Bonjour à tous

petite question en passant : j'ai récemment fait l'acquisition d'une bouteille de Beychevelle 2010, or je m'aperçois qu'elle ne dispose pas de l'indication "mise en bouteille à la propriété" en diagonale, comme sur la photo du CR de Benjamin. Quelqu'un a-t-il une explication ?

Ça ne répond pas vraiment à la question : j'ai une bouteille de 2011 qui n'a pas cette indication, si ça peut te rassurer.

L'indication "mise en bouteille au château" a quasiment disparu car aujourd'hui car elle n'a plus lieu d'être car il n'y a plus de mise de négoce contrairement à l'époque. A cette époque, les châteaux indiquaient très clairement leur mise avec cette grosse mention en rouge pour bien se différencier des autres mises.

cordialement

Château Beychevelle 2013
Vin à l'aromatique très simple, un trait de poivron, boisé classieux (cèdre), pas une grosse matière.
Tannins assez détendus pour un médoc aussi jeune, toucher de bouche agréable.
Un vin que je pourrais acheter s'il coûtait 15€, à 60€ je passe mon tour d'autant que je parierais sur une petite garde.

Pas pris de notes. Bu face à une pierrade, ce vin a (sans surprise) dominé de la tête et des épaules un Grand Puy Ducasse 2007, un peu maigre mais pas insignifiant pour autant. Pour l'avoir dégusté plusieurs fois ces derniers mois, ce Beychevelle me semble tout à fait prêt, voire proche de son apogée, à la fois puissant et complexe, tanins souples, grande profondeur...mais présente assez de fond pour durer encore quelques temps sur ce plateau.
Excellent

Château Beychevelle, GCC en 1855, Saint-Julien en 3D


didier

Saint-Julien
Beychevelle inaugure samedi son nouveau chai signé Arnaud Boulain.

france3-regions.blog...

Petite bouteille sortie à l'improviste, pas de préparation préalable, le vin s'avérera de plus en plus équilibré à l'aération.

Amiral de Beychevelle 2011, 2nd vin du château Beychevelle, Saint Julien

La robe est limpide, sans trace d'évolution, elle n'est en revanche plus violine mais d'un joli rouge rubis intense.

Le nez est assez joli sur la myrtille et le noyau de cerise. Je sens également un beau cépage et ne sachant pas lequel je découvre à la lecture du site que sur ce millésime le vin est composé à 45% de cabernet sauvignon, 41%de merlot, 9% de cabernet franc et 5% de petit verdot. Je crois que c'est le merlot que je sens mais pas de certitude.

En bouche, le vin est sur la finesse, j'irai jusqu'à dire qu'il est un peu trop dans la discrétion. Le nez m'a donné plus de direction que la bouche malgré une acidité agréable qui maintient le vin dans la longueur et lui donne un côté salivant plaisant. J'attendais néanmoins un peu plus de cette bouteille, toute proportion gardée. Légèrement déçu.

Château Beychevelle 1989
Niveau normal,
Bouchon difficile à extraire (comme collé au goulot) imbibé sur 1 cm irrégulièrement.
Nez très discret à l'ouverture s'éveille une dizaine de minute plus tard sur la mûre et quelques effluves florales arômes qui ne seront pas retrouvé 4 heures après à table où la prune , la confiture de fruits noirs le cuir apparaîtront notamment.
En bouche le vin apparaît structuré , sa belle matière enrobe des tannins fondus et lui donne une belle longueur. Si on ajoute à cela l'équilibre parfait et la grande pureté...et buvabilité on a là un grand Bordeaux. (une bouteille bue l'automne dernier m'avait semblée encore meilleure).
(Preuve supplémentaire il a été apprécié par une jeune femme qui jusque là n'aimait que les vins blancs)
Cette bouteille est à mon avis à son apogée pour encore 10 ans ? 20 ans?
Cordialement.

