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Christophe Bacquié, Hôtel du Castellet

  • François Audouze
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Lorsque j'étais allé à l'hôtel du Castellet il y a un mois, j'avais discuté avec le chef Christophe Bacquié, meilleur ouvrier de France et avec son sommelier, Romain Ambrosie, de cuisine et de vin. Dans le restaurant San Felice, qui n'est pas le restaurant gastronomique mais jouit d'une vue exceptionnelle, il y a une exposition de grands formats du Château Vannières, un Bandol renommé que Jean-Philippe, nous avait fait découvrir dans sa version 1983 chez Marc Veyrat à la Ferme de mon Père à Megève. Cette bouteille m'avait marqué aussi ai-je demandé à Romain s'il pouvait se la procurer, ce qu'il fit.

Sur la terrasse du bar, nous commençons par un Champagne Krug Grande Cuvée sans année peu âgé. Le vin est racé, grand, mais une légère amertume me gêne, qui s'estompera sur de la nourriture. C'est un grand champagne mais sa vibration ne m'a pas suffisamment atteint.

Le menu est simple, tranches de jambon Jabugo, côtelettes d'agneau et côte de bœuf que nous nous partageons. Les viandes sont superbes et goûteuses. Pour que la confrontation soit intéressante, j'ai prévu d'associer le Vannières à un Rayas 2000.

Le Château Vannières Bandol 1983 a une couleur très foncée, presque opaque tant il semble avoir de la matière. Le nez est riche mais discret. C'est en bouche qu'il explose d'un velouté extraordinaire. Ce vin sublime la notion de Bandol. On est dans des impressions que donnent les grandes Côtes Rôties de Guigal. C'est assez envoûtant. Avec les olives noires de l'apéritif, c'est un régal.

Le Château Rayas Chateauneuf-du-Pape 2000 est l'opposé de ce vin. Sa couleur est d'un rubis rose clair, le nez est d'une subtilité exceptionnelle et ma femme qui ne boit pas, préfère de loin le Rayas à son parfum. Hélas, le Rayas commandé au dernier moment, alors que le Vannières nous attendait en salle, provient d'une cave ou d'une armoire beaucoup trop froide et je sens le coup de froid qui agit sur le vin comme un lac gelé sur la virilité d'un nageur. Et j'ai attendu longtemps qu'il se reconstitue. Mon gendre et surtout mon fils vibrent au Rayas qui est grand. Je suis beaucoup plus sur la réserve. Le vin est indéniablement un grand vin, avec des évocations bourguignonnes fortes et une profondeur de message dans les compotes de quetsches qui sont évidemment plaisantes, mais il manque toujours quelque chose pour me faire plaisir. Car le Vannières est la sérénité absolue. Le qualificatif qui me vient est "serein comme un Guigal".

Les deux vins ne se contredisent pas tant ils sont différents, et mon cœur penche pour le Vannières à l'équilibre et à la cohérence saisissants. Plusieurs minutes après le dessert, je reviens sur les deux verres. Le Rayas a retrouvé du pep et de la cohérence. Il montre enfin du panache et fait jeu égal avec le Bandol. Il est beaucoup plus complexe. Mais on ne refait pas une partie après la fin du match. La vedette de ce repas, c'est un Vannières 1983 éblouissant de sagesse et de sérénité, au velouté envoûtant.

Le cadre de l'hôtel du Castellet est propice au farniente et à la méditation devant une nature d'une rare beauté. Ce fut un beau moment autour de ce déjeuner. L'étape suivante sera le restaurant gastronomique.


Cordialement,
François Audouze
26 Juil 2011 22:23 #1

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Un Pradeaux 1983 bu il y a six mois me donnait aussi cette impression de complexité et de maturité.
Au prix des grands Bandol, il me paraît évident d'en encaver quelques-uns.
26 Juil 2011 23:25 #2

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La cuvée longue garde 2007 de Gaussen devrait être magnifique dans une vingtaine d'années.

Eric
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27 Juil 2011 08:12 #3

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bonjour François

je viens de faire un tour sur le site internet (tres bien fait..)
Les tarifs de la carte des vins à coefficient 4 à 5....
c'est "un peu" exagéré pour moi.....!!!!

Christophe - LPV Lyon

Christophe - LPV Lyon
27 Juil 2011 08:36 #4

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1983 devait être une bonne année en Bandol car je me souviens d'un Pibarnon 83 de grande classe( il y a quelques années).
27 Juil 2011 10:37 #5

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trainfr,
Je n'ai pas eu la même impression. Par rapport aux coefficients parisiens, j'ai trouvé cela plutôt doux. J'ai payé le Krug Grande Cuvée 240 €. ça ne peut pas faire coefficient 4.


