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Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

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Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers a été créé par bassaler

Dernière soirée de ce week-end ligérien, avec un dîner au Restaurant « Autour d’un Cep » situé à quelques encablures de la Maine à Angers. Autant le dire tout de suite, ce fût une soirée magique à tous les points de vue.
Présenté sur les réseaux sociaux comme un « néo-bistrot pinardier », ce Bib Gourmand est bien plus que cela. Accueil charmant et très convivial d’Anne-Laure à qui nous adressons nos plus vifs remerciements pour l’ensemble de la soirée. Prix doux, eu égard à la qualité et à l’originalité des assiettes (qui à notre avis méritent largement l’étoile pneumatique). Une carte des vins contenant de vraies pépites et, cerise sur le gâteau, un service décontracté, à l’écoute et juste.
Pour ce soir, menu à 36 € composé d’une entrée, d’un plat, d’un plateau de fromages et d’un dessert. En route pour une symphonie d’odeurs et de saveurs.


Amuse-bouche
Sur le thème d’un velouté de courge et ses accompagnements croquants


St Jacques …
En marinade, servies fraîches et ses légumes croquant


Médaillon de lapin
Garniture variée


Plateau de fromages
(Brie, Comté, Mont d’Or et Bleu des Causses)

Les desserts


Chocolat, café et whisky


Sur le mode d’un Paris-Brest avec un caramel au beurre salé

Pour accompagner le repas, nous avons choisi :


Saumur, Clos de la Cerisaie 2012, Melaric : robe dorée clairement évoluée, trouble. Premier nez très nettement réduit, mais derrière lequel se cache certainement le défaut récurrent des « natures », à savoir une oxydation prématurée. Carafage et changement de verre (plus grands pour une meilleure aération) ne font rien. On retrouve toujours ces notes grillées et de sésame. Au cours du repas, légère ouverture qui laisse apparaître une belle vinosité et un équilibre assez tendu. En bouche, cette caractéristique est moins marquée. Trame tendue, de l’énergie, de la fraîcheur (mentholée) et une fine minéralité de type pierre à fusil équilibrée par un gras juste dosé. Très belle finale, sur une vibration à haute fréquence. Très Bien
Deux réflexions concernant ce vin :
* pas certain que la même bouteille bue dans un an soit encore debout. C’est bien joli le « naturel sans intrant » mais il faut sans doute respecter un minimum d’hygiène et de précaution pour éviter ces dérives.
* pas certain non plus que si j’ai l’occasion de recroiser cette bouteille, je me laisserais tenter. En tout cas, pas pour encaver. J’ai assez que quelques bourgognes blancs foireux en cave !


Sancerre, les Garennes 2014, Vincent Gaudry : un vin ANTHOLOGIQUE qui s’inscrit d’ores et déjà dans mon panthéon de 2018. Il y a bien longtemps qu’un pinot ne m’avait pas scotché de la sorte, et pourtant, j’ai quelques beaux bourgognes en magasin ! Robe rubis assez claire, brillante, sans trace d’évolution. Grand nez qui pinote clairement, le fruit est mûr, bien mûr, juste ce qu’il faut. Légèrement acidulé, une pointe fumée en complément, une profondeur et une grande marque. Mes réceptacles olfactifs sont déjà en émoi. En bouche, le vin se présente comme une pièce de soie, ultra-élégant. Equilibre droit, fruité éclatant, jamais ostentatoire ni caricatural, trame allongée sur une acidité avenante et gracieuse. Grande et belle empreinte, minéralité en arrière plan qui apporte un complément de volume aux tannins, notes de pierre à fusil, pointe réglissée qui définissent un arrière-plan sur une amertume salivante. Comparaison n’est pas raison a-t-on coutume de dire, mais là, on se croirait sur Chambolle, plutôt versant premier ou grand cru. En conclusion, si je devais résumer mes impressions en un seul mot, ce serait : « vin sensuel ». Mon coéquipier d’un soir me souffle : Un vin comme ça, une Ukrainienne, et c’est le Nirvana ! Je le laisse seul responsable de ses propos. Exceptionnel. Panthéonique-2018

Deux bouteilles à deux, nous avions décidé d’être raisonnable. Par un (mal)heureux hasard, l’équipe du restaurant nous propose directement avec le dessert une douceur.


