je ne peux que confirmer le miam miam qui a vrai dire date un peu (automne 2005)

Montrose 2001

Une bouteille non carafée, bue sur 24 heures. (Même perception et même plaisir du début à la fin).

Que tous le chanceux qui en ont se frottent les mains....C'est ultra bon et c'est "style" (pour paraphraser les jeunes !)

Dès son entrée en bouche (Déjà, il ne se présente pas, trop pressé d'en découdre avec vos papilles !),
il va se placer tout au fond de la langue, dans la zone tactile réservée à l'amertume. Ensuite, grâce, je suppose à une présence non négligeable d'alcool et d’acidité, le vin va s'emparer de votre voûte buccale sans jamais lâcher le morceau...(vous verrez à la fin lorsque je vous parlerai de sa longueur en bouche...)

Un Grand vin impressionnant !. Un goût en dehors de tout registre habituel ; fin, fruité, fumé, réglissé, très frais, avec une matière à revendre, de la mâche, de la concentration, de la sur extraction de la matière contenue dans du très bon raisin. (Cest ce qui explique ces notes d’amertume que je me presse de vous dire qu’elle est très avenante et bienvenue). Une amertume, d’une grande classe, nécessaire même à la bonne harmonie entre ce déluge de fruit, d’acidité et d’alcool. Sans cesse j’ai pensé au pamplemousse, frais, sucré-amère.

Les tanins sont extrêmement bien fondus et bien intégrés. Le boisé aussi. Le fruit et la matière s’en sont chargés.

Cette combinaison fumée, toasté, chocolatée, fruitée, acide, réglissée, sucrée, fraîche….
S’empare de votre bouche et de votre nez (car les arômes sont toujours là haut accrochés à votre voûte buccal, tout près du nez !).

Le vin vous dit : avec ce spectacle, n’allez pas gâcher le plaisir en mangeant un morceau…

A la place, on s’assoit dans un fauteuil et on compte les Caudalies…..

Nidal

Dans la verticale Montrose de LPV Paris le millésime 2001 a tres peu été plebicité.
C'est la preuve certainement que les vins ne sont pas à leur avantage dans ce type de dégustation avec 2 petites gorgées par personne.

Un verre Riedel rempli au 1/3 et les aromes décollent avec ou sans repas !

D'un autre côté, avec le commentaire qu'en a fait Nidal, fait d'amertume et de surextraction, je ne suis pas certain que j'aurais participé à un éventuel plébiscite... Je m'étonne d'ailleurs qu'un commentaire globalement très positif fasse part de ces caractéristiques.

Luc

Après l'harmonisation des notes, il faudrait penser à l'harmonsation des commentaires !

Du boulot pour Bertrand !

M@nuel.

Tous les goûts sont dans la nature, nous ne sentons pas tous de la même façon, ayant des récepteurs sensoriels gustatifs différents, nous ne décrivons pas forcément ce que nous ressentons avec les mêmes mots et nous n'aimons pas forcément tous les mêmes choses, heureusement ! Par exemple ma femme adore les cafés glacés, les yogourts mocca mais pas la boisson qu'elle trouve beaucoup trop amère et quelques grains dans une tasse lui suffisent. Quant à moi, je déteste les yogourts mocca, n'aime pas les cafés glacés mais par contre adore un bon café corsé.
Mon épouse n'aime pas du tout le chocolat noir, j'en suis fou parcontre ! D'autre part, elle a grand peine à discerner le goût de bouchon !

Et avec autant de divergences vous vous êtes mariés ?!!!
C'est de la folie !!!

M@nuel.

C'est le spécial show, ce soir Manuel.

Luc,

ayant bu Montrose 2001, je crois que tu apprécierais ... malgré certains commentaires

Je reprécise ma pensée par rapport à la note amère (bienvenue) que j'ai tant ressentie dans cette dégustation de mon Montrose 2001:

Je laisse un pro parler pour moi et à ma place. S'il vous plaît Enrico Bernardo:

" L'amertume, enfin, est perçue tout au fond de la langue. Elle résulte d'un excès de tanins ou de jeunesse du vin, mais aussi d'une utilisation exagéré du bois neuf qui assèche le corps du vin, ou encore d'un excès de concentration. Précisons que cette concentration peut être obtenue par un trop faible rendement dans le vignoble et/ou par des pratiques de vinification qui extraient au maximum la matière présente dans le raisin. Dans ce cas, le dégustateur ressent une fin de bouche amère qui peut s'apparenter au thé trop infusé, au chocolat 100% cacao ou encore à un plat brûlé."
Fin de citation. « Savoir goûter le vin, par le meilleur sommelier du monde ». Enrico Bernardo. Plon.

Le chocolat 100% cacao, tout seul, c'est dégueulasse. En petits morceaux avec de la brioche au beurre, c'est trop bon.

