je suis bien d'accord avec dfried sur le match cos/barton 90: cos l'emporte haut la main. C'est vraiment un vin qui joue dans la cour des très grands (un poil devant sociando mallet 90)
D'ailleurs (message à  claudius) j'ai rebu cos 92 le we dernier, et il est relativement clair qu'il devancerait très probablement barton 90 en dégust comparative lors d'un repas (cos 92 a été servi à  l'aveugle à  mes convives, qui avaient bu barton 90 avec moi entre Noà«l dernier et le jour de l'an. tout le monde a été bluffé par le cos 92, il a été placé sur l'autre rive et tout le monde pensait à  90 tant le vin était équilibré et à  point aujourd'hui).

zbat

Et le Cos 1980?

merci d'avance pour les commentaires.

virginie

Virginie,

Le millésime 1980 est loin d'être une réussite à  Bordeaux; le Mouton Rothschild était maigre; je n'ai pas goûté Cos , mais ne vous attendez pas à  des miracles ( même si Parker le considère comme un succès du millésime ).

merci. je vous tiendrai au courant. parfois on n'a de bonnes surprises sur des millesimes plus que moyens.

Amities,

Château Cos d'Estournel 1991

Niveau de la bouteille impeccable. Le bouchon est à  peine entamé par le vin.
Carafé 1h30.
Servi sur un carré d'agneau badigeonné d'un mélange de miel, huile d'olive, de 5 "épices marocains", sel et poivre accompagné de flageolet et d'un gratin dauphinois.

Robe : encore très concentrée en son centre mais reflets dégradés sur le disque.
Nez : très élégant de pruneau, de bois noble, de graphite, de tabac de havane.
Bouche : très belle attaque se prolongeant sur un équilibre parfait. Les tanins sont fins et enrobent une finale longue aux arômes très purs de pruneau en rétrolfaction. Très beau vin.

Cordialement,

Olivier

Olivier,

Ta note sur Cos d'Estournel 91 me semble proche de la mienne du 31 décembre dernier.

Toutes les bouteilles que j'ai pu déguster, qu'elles proviennent de ma cave ou d'une autre, étaient excellentes...

Pour moi, c'est vraiment, la réussite du millésime, si on intègre en plus la notion du prix.

Bien cordialement,
Thierry

Thierry,

C'était ma dernière et je le regrette déjà.

Je ne connais pas suffisamment de Bordeaux sur 1991 mais je l'ai préféré à  Barton qui jouait plus sur l'élégance. Ceci dit, c'était très beau également.

Cos d'Estournel serait-il une des réussites du millésime 1991 sur Bordeaux (voire plus ?) ?

En tous cas, ça y ressemble !

Cordialement,

Olivier

Si je comprends bien ce qu'il dit, les 85 et 90 sont sur le déclin. (eee)

(eee)
Le 26/01 j'ecrivais dans cette rubrique que mes 2 experiences tres recentes de CR:Cos d'Estournel 1990 etaient du plus haut vol (pour memoire vin a chaque fois goute en format bouteille).

Je suis pour ma part franchement assez confiant sur son potentiel et ravi qu'il m'en reste des bouteilles.

Maintenant si c'est Monsieur Prat lui-meme qui le dit...
Ou est-ce l'auteur de la revue qui s'emballe un peu ?

dfried

D'ailleurs le texte est peu clair.
Quels ont ete les millesimes reellement degustes (a part les 82 et 96 detailles), et d'ou provenaient les bouteilles ?

Etait-ce un commentaire de Monsieur Prat a visee generale, ou sur la base de cette seule degustation ?

dfried

Dried,

Si tu retranscris le texte de l'interview consacrée à  Cos 85 & 90, voilà  ce qu'il en dit :

Prats declined to pick a favorite — "They're all for sale," he said, grinning — but he was surprisingly candid about the decline of the 1985 and the 1990.

They're both starting to die," he said. "Drink up."

Prats seemed atypically frank for someone tasting his own wines with sophisticated, well-heeled collectors who would likely share his comments with wine-collecting buddies — none of whom would then be likely to rush out and buy '85 or '90 Cos d'Estournel at auction.

Ce que tu peux traduire par :

Prats a refusé de désigner un favori - "Ils sont tous en vente" dit-il en grimaçant - mais il fût étonnamment franc sur le déclin des 85 et des 90.

Ils sont tous en train de mourir, a-t-il dit. Finissez de les boire.

Prats semblait anormalement sincère pour quelqu'un dégustant ses propres vins en compagnie de collectionneurs nantis qui pourraient relayer ses commentaires auprès de copains-collectionneurs qui n'auraient alors aucune envie de se précipiter pour acheter aux enchères Cos d'Estournel 85 ou 90.

