Pour ton Ducru 1990, il faut que tu l'ouvres tout en gardant une bouteille en réserve vu le risque de faux goût, par exemple une bouteille de Chapelle d'Ausone 1995...

Luc

BON la discussion est close je trouve dommage que l'on se fasse allumer de la sorte en posant simplement des questions: un forum de discussion non? merci en tous cas pour ceux qui auront bien voulu répondre concernant le ducru beaucaillou.
pour la chapelle d'ausone j'irai voir sur un autre forum si besoin ce n'est pas parce que j'habite près de saint émilion et que je connais certaines choses dans le vin que j'ai la science infuse comme apparemment thierry et luc via leur post précédent.

cordialement

ah ok cool

Ce n'est pas comme ça que ton cas va s'arranger popol...

Luc

Tu es membre depuis 2 jours, et tu as déjà traité les uns de buveurs d'étiquettes, et les autres de grandes gueules. Tu comptes poursuivre sur ce ton ?
Je te suggère d'abord de lire, beaucoup, de t'imprégner de l'ambiance qui règne ici, ça t'évitera peut-être les jugements à l'emporte-pièce.

Luc

Ausone 1992:

Vin non carafé dégusté le 14 juillet.

1er nez réduit, étriqué, sur des notes de vieux bois, en bouche tannins secs et anguleux.
puis à l'aération le vin délivre tout son potentiel et reprend de la couleur.
Robe rouge claire légèrement tuilée.
Les arômes sont d'une grande complexité, sur la prune, la tourbe et le tabac blond avec une note de bois précieux et d'épices orientales assez envoûtante.
La bouche est dans un premier temps un rien dure et anguleuse puis se met en place. De belle texture, fluide et souple, de longueur moyenne tout juste maintenue par une singulière minéralité, elle n'en demeure pas moins fraîche et digeste.
Puis le nez évolue vers des notes puissamment fumées et lardés, de bois de cheminée et de graphite tout en restant élégantes grâce à son côté boisé rare et à ses notes douces épicées poivrées. Enfin les notes fumées, animales et giboyeuses, de cuir et de fourrure prennent nettement le dessus mais la bouche reste toujours en retrait du nez probablement marquée par l'effet d'un millésime très moyen.

Le lendemain, le vin se goûte très bien. Tout est en place, on ressent l'expression du terroir, un beau jus plus infusé qu'extrait, la fraîcheur et la minéralité en avant, la prune, la boite à cigare, la muscade, un fumé discret noble, le graphite. C'est quand même beau!

Je n'ai pas eu le temps de lire toutes les pages concernant le sujet, mais il faut savoir que jusqu'aux années1998/2000, la gestion de cette propriété a été particulièrement chaotique pour des raisons diverses et variées. Depuis que Monsieur Alain Vauthier a pu enfin gérer la propriété comme il le voulait, les choses ont très sensiblement changées.
En faisant la moyenne des dégustations du GJE sur les grands bordeaux, ce cru arrive en tête avec Pavie de tous les vins de Bordeaux, y compris les grands noms de la rive gauche. Certes, il va falloir s'armer de patience et regoûter tout cela d'ici dix ans et plus, mais, à tout le moins, il y a là la marque d'un très grand terroir, assez unique.
Et maintenant, c'est sa fille, Pauline Vauthier, qui s'occupe de plus en plus du domaine. Et croyez moi, elle en a sous le pied, tant en enthousiasme qu'en capacité, avec un sens peu commun du travail. Et La Chapelle d'Ausone ne sera pas en reste !

J'ai le souvenir d'un ausone 1980 finalement assez moyen,(chez Veyrat en 89 du temps de ses 2 etoiles) .
Prix à l'époque sur table 1000FF soit 152 €.

Bonjour Luc
ne serait il pas interessant lorsqu'on consulte un forum, ou via la fonction recherche, d'arriver directement sur les posts les plus recents, et charge au Lpvien de remonter en arriere pour consulter les plus anciens.
c'est juste un avis mais je serai cela plus utile.
respectueusement, et bravo pour ce site

Cher Olivier62,

Bienvenue.

Est-ce une blague ?