Château Beychevelle 2005

Pour l'agneau Pascal, je me suis dis qu'il serait bien d'ouvrir ce Beychevelle 2005, que j'avais acheté en primeur (environ 38euros TTC)...

Ca commençait mal avec l'ouverture, puisque mon screwpull cassait le bouchon à ses 2/3 (j'ai jamais aimé ce genre de tire bouchon). Je réussis quand même à sortir la partie distale du bouchon (avec mon bon vieux tire cul) qui n'était imbibé que sur son disque.

La robe est légèrement tuilée, d'un beau rubis profond.
Au nez, ce sont des note discrètes de tabac, musc, fruits noirs.
La bouche est salivante, les tanins sont arrondis, on retrouve des notes de fruits noirs; mais la finale est, à mon gout, gâchée par une amertume qui laisse une désagréable sensation de vin dissocié.

Au final, je reste mitigé sur cette bouteille, d'autant que ce millésime avaitt reçu les qualificatifs les plus dithyrambiques à l'époque......
Il m'en reste 4 bouteilles, qui pourront attendre.

Au final, je reste mitigé sur cette bouteille, d'autant que ce millésime avaitt reçu les qualificatifs les plus dithyrambiques à l'époque......

Le problème, c'est pas le millésime, c'est Beychevelle Depuis 5-6 ans, le domaine redresse la barre, mais à l'époque, il était au fond du trou...

- peu de moyens car désaccord entre les actionnaires
- beaucoup d'inadéquations cépages/terroir avec des cabernets qui n'arrivent jamais à mûrir et des merlots qui souffrent de sécheresse
- un chai des années 80 peu performant
- une viticulture peu respectueuse de la plante

Eric B écrit: Au final, je reste mitigé sur cette bouteille, d'autant que ce millésime avaitt reçu les qualificatifs les plus dithyrambiques à l'époque......

Le problème, c'est pas le millésime, c'est Beychevelle Depuis 5-6 ans, le domaine redresse la barre, mais à l'époque, il était au fond du trou...

- peu de moyens car désaccord entre les actionnaires
- beaucoup d'inadéquations cépages/terroir avec des cabernets qui n'arrivent jamais à mûrir et des merlots qui souffrent de sécheresse
- un chai des années 80 peu performant
- une viticulture peu respectueuse de la plante

J'avais acheté Beychevelle en primeur 2005, suite à la dégustation de vieux millésimes du début des années 80 que j'avais particulièrement bien aimé.
Si le domaine a redressé la barre sur les derniers millésimes, tant mieux pour lui, mais les tarifs ont également bien été rehaussés...
Je n'ai acheté aucun bordeaux après 2005 (excepté Haut Marbuzet), le virus bourguignon m'ayant définitivement contaminé!!

Ceci dit, les vins de Beychevelle arrivent souvent à surprendre par leur grande qualité au bout de plusieurs décennies. Garde-les dans un coin jusqu'en 2030-2035

Goûté deux fois l'an passé, j'ai trouvé que 2006 était superbe. 2005 mérite surement d'attendre une bonne décennie.

Château Beychevelle, Saint-Julien 2004

24h d ouverture avec un léger carafage la veille.
Et bien c est très bon, au delà de mes espérances au vu du millésime.
Encore un peu jeune pour moi, bien que grâce à la préparation, je lui aurais donné 5 ans de plus.
Mais tout est la, soyeux, velouté, bien type saint Julien, beau fruit même si ce n'est pas d une extrême intensité.
En toute fin de bouche, un petit manque de complexité lié à la jeunesse du vin.

Dégusté ici.

