starbuck écrit:

Jérôme Pérez écrit: L'amateur de vin un peu pointu s'il sait qu'il boit un Reignac aura bien du mal à ne pas penser à La Fontaine et sa fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.
Je ne pense pas qu'il y ait de vin beaucoup plus difficile à déconnecter du contexte que celui-là, dans un sens comme dans un autre.

C'est bien le fait des propriétaires et des supporters du château qui reparlent sans cesse d'une seule dégustation.
C'est le syndrome marseillais, "A jamais les premiers" qui est ressorti à tout bout de champ pour se prémunir de toutes critiques.

Mais parce que nous sommes à jamais les premiers ! Et les seuls en plus !!

Plus sérieusement et pour rester dans le sujet, en tant que néo amateur, j'ai connu le domaine au travers de la "fameuse" vidéo, et j'ai décidé dans la foulée d'en acheter une caisse du millésime en cours, qui s'avérait être celui de l'année de naissance de ma fille (2014). Je n'ai pour l'instant ouvert qu'une seule bouteille il doit y avoir 2 ans maintenant. J'ai retrouvé l'archétype du Bordeaux qui m'incite à aller vers d'autres régions, avec notamment un fort goût de vanille, un vin qui m'a semblé à l'époque très (trop ?) travaillé. N'étant pas un grand amateur de Bordeaux (en tout cas pas pour l'instant) j'ai décidé de laisser vieillir tout ça (c'était de toute façon le but), avec un rendez vous pris vers 2024 ; peut être avec une étape intermédiaire en 2021/22.

Je n'ai par contre pas assez de recul pour comparer face à des GCC, car j'ai du en boire 4 ou 5 en tout, et sur des millésimes bien plus anciens.

Je partage l'avis de Jérôme sur la subjectivité des dégustations non réalisées à l'aveugle.
Cordialement
Gaëtan

Sur ce château, en ce qui me concerne, le temps a fait son œuvre dans le sens où il n'a tout simplement pas confirmé ! Et dans cette épopée, mon questionnement encore vivace se porte davantage sur la sphère médiatique que sur ce vin.
Donc si je le déguste ce sera sereinement, de façon neutre par rapport à son histoire de surface.

Quant 'à jamais les premiers', c'est un fait objectif, et au regard de l'incompétence hallucinante de l'autre club, on est sur une capacité de vieillissement digne d'un 1er GCC.

Donc si je le déguste ce sera sereinement, de façon neutre par rapport à son histoire de surface.

Cela me semble bien présomptueux.

Ha ha c'est marrant dès qu'on parle de l'OM, ça réagit.
Bon on ne va pas troller LPV avec les histoires de foot surtout qu'en la matière je suis un ballon jaune qui n'a aucune affection pour les PLM.

L'idée est simplement de dire que quoi qu'on pense d'une bouteille de Reignac, on voit sortir le fait qu'ils auraient battu les 1ers GCC une fois par le passé, on ne sait même plus en quelle année ni de quel millésime il s'agissait.

Tu préfères Haut-Marbuzet à Reignac et on te dit "oui mais Reignac est meilleur que Lafite ou Pétrus"
C'est là que me vient l'image avec les marseillais. Qu'ils se fassent sortir par des amateurs en coupe de France ou qu'ils prennent une interminable série de branlées en coupe d'europe, ils te ressortent un seul match de 1993.

La grandeur ne se décrète pas, elle se prouve et cela demande un peu de répétabilité.

Pour prendre un autre exemple dans le vin, le domaine Egly-Ouriet ne passe pas son temps à affirmer sur les réseaux sociaux qu'ils sont meilleurs que Veuve Cliquot, Moët et la plupart des grandes maisons. Il suffit de goûter pour s'en rendre compte.

Tout à fait.
Et on entend aussi : c’est marketing et cie ou encore tu verras dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans...
Et il se trouve que l’on voit exactement ce que l’on veut.

Présomptueux, je ne le pense pas.

D’abord, j’ai dit neutre par rapport à l’historique de ce vin, pas par rapport à l’influence subit par notre cerveau sur les autres paramètres.

Sociando a battu les 1er. Je pense que là aussi le temps a fait son œuvre et que la plupart le déguste aujourd’hui sereinement et assez objectivement.

Ensuite, quand je dis que le temps à fait son oeuvre, je dis simplement qu'il n'y a aucune raison que l'on fasse une fixette sur un temps t où certains, soit disant grands dégustateurs, l'ont placé devant des 1ers, et pas une fixette, sur tous les CRs ici même, montrant un vin tantôt très bon, tantôt bon, tantôt décevant et qui amène à boire et juger ce vin, 15 après, comme tout autre vin.

Et je finirai par ça :
Plus le dégustateur met de l’ambition personnelle dans toute dégustation, plus le subjectif prend le dessus. Selon les dégustateurs (et là, on est plus sur une question psy, comportementale que de compétence), cette ambition est plus ou moins forte. Je revendique l’idée qu’il puisse exister des dégustateurs où cette ambition est quasi absente et qui arrivent à s’externaliser au point de poser un jugement proche d’une objectivité totale. Pas forcément en continu, car ça demande un effort certain, mais cet effort ou ce lâcher prise est possible.