Don PX 1987, Gran Reserva, Bodega Toro Albalá : un premier ultra-riche mais frais, sur des notes de fruits secs, de pruneaux, de café torréfié et de réglisse. Un certain grain presque « volnaysien ». Fraîcheur mentholée malgré la charge d’alcool, la bouche présente un équilibre sur le fil : sucrosité, liqueur (alcool), acidité et belle et noble amertume. Un accord magique avec le dessert au chocolat pour ma part. Excellent ++

Comme il ne fallait pas se perdre en retour pour le retour (à pied), une lichette de Malt, Isle of Jura, Diurachs' Own 16 ans tout en élégance, notes douces (vanillé / miellé), bouche fruitée, peu tourbée, avec des notes d’épices douces. En forme pour affronter le froid de la nuit angevine.

En conclusion, très grande et belle adresse dans Angers, dont la cuisine mériterait une récompense sous la forme d’un macaron, cette cuisine bistronomique utilise et associé des produits nobles et bien cuisinés. Superbe accueil, service décontracté et carte des vins riche de belles trouvailles.

Bruno
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10 Fév 2018 17:02 #1

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Réponse de f.aubin sur le sujet Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Bruno,
J'y suis allé 2 fois et je confirme tes propos.
Carte réduite synonyme de produits ultra frais, service très moderne et une carte des vins bien fournie pour des amateurs comme nous !
Tu me dinne envie d'y retourner...
10 Fév 2018 18:38 #2

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Réponse de voixdor sur le sujet Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Ravi de voir que ce restaurant, tenu par un ami d'ami plait sur ce forum.
Je n'y ai objectivement jamais été déçu.

Il n'y a qu'avec le vin que la muse hic...
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01 Avr 2018 19:01 #3

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Dernière soirée de ce week-end ligérien, deux dernières soirées devrais-je dire puisque nous avions réservé une table au Restaurant « Autour d’un Cep » pour le lundi soir, journée « normale » d’ouverture, mais également pour la soirée privée « Salon des vins » du dimanche. Et (très) grand bien nous a pris ! Ce fût deux soirées magiques, à tout point de vue.
Menu en trois services (entrée / plat / dessert) pour la modique somme de 33 € eu égard à la qualité et à l’originalité des assiettes ; une carte des vins recélant de vraies pépites pour amateurs éclairés ; service décontracté à l’écoute et juste ; cerise sur le gâteau, un bel et charmant accueil de la part d’Anne-Laure à qui nous adressons nos plus vifs remerciements pour l’ensemble de ces deux soirées.
En route pour une ode à la gastronomie, à l’œnologie et au bonheur de la vie.



Amuse-bouche
Velouté végétal, velouté de betteraves acidulées et maki Mulet / Andouille


Mousse de Topinambour et Truffe, Ventrèche
Petits légumes croquant


Saint-Jacques marinées, Sésame - Soja, Coriandre
Carpaccio de légumes croquant, mousse de brocolis


Filet de Canard Challandais de chez Mme Burgaud
Garniture variée


Filet de Bœuf Black Angus maturé de Castille
Garniture variée


Croquant noisette du Piémont, Caramel Beurre salé
Chocolat, café et whisky

Pour accompagner les repas, nous avons choisi :



Côtes du Jura (Savagnin), Les Chalasses Marnes Bleues 2011, Jean-François Ganevat : dès le premier coup de nez, on décèle un grand vin. Nez qui présente une fine « semi-oxydation », j’aurai tendance à dire qu’il « brèze », associé à un vanillé aromatique et une amertume sur le réglisse. L’ensemble brosse déjà l’esquisse d’une intense empreinte. La bouche est « savagnin », acidité vive et tendue, mais complètement intégrée et domptée par une musculature à peine enrobée, magique. Fine acidité qui se termine par des amers tapissant. Finale qui présente un côté acidulé fondu dans le muscle du vin. Complexité folle qui voit l’apparition de notes fumées laissant une trace presque tannique avec le velouté de topinambours. Une sorte de concerto pour moelleux et sec !
Le lendemain, avec les Saint-Jacques, le vin s’est (encore plus) ouvert. Prise de tension, salinité grasse et suave, légère évolution (peaux de noix à peine esquissées) sur la complexité. Finale plus claquante, d’une intensité superlative et d’une profondeur extrême. EXCEPTIONNEL (Au panthéon 2019)