Château Beychevelle, St-Julien 2001
Pour moi : c’est mieux que le Margaux, il y a encore du fruit, mais ensemble un peu faiblard, manquant de concentration, de matière, d’expressivité aromatique.
Pour un autre : « On a affaire à un bien joli St Julien, plutôt textbook. Très joli nez, fruit noir, viandeux, un peu de poivron. Belle fraicheur en bouche, c'est équilibré, les tanins sont souples, c'est principalement sur le fruit noir. Longueur moyenne. Le vin n'a pas une très grande complexité mais il n'en reste pas moins très bon. »

Château Beychevelle - Amiral de Beychevelle 2004

Je n'aurais pas parié un muscadet sur cette bouteille et... J'aurais eu raison.
Néanmoins, j'ai été surpris en bien par le fait que ce 2e vin produit dans un millésime moyen, ait encore eu des choses à dire.
Pas grand chose, mais suffisamment pour en parler sur LPV.
Nez bordelais classique, avec un peu de fruit noirs, de cuir et de cèdre ; intéressant surtout par le fait qu'il n'y avait pas de feuille de cassis.
Bouche en demi corps, fluide, mais ayant encore un peu de pulpe. Pas beaucoup, mais suffisamment pour que cette bouteille accompagne sereinement une cuisine basque... à base de poivrons !

Un vin honnête à boire d'urgence.

Château Beychevelle : 32 ans de verticale :

www.terredevins.com/...


Philippe

Bu avec la bande à Yvette

Château Beychevelle. Saint-Julien 1986



Marc
Robe sombre opaque et évoluée. Très beau nez fruité, profond, d'une classe folle. La bouche confirme, les fruits rouges et noirs sont présents, adossés à une splendide fraîcheur qui rend ce vin très séducteur. C'est à la fois gourmand, léger, élégant et profond. Un Bordeaux magnifique quoi...qui n' a pas encore décidé de basculer du côté tertiaire.

Nol
Nez très ouvert et d’une grande complexité sur un mixte de fruits rouges et noirs confiturés, très légèrement sucrés, du balsamique et des notes de cuir, de tabac et de graphite. La bouche est elle aussi superbe. On sent que c’est pas jeune… mais sans les mauvais côtés du vieux : le fruit est encore très présent et les notes tertiaires quasiment absentes (pas de champignon). La bouche est pleine, juteuse, salivante, avec beaucoup de finesse à l’attaque et ensuite beaucoup de volume. Très longue finale avec beaucoup de fraîcheur. La classe… Grand vin, à son apogée, et qui nous avait déjà fortement impressionné lors d’une horizontale Bordeaux 1986 (www.lapassionduvin.c...).

JD
Au nez, fond moka classe. Cassis en gelée, mûre, note fraiche, mentholée, épices. C'est complexe, c'est superbe.
La bouche est d'une construction magistrale, soyeuse, mûre, structurée, gourmande.
Finale savoureuse et longue.
Excellent ! Miam !

Gibus
Rubis foncé assez sombre et pas très limpide.
Les arômes du nez me guident vers Bordeaux. L'attaque est suave, très présente et débouche sur une belle structure avec des tanins fondus. Très aromatique encore sur le fruit sans aller du tout vers le tertiaire. Un beau vin très agréable.

Oliv
Robe bordeaux avec une certaine évolution.
Nez au bouquet classe et ample, d'une certaine droiture, quand un végétal poivré très agréable répond à un fruit noir encore présent et à de superbes notes d'évolution, entre le tabac brun et le goudron.
La bouche est remarquable d'ampleur contenue et de densité confortable, avec cette fraîcheur pleine que savent conserver les grands bordeaux à point.
Finale superbe de tenue et d'allonge, avec des tanins parfaitement intégrés.
Superbe vin !

Mgtusi
Sans contestation possible, le grand vin de la journée, de la densité, tannins fondus mais encore de la puissance. L'inimitable médoc à maturité.

Château Beychevelle, Saint Julien, 2010

Prise de notes assez rapides de ce vin :
Le nez est un peu fermé sur les fruits noirs et pas grand chose d'autre pour l'instant (un peu de réglisse aussi en se concentrant). La bouche est elle très tannique et même asséchante.
La matière est cependant puissante avec du tabac, des fruits noirs et un léger soupçon de tabac. La finale est portée sur l'acidité mais l'ensemble manque de fraîcheur pour l'instant.