Cordialement,

Olivier

En effet Olivier,

C'est bien ce que je lisais, mais en meme temps au vue d'autres CR laisses par d'autres sur LPV et sur d'autres sources, et du fait de l'absence de details quant a la degustation de ces millesimes lors de cette rencontre, il me reste un doute.

Quoi qu'il en soit entre "a boire" et "a boire le plus vite possible" il y a de la marge (bbb).

dfried

dfried,

Il me reste une bouteille de Cos 90.

Je crois comprendre que l'entretien s'est déroulé en présence de "dégustateurs-connaisseurs-collectionneurs" assez ... nantis ? (bbb)

Le contexte devait être assez particulier pour M. Prats :

- Aux USA ;
- Dans un contexte économico-politique "délicat" ;
- Face à  un journaliste accompagné de personnes ayant probablement un peu "pignon sur rue".

Je pense personnellement qu'il faut décoder ses propos.
Et, selon moi, il n'y a pas de place pour le doute.

Il indique que les deux vins visés (85 et 90) sont à  boire.
Je pense ouvrir ma dernière 90 cette année.
Je préfère ne pas spéculer.

Si je le déguste avant toi, je te livre mon CR et tant pis si je pouvais encore l'attendre un peu ! (bbb)

Cordialement,

Olivier

Bonsoir Olivier,

Je fais les mêmes conclusions que toi sur cet article.
J'en suis juste surpris au regard de mes dernieres degustations. Jusqu'à  présent c'était Barton 90 qui m'inquiétait un peu (mise à  part une degustation remontant a 2 mois ou cette bouteille avait meilleure allure) .

Il doit me rester 3 bouteilles du Cos 90 et je ne manquerai pas d'en ouvrir au moins une dès que l'occasion se présentera.

De toute façon, qu'il puisse attendre encore quelques longues années ou pas... je suis certain qu'il est délicieux actuellement (aaa).

Conclusion : aucun regret à  avoir concernant ta prochaine date d'ouverture.

Et merci pour ta proposition, je te promets d'en faire autant (sans garantie en revanche concernant la qualité de mon CR,... Mais je ferai de mon mieux) .

Cordialement,
dfried

Je me permets de re-copier ici l'information trouvée aujourd'hui par Olivier Mottard dans la RVF - mars 2005, rubrique Les Grapillés de la RVF (cahier central de dégustation). On y lit des CR sur Cos d'Estournel.

Entre autre, figure Cos d'Estournel 1990, coté ****(*).
Le CR se termine par ces mots : "Superbe et encore un grand potentiel. Ne s'est pas laissé dominé par son élevage en 100% bois neuf !".

Comme l'indique Olivier, on se demande si la citation définitive de J-G Prats n'était que relative aux conditions de conservation ou de dégustation de la bouteille aux USA ou si c'était un avis d'ordre général.

Potentiel ou dernier plateau de matûrité ? Quoi qu'il en soit, moins d'urgence à  se précipiter sur nos derniers flacons.
Mais comme promis je tâcherai d'ouvrir une de mes bouteilles dès que possible.

Encore merci pour l'info et la touche d'espoir Olivier (bbb).

dfried

Message edité (02-03-2005 14:36)

Olivier, Zbat,

Ca y est !!!

Bu hier soir 2 bouteilles de CR:Cos d'Estournel 1990, provenances différentes (1 au niveau très légèrement bas, l'autre niveau tout à  fait normal), quelques traces de dépôt sur le col des bouteilles.
Non carafées, vin juste gouté (donc col un peu dégagé) et bouteilles servies au moins 1 heure plus tard.

Et bien ce fut grand.
Du début, tout comme 1H1/2 plus tard alors que le vin avait largement respiré dans les verres et subi l'atmosphère un peu chaude en ces derniers jours d'hiver glacé à  l'extérieur.

Oui le vin est rond, onctueux, fondu, et semble donc à  maturité sans avoir à  attendre d'un vieillissement supplémentaire. Mais il n'est pas dilué, ni spécialement tuilé. Du fruit, un peu de tanin, c'est très bon.

Tous autour de la table ont senti qu'il pouvait patienter sagement encore quelques années sans souci aucun.

Ouf,
dfried

Ha ha ! (hhh) merci Dfried pour ces commentaires.

Dfried,

Ouf !!!! (bbb)(bbb)

(hhh) Merci.

Et en fouillant, dans ma cave, j'ai retrouvé aussi un 86 et un 88.

Cordialement,

Olivier

Dfried, ton sens de la dévotion est remarquable (bbb)
Ton enthousiasme devant cette bouteille ne m'étonne pas du tout. Cos 90 est un GRAND vin, point. Et il le restera pendant encore longtemps.

zbat

J'ai bu chez moi, lundi, avec Vincent Ravenne qui passait dans le nord:

-Cos d'Estournel 1985
-Troplong-Mondot 1985,
en rouge...