Sancerre, les Garennes 2017, Vincent Gaudry
: grand nez explosif, gorgé de fruits rouges et noirs, d’une maturité superlative. Première impression plutôt vineuse, dont l’ampleur est décuplée par un fumé de bel effet. Véritablement de la soie au nez. En bouche, on ressent une fine granulosité, avec des tannins construits sur l’élégance, mais sans sacrifier à leur constitution. C’est frais, élégant, avec quelques notes fumées qui apportent un complément d’ampleur. L’enrobage des tannins est déjà bien crémeux, avec juste ce qu’il faut de relief. Grande finale soyeuse, suave et qui appelle un autre verre. Excellent ++


Nuits Saint Georges, premier cru Clos de l’Arlot 2011, domaine de l’Arlot : grand pinot mûr au nez, avec un joli fruité fin, presque évanescent. Quelques notes animales complémentaires apportent un supplément de caractère. Bouche suave dans la construction, très sérieuse et sur un équilibre soyeux. Une sorte de « faux maigre » en quelque sorte.Les tannins, encore parfois un peu jeunes, sont d’une finesse extrême. Ils dessinent une lecture des terroirs de Nuits sur l’élégance, mais avec toujours ce petit grain salivant. Un contre-point presque parfait avec le Black Angus, d’une tendresse et d’une cuisson précise. Avec l’aération (nous avons tranquillement fini la bouteille après le plat, et avant la suite), le petit grain tannique se renforce dans le bon sens du terme, puis quelques notes animales gentilles apparaissent. Les tannins deviennent crémeux, sans occulter une finale sur la finesse, la fraîcheur et l’élégance. EXCEPTIONNEL (Au panthéon 2019)
Cette année, esprits raisonnables obligent (que nous sommes), le blanc a servi pour les deux soirs. Par un malencontreux hasard, avec ce dessert qui est une véritable tuerie, Anne-Laure nous a proposé (et offert - nous l’en remercions très amicalement) une petite douceur.


Premier soir, Macvin du Jura, les Exaltés, domaine Labet : une sucrette enrobée avec un côté oxydatif de folie, tout en nuances. Pointe de noix en finale, complétée par des notes de zestes d’agrumes. Grand accord avec le dessert, pour ce vin de contemplation et de jouisseur. Excellent ++


Second soir, Porto Tawny, Burmester : robe rouge rubis assez étonnante pour un Tawny, et qui s’apparente plus à un Ruby. Nez sur les fruits noirs, très explosif, cerises burlat et alcool infusé. Grand grain tannique en bouche, plutôt corpulent et bien construit. Equilibre général sur la réduction (c’est donc plus un Ruby à mon sens). Grande puissance maîtrisée. Bel accord avec le dessert, sans doute moins optimal que la veille. Excellent +
Pas de café, mais histoire de bien digérer, nous avons ensuite testé :


Islay Single Malt, Kilchoman, Machir Bay qui présente un nez tourbé de folie, complété par une sensation d’élégance et de douceur. Bouche puissante, enrobée, faisant la part belle à la tourbe, sans sacrifier à l’élégance. Rétro-olfaction sublime. Malgré la charge d’alcool, l’impression générale est la douceur et l’apaisement. Avec l’aération et la raréfaction du liquide, des notes de tabac blond - un marqueur patent pour moi - se développent, pour finir sur une complexité entre (fausse) sucrosité et suavité. Deuxième breuvage de contemplation. Nous sommes gâtés. SUBLIME


Plantation, Rum 2004, Panama tout en élégance et en rondeur. Notes de vanille et douceur sur une belle base d’alcool. N’étant pas amateur de rhum, je l’ai trouvé vraiment très joli, une sorte d’initiation dans la douceur. EXCELLENT +


