Bu pendant mes vacances en Suisse, et pour me rattraper des vins immondes essayés en Turquie ....
Duhart-Milon 1993 (Pauillac), 3 bouteilles
Pas de différence entre les 3 bouteilles, bues à quelques jours d'intervalle.
Couleur rubis mais d'intensité soutenue, ce qui surprend un peu pour ce millésime. Une robe brillante et ne montrant que peu son age.
Le nez joue sur la subtilité. Complexe, intense et équilibré, il rappelle les grands bordeaux. Des notes de vieux cuir noble se font sentir.
En bouche, la structure légère ne trahit pas son millésime. Les tannins sont fondus, le grain velouté. Creux en milieu de bouche. La finale est de moyenne longueur.
Un bon vin à boire en ce moment.
8/10 en note relative.
Lynch Bages 1975 (Pauillac)
De couleur vermillon et d'intensité claire, ce vin montre d'entrée ses 27 ans. La robe est un peu trouble.
Au nez, on fait face à un vin racé, dont l'apogée semble toutefois dépassée. Des arômes de vieux bordeaux, alliant fruits cuits, confiture (sans douceur toutefois) et autres notes indescriptibles.
La bouche confirme l'impression olfactive : un grand vin, racé et complexe, mais qui a perdu de sa superbe depuis quelques années. Le cote vert et dur de certains 75 ne se retrouve aucunement dans ce cru. Le grain est veloute et le bois est complètement intégré à la structure.
Je le note 8.5/10 car suis convaincu qu'a son apogée, il s'agissait d'un vin de grande classe.
Labergoce 1985 (Bourgeois Margaux)
De couleur pourpre mais a l'intensité soutenue, la robe paraît encore jeune pour son âge.
Le nez est fortement influencé par le Cabernet ; assurément un vin de la rive gauche. Les arômes sont raffinés et confient au nez une touche élégante. Une légère volatilité se fait sentir.
L'attaque est ample te débouché sur une structure étoffée. Gras, aux tannins fondus, ce vin est à maturité. La finale laisse une légère impression de poivron vert, que je ne classer comme atout ou défaut.
En somme toute, un vin ayant du cachet mais ne représentant pas le summum du millésime ou de l'appellation. Il me reste un Poujeaux 1985 que je ne manquerai pas de comparer au Labergoce.
7.5/10
Figeac 1997 (St-Emilion)
Pourpre et soutenue, la robe ne nous apprend pas beaucoup.
Le nez est expressif, franc et subtil, donnant au tout une touche élégante.
En bouche, le cote plaisant et rond des 97 donne la mesure. Une structure légère, des tannins veloutés, un léger creux en milieu de bouche, à mi-chemin entre le fruit et des notes plus évoluées. Pas de surprise. Le vin est bien fait mais l'émotion n'y est pas.
7/10
Château La Mouleyre 1969 (St-Emilion)
Une bouteille oubliée en fond de cave, et qu'il nous a apparu opportun de tester.
Une robe comme je n'en ai encore jamais vu. Je la caractérise d'orange car elle n'a pas tourne au brun du vin mort. De faible intensité comme on peut se l'imaginer.
Au nez, la discrétion est de mise. Un vin ma foi fort plaisant, assez subtil et loin de l'etat de moribond qu'on aurait pu lui attribuer avant de le déboucher. Aucune trace de madère, ce qui est tout a son honneur.
En bouche, le vin est lisse, soyeux. J'avais lu a plusieurs reprises que les vieux merlots dégageaient des arômes de fraise cuite. Ce vin ne fait pas exception. Un plaisir spécial ….
Impossible de noter ce vin, dépasse en tous les cas, mais qui a encore quelques atouts. Une expérience différente des bordeaux …
Château Lange-Réglat 1998 (Sauternes)
La robe présente une couleur bouton d'or et une intensité soutenue.
Au nez, le bouqueté si prise des Sauternes nous envoûte. Un vin de grand équilibre, aux notes de mandarines.
En bouche, la grandeur se confirme. Onctueux sans être mielleux, étoffe sans être lourd, ce nectar fait la part juste entre douceur, alcool et fruit.
Un régal !
N'étant pas un expert des liquoreux, je ne me permets pas de noter.
Château Villefranche 1997 (Sauternes)
Difficile de différencier ce vin de celui bu précédemment. Servi l'un après l'autre a l'apéritif, ils auraient pu passer comme 2 bouteilles du même vin. Est-ce que la subtilité de chacun m'a échappe ? Possible. En tout cas, 2 très bons Sauternes.
Bu encore mais sans CR, un Médoc de 69 (l'autre oublie en cave) complètement mort, un Ch. La Lagune 1998, plaisant (sans plus) et un Yon-Figeac 96 comme ci, comme ca .....
J'ai un vin Suisse a commenter (en bien). Je vais donc attendre l'ouverture de la rubrique pour y mettre mon post.
A+
Anthony