Cos 85 a été une grande déception.
J'en gardais un excellent souvenir...

2 bouteilles ouvertes: bouchons usés...
Celui de troplong était comme neuf.
Pourtant les bouteilles de Cos et de Troplong ont été achetées dès la mise et gardées dans le même casier(jjj)

Le premier Cos avait un nez "pas propre" de vieux bois, de torchon de vaisselle, de céleri.
L'aération et l'agitation n'ont pas amélioré les choses.
( Ce n'était pas un goût de bouchon: le vin le lendemain ne sentait toujours pas cela mais était toujours en faveur d'une bouteille accidentée)
Il a été nécessaire d'en ouvrir un deuxième, qui, lui, avait des senteurs lactées...
Derrière celles-ci, le nez était discret, sur la confiture de fruits noirs et le bois vieilli.
La bouche donnait une impression aromatique identique. Elle était élégante mais peu ample. Des tannins fins mais peu de volume: une impression de vin qui se replie sur lui-même avant de disparaître...
Il aurait fallu le boire à  l'aveugle, face à  l'étiquette, c'est la déception...
Le Troplong est plus séduisant:
le nez est sur la confiture de fraises et de cerises, le cèdre.
L'agitation le dynamise assez longtemps et lui donne de l'ampleur.
La bouche est agréable, aromatique, plus charmeuse que puissante.
La finale est assez longue...

Une conclusion: si on me demande de choisir actuellement entre ces bouteilles, je choisis le Troplong-Mondot...
Sachant ma passion pour Cos d'Estournel, vous comprendrez l'ampleur de ma déception et ma honte face à  Vincent.

Heureusement, après un reste de Lafaurie-Peyraguey 86, il a découvert une superbe Quintessence 2000, Condrieu liquoreux de F. Villard... Et, après une goutte de Xeres (Amontillado de G. Colosia), un Don P.X. 75 de Toro Albala...
Ces vins blancs m'ont sorti d'une situation délicate(aaa)(aaa)

Cordialement,
Thierry

Cos d'Estournel 1996

Dégusté en 1/2 bt. sur un magnifique émincé de foie de veau et son risotto.

Robe : noire et impénétrable
Nez : totalement fermé à  l'ouverture, puis alcooleuse, puis enfin effluves de fruits noirs et un peu de tabac.
Bouche : étrange et inquiétante sensation de cire de bougie. Un peu d'aération lui fait du bien, mais tjs une pointe de saveur cireuse et une sensation trop alcooleuse.

Carafage d´1h30 puis servi avec le plat de résistance.

Ouf ! La bouche s'est transformée. Plus de cire, des tanins, mais pas d'alcool outrancier. C'est épais et profond délivrant par paliers des saveurs de cerise et de mure, et d'autres que je n'identifie pas formellement (le tout en parfaite harmonie). Plus le temps passe, plus le vin se révèle avec ses fruits et son épaisseur. Surtout il se fait voluptueux.
Longue longue finale.

Meme en 1/2 bouteille c'est ouvert bien trop tot, mais l'aération salvatrice permet une dégustation magnifique.
Il demeure cependant moins pret à  boire que le Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1998 (aussi en 1/2 bt.) ouvert pour la meme occasion.

dfried

Thierry,

merci encore 1000 fois pour cette extraordinaire soirée(bbb).
Rentrant seulement chez moi après une semaine à  courir la France, c'est avec plaisir que je lis ton messsage et que je me remémore cette soirée

Ne soit pas trop dur avec tes rouges, non seulement je n'avais jamais joué à  mettre comme cela deux vins à  maturité (Post maturité pour cos...) et j'y ai pris grand plaisir, mais j'ai des souvenirs bien plus décevants de bouteilles où comme toi je plaçais de grand espoir. Je viens de relire l'article de JG Prats et on peut effectivement admettre que ce garçon est d'une franchise surprenante pour un propriétaire.
Tu as parfaitement raison de dire que sans connaître l'étiquette, nous aurions peut être été plus positifs (au moins pourla seconde bouteille) mais sans doute notre inconscient attribue-t-il un niveau minimum au vin avant même que le bouchon ne soit ôté de la bouteille.

Troplong Mondot m'a bien plu. Pas un géant, mais bon. Cette histoire me rappèle un de tes anciens messages ou tu parlais d'un VCC 76 qui avait enterré un Petrus de la même année.
Je crois que lundi soir, Troplong a remporté la manche par KO.(aaa)

Quant aux blancs de la soirée, eux étaient totalement gigantesques. j'arrete le jurançon dès demain et me lance dans le condrieu Liquoreux et le Don PX(aaa) (hhh)

Vincent

dégusté au Salon des Grands Vins.

