(eee)

Il m'arrive de passer par des périodes (plutôt courtes!... ouf!) au cours desquelles je ne trouve rien de bon!

J'entends par là  qu'une petite série de bouteilles, ouvertes en quelques jours, me laisse plutôt indifférent. Non qu'il sagisse de mauvaises bouteilles, mais plutôt que je n'arrive pas à  positiver : bouteilles fermées, vins déséquilibrés ou passés, mauvaises sensations...

Cela vous arrive-t-il aussi?

Dans ce cas-là , j'ai tendance à  invoquer la fatigue, voire le surmenage, un milieu professionnel perturbé, des tensions familiales... Je préfère alors oublier la cave et me contenter d'eau pendant quelques jours!

A contrario, pour vous, le vin ne serait-il pas une sorte de "potion magique" pour lutter contre ce flux défavorable, dans le genre :
"Vite! Une bonne bouteille!"

Autre hypothèse : vous est-il arrivé d'invoquer sérieusement un changement de saison défavorable aux vins pour expliquer cette "phase critique"?

PhR

PS : C'est du premier degré! (bbb) Pas une analyse psy, bien sur!

PhR,

J'ai vécu la même expérience à  plusieurs reprises. Je n'ai cependant pas mis ça sur le compte de paramètres extérieurs (je n'arrive pas à  concevoir que plusieurs vins d'origines et d'années différentes, connaîtraient en même temps une phase de fermeture). ?

J'explique plutôt ce phénomène par un métabolisme perturbé ou de la lassitude dans cette recherche pertéptuelle du vin parfait.

Peut-être que c'est dû à  un phénomène de saison : on apprécie tout simplement moins le vin quand il fait plus chaud (eee).

Mais peut-être aussi que nos goûts évoluent en même temps que notre expérience grandit et que nous devenons toujours plus "pointus". Il y a dans ma cave des bouteilles que j'aimais autrefois et que je n'aime plus maintenant.

enfin, je me demande aussi si nous ne jugeons pas un vin à  l'aune de ce que nous en attendons. C'est plus facile d'être "déçu en bien" comme disent les Vaudois que "d'être déçu en mal". je ne sais pas si c'est clair, c'est du Suisse (aaa)

amitiés

Yves

Même moi! Je ne trouve rien de bon! Je viens de boire un Lafite-Rotschild complètement pourri ce soir!(bbb)
Et en plus, je suis sûr que vous allez pas me croire!
Je vous en reparle dans quelque temps; il fait l'objet d'une petite dégustation thématique que je prépare et ça commence vraiment mal!

Heureusement, après, j'ai bu un Gaillac doux Renaissance 2000 de Rotier qui m'a remis un peu de baume au coeur! Et demain, on descend de la syrah avec le GPJ! Je reprends espoir! Et, en plus, j'ai vu qu'Averroes avait pointé la Provence en ligne de mire du Jura! Il va falloir que je m'y attaque sérieusement!

J'y crois vachement, moi, au mauvais Karma! Il y a des moments où rien ne va! Vite! Ma potion magique! Un peu de savagnin!

Olif

Pendant que j'écrivais, Olif a donné l'exemple parfait : Lafite : on attend tout, trop souvent, est on est "déçu en mal".

En revanche, on se laisse plus vite conquérir par un Gaillac puisqu'on en attend moins.

Olif, si ce Gaillac t'avais été présenté comme la huitième merveille du monde (cela a d'ailleurs peut-être été le cas par Jérôme (aaa)(aaa)), l'aurais-tu jugé de la même façon ?

amicalement

Yves

Averroes,

Ce Gaillac-là  est effectivement très proche de la huitième merveille du monde, c'est ce que j'avais cru comprendre à  en lire les commentaires de Jérôme, mais aussi les tiens, il me semble.(bbb)
Je l'ai jugé de façon totalement objective (aaa) car il était destiné à  accompagner le gâteau d'anniversaire truffé au chocolat de Valentin, 16 ans aujourd'hui.
Mon autre fils François, 9 ans, qui ne jure que par le PMG(aaa), l'a trouvé encore meilleur que son vin favori.

Si cela n'avait pas été le cas, j'aurais été déçu également!(aaa)(aaa)

Amicalement,

olif

Plus que la fatigue gustative temporaire ou de la saturation des papilles- qui se passe heureusement que peu en ce qui me concerne (bbb) - il m'arrive assez souvent de rien boire d'emouvant simplement car en recherchant les nouveautes, les vins decouvertes ou en voulant simplement sortit des sentiers battus, je ne trouve pas chaussure a mon pied !

Alors la, vite, retour pour quelques jours sur un vin fetiche, celui (ceux) qui ne vous trahisse que rarement, et je suis pret a repartir pour d'autres experiences ... (bbb)

Je passe plus par des phases: envie de vin puissants et solaires, ou envie de vins blancs incisifs et frais, cela varie...
Mais peut-être que ces phases sont justement guidées par le fait qu'un certain type de vin ne me fasse pas envie à  un moment donné et que je me tourne alors vers un autre.
Je connais aussi ce sentiment de se faire une joie d'ouvrir une bouteille et de déchanter au premier verre: déçu ou pas le bon moment? Ou encore fatigue, non pas du vin mais du bonhomme?