Eau de vie de céréales, Couvreur’s Clearach. Ce « faux » whisky de Bouze les Beaune se présente sur un équilibre diamétralement opposé à l’Islay, du moins en apparence. Pas de tourbe, pas d’épices, pas de notes fumées mais une impression de douceur et de zénitude encore. Bouche sur une grande aromatique miellée, une touche d’amers / d’oxydatif sur la noix, qui se traduit par une finale sur des amers vibrant terribles. Avec le temps et l’aération, rondeur et suavité s’associent pour laisser place à des notes tertiaires type tabac blond. EXCEPTIONNEL

Un immense merci à Anne-Laure pour l’ensemble de son oeuvre en salle, depuis l’accueil superlatif jusqu’à sa présence sobre mais précise tout au long des repas. Un immense merci également à toute l’équipe et au chef qui nous a concocté deux repas de gala. Très grande et très belle adresse à Angers qui mériterait une récompense sous la forme d’un macaron. C’est aujourd’hui vraiment plus qu’un bistronomique, une véritable pépite !

Vivement l’année la prochaine (visite).

Bruno
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09 Fév 2019 11:54 #4

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Un grand bravo pour la qualité de ton CR, il donne vraiment envie !!!
09 Fév 2019 12:11 #5

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Réponse de bassaler sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Retour au bistrot gastronomique « Autour d’un Cep » pour deux soirées hautes en couleur. Malgré l’absence d’Anne Laure pour un heureux événement (et à qui nous présentons toutes nos félicitations, et longue et belle vie au bébé), le plaisir et la qualité sont toujours au rendez-vous : l’accueil, l’assiette, la carte des vins et le service. Bref, une valeur sûre dans Angers avec, cette fois-ci, quelques découvertes viniques.
Menu en trois services (entrée / plat / dessert) pour la somme de 33 €, justifiant très largement un Bib gourmand.
En route pour une ode à la gastronomie, à l’œnologie et au bonheur de la vie.


Tartelette de légumes et truffes, émulsion de topinambours
Velouté du topinambour, croquant des légumes et aromatique "légère" de la truffe, qui n'emporte pas tout sur son passage. Belle entrée


Croustillant de pied de cochon, châtaignes et foie gras
Jeune de texture en bouche. Association bien dosée. Grande entrée


Bar de ligne
Tendresse de la chair du bar associée à un fin croquant des légumes. Hummmm


Pièce de Bœuf Braisée (Charolais)
Quelle viande, goûtue, quelle sauce enrobée et légère !


Croquant noisette du Piémont, Caramel Beurre salé
Le classique, rien à dire


Barre tout chocolat
Jeu de texture dans des variétés de chocolat. Léger et frais comme dessert

Pour accompagner les repas, nous avons choisi :


Fiefs Vendéens, le Haut des Clous 2012, domaine Saint Nicolas (Thierry Michon) : une légère pointe réductive au nez, mais de bel effet, avec un grillé / fumé tout en élégance. Bouche plutôt tendue, avec un bel enrobage sur la tendresse, conférant à l’ensemble une belle buvabilité. Une pointe perlante salivante apporte de l’énergie et du peps. Grain en bouche, presque tannique. Finale laissant une jolie empreinte, sur de fins amers nobles. Excellent


Vin de France, Sels d’Argent 2017, L’Anglore : aromatique florale très développée au nez, plutôt grasse, opulente et sudiste. Bouche à l’avenant, finement perlante. Opulence mesurée, avec une belle amertume tout au long de la dégustation. Finale riche, sur des notes miellées et de caramel. Bien fait même si ce type de vin n’est pas tout à fait mon style. Très Bien


Côtes du Jura, Oregane 2015, Jean-François Ganevat : un nez floral très tendu, avec une belle définition et une complexité associant la tension du savagnin et le côté enjôleur du chardonnay. En bouche, le vin est charmeur et sensuel, avec de magnifiques amers fins, élégants et salivants. Un toucher soyeux se dégage de la dégustation, soyeux qui prend de l’ampleur et s’élargit en finale, tout en conservant sa vivacité. Vraiment très joli. A l’aération, apparaît un léger « coup de jaune », comme si le terroir jurassien se rappelait à nous. Grande et longue amertume typée peau de noix en fin de repas. oo,


