la puissance et la finesse.
Il y a une belle fraicheur qui m'oriente vers 10 ou 13.
Les tannins ne sont pas astringents bien que le vin possède beaucoup de corpulence.
Au fil des minutes, le vin va gagner en complexité et en allonge.
Vincent qui déguste également à l'aveugle pense à Gevrey en raison de la structure du vin, il a été à bonne école !
Delphine souhaitait ouvrir cette bouteille pour "briser la malédiction" des grands crus de chez Damoy qui n'avaient jamais été à la hauteur de leur réputation quand Gérard nous en ouvrait un.
Ce fut un choix judicieux et plaisant.

www.lapassionduvin.c...

Domaine Pierre Damoy, Bourgogne, 2015 et 2010

2 Bouteilles bues à quelques jours d'intervalles.

Cela faisait longtemps que je n'avais plus regoûté le 2015 et mes impressions ne changent pas.
Une cuvée régionale qui écraserait bien des villages.
De la matière, de la structure, c'est ample, riche et gourmand.
Un très grand simple Bourgogne qui peut encore gagner en complexité aromatique mais qui impressionne déjà par ses qualités de bouche.
Aucune astringence et de la persistance, déjà excellent et sans doute pour longtemps.

J'ai eu envie de voir comment était le 2010
La robe est moins profonde, des traces d'évolutions apparaissent.
Le nez fait son âge également avec des notes de fleurs séchées, un peu de griotte à l'eau de vie et des épices douces.
La bouche est moins exubérante mais plus aboutie, c'est je crois le bon moment pour boire cette bouteille qui dégage une sorte de plénitude.

Heureusement que j'avais pu avoir des 2015 grâce à Gérard et maintenant des 2010 provenant de la cave de sa fille parce que ça reste difficile à trouver et à des prix prohibitifs.

Domaine Pierre Damoy, Bourgogne, 2012 et 2013

Des bouteilles qui n'ont pas été bu en même temps mais je fais un seul CR par rapport aux nuances.
Le 2013 a un nez de pinot évolué mais une acidité assez marquée.
Un beau-frère préférant les vins jeunes et tanniques ne l'a pas trop apprécié.
j'ai préféré ne pas laisser vieillir mon second exemplaire qui s'est présenté de la même façon.
Je dirais à boire.

Le 2012 apporté chez des amis pour une soirée de fin d'année scolaire pour nos enfants nés en 2012 a eu plus de succès.
Un pinot délicatement complexe, les amateurs de vin présents lui ont fait honneur et la bouteille s'est évaporée plus vite qu'une rosée du matin sous la canicule.
Il faut dire qu'en parlant de rosé, c'est ce que la plupart des autres participants ont apporté.
Le contraste était saisissant ( de l'avis de ceux qui ont gouté les 2 puisque je n'ai même pas essayé).
Le vin possède une belle longueur pour son niveau régional et je crois qu'au même titre que le 2010 et le 2015, on peut tranquillement annoncer qu'il surclasse son appellation.

Il m'en reste 2 que je vais garder avec confiance jusqu'à ma prochaine envie de pinot 2012

Domaine Pierre Damoy, Bourgogne, 2010

Il se passe des trucs bizarres dans le pays depuis qqs jours, en ouvrant mon ordi je me demande à chaque fois qu'est-ce qu'il a encore bien pu se passer la veille dans la soirée.
Tout commence par des alignements de bouteilles assez rares qui sont exhibées sur les réseaux sociaux puis un étoilé sort une vidéo de la mise en carafe d'une Romanée Conti 2009 et enfin un client pose dans un resto bourguignon avec une Romanée Conti 2018 qui avait eu comme sparring partner un Chambertin 2015 de Rousseau.
Je note au passage que le Chambertin semblait décevant et je ne vois pas trop l'intérêt d'ouvrir un grand cru nuiton 2018 alors je crois qu'il est temps d'appeler au calme.

Je choisis donc ce Bourgogne générique qui me semble à point.
Gaétan n'a encore jamais vraiment eu de coup de coeur avec les Damoy en bouteille, c'est donc l'occasion d'y remédier.

Le nez fait plus jeune que sur la précédente.
Il y a une belle cerise noire qui oriente immédiatement Gaétan vers Gevrey et même chez Damoy.

En bouche par contre, mon ami est perdu parce que la finesse du jus l'oriente vers Vosne, un joli village avec un peu de minéralité.
Il évoque un Vosne de chez Mongeard et c'est assez cohérent je dois dire.

Bref, tout ça pour dire que ce Bourgogne générique surclasse une nouvelle fois largement son appellation et que le tarif élevé des bouteilles du domaine est moins étonnant quand on les déguste à l'aveugle et qu'on imagine ce à quoi cela peut correspondre.

Etiquette découverte, on peut imaginer que la finesse est en fait un léger déficit de structure lié au classement régional des parcelles qui produisent les raisins.
C'est tellement plus facile d'analyser avec l'étiquette sous les yeux !