Il nous arrive souvent de disséquer les arômes d'un vin et sur ce plan, il est vrai que les très bons vins sont plus faciles à  déguster et à  commenter, ils se donnent.
Mais parfois je suis surpris par les descriptions et les arômes décrits. Complexes quand ils sont nombreux. Mais s'accordent-ils bien ensemble?
Je prends un exemple: je suis en face d'un verre qui exhale des arômes de garrigue et d'autres notes minérales, de type pierre à  fusil. On dira que le vin possède un nez complexe, mais ces deux arômes sont ils agréables ensemble? Les notes viandées sont elles d'un grand intérêt si elles sont associées avec celles du chèvrefeuille.

Je pense souvent à  ces gens qui fabriquent les parfums et qui jouent donc sur les accords aromatiques.
Qu'en pensez-vous?

"Les notes viandées sont elles d'un grand intérêt si elles sont associées avec celles du chèvrefeuille"

Est-ce que ces notes viandées ne viennent pas uniquement de la chèvre, une fois qu'elle a mangé la feuille?

Toute plaisanterie mise à  part, je ne sais pas si les arômes d'un vin complexe n'ont pas plutôt tendance à  se succéder dans le temps lors de la dégustation et/ou lors de l'aération qu'à  s'associer véritablement. Les mélanges d'odeur, ce n'est pas forcément une réussite! Peut-on d'ailleurs vraiment en identifier plusieurs en même temps, olfactivement parlant?

Et comme les arômes proviennent vraisemblablement d'un processus chimique quelconque, peut-être y a-t'il des familles d'arômes que l'on retrouve plus souvent associées entre elles? Et qui ont tendance à  mieux s'accorder?

Souvent, un des arômes prend le dessus, les autres se révélant par petites touches plus subtiles.

Enfin, je reconnais personnellement avoir plus de mal à  définir la complexité arômatique d'un vin de Bourgogne (et pourtant, Dieu sait que je les aime!) que celle d'un vin du Languedoc, en général plus chaleureux et bavard. C'est pour ça que je dois encore beaucoup travailler la Bourgogne, sans pour autant relâcher mes efforts en Languedoc!

Olif

Tu as sans doute raison, Olif, mais néanmoins, je crois que les vins qui ont un bouquet extraordinaire, c'est justement ceux qui possèdent tous ces arômes confondus, harmonieusement mêlés, au point qu'il est difficile de les identifier. C'est plus par l'évocation que l'on met des mots dessus.
Mon post initial avait aussi pour objet de demander si nous n'avions pas tous des prédilections pour telles familles d'arômes.
Les amateurs de syrah sont en général assez friands de notes viandées, fumées, voire foxées et épicées. Et la violette la dedans, a-t-elle sa place harmonieuse?
J'ai entendu par ailleurs des sentences dures à  propos de blancs issus de cépages aromatiques: et pourtant quel bonheur de mettre son nez dans un verre de beau sauvignon! Je sais qu'il est de bon ton de critiquer les vins qui en sont issus, et pourtant quand il est sublimé, quelle merveille!
Dans ces notes aromatiques plus ou moins heureuse, le bois a son mot à  dire bien souvent, allant du raffinement extrême à  la grossièreté la plus tapageuse.

Jérome,

sujet tout aussi complexe que la minéralité d'un vin mais tout aussi passoinnant quand on avance dans sa quete.

Pour ma part je suis d'accord avec toi, il ne faut pas confondre compléxité qui sous tend la notion de complémentarité, d'harmonie des arômes et la superpostion d'arômes dû souvent à  la technique.

Pertinente réflexion pour le Sauvignon je ne suis pas adeptes de ces vins aromatiques quand on les travail pour l'aromatique. Mais par éxemple quand le fruit est pur est en osmose avec le reste du vin quel bonheur.

Pour Olif, si les Bourgognes sont si difficile à  comprendre dans leurs expression peut-être est-ce dû à  justement cette compléxité où tout se mêle sans qu'une ou deux familles sortent du lot.

Sujet complexe ...

A suivre