J'ouvre ce débat ici plus à sa place que dans la rubrique SO dans un débat où ce n'était pas la question.
Personnellement, c'est bien pour la deuxième version du titre que je penche: les équilibres sont pluriels et nous devons les accepter différents selon le vin que nous dégustons.
Surprenants quand ils ne sont pas habituels à nos palais, il faut bien se garder d'un phénomène de rejet pour y découvrir de temps à autres de la grandeur.
Habitué que je suis à des vins dont l'équilibre est plus basé sur l'oppulence et la richesse ainsi que sur une base tannique certaine, j'ai été confondu par la beauté d'un riesling Auslese Allemand (Schaeffer 1999, Mosel).
Alcool faible, acidité élevée, pureté aromatique et grande longueur.
On peut également trouver de la grandeur dans un équilibre complètement différent: je cite à se titre le plaisir immense que peut procurer un liquoreux, hors norme, tels ceux qu'élabore Patrice Lescarret à Causse-Marines, Délire d'automne 1997, par exemple, dont l'oppulence est rare, la palette aromatique incroyable et la longueur impressionnante.
J'avoue ne pas toujours comprendre l'équilibre des vins rouges bourguignons desquels le niveau d'acidité me gêne. Je n'ai été vraiment accroché que par les très grands noms que j'ai eu la chance de goûter, notamment Clos de Tart 97 et Clos des Lambray 99 dans lesquels cette acidité jouait sa partition au même titre que les autres composants, fruit, matière, tanins.
Mais si l'on déguste un grand Bordeaux, il en va tout autrement de cet équilibre qui s'impose dabantage sur la force tannique, le volume, la richesse, même si l'acidité participe à cet équilibre, mais différement.
Voilà , on me demande mon avis à ce sujet, je le donne, mais j'ai bien peur de coucher des Lapalissades.
MAis je maintiens et j'affirme une fois encore qu'il existe des cultures différentes qui font apprécier tel ou tel type de vin; mais il faut bien se garder de juger des vins basés sur un équilibre différent avec des critères qui ne lui sont pas adaptés.
Je me rappelle que Vincent m'avait dit qu'il aimait quand le vin blanc lui piquait les gencives, moi, je suis peu habitué à cela, mais j'arrive à comprendre.