Après un passage en 1989 auprès du Château Beauséjour Bécot, Philippe Baillarguet entre au service de la famille Vauthier en 1993 dans les chais du Château Moulin Saint-Georges. En 1997, la famille Vauthier devenue propriétaire de l'ensemble du prestigieux Château Ausone, propose à P.Baillarguet d'en devenir le maître de chai.
Toujours employé au sein de ces 2 domaines, il saute en 2006 sur l'opportunité de prendre en fermage 0,3 hectare pour lancer en parallèle sa production personnelle. Son domaine, dont le nom a été imaginé par son épouse est né.
En 2010, nouvelle impulsion, Philippe Baillarguet acquiert en propre 92 ares dont 0,58 hectare sur le coteau Sud de Saint-Laurent-des-Combes.
J’ai goûté le 2006 l’année dernière.
C’est en effet un vin produit par le maitre de chai d’Ausone, uniquement dans les années pas trop mauvaises (pas en 2007 par exemple).
Les souvenirs sont lointains donc désolé d’avance.
J’ai surtout été marqué par le nez. Très beau, délicat et élégant. Etonnant car très très floral (je me souviens surtout de la violette). Le fruit était en retrait. Je n’ai pas le souvenir d’avoir senti cela dans un vin de Bordeaux. Cela m’a beaucoup plu.
Moins impressionnant en bouche, très délicat aussi.
Très joli vin.
Un vin apparemment à boire assez jeune, sur les arômes primaires.
Clos des Baies – Saint-Emilion Grand Cru – Face Baies – 2016
Bue lors d'une dégustation de vins des maîtres de grands chais de Bordeaux relatée
ICI
Le Clos des Baies est la propriété de Philippe Baillarguet, actuel maître de chai du château Ausone à Saint-Emilion.
Cette cuvée est un monocépage cabernet-franc, venant de graves sablonneuses.
La robe est assez sombre et encore jeune.
Le nez très fin et subtil délivre des petits fruits rouges, des épices douces et quelques traits poivrés.
La bouche est dans la continuité, en élégance et d’une aromatique au fruité bien mûr. Elle semble toutefois un peu contenue mais devrait déployer une belle amplitude une fois libérée. La finale persistante et très pure fait preuve d’un grand dynamisme. Très Bien (+), avec un bel avenir devant lui.
Sombre et jeune, la robe est sans surprise.
Le fruité du nez est éclatant, voire explosif, aguicheur par certains côtés peu classiques et exotiques (banane ?).
La matière est très mûre, mais bien cadrée par des tanins combinant densité et finesse, et par une belle vivacité qui se confirme dans la finale beaucoup plus acidulée que le corps de bouche. Très Bien (+) au moins pour le futur vin fini.
Cette cuvée est issue d’un assemblage de 75 % de merlot et de 25 % de cabernet franc, sur sol argilo-calcaire.
La robe est un peu plus sombre.
Le fruité est dense mais le nez paraît comprimé, offrant quand même des petits fruits : framboise, fraise et cassis.
Le style en bouche est moins rond et affriolant mais plus racé. Comme le nez, elle semble contenue mais on perçoit une puissance potentielle superbe. Les tanins gras et soyeux sont aussi un gage de réussite. Très Bien + au moins pour le futur vin fini.
Jean-Loup
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