Joli nez, assez racé, mais bouche relativement atone et matière un peu flotteuse. Décevant, compte tenu du pedrigree.
Phil

Cos d'Estournel 2002

y a-t-il d'autres appréciations sur Cos 2002 que celle de pitiphilou?

merci à  vous

Claudius,

Un CR qui date un peu puisque de mai 2004. Depuis, le vin ayant évolué, je ne suis pas certain que je reproduirai les mêmes commentaires (bbb). Ceci dit, goûté à  côté de Cos 01 et 03, le 2002 s'en était très bien sorti.

Château Cos d'Estournel 2002: Robe quasiment opaque, au reflets violine. Nez doucement fermé qui s'ouvre peu à  peu à  l'aération. Il se découvre alors de très jolies notes de fruits murs, de cassis et de petites baies des bois. C'est subtil et envoûtant. En bouche, belle impression de fraîcheur, de densité, d'amplitude et d'élégance et un boisé bien élevé, discret et relativement bien intégré à  ce stade. Les arômes de fruits à  bonne maturité emplissent le palais et s'ajoutent en finesse au gras de cette chair. C'est charmeur et délicat. La puissance, car le vin en démontre de belle manière, donne un sentiment de plénitude, d'un ensemble achevé et parfaitement abouti. La finale, avec une légère sensation d'astringence, est très longue et parfumée.

Bus hier: Cos 1992 et 1993.
On a tellement décrié les 92, en partie à  cause de leur prix très bas, qu'on n'arrête pas de les trouver très bons quand on les boit. C'était une dégustation de Saint-Estèphe.
Cos 93 était bon, rond et facile, déjà  évolué.
Cos 92 était aussi bon, avec un poil de plus de typicité de l'appellation et de bons tanins.
Tous deux ont été argement distancés par Meyney 92, qui était tout simplement très bon, avec du gras et une finale superbe. pas mal pour un vin à  quelques euros.

Cos d'Estournel 1990

Vin dégusté avant et après passage en carafe.

La couleur est d'un rouge sombre, plutôt intense avec un début d'évolution sur le bord.
1er nez : animal, odeur d'écurie et une note fumée.
Agitation : toujours un peu animal, fumé mais le fruit est plus présent, fin avec une note fraiche.
Bouche : (avant carafe) le vin part discret et progresse lentement, plutôt dense avec des tanins fins et une impression de suavité. Le vin persiste moyennement sur la réglisse et le fruit . Le vin est sur la matière et les saveurs manquent d'éclat.

Après 2h en carafe :
le vin présente un nez un peu plus pur, avec des senteurs de viande grillée et fumées, âtre de cheminée plutôt intenses.
La bouche s'est reserrée, bonne ampleur, trame puissante qui manque de profondeur en finale où domine le cèdre, le cassis et une belle saveur fumée.
Longueur moyenne.
Je lui préfère le 88 pour une expression aromatique beaucoup plus pure et profonde, plus racée même.

Vin qui a besoin d'être passé en carafe pour s'exprimer complètement.

svefn

Thierry,

j'ai un souvenir "lumieux" du 1985 bu lors de la verticale Cos il y a 2 ans. C'était l'un des meilleurs de cette la série 1982-2000. Il était alors parfaitement à point et expressif.

Cos 2002

avant de parler du contenu je voudrais simplement signaler que le contenant est d'une qualité étonnante...???... oui la bt m'a glissé des mains et en tobant dans l'escalier, ne s'est pas cassée. A plus tard pour un CR de Cos 2002 secoué.

Heureux homme qui a vu un miracle de ses propres yeux...

J'ai eu moins de chance que toi il y a quelques jours avec un cambon la pelouse 2000 qui à fini sa vie aux pieds de ma voiture.

C'est là l'inconvénient majeure de ne pas avoir sa cave chez soi. On passe sa vie à promener des bouteilles entre la maison et l'endroit où est sa cave...

Bonne dégustation pour ton 2002 et qui sait, le Cos 85 renaîtra-t-il de ces cendres un de ces jours prochains...

Vincent

Cos 2002

très beau bouquet élégant et rafiné, mélange de fruit, bois nobles et épices, l'attaque en bouche est douce, la texture est d'une grande finesse, la grande concentration de ce vin se révèle seulement en fin de bouche ou l'extrait sec se dévoile tout à coup...le gout devient alors d'une intensité surprenante et persiste longuement en bouche.

Un vin étonnant avec bcp de classe et de style, d'une saveur en fin de bouche rarement recontrée à ce jour. Curieusement le milieu de bouche est bcp moins sapide.

conclusion: encaver!