CR:Troplong-mondot 1994

Voilà, je viens d'ouvrir ma dernière bouteille de ce vin et elle a fini dans l'évier.
Un vin qui a tourné au vinaigre. Les 6 bouteilles de cette caisse ont été un vrai calvaire.

jmw

Pris d’une soudaine envie de boire un Bordeaux ( je me cache au fond de ma cave, je sais bien que c’est presque une maladie honteuse de nos jours..), je débouche ce Troplong- Mondot 2003 afin de voir ou en est son évolution -Puisque c’est également un fait avéré pour certains, il faut boire au plus vite les 2003 qui s’écroulent à grande vitesse..

Le délabrement ne paraissant pas évident visuellement je carafe le vin deux bonnes heures. Il est presque noir comme de l’encre.

Le nez est puissant, avec de notes de fruits noirs, mais encore dominé par de fortes effluves boisées .Il gagnera beaucoup avec l’aération mais pour le moment le coté coconut domine il faut le reconnaitre.

La bouche est très suave, et ferme à la fois. La qualité tannique de ce vin est son gros point fort, l’équilibre « tactile » est excellent. Riche, plein de sève il ravit les papilles de douces sensations.

Ca se gâte un peu ensuite sur la finale, car si le fruit est présent, c’est encore le bois qui domine largement les débats pour le moment, mais je reste confiant car au fur et à mesure du repas l’amélioration sera sensible, et même vérifiée le lendemain. On peut s'interroger sur ce type d'élévage, avec des chauffes de barrique modèle: "caramel brulé"..

En conclusion c’est un vin bu trop tôt je pense, mais qui ne se présente pas au mieux pour le moment. Je pense que sa qualité d’extraction doit lui permettre d’affronter une garde supplémentaire de 4/5 ans, sans être certain à 100 % de mon raisonnement toutefois.

Ce type de vin, très puissant, (trop ?) lourdement boisé pour le moment est à coup sûr une bouteille sujette à controverse : Les uns patienteront en attendant la bonne heure, les autres jetteront directement la bouteille au vinaigrier en maudissant Parker, les Bordelais, et Seguin-Moreau.

Ce qui m’interroge le plus par contre c’est le manque de typicité de ce vin qui peut bien sortir de n’importe où (Pour le moment je précise). J’espère que le côté « Rive droite » ressortira un peu plus dans quelques années mais je vous assure qu’à l’aveugle, le dégustateur qui identifierait formellement un 1er GCC de St-Emilion… est très doué ! (Placé en Médoc par toute ma famille).

YR

Vraiment en phase avec toi, sur le 2004 d' il y a un mois. C' était à l' aveugle, je suis parti à Bandol!
Le bois est vraiment un souci sur les quelques millésimes approchés, mais c' est vrai que la qualité des tanins
est indéniable.
Des vins de longues gardes?

J'ai goute (il ya quelque temps deja) le 2006 et il m'est apparu tres joli pas trop boisé
Pour 2004 je n'ai pas goute troplong mondot, mais c'est un millesime qui est plutot fermé en ce moment et austere.
Faudra voir comment il evolue mais c'est clair qu'il ne faut pas toucher les bouteilles avant quelques années !

Bonjour Oenopol.

Il est vrai que ce type de vin "surpuissant" à sa naissante peut donner de très belle bouteilles, mais aussi s'ecrouler d'un seul coup au vieillissement si la matière ne réussit pas à dominer le boisé excessif de la barrique.

Le chène neuf ne me dérange pas du tout, ce vin (2003) a la carrure pour le digerer, mais là on sentait outre la vanille un gout de brulé, de torrefaction fort peu agréable. Un plat bien fait, de bons ingrédients mais trop d'épices en quelque sorte. Pourquoi avec choisi un tel élévage qui marque trop le vin ? (je me garde bien de porter un jugement ou des conseils techniques: Est-ce du à un type de barrique, un bois, une durée l'elevage ?).

Nous verrons avec quelques années de plus mais c'est un pari j'en suis conscient. Dans le même style j'ai gouté grace à des amis généreux les millésimes 89 et 90 de l'Angelus: Ce fut une deception à chaque fois, pourtant ce sont des vins encensés par toute la critique pour leur stature. Je me suis dit que j'étais peut être passé à coté, mais en discutant ensuite avec des amis je n'étais pas seul . Pas mauvais mais d'un bloc, monolithique, pas de complexité. J'espère que mes T-M 2003 ne suivront pas le même chemin..

YR

Bonjour,
à une semaine d'intervalle, j'ai bu déguster ces 3 millésimes:
2000: bouteille splendide, encore assez jeune, sur les fruits noirs. 19/20

1940: ouvert sur l'instant, niveau trés bon: une bouteille trés interessante, de belles notes d'évolution, malheureusement, au bout de 5 minutes dans le verre, nous avions perdu en intensité aromatique. Toujours beaucoup d'émotions à boire une bouteille de cet âge.