Cordialement,
François Audouze
27 Juil 2011 11:53 #6

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Normalement plus le prix de départ est cher plus le coefficient diminue.

Pour la grande cuvée ça fait un coefficient de 2 ce qui semble normal
27 Juil 2011 12:06 #7

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En tout cas , c'est un superbe hôtel , j'ai eu la chance d'y allé l'an dernier et j'en garde un excellent souvenir ( je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion de manger au restaurant gastronomique ).

amicalement
Charles
27 Juil 2011 12:13 #8

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"...et je sens le coup de froid qui agit sur le vin comme un lac gelé sur la virilité d'un nageur."

J'adore! (:P)
27 Juil 2011 15:42 #9

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Vannières 1983 - acte 2

A l'hôtel du Castellet j'avais fait commander deux Vannières 1983 chez le producteur par le sommelier Romain. Il est temps de goûter le deuxième, aussi allons-nous avec des amis déjeuner au San Felice, le bistrot supervisé par Christophe Bacquié, le chef du restaurant deux étoiles de cet hôtel.

Par une magnifique journée, nous prenons l'apéritif sur la terrasse du bar. Le Champagne Krug Grande Cuvée sans année est absolument plaisant. Il est riche, complexe, vineux, avec une longueur particulièrement marquée. Il est à la fois noble et champagne de plaisir. Son goût citronné est bien dosé et lui confère une tenue remarquable.

Nous passons à table et une jeune sommelière nous sert le Château Vannières Bandol 1983. Le restaurant a une représentation des jeunes millésimes de ce domaine, aussi le 1983 fascine la sommelière. Je lui fais goûter et je sens à quel point elle est sensible à cette occasion qui lui est donnée. Elle nous dit : "quel grand vin". La couleur est très sombre, le nez est celui d'un vin évolué, et je trouve que le vin en bouche est plus évolué que le précédent bu il y a quelques semaines. Lorsqu'il s'épanouit, il montre un accomplissement remarquable. Avec des olives noires, il vibre intensément. Il est divin avec ces olives excellentes et un peu de pain. Il est très plaisant sur une côte de bœuf et il représente tout ce que j'aime dans les vins du sud, le thym, la garigue, les olives noires et les odeurs de sous-bois chauffés de soleil.

Comme la bouteille est bue rapidement, je commande un faux-filet à partager et une Côte Rôtie La Landonne Guigal 2000. C'est intéressant de vérifier si celle que nous avons bue il y a quelques jours, la plus bourguignonne et la plus évoluée des Côtes Rôties 2000 de Guigal confirme cette impression et cette tendance.

Et instantanément, ce qui me frappe, c'est que cette fois, le vin est intensément fruité de fruits rouges et noirs. Cette Côte Rôtie n'est pas bourguignonne et ne montre aucun signe d'évolution. On est dans le fruit pur. Elle est beaucoup plus proche de la Mouline 2000 de l'autre soir que de la Landonne 2000. Ceci montre bien que d'une bouteille à l'autre, même pour des vins jeunes comme les 2000, il n'y a pas de vérité unique. Juteux, gouleyant, ce vin explose de santé et de jeunesse.

Je me suis demandé lequel des deux vins je préférais aujourd'hui. Alors que je suis un fan des vins de Guigal, dans le contexte d'un hôtel au parc magnifique, par une chaude journée d'été embaumant les pins parasols, j'ai préféré le vin de la région pour la virilité de la garigue, au vin si délicieusement fruité qu'est cette Landonne à la fraîcheur délicatement mentholée. Il faut dire aussi que j'ai plus souvent l'occasion d'ouvrir les grands vins de Guigal, aussi, préférer le régional de l'étape me fait plaisir.

Le site de l'hôtel du Castellet est une invitation au farniente et à la sérénité. La cuisine est simple et met en valeur de beaux produits. Ce fut une belle journée à la campagne.


Cordialement,
François Audouze
18 Aoû 2011 22:43 #10

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

Par une lourde journée de canicule, nous allons déjeuner à l'hôtel du Castellet. C'est dimanche aussi le restaurant Montecristo est ouvert le midi. Ce sera la première fois que nous essaierons ce restaurant étoilé de l'hôtel.