Je ne parlerai pas, en ce qui me concerne, de phase de fermeture concernant mon envie ou non de boire du vin mais plutôt d'une phase de recherche de la «quintessence du plaisir» (waouhhhh!(aaa)) dans la dégustation. Je suis encore à  la recherche de mon appellation fétiche. Ben, oui!, aujourd'hui encore, je me cherche (bbb) mais je crois qu'en réalité, j'apprécie toutes les AOC pour ce qu'elles m'apportent à  des moments différents de l'année. Donc, en fait, je passe plutôt par des périodes difficiles où presque tous les Bordeaux que je goûte me semblent fades, insipides, au regard d'un Languedoc ou d'un Rhône par exemple. Puis, la «puissance» m'ennuie et je retourne chercher la «finesse», pour moi, d'un Loire ou d'un Bourgogne pour enfin revenir sur les Bordeaux et son mixe des sensations, des perceptions (même si je me doute, mais mes connaissances en la matière ne sont pas assez étendues et avant qu'on ne m'envoie un "scud"(bbb), que la réunion de ces perceptions, on peut la retrouver dans plusieurs AOC. ps: c'était le moment «Pas sur la tête, pas sur la tête!»(aaa))

Actuellement, mon palais (et mon corps (bbb)) à  besoin de soleil, de chaleur et je me tourne alors plus volontiers vers la méditerranée en Rouge (Languedoc), Blanc (Provence) et Rosé (Rhône). Cela ne m'empêche pas bien sûr de savourer un Alsace ou un vin du Sud Ouest ou….autre chose….pendant ce laps de temps mais, ce n'est pas vers eux que je me tournerai en première intention.

Cas extrême mais très rare en ce qui me concerne: «Bof! Ce soir pas de vin, pas envie!» En fait, c'est plutôt «Pu…., j'ai pris 3 kg!, donc ce soir c'est Badoit + Evian avec courgettes bouillies….et sans pain!» (aaa)(aaa)

Amitiés.

Message edité (27-05-2003 11:52)

Pour lutter contre ces phases où rien n'est bon :

Ne rien boire pendant 2 ou 3 semaines, une sorte de purge, on nettoie le cerveau et le palais , on oublie les dernières références qui biaisent les dégustations et les jugements , je le fais 3 ou 4 fois par an et je peux vous dire que l' on repart avec un plaisir décuplé.
Je pense que sur la longueur , il faut savoir le faire.

C'est marrant, mais quand on arrête de jouer au tennis ou au foot sur une période et bien quand on reprend les sensations sont différentes ( en général, on joue mieux techniquement, on sent davantage la balle...on recherche peut être moins la puissance ) , j'ose trouver un petit parallèle....

Jmm

Je crois que je fonctionne un peu comme Jean-claude avec des phases: fraîcheur, corps explosif, fruits, ... qui correspondent aussi parfois à  des régions (bordeaux, languedoc/rhône, loire, ...). Avec un retour vers les bordeaux (ayant digéré leur bois) pour me ressourcer, ce retour se faisant de plus en plus rarement en fonction de l'accroissement du nombre de phases (pour l'instant c'est vers l'Italie) et des prix.
J'oserais aussi un parallèle, mais avec la musique où j'ai des périodes (1 semaine à  2-3 mois) différentes: classique, blues, metal, chanson française

A+

Laurent M

pour moi,pas de période ou je ne trouve rien de bon ,pas de période d'abstinence non plus... c'est trop cool de 1) se dire qu'on va boire du vin ce soir (comme les autres soirs...) 2) se demander quel style de vin on aura envie ce soir
ce qui n'empêchera pas d'avoir de sacrées déceptions
et c'est vrai que nos gouts évoluent : mais on va quand-même pas gacher ces vins qui nous plaisaient tant auparavant ,qui sont souvent considérés "dans les milieux autorisés" comme de très bons vins . un soir de temps en temps ,on aura envie d'en reboire un ,ou bien on l'offrira ,on pourra même essayer de les revendre
il y a aussi ces vins achetés pas chers en se disant que c'est chouette d'avoir fait une bonne affaire sur ce "bon petit vin" ... le seul problème ,c'est qu'il faut bien les boire
alors tous ces "moins désirés" je les bois quand je suis perturbé par quelque évènement et bien souvent quand je suis de garde : comme ce soir par exemple : toujours un peu stressé et mécontent d'être de garde ,autant en profiter pour boire ces vins-là  monsieur ,d'autant qu'il vaut mieux rester sobre...
exemple pour ce soir : un costières (original pour un gardois) de 98 ,chateau guiot ,qui n'a jamais rien eu de transcendant ,style rhone sud basique . manque de pot,il a super bien évolué (si j'savais m'servir de vos trucs jaunes qui rient,même que j'en mettrais un!)

voilà  ,c'étaient mes divagations du soir ,qui , je vous l'accorde, n'ont rien de bien constructif
désolé et bonne nuit

Pour moi, il y a tellement de périodes d'abstinence (je ne bois jamais seule) qu'il ne peut pas y avoir saturation...(aaa)(aaa)(aaa)

Ce qui ne m'empêche pas de trouver certains vins presque (iii) (ccc)... mais cela concerne le vin lui-même, ou son accord avec le plat, mais pas moi... enfin j'espère !(bbb)