Château Caillou, Barsac crème de tête 1975
Il est amusant de noter que je réveille ce fil avec la bouteille qui l'a endormi il y a presque 6 mois sur un millésime ancien.
Je ne peux mieux décrire la robe que ci-dessus, je suis en plein accord.
D'accord aussi pour le peu de séduction olfactive, mais pas pour les mêmes raisons. Pas de notes pharmaceutiques ici, mais un léger liège, très léger même, mais suffisant pour empêcher une perception plus harmonieuse de notes fruitées exotiques, d'agrumes, d'abricot mûr et, en effet de raisins de Corinthe marinés dans du rhum. Dommage !
Le liège perturbe moins le goût, surtout quand le vin est associé à quelques fromages persillés bien nés, auvergnats et savoyards, et à un parmesan de compétition. L'accord fait mouche et le vin révèle une palette fruitée, miellée, épicée, sans lourdeur, qui est encore supportée par un trait de fraicheur végétale. La bouche se termine en apothéose sur l'orange et la figue confites et ça dure longtemps.
Trois jours après, le liège est devenu trop prégnant au nez, mais la bouche est toujours harmonieuse, bien vivante avec moins d'intensité, et l'association avec un reste de bleu arrive encore à faire oublier ce satané bouchon.
A boire évidemment, sans urgence, et surtout insistez en cas de désagrément olfactif... le jeu en vaut la chandelle !
Gérard