Nous prenons d'abord un Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1988 au parfum riche et envoûtant. Quel délice ! Une légère amertume bride un peu le message d'un champagne à maturité. Fort heureusement, quelques minutes plus tard, ce petit défaut s'estompe, ce qui montre que l'on devrait ouvrir les champagnes à l'avance, et le champagne devient glorieux, profond, doré, presque miellé, légèrement fumé, avec des intonations de noisettes et d'amandes. Sa trace en bouche est longue. Il accompagnera le début du repas.

Le menu "découverte gourmande" conçu par Christophe Bacquié a des intitulés à rallonge :
Tomates en couleurs/Pastèque : déclinaison de tomates anciennes de pays, eau de tomate émulsionnée à l'huile d'olive et basilic, gaspacho de "Green Zebra" et céleri, rafraîchi d'un sorbet tomate
Cèpes : une tranche d'aubergine grillée au moment, cèpes en gros quartiers poêlés, d'autres en fins copeaux, Culatello di Zibello 24 mois et parmesan grande réserve 2007 râpé devant vous
Pagre de palangre en pavé, conchiglies cuisinées comme un risotto à l'or rouge de Sillans la Cascade, marinière de coquillages, concassé d'herbes fraîches et huile de basilic
Veau du Limousin élevé sous la mère, beau morceau d'une longe de veau cuite au sautoir, polenta crémeuse de maïs blanc, poêlée de chanterelles, jus aux olives et népita
fromages affinée par Josiane Déal (qui est MOF comme le chef), pain à la farine de châtaigne de Cuttoli, quelques jeunes pousses et pommes vertes
l'abricot de Riboux, farci puis rôti, croquant au miel de romarin, yaourt placé au lait de brebis.

Le champagne Henriot se débrouille très bien avec les tomates, ce qui est une heureuse surprise. Romain Ambrosie , le sympathique sommelier, lorsque je l'ai salué se souvenait des vins que nous avions choisis l'an dernier et me suggéra un Bandol.

Avant cela, nous buvons un Château Rayas Chateauneuf-du-Pape 1999 d'une maturité réjouissante. La bouteille est arrivée sur table assez fraîche, à 14°, mais la chaleur monte vite même si la bouteille est remise, à ma demande, dans un seau d'eau sans glace. Aussi, l'évocation habituelle de vin de Bourgogne n'existe pas. Le vin chante les cigales, la garigue, le romarin et toutes les senteurs du sud quand il fait chaud l'été. Et je l'aime aussi quand il représente aussi élégamment sa région. Sur le pagre il est vibrant sur la chair seule, exposant plus fort son poivre et sur le veau il est impérial.

Le Château Sainte Anne Cuvée Collection Bandol 1995 est une riche suggestion de Romain. Je suis toujours prudent lorsque des sommeliers suggèrent, mais là, je dis "chapeau". Car ce Bandol est fruité de fruits noirs, riche, puissant, plein en bouche et même s'il a la signature habituelle des Bandol, avec une belle râpe et une évocation d'olive noire, son fruit puissant m'évoquerait à l'aveugle les vins du Rhône nord. Et lorsque l'on passe de l'un à l'autre vin, le Bandol ne souffre pas de la comparaison et serait même plus chaleureux et plus fruité, avec un petit parfum de violette.
Les deux vins sont d'un accomplissement serein et donnent un égal plaisir.

La cuisine du chef est très élégante sur une base de cuisine traditionnelle. Il y a de belles recherches, de jolies présentations et c'est goûteux. Le service est efficace, joyeux et attentionné. Quand on a devant soi un panorama de toute beauté qui pousse à la quiétude et au plaisir, que demander de mieux ?


Cordialement,
François Audouze
13 Aoû 2012 10:58 #11

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: hôtel du Castellet, le jour du décès de Patrick Ricard

Ma fille et son mari ont passé une nuit à l'hôtel du Castellet. Nous les rejoignons le lendemain avec leurs enfants pour le déjeuner. Le matin même, nous venions d'apprendre le décès subit de Patrick Ricard. C'est étrange de se rendre le jour même dans un hôtel qui lui appartient. Curieusement, aucun avis affiché dans l'hôtel ne signale la perte de ce grand patron, sans qui l'hôtel n'aurait jamais existé.

Mon gendre avait commandé la veille trois vins en pensant que nous nous retrouvions le lendemain. Sur la terrasse du bar, nous commençons par un Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1988 ouvert la veille. Il a perdu une bonne part de sa bulle, mais a gardé sa distinction. Il y a des accents fumés et une grande présence. Nous nous rendons à notre table au restaurant San Felice et la bouteille est remplacée par une nouvelle qui a infiniment plus de tension. Ce champagne est lumineux. Il est profond et complexe. S'il a gardé le goût de fumé et de toasté, il y ajoute des fruits roses charmants.