Un vin qui présente un potentiel certain mais encore un peu cadenassé. J'attendrais au moins 2030-2035 pour ouvrir une bouteille.

l'Amiral de Beychevelle, Saint-Julien 2015

bu en parallèle d'un Cantenac Brown 2015 est plus rentre dedans, peut être plus boisé. Plus d'astringence en bouche, l'acidité est plus haute aussi, la longueur est moindre par contre. Ne boxe pas dans la même catégorie que le Margaux.

Bues lors de cette dégustation

Nez très ouvert mais austère entre notes végétales de poivron vert et de ronce et notes tertiaires comme le sous-bois, le cuir. C’est austère donc mais pourtant c’est assez envoutant et on se plait à sentir. En bouche la trame laisse deviner un peu pédigrée, entre volume, soyeux, grande longueur. Beau pedigree mais peut-être petit millésime car les arômes de leur côtés ont choisis le camp du végétal, toujours avec des notes poivronnées, de ronce ainsi que cendre. Un peu plus de maturité aromatique et s’eut été une très belle bouteille.
Très bien–

Il s'agit de Château Beychevelle – Saint-Julien 1980

Château Beychevelle. Saint-Julien 1986



Hier soir ma femme avait invité une collègue dont le mari est amateur de Bordeaux.
C'était donc l'occasion d'ouvrir cette bouteille qui a un historique très LPVien.
La cuvée fait un petit buzz sur les bords de l'Yvette et au même moment il y en a un lot de 6 à vendre aux enchères sur un célèbre site.
Je poste un message regrettant que certaines bouteilles que j'aimerais découvrir soient vendues par lots de 6 ou 12 et dans la foulée un achat commun se met en place.

C'est ainsi que cette bouteille arrive chez moi et que je peux à mon tour la découvrir.
L'après-midi fût extrêmement chargée en travail et lorsque je rentre enfin, nos invités sont déjà là.
J'ouvre donc la bouteille au moment où nous servons le champagne et ce sera un peu l'attraction du début de soirée.
Le bouchon est déjà enfoncé de 3 ou 4 mm
Je commence à peine à enfoncer le tire-bouchon dedans qu'il y a déjà des petits morceaux qui s'effritent au dessus.
Du coup je sors le bilame que je ne sors que très rarement.
J'arrive à le faire descendre assez loin mais sans doute un peu trop puisque soudainement le bouchon descend de plus d'un cm.
Aïlle aïlle aïlle ce n'est encore pas ce soir que j'aurais mon BEP bilame
Je sors alors un tire-bouchon mèche assez classique et je parviens à sortir la moitié du bouchon puis en y allant délicatement j'extrais la seconde partie sans que rien ne tombe dans la bouteille.
Moment de gloire

Le nez est d'abord assez discret puis il va s'ouvrir progressivement.
Un peu de cassis et des arômes de boite à cigares. Celui là tu l'emmènes directement dans le médoc.
En bouche le vin est délicat avec une belle structure mais il me semble tout de même moins puissant que Margaux, Mouton et Vieux Château Certan.
La finale longue et fine en fait un grand cru presque féminin qui aurait des parentés avec une comtesse du village voisin.
Mais il y a une particularité que je tiens à signaler.
J'ai trouvé que les arômes de tabac semblaient plus présents en rétro après avoir bu le vin qu'au nez avant de le goûter.
Nos invités se sont également régalés.
L'accord avec le rosbeef d'angus maison était parfait
Aujourd'hui ma femme a reçu un SMS de son amie qui la remerciait pour la soirée et qui précisait que le vin était vraiment excellent.

On ne le dira jamais assez mais un grand vin mérite d'être partagé.
Je suis d'autant plus heureux d'avoir pu déguster cette cuvée que je sais qu'il y a des amis qui en garderont un excellent souvenir.