Juste parce que cette question, qui réapparait tous les 2 mois, vient à nouveau d'être exposée il y a 3 jours.
La fonction existe depuis longtemps...
SI LES LECTEURS SE DONNAIENT LA PEINE :

* De lire la présentation du Forum plutôt que de ne faire que plonger dans les rubriques et les sujets, puis

* D'utiliser le Moteur de Recherche si l'explication de la Charte et des différentes fonctions disponibles (pourtant illustrées), n'étaient pas suffisantes...

D'autre part, il y a une rubrique intitulée "A propos" qui permet de publier ce genre de questions diverses et variées plutôt que de le faire dans un sujet consacré aux comptes-rendus des vins d'un domaine...
Qui plus est à la suite de CR qui rendent peu compréhensible la soudaine apparition de ta question adressée à Luc déjà bien loin dans le fil et qui intervenait sur bien autre chose.

lapassionduvin.com/p...

Une fois que tu auras consulté ce message, le tien et ce dernier seront effacés pour ne pas encombrer ce sujet.

Cordialement,
dfried

ne serait il pas interessant lorsqu'on consulte un forum, ou via la fonction recherche, d'arriver directement sur les posts les plus recents

Dans la fonction recherche, c'est le plus récent en premier.

(A EFFACER AUSSI)

Chateau Ausone 1975

Bouteille ouverte samedi environ 5 heures avant dégustation.
La robe tire sur le brun mais est encore brillante, le nez est ouvert, sur la truffe ; en bouche le vin révèle une belle palette aromatique et ne semble pas sur le déclin.
Les tannins ont disparu, cet ausone joue sur la finesse.

Bien +

Michel,
merci pour avoir ouvert cet Ausone 75 !
A notre arrivée, tu nous as fait part de tes doutes et, en effet, le vin débouché à l'avance et laissé tel quel nous a semblé un peu faible, avec une finale légèrement métallique.
Quelle transformation ! 1h plus tard c'était un cru généreux, riche, recomposé, gourmand ! Un joli accessit...
Est-ce l'aération ou le fait de l'avoir bu à table ? Le doute m'habite !
Benji

Benji, Michel,

Sensation identique vendredi dernier avec Cheval Blanc 1975 !

A l'ouverture un vin plutôt maigre dissocié présentant cette fameuse pointe métalique en finale, puis 6h après, le vin était magnifique, riche, il avait retrouvé la chair et le velouté digne de son rang. Même constat l'année dernière avec Ausone 1962.
Très beau moment en tout cas.

Alex,
ce faisceau est donc concordant. Intéressant !!
Benji

Dégustation des vins de la famille Vauthier en compagnie de Pauline Vauthier.

Château de Fonbel 2008, [size=small]Saint-Emilion Grand Cru
65% Merlot, 20% Cabernet Sauvignon, 10% Petit Verdot, 5% Carménère - 16 ha - 45 hL/ha - 30% en barriques neuves pendant 10 à 12 mois - 120 000 bouteilles par an - 88-90 Parker - Aéré 2 heures[/size]

Une robe profonde et très sombre.
Au nez tout d'abord un peu de bois et du pruneau puis une belle odeur de gibier, d'épices, voire de poivre. Les nez sont puissants et très beaux.
En bouche c'est très tannique avec du fruit et un léger boisé en arrière plan. Le vin a une belle longueur et s'arrondit, s'assouplit au fur et à mesure de l'aération dans le verre.

Château Moulin Saint-Georges 2008[size=small], Saint-Emilion Grand Cru
80% Merlot, 20% Cabernet Franc - 35 hL/ha - 100% barriques neuves pendant 20 mois - 30 000 bouteilles par an - 89-91 Parker - Aéré 2 heures[/size]

La robe est plus profonde que celle du Château de Fonbel 2008
Le premier nez est confituré et le second présente des arômes de gibier et de fruits frais qui évoluent vers le pruneau.
En bouche c'est superbe, avec de la finesse et de l'ampleur à la fois. Une pointe d'astringence, discrète et agréable, soutient l'ensemble. La longueur en bouche est correcte mais je trouve le vin un peu léger, bien que très bon.