L'Hermitage domaine Betton blanc 2006 ouvert la veille n'a pas perdu de sa vivacité, mais n'a pas beaucoup d'imagination. Il ne crée aucune réelle vibration.

Mon gendre avait commandé le Château Sainte Anne Cuvée Collection Bandol 1995 dont je lui avais dit le plus grand bien. Si ce vin est toujours un grand vin, on sent que la nuit a effacé un peu de sa vivacité.

La cuisine de ce restaurant est plus simple que celle du restaurant gastronomique, mais en s'appuyant sur des produits de qualité, elle est gourmande et agréable (j'ai pris des crevettes roses et un tendron de veau très goûteux). Le service est attentionné.

Avant de reprendre la route nous avons fait un petit somme sous des tentes ouvertes semées au milieu du parcours de golf, par une chaleur caniculaire qui faisait ressortir les parfums des pins et de l'herbe coupée de frais. Patrick Ricard a développé le groupe créé par son père et a créé ce petit coin de paradis où la mémoire de ce grand patron subsistera.


Cordialement,
François Audouze
18 Aoû 2012 23:06 #12

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Réponse de yann berlin sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

> Avant cela, nous buvons un
> Château Rayas
> Chateauneuf-du-Pape 1999
d'une
> maturité réjouissante. La bouteille est arrivée
> sur table assez fraîche, à 14°, mais la chaleur
> monte vite même si la bouteille est remise, à ma
> demande, dans un seau d'eau sans glace. Aussi,
> l'évocation habituelle de vin de Bourgogne
> n'existe pas. Le vin chante les cigales, la
> garigue, le romarin et toutes les senteurs du sud
> quand il fait chaud l'été. Et je l'aime aussi
> quand il représente aussi élégamment sa région.
> Sur le pagre il est vibrant sur la chair seule,
> exposant plus fort son poivre et sur le veau il
> est impérial.

Ok, je commence à comprendre ...
Quand je pense que je n'ai jamais bu de Rayas et que ceux qui en boivent se permettent des accords aussi saugrenus, je dis que le monde est mal fait :D
18 Aoû 2012 23:13 #13

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

Quand je pense qu'il y a des gens qui ont des idées sur des vins alors qu'ils ne les ont jamais bus.... ;)

Bon dimanche !

Et ne vous inquiétez pas, le monde est bien fait (tu)


Cordialement,
François Audouze
19 Aoû 2012 08:37 #14

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

En lisant tous ces récits d'été de François (comme tous les ans), y a un truc qui me chiffonne, y a plus d'yvan roux, mais le Castellet, sa "cantine" a changé... Terminé les cigalons, les pageots, les ... Il a du se passer un truc, moi j'dis... :P

Arnaud
19 Aoû 2012 09:18 #15

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

Arnaud,

(tu) chapeau, bien vu (tu)

Yvan Roux faisait la cuisine chez lui, à domicile, et je sentais depuis quelque temps que sa femme n'aimait pas trop "ne plus être chez elle".
Aussi, Yvan s'est concentré sur une activité qu'il avait déjà lancée, qui est l'enseignement de la cuisine.
Il donne des cours, il coache des chefs, et apparemment, cela lui va très bien.

Nous avions envisagé avec quelques amis de fêter le jour le plus long, le 20 ou 21 juin, chez Yvan Roux pour profiter de la vue magnifique le plus tard possible. Du fait de la nouvelle vie d'Yvan, la tradition ne s'est pas créée. Et nous avons perdu beaucoup avec ses beignets d'anémones de mer, ses cigalons et ses cigales si bien préparés, que nous ne trouvons nulle par ailleurs.
Dommage.
C'est pour cela que le Castellet a pris une importance qu'il n'avait pas auparavant.
D'autant que Matthias Dandine qui officiait à l'hôtel des Roches au Lavandou est retourné au sein de Bormes les Mimosas, ce qui restreint encore plus les choix.


