La bouche est extrêmement puissante,

ça, c'est vraiment inquiétant car ce millésime 88 n'est pas très puissant, sa grandeur est ailleurs.

après le 6pt 2002 de dysz, puis ce 1988 d'Yquem que tu trouves trop miellés et manquant de peps, on peut dire que vous êtes dans une mauvaise série ...

Faut croire mais j’ai connu plus grave

Aîe, pas de chance mais certainement un problème de bouteille.
Un autre indice que celui cité par Jérôme pour arriver à cette conclusion : sur sept commentaires concernant la bouteille dégustée chez moi, un seul a cité le caramel, et encore parmi de nombreux autres arômes…

Jean-Loup

Nous étions 4 à déguster la bouteille, verdict à l’identique.

Ce n’était pas mauvais, mais pas à la hauteur notamment en termes de fraîcheur et d’agrumes.

Sur notre bouteille, six sur sept ont cité la mandarine ou l'orange confite. Mais en termes d'agrumes, il ne faut pas s'attendre à des arômes très frais comme pour un Sauternes de dix ans ou moins.

Jean-Loup

J'entends, mais ici pas d'orange / mandarine, du sucre, de la lourdeur, pas de fraîcheur (que j'avais pu trouver sur 97 et 90).

Yquem 88 plus lourd et moins frais que 90 ! Il y a un gros gros problème

En définitive vous avez tous fait dans cet ordre 88 - 90 - 97, perso eu égard des problèmes de conservation, je fais 97 - 90 - 88

n'oublions pas le 89 qui est très bon.

Château d'Yquem - Sauternes - 1991

Cette petite discussion sur le 1988 m'a donné envie d'ouvrir un Yquem…



Vous trouvez cette étiquette bizarre ? Vous avez raison !

Voici donc, rapidement, son histoire.
Deux amis de mon club de dégustation s'étaient qualifiés pour la finale du championnat de France RVF au printemps dernier. Pour s'entrainer, ils ont proposé de participer à "la plus grande dégustation de France " organisée par Wine & Co, et de le faire avec mon partenaire et moi afin de comparer nos raisonnements.
C'est ainsi que chaque participant a reçu six fioles (de 2 cl chacune !) et il fallait trouver plus ou moins de données sur chaque vin.
Pas facile avec une si faible quantité, sans compter que le conditionnement pouvait influer sur les qualités organoleptiques du vin.
Si j'ai eu un bon classement, c'est parce que j'ai trouvé un domaine (Tissot) en choisissant parmi ceux à la vente sur Wine & Co. Mais je m'étais trompé sur le cépage (pinot noir au lieu de trousseau) ! Un système de notation qui est du vrai n'importe quoi...
J'ai donc reçu quelques semaines plus tard 24 fioles, un peu en mode "calendrier de l'avent", toujours de 2 cl. C'était varié mais à côté de domaines inconnus il y avait du Pessac Léognan de Chevalier, un bon Vouvray, d'autres domaines connus et … Yquem 1991.

Contrairement au contenu d'autres fioles, celui-ci s'est montré à son avantage et sans doute assez proche de celui d'une bouteille de 75 cl.

La robe est bien ambrée.
D'une belle intensité, le nez offre de beaux arômes où se mêlent harmonieusement safran, miel, écorce d'orange et raisins secs.
La bouche est harmonieuse, certes peu sucrée et d'une sapidité plus simple qu'au nez, mais d'une acidité prégnante sans être mordante et d'une persistance intéressante.
Très Bien ++
La buvabilité est étonnante, le vin est très bon sans être grand et cela devrait ravir les amateurs de liquoreux pas trop sucrés, mais on devrait facilement trouver aussi bien pour bien moins cher.

Jean-Loup

Jérôme,

Ma seule expérience d'Yquem est un 89.

Bu avec un Clos Haut-Peyraguey (pas du même millésime malheureusement car je n'avais que 96 en stock).
Voir le Cr là

Yquem n'avait pas surclassé le Haut-Peyraguey, loin de là.

Patrick

La buvabilité est étonnante, le vin est très bon sans être grand et cela devrait ravir les amateurs de liquoreux pas trop sucrés, mais on devrait facilement trouver aussi bien pour bien moins cher.

Buvabilité étonnante, c'est un euphémisme. Ce 2011(dégusté au domaine) est dilué et ne présente aucun intérêt au prix où il est vendu (350 € !). A ce prix-là, tu peux t'offrir plusieurs bouteilles des meilleurs liquoreux de la planète.

Eric B écrit: La buvabilité est étonnante, le vin est très bon sans être grand et cela devrait ravir les amateurs de liquoreux pas trop sucrés, mais on devrait facilement trouver aussi bien pour bien moins cher.

Buvabilité étonnante, c'est un euphémisme. Ce 2011(dégusté au domaine) est dilué et ne présente aucun intérêt au prix où il est vendu (350 € !). A ce prix-là, tu peux t'offrir plusieurs bouteilles des meilleurs liquoreux de la planète.