Chapelle d'Ausone 2005[size=small], Saint-Emilion Grand Cru
65% Cabernet Franc, 35% Merlot - 7 ha - 4 500 bouteilles - 94 Parker - Aéré 2 heures[/size]

La robe est profonde.
Au nez on a une belle puissance qui s'impose au départ avec du fumé et un beau pruneau. Malheureusement le vin se fait plus discret après agitation du verre et dévoile même un côté végétal, néanmoins discret et pas désagréable. Sans doute le Cabernet Franc (pas de polémique, s'il-vous-plaît !). Le premier nez est très prometteur (c'est celui d'un grand vin !) mais le second ne suit pas.
En bouche ma première impression est celle d'un vin très très beau, très rond, très fondu et soyeux puis je me rends compte qu'il n'a pas une grande longueur, qu'il est assez simple et léger finalement. Il présente même une pointe de boisé.
En conclusion un vin qui ne tient pas ses promesses mais qui est néanmoins bon et bien fait. C'est sans doute le prix qui influence le jugement...

Château Ausone 2007[size=small], Saint-Emilion Premier Grand Cru Classé A
55% Cabernet Franc, 45% Merlot - 7 ha - 30 hL/ha - 94 Parker - Aéré 3 heures[/size]

Le vin est gras et présente une belle viscosité puis que celle-ci est importante et fine à la fois.
Au premier nez c'est fumé, grillé et avec du fruit en arrière plan. Le deuxième nez, quant à lui, est sur le gibier, la croûte de pain et les fruits rouges. Les nez ne sont pas particulièrement puissants.
En bouche les maîtres mots sont subtilité, douceur, caresse, finesse ; tout est dans la nuance, c'est très rond et les tanins demeurent imperceptibles.
En résumé ce vin n'a auccun défaut, il est même parfait mais pas bluffant. Peut-être n'a-t-il pas été aéré assez longtemps et est-il encore fermé par rapport à son potentiel. En tous les cas je l'ai trouvé timide.

Château Ausone 2003[size=small], Saint-Emilion Premier Grand Cru Classé A
50% Merlot, 50% Cabernet Franc - 7 ha - 30 hL/ha - 100 Parker ! - Carafé 3 heures[/size]

Le vin est gras dans le verre.
Le nez est fermé puis dévoile petit à petit des odeurs fumées et grillées. Après aération ça reste un peu fermé puis fruit et épices apparaissent. Dans l'ensemble, vous l'aurez compris, cela manque un peu de puissance.
En bouche les tanins sont bien là, le vin est rond et plein mais, à cause de sa simplicité, de son manque de volume, de sa pointe d'acidité et de bois, je lui préfère le 2007. Je suis un peu dur, c'est quand même très bon malgré le peu de puissance aromatique.
Peut-être tout simplement qu'Ausone n'est pas un vin que l'on analyse mais que l'on boit car je pense que si l'on arrête de le disséquer pour se faire une raison, on prend un certain plaisir à le déguster !

Quelques remarques en vrac pour finir :

- Je n'ai pas été transcendé par ma première rencontre avec Ausone. Ca tombe bien, c'est trop cher pour moi !
- J'espère en déguster un jour de bien plus vieux parce que, si jeune, un tel vin a certainement du mal à donner toute sa mesure.
- Je trouve que la Chapelle d'Ausone 2005 n'a pas à pâlir face à Ausone 2003 et 2007.
- Mon coup de coeur de la soirée va vers Château Moulin Saint-Georges 2008 (qui doit coûter une vingtaine d'euros).

Château Ausone - Saint Emilion 1er Granc Cru Classé A - 1998
Foie gras de canard grillé, posé sur une "cracotte", figues et amandes fraîches au Banyuls
Supions saisis à la plancha, sauce à l'encre et croustilles de fleurs de courgettes

La robe est d'une extraction modérée, sur un beau grenat brillant que le regard peut traverser.
Le nez est absolument fabuleux de complexité, tout ce qu'on peut rêver d'un vin de Bordeaux sachant concilier finesse et virilité.
Difficile de trouver les mots pour résumer cet ensemble diabolique de finesse où le fruit rond encore présent sous-tend une pointe plus sombre et carrée que j'imagine apportée par le cabernet franc. Fabuleuse impression de ressentir un nez tactile et coloré dans laquelle les éléments se répondent sans jamais se dissocier.
La bouche attaque sur un toucher suave et doux dont la qualité d'intégration des tanins frappe d'emblée. L'ensemble produit est d'une grande élégance.
Le vin ne possède peut être pas une puissance diabolique, notamment en milieu de bouche où je lui trouve un petit creux mais ce qui me frappe le plus est sa fraicheur et sa buvabilité !
Il répond remarquablement à la texture fondante du foie gras et à la finesse douce de la figue (plat remarquable !) mais c'est sur la sauce à l'encre du plat de supions que l'accord se fait.
La finesse de texture du vin et sa belle acidité parfaitement intégrée se jouent avec talent de la texture fondante du bonbon de seiche et j'ai sur les goûts plus puissants de l'encre l'impression de retrouver en bouche ces sensations "colorées" perçues au nez.
J'étais sceptique sur l'accord, j'avais tort ! Un vin plus fort en gueule se l'y serait sans aucun doute cassée.
La finale longue et magnifiquement fraiche appelle à se resservir.