Sauternes, Cru Barrejats 2002 : un Sauternes qui m’a un peu bluffé. Grand nez de Sauternes, sur le botrytis de noble origine, rôti, abricoté, fumé, profond. Fraîcheur et acidité se conjuguent en bouche, avec des notes complémentaires de pommes cuites. La grande acidité (pour un Sauternes) étire le vin, l’allonge et le rend frais et digeste. Salivation ultime avec un côté grillé presque jurassien en finale. Excellent +


Poiré Authentique (2018), Eric Bordelet : pour ce remettre de ces vins, rien de tel qu’un poiré au fruité explosif, un peu comme certains Riesling secs de Donnhöf (Riesling Saar). En bouche, tension, corpulence évanescente mais bien marquée, acidité enrobée, fruité élégant et fines bulles très digestes. Un « petit » digestif normand ! Très Bien

Le lendemain, seconde manche, avec :


Anjou, Les Bonnes Blanches 2015, domaine Pithon-Paillé : très belle découverte pour moi. Un chenin dont le nez évoque les équilibres des Muscadet de noble origine. Demi-corps, fraîcheur, tension sur le minéral de type pierre froide, avec un côté « rocailleux » m’évoquant les morgon. Un vin discret mais présent et très efficace sur les papilles. En bouche, on retrouve ces équilibres, avec une fraîcheur équilibrée, une impression de faux maigre et, après aération, une ouverture sur la tendresse grasse, la rondeur, avec toujours cette pointe salivante granuleuse. Très joli en conclusion. Très Bien ++


Sancerre, les Garennes 2013, Vincent Gaudry : nez très pinoteur et prometteur. Fruits au sirop, notes de vieux cognac, équilibre secondaire encore sur la vivacité du fruit. Bouche énergique, plus « 2014 » que « 2017 » (deux millésimes de ce vin que nous avions déjà dégustés ici). Grande acidité intégrée, fruité profond, empreinte secondaire suave. Un pinot sur un équilibre différent de ses cousins bourguignons. Finale qui s’élargit en queue de paon, avec un ultime retour acidulé. En fin de repas, il s’est détendu, a pris du gras et de l’ampleur. Un véritable vin de méditation. Excellent ++
06 Fév 2020 18:35 #6

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Réponse de Vougeot sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Allez ! j'y vais de mon coup de gueule aussi.

Les restaurateurs qui proposent du bar en ce moment scient la table sur laquelle ils cuisinent.
La-men-ta-ble. :(
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06 Fév 2020 19:30 #7

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Réponse de mgtusi sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Bruno

Pour Oregane, le coup de jaune n'a rien à voir avec le terroir jurassien mais bel et bien avec du premox.

Pour le bar, j'avais il y a un temps dénoncé les mêmes excès à propos du thon rouge et j'avais eu pas mal de quolibets en retour mais je m'en fous, j'ai les noms comme disait Coluche.

Ceci dit j'ai dans mon jeune temps tiré nombre de loups en hiver sur la Corniche à Marseille en chasse sous-marine, entre le Petit Nice et le Château d'If à une époque où personne ne se préoccupait de la pėriode de ponte de ces délicieux carnassiers.

Rappelons que Cousteau avait fait le pari avec son pote Frédéric Dumas de ramener 100 kilos de poissons en une matinée sur la Côte d'Azur avec des bouteilles ! Pari gagné.

Michel
06 Fév 2020 21:40 #8

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Réponse de bassaler sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Michel. Il y avait deux vignerons oenologues à la table et personne n'a évoqué une moindre prémox ! Pour moi non plus il n'y avait pas de premox. Mais bon, on a chacun sa sensibilité
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06 Fév 2020 22:17 #9

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Réponse de bassaler sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Vougeot écrit: Allez ! j'y vais de mon coup de gueule aussi.