Amiral de Beychevelle 2000
Sans prise de notes
Le souvenir d'un vin qui fût une très belle surprise.
Dans une belle maturité actuellement, offrant avec intensité du fruit (cassis), des épices, de belles notes de cabernet.
La bouche est volumineuse et souple sans être lourde pour autant.
La qualité du millésime se fait ressentir.
La grande cuvée doit être sacrément qualitative et à attendre.
A boire / A garder
Au final, un très beau second dans un très beau millésime.
Dieu que les grands Bordeaux 2000 doivent être bons !

Château Beychevelle 2005

Bouteille simplement ouverte hier soir. Le bouchon est nickel.
Ce midi, La robe est d'un beau grenat aux rebords discrètement tuilés.
Le nez est discret sur le cassis, très légère touche boisée, pointe d'épices.
Le vin est servi sur une selle d'agneau au beurre maître d'hôtel.

En bouche, la matière est délicate, le boisé est discret et déjà très bien intégré (16ans après, c'est un moindre mal...), le vin présente des tanins tout en rondeurs, la rétro retrouve des notes de cabernet bien fait. La longueur est correcte.

C'est la troisième bouteille (sur 6) que je goûte depuis mon achat en primeurs (environ 40euros ttc à l'époque) et c'est celle pour laquelle le vin se présente le mieux.

Il n'y a rien à dire, c'est bon, l'accord sur la selle d'agneau est top, on prend du plaisir, mais je pense que pour mon palais et à force de fréquenter dame Bourgogne......les pinots noirs bien nés et bien faits ont une classe incomparable.
Après, les gouts et les couleurs...

Château Beychevelle, "Brulières de Beychevelle", Haut-Médoc, 2016

Même si c'est un "petit" vin de chez Beychevelle ça aurait quand même mérité d'attendre encore. Sur un millésime comme 2016, c'était à prévoir. Je terminerai ce préambule en me faisant la réflexion que 2016 est clairement un grand millésime mais qu'il est (et à ce titre c'est sans doute logique) moins "clément" avec les dégustateurs qui le dégustent trop tôt, à l'inverse de 2015 par exemple qui se montre déjà fréquemment charmeur même dans des infanticides. A mon humble avis, et avec toutes les exceptions que ça admet (pensée émue au CR de Grand Corbin Despagne 2015 d'il y a quelques jours  ).

Revenons au vin. Le nez est, et ça c'est plutôt anti-Beychevelle me direz-vous, le temps faible du vin à mon sens : austère, avec des notes strictes et limite végétales de cabernet, même si l'aération l'améliore et lui donne un côté fumé assez classe. Mais on n'est pas dans la séduction. C'est en bouche qu'elle arrive : juteuse, fruits noirs et beau bouquet floral, évoquant l'iris, la terre fraiche, ici tout occupe une belle place et le tanin est clairement qualitatif. Très belle texture entre la rigueur svelte du tanin et un certain côté crémeux.  Finale longue et généreusement aromatique qui confirme que ça en a sous la pédale.

Bref, la garde fera le plus grand bien à ce vin, la seule chose où je m'interroge c'est sur son potentiel à supprimer certaines des notes quasi-végétales du nez, qui (curieusement pour le millésime) pourraient presque évoquer une légère sous-maturité.

A attendre 3-5 ans ou à préparer.

Dernier commentaire : à plus de 25€ il y a pas mal d'autres options bordelaises qui me font un peu plus frétiller que ça.

Très bien - / 15.5/20

Dégustation : Château Beychevelle, de 1995 à 2020
Quatrième grand cru classé de saint-julien, une forte notoriété, malgré une période compliquée naguère. En grande forme aujourd’hui.

Lepoint.fr

Je débouche sans grande conviction il faut l’avouer ce Château Beychevelle 1981, sachant qu’il est en apogée probablement plus que dépassée...

On verra bien après tout ce que ça vaut dans le temps..  

 


Le bouchon est tout mou, et s’enfonce avec mon bilame. Prudent, je sors le srewpull et l’extrait convenablement jusqu’a la moitié, ensuite il explose comme une sorte d’ananas ou de chou-fleur. Bref, de la crotte quoi. Ca commence bien mon affaire.  