Un très beau moment de gastronomie et d'amitiés !

[IMG=http://img855.imageshack.us/img855/1425/sansremjm.jpg][/img]
[size=x-small]Crédit photo : Armand Borlant[/size]

Merci Oliv pour ce CR !

Quid de l'apogée de ce vin ? J'ai un couple qui dort dans ma cave...

: Et bien mon coquin!

L'eau à la bouche, et ce pour l'ensemble!

Eric.

Même si je ne suis jamais adepte de séparer les couples, c'est sans aucun doute une bonne nouvelle, Michel.
N'ayant que peu d'expérience en général et sur les bordeaux en particulier, je ne risquerai pas à un pronostic hasardeux donc mon commentaire est à prendre avec toute la pondération et la modestie nécessaire.

J'ai trouvé le vin déjà bien fondu niveau texture et tanins mais je pense qu'il peut encore évoluer favorablement sur une aromatique encore plus complexe.
Pour la longue garde, j'ai un tout petit doute suite à ce léger déficit de matière perçu en milieu de bouche.

J'espère que des LPViens plus connaisseurs que je ne le suis pourront t'en dire plus.

Oliv

Oliv, voilà la preuve qu'un grand bordeaux, pas besoin d'attendre 30 ans pour qu'il soit grand.

Oliv, voilà la preuve qu'un grand bordeaux, pas besoin d'attendre 30 ans pour qu'il soit grand.

Il y a Bordeaux et Bordeaux. L'encépagement et le terroir n'ont rien à voir avec le Montrose évoqué il y a quelques jours.

bien sûr. mais arrêtons de trouver de fausses excuses à des vins imbuvables à 12 ans d'âge. ne me dit pas que le terroir de montrose l'empêche d'être bon à 12 ans d'âge. le 04 bu récemment prouve de toute façon le contraire.

sauf quand on parle de vins à dominante de cabernets et de merlot, l'évolution n'a rien à voir
l'exemple des millésimes 1975 et 1988 en est la preuve la plus flagrante !

oui je sais Fred, il y a toujours une bonne excuse, un coup le terroir, un coup le cépage, un coup l’élevage qui va se fondre, un coup le millésime qui est long à se faire etc.....
heureusement qu'entre temps il y a des vins fait pour être bu à 5, 10, 20 et 30 ans, on mourrait de soif

Disons que c'est vrai que certains Bordeaux sont difficiles dans leur jeunesse, et ont quand même besoin de beaucoup de temps pour être pleinement magnifiques.

Et disons aussi que certains Bordeaux, même beaux dans leur jeunesse, seront encore bien meilleurs plus tard, à leur apogée.

Certains méritent une grande garde.



Eric.

pas dit le contraire Eric, d'accord avec toi. Juste que quand c'est pas bon jeune (après cela dépends ce que tu appelles difficile), bah je ne vois pas comment cela sera grand 30 ans plus tard.

Montrose 90 se goutait très bien à moins de 10 ans de bouteille....

Pour revenir à Ausone 98, je l'avais gouté en fin d'élevage, en aveugle, au milieu des autres stars ( et moins stars ) de St Emilion de la même année. Selon moi et à ce moment là, il dépassait allégremment tous ses pairs de la tête et des épaules ( y compris les Angélus, Cheval Blanc, et quelques "garagistes" ). J'avais bien projeté d'en acheter une fois commercialisé TTC et disponible.....mais quand j'ai vu les prix primeurs, mes pieds sont rentrés durement en contact avec le sol. Donc, point d'achat, même pas une quille.
Si je devais ne choisir qu' UN vin rouge qui m'a scotché en primeur toutes dégustations confondues, je choisirais celui là.