Et ça :
Dans le sport, la vérité est celle d’une année, d’un match, pas dans le vin. L’OM de 93 ne rejouera pas le match en 2020 (heureusement pour le PSG, ces derniers seraient capables de perdre…. Mais oui, je suis sérieux ... ). L’apogée en sport c’est sur le moment, il n’y en a pas d’autres. Un vin, c’est totalement différent. De plus, en sport, quand une petite équipe gagne contre une grosse, on ne peut pas soupçonner la moindre subjectivité. Le score c’est mathématique.
Ils seront à jamais les premiers est une expression qui existe pour une raison précise : le PSG actuel est incompétent et ne comprends rien au foot dans son essence (jeu collectif où de très bons joueurs basiques mais collectifs feront aller toujours plus loin leur équipe que des stars nullisimes collectivement .... je sors )

Sociando a battu les 1er.

Oui, enfin, ça date d'une époque où les 1ers se reposaient sur leur seule réputation pour vendre leurs vins, alors que Sociando était à fond sur le qualitatif. Aujourd'hui, j'ai du mal croire qu'il réussirait cet exploit.

Oui, peut-être, sûrement mais là n'est pas le sujet.

c'est quoi "mettre de l'ambition personnelle dans une dégustation" ?
Je ne suis pas certain de comprendre. J'en suis sûr même.

Grand vin du Château de Reignac 2015

Bu chez le paternel, vin acheté à sa sortie en foire aux vins à Leclerc Castillon et conservé en eurocave. 
Au nez on est sur les marqueurs d'un bordeaux rive droite "classique" un peu de végétal un peu de réglisse un peu de fruits noirs confiturés. Ça fait penser à un côte de Bourg ou un côte de Blaye générique.  
La bouche est plutôt sur du caramel, on a un début de tension qui finit très vite en un fluide sans accroche ni tension. Un sorte d'eau sucrée caramélisée qui finit sur des amers désagréables.
Ce vin devait se tenir est être agréable dans les 2/3 ans suivant la mise en bouteille mais là ya plus rien. 

Je ne m'attendais pas à du grand art mais au moins à un Bordeaux classique et bien fait comme on en trouve plein à moins de 20 euros.

Mais là c'est raté avec même un très mauvais rapport qualité/prix puisque ça vaut quand même 21 euros la bouteille. 

Bref une déception.






 

Grand Vin de Reignac - Bordeaux Supérieur - 2009

 

Nouvelle bouteille, bue sitôt ouverte.

La robe assez sombre dévoile un début de tuilage sur la frange.
Le nez s'ouvre, sans plus, sur des arômes très classiques balsamiques et de cassis, teintés de notes de bois précieux et de cigare.
La bouche assez charnue joue la carte de la finesse, avec une aromatique relativement austère mais de bon aloi, et une belle vivacité. Mais des tanins encore un peu aiguisés viennent perturber le long fleuve tranquille du déroulé de bouche. Cela appelle donc la table ! La finale persistante et bien salivante s'effile doucement...
Très Bien seul mais Très Bien + à table.

En effet le vin s'accommode parfaitement de pizzas très simples : les tanins s'arrondissent, la densité est mise en avant et l'ensemble s'équilibre (3,5 + / 5).
C'est encore mieux avec un vieux comté (4 / 5). Ah, le comté, l'ami du vin  et en particulier des vins rouges ! Ses arômes lactiques viennent effacer les tanins du vin et celui-ci regagne de la jeunesse et de l'allant.

Jean-Loup

Grand Vin de Reignac - Bordeaux Supérieur - 2005

Dégusté il y a 10 jours :

Un grand Bof !
On ne peut pas dire que l'on ne prend aucun plaisir, mais quand la structure paraît rustique, manquant clairement d'harmonie sur une matière conséquente, mais finissant un poil asséchant… on se pince quand on connaît tout ce qui a gravité en termes de commentaires autour de ce vin. Une matière à l'évidence surjouée, pas de classe. Malgré tout, sur une viande, ça se laisse boire.
Mais que c'est dur après avoir dégusté un Chaillot, une Geynale, un Gonon l'après-midi même.

Grand Vin de Reignac 2011

Bouteille ouverte 1h avant.
Robe dense, légèrement tuilée. Ma compagne, qui a la chance de gouter à l'aveugle, me dit "il est pas tout jeune celui la".
Nez sur les arômes tertiaires, sous-bois, boite à tabac. Ma compagne dira clou de girofle.
La bouche est très agréable, texturée, suave, romantique et classieuse. Le vin est "a point", avec des tanins fondus.
Pas une complexité folle, mais beaucoup de plaisir. Rien ne sert d'attendre il doit être bu.
A accompagné a merveille un mezze libanais. Beaucoup de plaisir en l'état.