Eric, 1991 ou 2011 dilué ?

Je parle bien de 2011.

Eric, tu parles du 1991 et pas du 1989.
Nous nous rejoignons parfaitement sur le rapport intérêt / prix qui est mauvais et c'est ce que j'écrivais . Je ne savais pas qu'il était aussi élevé car je pensais que pour un petit millésime le château aurait fait un effort. A 350 € il devient exécrable. Mais moi il ne m'a pas coûté cher.

Dilué, c'est vrai par rapport à Yquem 1990 ou même 1988, mais dans l'absolu je l'ai trouvé très digeste et, comme je l'ai écrit, pour amateurs de vins liquoreux… pas trop liquoreux. Et comme ce n'est pas forcément mon cas, j'ai dû me laisser un peu emporter dans ma notation !

Edit : désolé pour Eric, son erreur vient de la mienne car dans un premier temps j'avais intitulé mon titre avec 2011... Mais Sylvain (starbuck) a été infaillible !

Jean-Loup

Ouh là oui, erreurs en chaîne... 1991, je l'ai bu aussi (en 2009). A priori, c'est mieux que 2011, vraiment inintéressant.

Puis est servi un vin en carafe afin que les invités ne sachent pas ce qu'ils dégustaient : nez de fruits confits, d'épices, avec des notes d'élevage bien présentes. Bouche ample, riche, suave et complexe, avec une grande intensité aromatique (mais avec du bois également présent). Finale très persistante. Plusieurs pensent que c'est un Sauternes, mais personne ne prononcent celui du château : Yquem 1991.

Bonjour à tous,

J'en profite pour dire un petit mot sur le 2011, j'ai eu l'occasion de goûter Yquem 2011 il y a quelques mois dans une dégustation imprévue. Je n'ai pas posté de compte rendu car nous avons dégusté bon nombre de vins ce soir là, et comme les liquoreux sont arrivés en dernier, mon jugement peut être remis en question vu qu'aucun crachoir n'était disponible et que l'ambiance de la soirée ne se prêtait pas à la régurgitation. Soirée imprévue, donc les mains vide, je me dit:"mince, on va tout de même pas boire à l'oeil sans rien amener.". Par chance nous avions fait quelques achats dans la journée, et ni une ni deux, avec le paternel, je choisi une bouteille dans le coffre, un Gewurztraminer GC Kaepferkopf 2017 de chez Meyer Fonné qui est passé après le Yquem. Et bien il s'est bien tenu, par chance il était sur le même équilibre, c'est à dire une belle liqueur fruitée doublée d'une bonne acidité donnant beaucoup de fraicheur et d'allonge. J'ai trouvé qu'Yquem avait un peu plus de puissance et de longueur, c'est très bon mais le gewurzt n'était vraiment pas loin derrière.

Bordel, tout d'un coup tout le monde boit Yquem.

Bien joué Fredimen, ils t'ont payé en nature avec du 2012 ?

Sinon c'est gewurz pas gewurzt.

Umlaut à discuter...

Du 2011 plutôt visiblement.

Tant pis...

Quel taquin, ce tusi !

Pour ceux qui n'auraient pas la passoire ou le décodeur : yquem.fr/fr-fr/mille...

Eu égard des commentaires d'Eric au sujet du 2011 je trouvais la boutade tout aussi percutante

Ceci étant dit, j'ai lu quelque part les années de "non production" d'Yquem, mais tu fais bien de me rappeler que 2012 était une année sans (tusi également par l'intermédiaire d'une taquinade que j'aurais moi-même employé si je m'en étais souvenu).

Fredimen écrit: Eu égard des commentaires d'Eric au sujet du 2011 je trouvais la boutade tout aussi percutante

Ceci étant dit, j'ai lu quelque part les années de "non production" d'Yquem, mais tu fais bien de me rappeler que 2012 étant une année sans (tusi également par l'intermédiaire d'une taquinade que j'aurais moi-même employé si je m'en étais souvenu).

Mouais, n'est pas Michel qui veut...y a beaucoup d'inné chez le Mgtusi

Du coup, Eric, c'est l'inverse pour ce 1991 !
C'est moi qui l'ai trouvé avec plus d'acidité que de richesse, et toi qui l'as trouvé intense aromatiquement, avec du boisé, et de la complexité. Mais il y a un peu plus de dix ans d'écart entre nos deux dégustations et surtout le contenant dans lequel j'ai puisé deux gorgées était un peu … spécial…

Jean-Loup

"Y" d'Yquem 2008

Bouteille acheté lors de sa sortie.

Excellement conservé, le bouchon est nickel.

Nez assez puissant, très boisé, un boisé noble, sur des notes d'agrumes et légèrement exotique.
La bouche est sur les épices, curry, une sensation de salé, mais ça reste toujours bien boisé avec des légères notes d'agrumes/exotiques. La longueur est bonne. C'est pas mauvais en soi, mais plus jamais

LPV Beaune #30 : Aux douze coups de midi, fini le confinement !