Les restaurateurs qui proposent du bar en ce moment scient la table sur laquelle ils cuisinent.
La-men-ta-ble. :(


Pourquoi aussi ?
07 Fév 2020 18:47 #10

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Réponse de mgtusi sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

bassaler écrit: Michel. Il y avait deux vignerons oenologues à la table et personne n'a évoqué une moindre prémox ! Pour moi non plus il n'y avait pas de premox. Mais bon, on a chacun sa sensibilité


Peut être mais le goût de jaune n'a pas grand chose à voir avec le terroir.

Michel
07 Fév 2020 19:04 #11

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Réponse de leteckel sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

Après, Orégane n'est pas un 100 % chardonnay mais un assemblage Chardo / Savagnin...ce dernier est peut-être non ouillé :?

ArnoulD avec un D comme Dusse
07 Fév 2020 19:47 #12

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Réponse de Vougeot sur le sujet Retour au Restaurant "Autour d'un Cep" à Angers

bassaler écrit:

Vougeot écrit: Allez ! j'y vais de mon coup de gueule aussi.

Les restaurateurs qui proposent du bar en ce moment scient la table sur laquelle ils cuisinent.
La-men-ta-ble. :(


Pourquoi aussi ?


Parce que Pierrelepêcheur a émis exactement la même remarque dans un autre de tes messages à propos du menu affiché dans un des restaurants où tu as mangé.
07 Fév 2020 22:17 #13

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Réponse de bassaler sur le sujet Retour gagnant à "Autour d'un Cep" à Angers

On avait laissé « Autour d’un Cep » à l’époque pré-Covid. Deux années de disette liée au report du Salon des Vins de Loire (en 2021 et 2022), notre retour en terres angevines était emprunt d’une sorte d’appréhension, l’Homo Sapiens étant parfois revêche à l’incertitude et au changement.

Nous voilà donc revenu, pour deux soirées, dans ce bistrot-gastro angevin, désormais tenu par Tony en cuisine et Thomas en salle. Nous n’y sommes pas dépaysés. L’ambiance reste bonne enfant, décontracté et stylée, avec toujours cette recherche de la qualité dans l’assiette et l’éclectisme dans la carte des vins. Un bistrot à tendance nettement gastronomique, comme on va le voir juste après.




Pour le Salon des Vins, un Menu spécial est proposé, décliné en 5 plats (avec possible adaptation pour les allergiques)


Huitres voilées de rillauds et sabayon au beurre noisette (remplacé pour moi par une galette et son accompagnement sur une base de chou)



Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc, ravioles de bardes et coulis de cresson


Céleri rave comme une ile flottante



Pigeonneau de Dominique Fouchard, betterave rouge et jus infusé à la baie de genièvre



Plateau de fromages (en option, mais la tentation était grande pour finir un blanc)



Comice pochée au vin rouge, praliné et sarrasin

Pour accompagner ces deux repas, nous avons bu :



Saumur, cuvée Jurassique 2015, domaine du Pas Saint Martin : un nez très complexe, sur la finesse extrême quoique laissant paraître quelques notes plus opulentes. Aromatique sur un menthol minéral, pointe caillouteuse, touche légèrement poudrée. Attaque en bouche vive et charnue, bien accompagnée par l’acidité qui allonge l’ensemble, et pas un gras profond restant frais. Aromatique sur les fleurs capiteuses, se mariant très bien avec la tension acide. Superbe finale. Le lendemain, le fond de bouteille a perdu une partie de son opulence, laissant place à une acidité aromatique du plus bel effet, complétée par des notes truffées du plus bel effet. Excellent

Cahors, les Laquets 2015, domaine Cosse-Maisonneuve : un nez sur la fraîcheur, les fruits noirs profonds et matures, dégageant une impression de corpulence non feinte. Pointe d’amers salivant en complément. Bouche structurée, équilibrée, avec une charge tannique déjà adoucie et crémeuse, même si quelques angulosités sont encore décelables. Finale sur la fraîcheur, nous donnant un superbe contre-point acide/amer avec le pigeon. Excellent +

Saumur, cuvée Jurassique 2017, domaine du Pas Saint Martin : la petite sœur de la précédente, avec un nez étonnamment plus rond, toujours très fin, avec quelques fragrances liées à l’élevage (vanillé). Avec l’aération, il se complexifie avec des notes aériennes, mentholées, fraîches. Bouche ronde, structurée, sur une minéralité saline. De la mâche presque « tannique », des amers très salivants. Malgré sa relative jeunesse, le vin semble assis, apaisé. Une très belle personnalité que j’ai préférée personnellement au 2015. Excellent +

Vous l’aurez compris, si ce n’est l’équipe, rien n’a changé dans ce bistrot-gastro toujours aussi attachant : l’ambiance, l’esprit, le service, l’assiette et la carte des vins.