La robe est moins évoluée que je ne le pensais après 41 ans, le vin est d’une couleur brune/orangéee mais pas tant que ça en final. Bizarrement, aucun dépôt dans la bouteille ou presque !!

  Le nez est un peu timide, une longue aération fait ressortir des notes de sous-bois, il reste encore un peu de fruits macérés, compotés. Ca se tient à peu près .  

L’attaque en bouche est assez fluide, et on manque un peu de corps pour un Cru classé du médoc je trouve, même si le millésime 1981 ne fait pas rêver c’est certain. 

 Finale un peu monocorde sur des notes d’élevage, pas d’une grande complexité. 

 A noter que le fond de la bouteille, un peu plus épais est assez étonnant, avec des nuances de violettes et un cote fumé qui me rappellent un Rhône Nord !!

  En conclusion une bouteille bue tardivement, mais qui donne l’impression que ce vin a été trop filtré, trop travaillé dès le départ, et que le potentiel initial du terroir s’en trouve forcément bridé. Il suffit de comparer avec non pas le 1982, mais le millésime 1986 pour entendre une toute autre musique, je vous le garantis. 

J’ai cru comprendre que les derniers millésimes sont bien mieux faits, mais je ne les ai peu gouté, et sur des échantillons primeurs. 

YR

Château Beychevelle, Saint-Julien 2016

Nez : d’intensité aromatique assez bonne sur des arômes classiques de grands crus bordelais de la rive gauche avec des notes terreuses, de sous-bois, très léger champignon, de fruits noirs (cassis et mûre), tabac, léger cuir. Au nez, nous avons un beau fruit précis et d’un bel équilibre. 

Bouche : l’attaque est sur la retenue (aromatiquement parlant) mais cela s’ouvre nettement ensuite.
Le milieu de bouche offre une structure en multi-strates (« multi-layered » comme disent les anglais), alliant une belle matière et un grand dynamisme qui est renforcé en particulier par les épices.
De corps ample, la trame tannique est superbe avec un grain très fin malgré des tanins abondants. La palette aromatique s’exprime de manière pure et pleine en milieu de bouche, et s’articule autour du cassis, de la mûre, de la cerise noire, des notes terreuses, et de graphite.  
Cela est très joli et je trouve que le vin se distingue en dégageant quelque chose que j’assimile à du « caractère ».
Finale de belle longueur, juteuse et élégante sur du cassis, de la cerise noire, quelques amers apportés par des épices boisées.   

Intensité aromatique : 8/10
Complexité aromatique : 7,5/10
Précision aromatique : 8/10 

N’étant pas un professionnel en mesure de déguster très fréquemment Beychevelle ou de participer à une verticale organisée par le Château, il m’est difficile d’affirmer que 2016 est le meilleur millésime des années 2000 de la propriété, mais sur mes quelques dégustations du Domaine, je n’ai pas le souvenir d’un tel niveau (en particulier lors d’un salon « Decanter Fine Wine Encounter » à Londres où j’avais dégusté les millésimes 2009 et 2010 qui ne m’avaient pas du tout laissé une telle impression).
J’en conclus que le Château a dû progresser sur les dernières années grâce à ses nouvelles installations et que 2016 est une très grande réussite pour le Château. 

Note : 17-17,5/20 i.e. 94-95/100

Château Beychevelle 1991 - Saint-Julien

Ce vin montre une robe dense et épaisse ; elle hésite entre un rouge profond et le brun.
Le nez de bonne intensité est dominé par le tertiaire : le sous-bois, le cuir, le tabac se mélangent et il n'y plus grand chose de plus.
La bouche est fondue mais encore charnue.
La structure tannique est encore perceptible et l'on y trouve encore contrairement au nez , outre les notes  tertiaires , un peu de fruits noirs.
C'est assurément un bon bordeaux.

Gilles