1998: beaucoup de déceptions pour cette bouteille, je m'attendais à quelque chose de bien (dans la lignée du 2000 but une semaine avant), mais peu de longueur en bouche et peu d'intensité. Elle a été but derrière un bonneau marie beurrier 1999, ce qui ne lui a pas rendu service , je pense.

quelqu'un a t'il eut les memes impressions sur le 98.
cordialement
julien

Pour la 1940, c'est un beau coup de chance, car c'est une année très faible, un peu comme 1968.

bonjour François,
entièrement d'accord pour le coup de chance. J'avais prévenu mes convives de la forte probabilité d'un échec. J'aime bien tenter ce genre d'expérience.

La même bouteille (non carafée), achetée en primeur, bue en 3 fois avec une partie réservée dans des petites bouteilles :
22.06.13 (17cl du fond de bouteille) : Robe profonde, moyennement évoluée, normale pour le millésime et le niveau de cru. Nez plutôt discret, assez retenu, sur les fruits rouges (fraise, framboise) d'une belle pureté. Quasiment pas d'arômes tertiaires. En bouche, l'attaque est surprenante par une concentration hors norme, dérangeante il faut l'admettre. Les tannins sont fins, sur les mêmes arômes de qualité, mais on cherche l'équilibre. L'aération n'apporte pas un mieux. Le taux d'alcool semble élevé, mais la richesse tannique compense sans problème...Très forte extraction donc. Le plaisir n'est pas au rendez-vous, mais l'intérêt pour l'amateur est là. Ce contraste entre le nez de grande qualité, et la matière trop dense est une belle expérience.
26.06.13 (37cl bouché à ras bord) après voyage et sans repos : idem, avec un effet du voyage qui se ressent (aromatique moins pure, sensibilité plus forte à l'aération)
12.10.13 (20cl bouché à ras bord) : ce n'est plus vraiment le même vin. Ne me demandez pas pourquoi...Nez idem mais plus intense. La forte concentration se ressent beaucoup moins, l'équilibre est là. C'est très riche en fruits et compote de fruits rouges, avec toujours de la fraicheur. Un peu liqueur, mais pas trop. Atypique, mais diablement intéressant par cette concentration hors norme finalement maîtrisée. Il y a peut-être une analogie à faire avec les grands Porto.

quelqu'un a t'il eut les memes impressions sur le 98. écrit:

non, pas les mêmes impressions ...

grande intensité et concentration, mais fermé et dur , peu expressif ...

attendre et espérer

en te lisant j'ai envie d'ouvrir un 2000

Le vin a été bu courant septembre dernier. Bouteille ouverte environ 3 heures avant le repas et diminuée de 3 ou 4 cl.
Bouchon impeccable, imbibé sur à peine 5 mm donc niveau de la bouteille parfait.
Belle robe rubis profond, beau nez déjà tertiaire à l'ouverture puis fruits noirs, cèdre, tabac , datte sèche c'est complexe et changeant;
En bouche le vin ne confirme pas les promesses du nez, c'est équilibré, élégant et fin mais il lui manque ce surplus de matière qui aurait fait de lui un grand vin qui semble sur la réserve. Pour moi le résultat d'une vendange un peu trop hâtive, ou d'une extraction non parfaite.
Cordialement.

Bonjour ,

Des conseils sur cette bouteille Noël 2013 serait il pas un peut tôt ?

Beaucoup trop tôt de mon point de vu. Mais ce n'est qu'un avis parmi d'autres.
Attend encore 10 bonnes années

Bonsoir

trop jeune à mon avis...pour en tirer le maximum

ce vin met en général du temps à s'épanouir et gagne en complexité avec le temps.

mais sur 2005 certaines bouteilles sont déjà magnifiques ...

ce doit être grand déjà maintenant mais ça sera encore plus grand dans 10 ans

Philippo,

si tu as une caisse de douze, n'hésite pas: carafe quelques heures et fais toi plaisir!

jlj

Ce n ait resolument pas une douzaine que mon banquier apprécierait forcément si elle était mienne .. !!
Non je n en ai qu une .. Snif

Je cherchais Poyferré 2005 et ne le trouvant pas j hésitais entre Montrose 2005 et T.M 05

Je garde un merveilleux souvenir de Valandraud jeune dégusté au salon de laRVF au printemps dernier , la plus formidable rencontre avec un Saint Emilion pour moi .
Mais peut être que l élevage de T.M sur un gros millésime qu est 2005 à besoin d encore un peu de TPS pour se fondre..
Néanmoins avec mesure et prudence mes expériences récentes sur des grands 75 ne m incite pas forcément à attendre pour le 2005!!

et moi un souvenir impérissable du 1961 bu il y a un an

2005 est sans doute plus proche de 1961 que de 1975 ....

Le seul millésime que j'ai bu plusieurs fois, c'est 1990.
Et jeune, mi-jeune, ou mi-vieux, c'était très bon!
Si tu as aimé Valandraud très jeune, fais-toi plaisir avec TM 05!
Carafe quelques heures et suis l'évolution (pas toutes les 10 minutes;hein!)

jlj

Si je le suis toutes les 10mn il risque fort de plus rester grand chose au moment du service ...()

bu à noel à côté de l'Eglise Clinet 1990

j'avais quelques apréhensions, suite a des commentaires pas toujours élogieux de cette bouteille (oxydative selon JMQ, le caviste la suggérant en fin de vie), bien m'a donc pris de l'ouvrir!