Cordialement,
François Audouze
19 Aoû 2012 10:17 #16

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Réponse de yann berlin sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

François Audouze écrivait:
> Quand je pense qu'il y a des gens qui ont des
> idées sur des vins alors qu'ils ne les ont jamais
> bus.... ;)
>
> Bon dimanche !
>
> Et ne vous inquiétez pas, le monde est bien fait
> (tu)

Je vous lis avec attention et si vous dites que ce rouge sent le romarin et la garrigue, je vous crois. Donc l'accord avec le pagre paraît saugrenu. Je verrais plutôt de l'agneau, un tian et un peu de polenta.
19 Aoû 2012 14:46 #17

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Réponse de Egres Taurb sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

En même temps, il me semble que Rayas est un vin qui peu plutôt facilement s'accomoder de poisson tant son expression végétale et de petits fruits rouges encense certaines chairs de rougets, poulpes (à l'huile d'olive de Nyons) ou autres rascasses.... Donc aucune exclusivité sur la viande ou légumes, à mon avis...

Mais l'alliance vins rouges/ poissons est encore un peu tabou, j'ai l'impression, comme le fait de dire que généralement les fromages s'accordent mieux avec des vins blancs...;)


"Il m'est odieux de suivre autant que de guider." Nietzsche, Le Gai Savoir
19 Aoû 2012 16:50 #18

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

généralement les fromages s'accordent mieux avec des vins blancs

Cela,je pense que ce n'est plus tabou depuis longtemps.

jlj
19 Aoû 2012 16:54 #19

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Cela,je pense que ce n'est plus tabou depuis longtemps.

D'accord avec toi, Jean-Luc.

Amitiés,
Thierry
19 Aoû 2012 16:56 #20

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Réponse de Egres Taurb sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Rayas et Chateau Sainte Anne

"généralement les fromages s'accordent mieux avec des vins blancs

Cela,je pense que ce n'est plus tabou depuis longtemps.

jlj

D'accord avec toi, Jean-Luc.

Amitiés,
Thierry
"

D'accord avec vous, bande d'initiés ;), mais demandez l'avis de gens "normaux" autour de vous et 9 fois sur 10 on vous répondra fromage=rouge, poisson (et là ce sera 9,99 fois sur 10) = blanc...


"Il m'est odieux de suivre autant que de guider." Nietzsche, Le Gai Savoir
19 Aoû 2012 17:03 #21

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L'important est de ne pas être dogmatique et d'essayer.
Je suis passé par une période où la vérité était : vin blanc et fromage, alors que j'avais été bercé par la musique de vin rouge et fromage.

Et depuis quelques années, je m'aperçois qu'il y a de bonnes surprises avec les vins rouges.

Pour les poissons, je suis subjugué de voir les accords vins rouges avec poisson, quand on ne fait pas l'erreur - évidemment - de mettre une sauce qui impose le vin blanc.

Il faut donc avoir une ouverture d'esprit permanente et essayer, essayer et essayer encore, sans se draper dans ses certitudes.

Par ailleurs, dès que les vins sont anciens, la plage d'acceptabilité est plus grande.

Pour constater que Penfolds Grange, ça marche avec un Jort, il faut quand même avoir une souplesse d'échine assez grande ! ;)


Cordialement,
François Audouze
19 Aoû 2012 18:05 #22

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L'important est de ne pas être dogmatique et d'essayer
(tu)


"Il m'est odieux de suivre autant que de guider." Nietzsche, Le Gai Savoir
19 Aoû 2012 18:41 #23

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Oui mais affirmer qu'on peut aimer le fromage avec le vin rouge ( tant de gens aiment encore ça ) ça se révèle être tabou aussi. Quitte à passer pour un péquenaud indécrottable, je vais réaffirmer que le vin rouge avec le fromage ça peut être agréable ( comme un vin blanc sur du poisson :D ).
20 Aoû 2012 11:11 #24

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Réponse de Hôtel du Castellet sur le sujet Re: hôtel du Castellet, Vannières 1983 - acte 2

Cher Monsieur Audouze,

Nous vous remercions pour votre visite à l’Hôtel du Castellet et plus particulièrement au restaurant le SanFelice.

La Destination Castellet composée du Circuit, de l’Aéroport et des hôtels maintient de cordiales relations avec la société Ricard, M. Paul Ricard ayant effectivement crée le Circuit qui porte encore son nom et l’aéroport voisin. Toutefois, la famille Ricard n’est plus propriétaire des lieux depuis 1999, bien avant la construction de l’Hôtel du Castellet en 2002 par notre propriétaire actuel.

Voilà pourquoi, bien que nous soyons touchés par cette triste nouvelle, vous n’avez pas constaté d’avis ou mention lors de votre venue.

En espérant vous revoir bientôt au Castellet.