Château d'Yquem 1976



KRABB
(Aveugle)
Robe orange foncé.
Petit frayeur dans le verre car j'avais une note de poussière
Heureusement celle ci part à l'aération. La suite est d'un autre niveau en terme de plaisir et heureusement !
Nez incroyable sur l'infusion de safran, boosté par un côté orange amère.
En bouche, on retrouve le plaisir entrevu au nez, avec ces notes de safran portées par le sucre mais également une certaine acidité pour un vin d'une facilité et d'une classe certaine.
Un excellent vin !
(Avec, en private joke pour le Forez, une caractéristique propre à Yquem après de telles soirées)


KONI
Profonde teinte orangée, d’ambre brillante.
Le nez révèle immédiatement un entêtant concert d’oranges amères, de kumquat confit et de safran.
La bouche et fraiche, ample sur la confiture d’abricot, la marmelade de citron.
La puissance contenue force le respect, un boxeur poid lourd qui danse le lac des cygnes !
La finale et grandiose, ce vin a le don d’ubiquité, déjà, toujours et partout !


VVIGNE
ouverte le matin puis carafée 1h, sur une tarte tatin.
Une magnifique robe cuivrée et brillante.
Un nez intense avec des marqueurs très Sauterniens : safran, raisin de Corinthe, fruit exotique rôtis.
La bouche offre une matière liquoreuse particulièrement sapide et dense.
La finale, marqué par le safran, est acidulée et équilibre le vin longuement.
Au final un Yquem à la hauteur de sa légende, me rappelant le magnifique 1997, et encore bien jeune !

Château d'Yquem 1983

Rémy : nez magnifique, safrané et envoutant.
La bouche est grasse sans être lourde, miellée sans être trop sucrée ; très bel équilibre. Finale avec une belle virgule acidulée qui redonne du pep's et prolonge le plaisir. Beaucoup de nervosité, de richesse et sans jamais tomber dans la lourdeur. Vraiment magnifique.
Bon, j'ai proposé un Jurançon de très belle facture à l'aveugle....

Oliv : robe saumonée cuivrée.
Nez splendide de générosité, riche et complexe, sur le caramel au lait, de magnifiques notes de safran.
Bouche géniale d'équilibre, sur une liqueur présente mais sans aucun poids autre que sa générosité, portée qu'elle est par une acidité magnifique mais plus encore par des amers irrésistibles qui font génialement saliver.
Les goûts sont nets et d'une grande complexité, sur l'abricot rôti et toujours ce magnifique safran.
La finale est extraordinaire de fraîcheur, présence et persistance, sur des goûts d'agrumes safranés fantastiques.
Très grand vin. Et que j'ai toujours goûté à ce niveau !

Arnould : je crois pouvoir dire que l'Yquem a vraiment bluffé tout le monde. Sa finesse et sa buvabilité nous auront tous orienté hors de Sauternes. Seul ce nez safrané aurait dû nous remettre dans le bon sens. Superbe. Merci Oliv' pour ce trésor.

Jean-Paul : sur l'Yquem 83, il me semble avoir entendu "Ça, c'est pas un Sauternes", remarque pleine de bon sens sur laquelle nous avons tous embrayé, sans voir le sourire en coin d'Oliv. Le vin était effectivement sur un équilibre en bouche très jurançonnesque, avec une belle trame acide, tendance Clos Joliette. Nez d'enfer sur le safran. Très grande bouteille.

Thien : grandiose, tout en élégance ! Et regouté ce soir est toujours aussi magnifique. Avec peut-être des notes d’écorces d’orange confites encore plus prégnantes. Complexité mais un corps svelte et cette belle trame acide qui a fait partir vers Jurançon ! Power without weight, la puissance sans la lourdeur, comme disent les rosbeef.




Bu lors de cette soirée

Bu lors de cette soirée.

Château d'Yquem - Sauternes 1999
Nez de bonne intensité avec des notes de massepain, champignon, grillé, marmelade, citron confit, abricot, cire d'abeille. Il y a quand même une bonne dose de volatile sur la colle qui me dérange. A priori, cela ne dérange pas mes amis.
La bouche est par contre géniale, un toucher remarquable, soyeux. Il y a une acidité importante pour un Sauternes (du moins de ce que j'en connais). C'est énergique et couplé à la concentration importante donne une superbe bouche. Équilibre magistral, car malgré le sucre et l'alcool, on reste sur une sensation aérienne. La longueur est vraiment géniale avec de beaux amers. La volatile est par contre peu présente en bouche et le fruit s'exprime beaucoup mieux.
C'est très bon. Dommage que le nez n'était pas au niveau sinon on côtoyait le grand.

Yquem lance un nouveau vin à 60 euros baptisé “Sauternes” :

www.terredevins.com/...


Philippe

PBAES écrit: Yquem lance un nouveau vin à 60 euros baptisé “Sauternes” :

www.terredevins.com/...


Philippe

Merci aux modérateurs de bien vérifier le titre avant de valider