Robe jeune, pratiquement pas évoluée.
Le nez est plus discet que l'Eglise Clinet mais la puissance semble ici au rendez vous.
Confimation en bouche, de la puissance, du corps, très long et aromatique.

Je dois dire que j'ai adoré

Un vin d' "Ignorants"!

PS: sans aucune animosité Didier

Chateau Troplong-Mondot 2007

imagizer.imageshack....

Premier contact, suite a une belle experience ce WE sur Pontet Canet 2007, je me decide a partir faire un petit tour sur le meme millesime sur St Emilion...epaule 5 heures, carafe 2 heures.

Oeil: Grenat rouge sang, brillance discrete

Nez:a l'ouverture, c'est bien ferme, je m'attends un un jus de planche au vu du boise-vanille un peu grossier. L'epaulage n'apportera pas grand chose, seul un carafage changera la donne en faisant apparaitre des notes de garrigue, de petits fruits rouges, la soupe de fraise. Legere touche mentholee derriere. Cela s'affine, mais ce n'est pas l'extase, c'est assez classique et manque un peu de profondeur - effet millesime je suppose.

Bouche: l'attaque reste encore un peu apre, assechante, avec une acidite particulierement notable en milieu de bouche. La encore, le carafage sera decisif afin d'arrondir le tout. Finale de belle longueur sur de discrets amers vanilles. C'est juteux mais pas trop, la concentration et la caractere sont un peu aux abonnes absents meme si l'equilibre reste correct. Le tout reste plaisant, mais somme toute pas tres charismatique, ce qui ne nous fait pas tomber sous le charme. Bien, mais j'ai bien peur que le vin ne s'ameliore pas des masses sur les 5 prochaines annees.

Troplong Mondot 1995
premier nez très discret, bouche massive qui malheureusement cache des aromes qui semblent pourtant prometteurs.
après décantation, le nez s'ouvre et devient agréable.
En bouche, cela finit par devenir savouveux, meme si les tannins sont encore fort présents.
Longue et belle finale.

assez bien

Didier

St-Emilion -Troplong Mondot 2004

Bouteille ouverte à l'épaule pendant 4 hrs

Une robe d'un noir intense. Le nez est assez ouvert, beaux fruits noirs plutôt cassis. La première bouche montre des tannins puissants , de beaux fruits noirs, mêlant des sensations de fumée, légèrement vanillé. En milieu de bouche, toujours ces fruits noirs bien présents , avec des tannins encore très présents.

Belle longueur montrant un vin qui commence a être en place. Ce vin peut attendre des années sans se faner !

Claude

Nécrologie
"Immense tristesse d'apprendre la disparition de Christine Valette-Pariente la reine lumière du château Troplong Mondot à St Emilion" - A. Gerbelle.

Impossible de récupérer bearer token (consumer)
www.sudouest.fr/2014...

Merci, Olivier, de nous faire part du décès de cette grande Dame de Saint-Emilion.

Amitiés,
Thierry

Pour avoir bu une vingtaine de fois le 1992, superbe de complexité depuis plus de 15 ans, je confirme l'excellent potentiel de garde de ce cru. Des tannins d'une finesse...certes c'est fondu et il faut que le plat soit au niveau (ce jour lasagnes maison, c'est à dire pas une viande puissante) mais quel bonheur partagé ! J'attends le 2005 encore 5 ans.

Troplong-Mondot 2007

Ouverte la semaine dernière en famille, avec Beaucastel 2003 qui lui aura fait mouche, ce St-Emilion n' a pas trouvé son public! Perso,
le premier soir, je l' ai trouvé très sympa, très fruits rouges, avec une matière assez fluide très agréable, l' amertume (je n' y suis pas
allergique) à par contre déplu à la mamy!
Terminé hier, soit 3 jours après l' ouverture, en voici quelques mots:

Le nez est frais sur les petits fruits rouges et noirs. L' élevage bien présent sur le café pourra gêner mais on ne peut que remarquer une
belle intégration au reste du bouquet. Une touche de poivron mais surtout un superbe fond épicé assez léger comme le reste mais classe(tu)
La bouche juteuse le premier soir, sur un fruit certes frêle mais agréable s' est effondrée. Le boisé type café est devenu asséchant, le fruit a
presque disparu et l' amertume s' est accentuée. La longueur est belle mais à quoi bon?? BIEN+ puis MAUVAIS

Je découvre ton CR Stéphane (je n' avais pas accès à LPV lors de l' achat) et je remarque beaucoup de points de concordance. 2007 va devenir
ma bête noire!

Sans vouloir polémiquer ... une bouteille de toute manière pas prête et ouverte 3 jours, je comprends la conclusion, mais: n'en demande-on pas trop au flacon?

Avec mes amis belges, nous avons dégusté un 2007 au domaine le mois dernier. Il était vraiment très bon.