Un grand merci à Thomas pour son accompagnement lors des deux repas et à Tony pour la qualité de ses plats.

Bruno
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11 Fév 2023 16:56 #14

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Réponse de bassaler sur le sujet Confirmation à "Autour d'un Cep" à Angers

Après le temps de la découverte, avec un Menu spécial Salon à « Autour d’un Cep » l’an dernier, voici le temps de la confirmation. La cuisine de Tony s’est affirmée et complexifiée, avec des accords de plus en plus aboutis et des cuissons sur le fil du rasoir. Le service en salle de Thomas s’est détendu et a pris une dimension supplémentaire, j’en veux pour preuve le blanc de la seconde soirée, servi à l’aveugle, et qui a correspondu à nos critères de qualité et de plaisir pour les blancs de Loire.

  Le Menu de cette année : 
Tarte au chou-fleur torréfié, sésame et citron
 
Endive braisée, crumble aux épices d’hiver et clémentine
 
Saint Jacques rouge de Brest, émulsion Vermouth et épinards
 
Poitrine de cochon du Cantal confite, carottes, Bruxelles et topinambours, jus corsé
 

Plateau de fromages (en option) 
Ma frangipane à la pistache, poire infusée au vin chaud

Pour accompagner ces deux repas, nous avons bu :  Saumur, cuvée Jurassique 2020, domaine du Pas Saint Martin : un nez complexe dominé par une minéralité saline accompagnée d’une touche ronde et grasse. Bouche à l’avenant, sur la finesse, des notes aromatiques fraîches type menthol, de beaux amers salivants serrés et une complexité entre tension acide et gras, qui allonge le vin jusqu’à une finale claquante. Un vin qui commence, année après année, à devenir l’un de nos fétiches ligériens. Excellent
Cahors, le Sud 2006, domaine Cosse-Maisonneuve : robe sombre profonde, sans aucune évolution. Un nez dans lequel l’impression tannique domine. C’est malgré tout frais, sur un fruit noir intense et encore bien nerveux. Bouche à la fois jeune et veloutée, avec une jolie mâche. Notes d’épices douces. Avec le (gras du) cochon, le vin s’assagit quelque peu, devenant plus rond, presque plus consensuel. Un vin qui ne fait manifestement pas son âge. RDV dans 10 ans au minimum. Très Bien +
Savennières, château de Plaisance, 2020 : servi à l’aveugle, ce vin est frais, tendu et charmeur. Etonnamment (après avoir découvert l’étiquette), il présente une minéralité profonde, à peine granuleuse. Notes fumées en complément. La pointe semi-perlante se retrouve en bouche, qui est vive et énergique. Belle acidité, belle tension et belle rondeur. Allonge sur la finale. A l’aération, le perlant se patine, un fin poudrage apparait et une mâche presque tannique s’affirme. Excellent +

Confirmation de la qualité de l’établissement, dans une ambiance bonne enfant mais toujours respectueuse. Nous souhaitons bon vent à Thomas dans sa future nouvelle aventure dans le monde du vin.

Nous reviendrons gouter la cuisine l’année prochaine.

Bruno
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08 Fév 2024 16:47 #15

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Réponse de oliv sur le sujet Confirmation à "Autour d'un Cep" à Angers

25€ le plateau de fromages, j'imagine que c'est pour ceux qui ne consommeraient que ça ?
08 Fév 2024 16:53 #16

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Réponse de legui sur le sujet Confirmation à "Autour d'un Cep" à Angers

Ah ouais quand même !

et sinon, quand tu vas dans ce resto, tu prends toujours les mêmes vins, ou du moins le même domaine ?

Guillaume
08 Fév 2024 17:40 #17

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