Un thé trop infusé, c'est imbuvable. Mais pris avec du lait, au petit déjeuner (en Angleterre !), ça passe !.

Mon Montrose 2001 était dans ce registre. Je l'ai plus qu'adoré !

Je veux bien échanger mes Montrose 1998 avec du 2001.

D'autres commentaires de dégustation. (Dans Wine Journal , il parle de toast brûlé...)

2001 MONTROSE - St.-Estephe (dégustation en primeurs)
"(90-91+)...one of the vintage's most powerful and concentrated wines...A classic effort in the style, according to the chateau, 'of the highly successful 1955,'
it is backward, tannic, and impressively concentrated. It possesses good freshness, full body,
high tannin, low acidity, admirable extract, and loads of creme de cassis fruit intermixed with
chocolate, liquid minerals, and earth. There is more noticeable tannin than in the blockbuster
2000. The 2001 will require a decade of cellaring to shed its tannic clout. Anticipated matu-
rity: 2012-2030." RMP

Wine journal – Novenmbre 2005 – extrait d’une Verticale Montrose de 1924 à 2005.
"A lovely Montrose" was my conclusion at en primeur. Then at the IMW horizontal in Nov-05: the best Saint Estèphe 2001. A backward, broody nose with tobacco and a touch of burnt toast. Then the palate has an unexpectedly sweet, pretty entry, blossoms on the palate with floral notes, cassis and blueberry. Lovely velvety texture, a lush mouthfeel that coats the mouth, belying the firm tannins underneath. Beautiful balance, very elegant. Drinking from 2010. . Note 95-96/100.

Nidal

Nidal H,

Si tu as aimé le vin ,nous te croyons sur parole. Tu n'es pas obligé de faire appel aux pointures

Ceci dit, Montrose 2003 ( 100/100 RP je crois) ne passait guère mieux, alors les notes .......
Comme dit souvent Luc, c'est ce qui est dans le verre qui compte et à l'instant ou on le boit.

"Et avec autant de divergences vous vous êtes mariés ?!!!
C'est de la folie !!!

M@nuel."

On a mis 25 ans pour décider d'accepter nos divergences !
Amicalement SOCRATO

Bonjour à tous,

Dégustée le 23/10/2006, une bouteille de Montrose 1992 et à vrai dire, je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

Un beau rouge vermillon habille le verre ; l'évolution du vin est discretement observable sur la peripherie.
Au nez, des saveurs amples et complexes envahissent mes sens. C'est "grand ouvert" et le bouquet dominé par la prune, le kirsch et qq notes animales est très agréable.
La bouche est ample, ronde (avec des tanins bien polis) et bien équilibrée. La longueur est moyenne.
Une bonne surprise.

Par contre, évolution rapide une fois ouverte...

Petit conseil : s'il vous reste qq bouteilles, consommez les rapidement et sans décantation (attention toutefois, dépot important au fond de la bouteille).

Cordialement,

Ben41

Après une épuisante journée a peindre la cage d'escalier de la maison, la moindre des mes articulations criant peine, je suis descendu à la cave bien décide a trouver un flacon "récompense" pour cette journée de labeur…. Et suis donc remonte avec une bouteille de Montrose 1994. Et bien point de déception !

Bouchon: comme neuf!
Robe: dense, d'un rouge profond très légèrement tuilée,
Nez: grand, très grand! Dense aussi. Fruits rouges, cassis, mure, épices.
Bouche: beaux tanins soyeux, longue finale (pas loin de la minute) se terminant sur des notes reglisees.

Bref un GRAND Montrose.

Dans la grande verticale LPV du 29 septembre dernier ce Montrose 1994 avait été assez unanimement apprécié.....parfois avec étonnement:)

J'ai bu une bouteille de 1993, Lundi dernier, qui était infecte ( fluide, arômes végétaux, bouche dissociée, amertume tanique, bref l'horreur complète). Le pire des grands crus que j'ai bus jusqu'à présent!!! Une véritable honte étant donné le prix de vente. Charmolüe aurait été bien inspiré de vendre sa récolte à la coop. du coin cette année là!

ah maintenant je comprends mieux pourquoi personne ne voulait de Montrose 93 à 13 € la bt jeudi à la vente aux enchères de Wermuth

Griffon écrivait:

---

> J'ai bu une bouteille de 1993, Lundi dernier, qui
> était infecte ( fluide, arômes végétaux, bouche
> dissociée, amertume tanique, bref l'horreur
> complète). Le pire des grands crus que j'ai bus
> jusqu'à présent!!! Une véritable honte étant donné
> le prix de vente. Charmolüe aurait été bien
> inspiré de vendre sa récolte à la coop. du coin
> cette année là!

Montrose 93 n'est pas le vin du siècle mais le vin que tu décris me fait penser à une bouteille défectueuse .....

M@nuel.