Alexandra Perbet
Directrice
21 Aoû 2012 18:39 #25

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Réponse de oliv sur le sujet Christophe Bacquié, Hôtel du Castellet

Portrait
Les 10 vins de prédilection de Christophe Bacquié !

avis-vin.lefigaro.fr...
30 Oct 2012 21:26 #26

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Réponse de François Audouze sur le sujet Brasserie de l'Hôtel du Castellet - quelques beaux vins

Par une belle journée d'été, nous allons déjeuner en famille à l'hôtel du Castellet. Le restaurant gastronomique deux étoiles, le Monte Cristo, n'est ouvert que le soir aussi allons-nous à la brasserie San Felice, installée au bord de la piscine le long du parcours de golf.

Avant cela, sur la terrasse du bar de l'hôtel, nous prenons l'apéritif avec un Champagne Dom Pérignon 2004. L'immédiate impression est celle d'un champagne confortable. Il a une jolie complexité, une belle race, c'est un champagne de plaisir. Il n'a ni la typicité ni la complexité des plus grandes cuvées mais il est rassurant et confortable. C'est un très bon champagne que l'on boit avec gourmandise.

J'ai choisi les vins avant la commande des plats. Nos désirs sont variés, je prendrai une tartelette à la sardine et aux tomates confites, puis la pièce de bœuf. Mon entrée pourrait convenir au blanc et au rouge, aussi les deux vins sont servis.

Le Riesling Clos Sainte Hune Trimbach 1998 est opulent et rond, mais surtout il a un fort botrytis. De ce fait, il s'installe en conquérant dans le palais et perd un peu du ciselé si caractéristique de ce Clos légendaire. C'est un beau vin, gras, opulent, de belle race.

Le Corton rouge Bonneau du Martray 1996 est d'une élégance joyeuse. C'est son final qui entraîne dans les saveurs follement bourguignonnes. Il est beaucoup plus adapté à la sardine qu'il caresse que le Sainte Hune qui domine le plat. Le Corton expose des complexités subtiles, toutes en distinction. C'est un régal de boire ce vin puissant et délicat.

Après le repas, sous un gazébo, une belote acharnée nous a permis de reposer nos corps avant de reprendre la route. Ce lieu porte au calme et à la sérénité. La brasserie ne vise pas la grande cuisine mais une honnête prestation. Ce contraste avec l'ambiance marine de notre maison plait à mon épouse. Comme de plus on trouve des prix acceptables pour de grands vins, c'est une étape obligée de nos vacances.


Cordialement,
François Audouze
05 Aoû 2014 18:44 #27

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Réponse de Milelli Philippe sur le sujet Re: Christophe Bacquié, Hôtel du Castellet

Merci à François Audouze d'avoir conseillé le restaurant gastronomique de Christophe Bacquié : c'est vraiment la grande classe ! Il mérite la troisième étoile Michelin.
J'ai pris le menu '' Les signatures du chef '' où sont rassemblés les plats ayant eu le plus de succès.
J'ai aimé le fait qu'on vous serve de la sauce à part car aujourd'hui, dans la cuisine contemporaine, on a droit à des traces de sauce afin que l'assiette soit plus esthétique : l'apparence devient plus importante que le plaisir gustatif !
Un petit détail cependant : j'avais demandé que le pigeon ne soit pas trop rosé mais la consigne n'a pas été entendue...
Le sommelier ne nous a pas enthousiasmé : je voulais prendre un sancerre blanc du domaine de La Taillle aux Loups et il nous a conseillé un Chenin blanc qui était bon, sans plus et il aurait pu, au moins nous demander notre avis !
Le coefficient pour les vins doit être situé entre 4 et 5 et le prix du menu est de 145 euros mais c'est vraiment justifié.
Voici un restaurant dans lequel je retournerai volontiers !
10 Avr 2015 10:45 #28

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Christophe Bacquié, Hôtel du Castellet

J'ai aimé le fait qu'on vous serve de la sauce à part car aujourd'hui, dans la cuisine contemporaine, on a droit à des traces de sauce afin que l'assiette soit plus esthétique : l'apparence devient plus importante que le plaisir gustatif


Applauuuuuse ! (tu)

PS: ils font du Sancerre chez J. Blot ?
10 Avr 2015 11:28 #29

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: Christophe Bacquié, Hôtel du Castellet

un sancerre blanc du domaine de La Taillle aux Loups

un montlouis tu veux dire, un chenin quoi?
10 Avr 2015 11:39 #30

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