Montrose 93 n'est pas le vin du siècle mais le vin que tu décris me fait penser à une bouteille défectueuse .....

La notre aussi devait être défectueuse! www.lapassionduvin.c...

18. Montrose 1993 :
DS13,5 - PC13,5 - LG13,5 - MS14 - CD13 - BLG13.
Note moyenne : 13,4.
- Robe intense, peu évoluée.
- Notes de café et de poivron, sans classe particulière.
- Bouche marquée par une forte acidité (groseille), plutôt abrupte (mais elle n’est pas pénalisée par trop de bois, comme dans le cas de Pichon-Comtesse.

En effet, pourquoi pas une autre bouteille défectueuse ?!

J'ai bu Montrose 93 en 2003 et sans être un chef d'oeuvre, c'était un vin tout à fait correct, pas une piquette. Et je ne pense pas que le vin ait décliné à ce point en 3 ans.

M@nuel.

En effet, pourquoi pas une autre bouteille défectueuse ?!

Bien sûr, ce n'est pas exclu, mais ça fait deux expériences récentes, totalement indépendantes ... et désastreuses (venant après d'autres, tout aussi négatives, sur 97 et 02).

Et moi, quand je lis fluide, arômes végétaux, bouche dissociée, amertume tannique, ça me fait penser à pas mal de 1993 que j'ai dégusté...

Luc

Luc,

Au prochain lpvien qui trouve Montrose 93 vraiment pas terrible j'admettrai que c'est malheureusement la réalité, mais pas avant !!!

Je maintiens qu'en 2003, ce vin était un vin honnête pour son classement, peut-être qu'aujourd'hui il flanche un peu ....

D'ailleurs, un vin comme Montrose peut-il s'effrondrer aussi sensiblement en 3 ans sans facteur agravant extérieur ? J'ai quelques doutes ....

M@nuel.

Okay, je vais me sacrifier, il doit m'en rester une bouteille en cave, que j'avais gardée précisément pour trancher cette controverse

Yves Zermatten

J'en ai encore 1 en cave, la précédente bue pour ses 10 ans était moyenne,
arômes de groseille et de terre, çà j'aime encore bien, mais un peu fluide en bouche et finale acide et dure, assez rustique. Pour les 700 bef de l'époque j'ai été un peu déçu.

Montrose 94 bu il y a quelques mois nous agréablement surpris. Très aromatique, mais plus classique, relativement suave et long. Belle bouteille à table.

bonne soirée

LaurentM

J'ai pas dit non plus que je m'étais roulé par terre tellement c'était bon .....

Et puis une petite dégustation à l'aveugle serait peut-être plus objective.
1993 c'est forcément fluide et vert, 2000 soyeux et riche, 1986 encore austère, etc ... etc....

Yves, t'es pas obligé de gouter Montrose 93 juste après Pavie 2000.

Je suis curieux et j'ai hate de connaitre ton avis sur ce 93 ....

M@nuel.

Il y a des exceptions aux 93 (j'ai bien aimé Haut Brion, bien que bu trop jeune en 2001), mais Montrose n'a pas l'air d'en faire partie; je ne l'ai par contre pas trouvé imbuvable,
le 2003 devrait être meilleur;)

bonne journée

LaurentM

Je ne suis pas déçu non plus par haut brion 1993 acheté en primeurs à 1.325 francs belges. Je me souviens d'ailleurs que la RVF lors du spécial primeurs avait désigné ce vin comme le meilleur de Bordeaux.Il m'en reste 6 bouteilles et je ne me fait aucun souci pour le futur même si je ne compte plus trop attendre pour les achever.

2004 Montrose

Couleur violet profond. Arômes flatteurs de fruits rouges et cassis, vanille et pain grillé. 2004 Montrose a une bouche soyeuse et assez sapide. Les tannins sont si soyeux qu'ils manqueraient presque de définition.. Petite sensation amère en milieu de bouche avant la finale, persistante et revenant sur le fruit.

Vingt quatre heures plus tard, l'élevage luxueux de la veille, au boisé satiné et au tannins fins s'est effacé et fait place à un fruit manquant, me semble t'il, de maturité (c.f la sensation d'amertume que j'avais fugacement senti hier). Je crains qu'au-delà du vernis clinquant de ce boisé vanillé assez impersonnel, il n'y ait, au sujet de Montrose 2004, pas réellement matière à parler d'un grand vin. Prudence..

Merci à JérômeM d'avoir offert ce flacon.

Alain

Zut alors... me serais-je trompé ?
J'ai trouvé ce vin magnifique il y a 1 mois. Pas d'amertume, beaucoup de puissance, du fruit, juste des tanins un peu durs mais il faut dire qu'il passait après une série de Pomerols... Un vin viril mais racé, de grande classe. J'en ai immédiatement acheté une caisse.

Tu me donnes envie de regoûter....