Kiravi écrit: Le statisticien c'est celui qui dit que quand on a la tête dans un four et les pieds dans un congélateur, en moyenne on est bien.

A un niveau corporel intermédiaire, "les statistiques c'est comme les mini-jupes, ça montrent des choses mais ça cachent l'essentiel"

ptitcoco écrit:

Kiravi écrit: Le statisticien c'est celui qui dit que quand on a la tête dans un four et les pieds dans un congélateur, en moyenne on est bien.

A un niveau corporel intermédiaire, "les statistiques c'est comme les mini-jupes, ça montrent des choses mais ça cachent l'essentiel"

Tu veux dire la beauté intérieure ?

Célébrités et addictologues s'écharpent sur le "mois sans alcool"
Boursorama avec AFP Services•12/12/2019
www.boursorama.com/a...

Étrange monde où il suffit d’être une « célébrité » pour obtenir une tribune médiatique sur n’importe quel sujet, de préférence ceux pour lesquels on est le moins qualifié.
Personnellement, entre les cons pédants et les compétents, mon choix est fait...


Luc

@AAWE

Alcool : « Les femmes se cachent pour boire et ne consultent pas »
ENTRETIEN. Le psychiatre et addictologue Laurent Karila tire la sonnette d'alarme sur un nouveau phénomène : l'alcoolisme caché de femmes jeunes et actives.

Lepoint.fr

Témoignage
Laurence Cottet, une sobriété heureuse malgré la douleur.

www.la-croix.com/Fra...

Billet
Critiques de vin et autres pros : sommes-nous tous des alcoolos ?

www.nowineisinnocent...

Remarquable d’intelligence et une réflexion que l’on peut étendre aux amateurs passionnés, en tous cas à certains d’entre nous qui avons un rythme gustatif élevé.

et c’est en cela que je me demande si tous les professionnels de la profession ne sont pas, d’une manière ou d’une autre, alcooliques.

J'aurais tendance à penser l'inverse : les pros devraient justement avoir suffisamment de recul (et de maîtrise de soi) pour ne pas avoir cette tentation d'avaler un verre, puis un autre. Parce que vu le nombre d'occasion qui s'offrent à eux, c'est le début de la fin. Je ne pense pas que c'est "psychopathe" de fonctionner ainsi. C'est plutôt un principe de survie.

J'ai mis longtemps à faire le lien entre mes problèmes de sommeil et ma consommation d'alcool. J'ai pris durant 6 ans d'affilée des somnifères car j'étais quasi incapable d'avoir une nuit sans insomnie. Depuis que je limite ma consommation au seul travail, et aux repas avec les amis, un comprimé divisé en 6 me fait deux mois.

Fin mars où je fus totalement abstinent pour cause de covid et d'anosmie, j'ai même réussi à faire des nuits entières sans le moindre réveil conscient. Ce que je n'avais pas fait depuis de très nombreuses années.

J'ajouterai que lorsqu'on arrive à cette hygiène de vie, on devient beaucoup plus sensible aux effets physiques et psychologiques dus à la consommation d'alcool. Cette sensation d'ébriété que certains recherchent, elle me dérange au plus haut point, sauf si je suis dans un contexte festif, où elle peut alors contribuer à l'ambiance.

Tout cela ne m'empêche pas de prendre plaisir à déguster des vins tous les jours au travail et de faire partager mes coups de coeur à mes nombreux clients.

Une question pour moi omniprésente.

Où est mon envie, où est mon besoin et surtout où est ma limite ?

Éric, je crois que c’est plus insidieux que cela : on peut être gêné par l’effet de l’alcool mais pour autant l’addiction c’est autre chose : tu peux être happé par quelque chose que tu repousses ou refuses : c’est bien ça le problème.

Mon repoussoir personnel, c’est le sport. Mais c’est également une addiction.

Intéressant en effet, pour un sujet éminement tabou. J'en parlais il y a quelque temps avec un jeune ami sommelier, qui reconnaissant faire très attention à ce travers.
Eric, dans le cadre de ton travail, n'est il pas simple de tout bêtement cracher?

Eric, dans le cadre de ton travail, n'est il pas simple de tout bêtement cracher?

C'est ce que je fais systématiquement au boulot, et la plupart du temps avec mes amis. Mais même en crachant, je sens les effets de l'alcool. D'une part car tu ne recraches jamais 100 % du vin, et d'autre part, l'alcool passe directement dans le sang par la voie sublinguale. En moins de 5 mn, je commence à sentir les premiers effets de l'alcool.

Mais sinon, je n'ai aucune addiction avec le vin, même si quasiment toute ma vie tourne autour de lui. C'est justement pour que cette aventure dure le plus longtemps possible que je cherche la juste distance avec lui (le ma-aï dirait les Japonais).

C’est assez logique, l’alcool moins on en boit, plus on en ressent les effets rapidement et intensément. Sinon, je ne t’envie pas trop Éric, personnellement je n’ai jamais réussi à faire cohabiter une passion avec des obligations professionnelles.

Cracher lors d’une dégustation ou sur un salon c’est assez facile quand on en a pris l’habitude, reste que ce n’est pas la panacée, on sature assez vite même avec de l’exercice.
De plus, il y a un biais, ce genre d’exercice a tendance à donner une prime aux vins démonstratifs qui parfois sont très moyennement buvables, les vins qu’ils faut aller chercher on passe facilement à côté après 50 vins dégustés.

Juste pour finir, pour moi le point principal de l’article porte sur l’importance de l’ivresse relative (ou assumée) dans notre amour du vin. Il n’existe pas je pense, en tout cas à cette échelle d’équivalent pour d’autre produits. Considérer que cette passion peut se limiter à évaluer des qualités organoleptiques c’est un peu se voiler la face. Après chacun gère son ou ses addictions comme il veut ou peut.

Considérer que cette passion peut se limiter à évaluer des qualités organoleptiques c’est un peu se voiler la face

Ce n'est pas pas parce que tu ne cherches pas l'ivresse relative dans le vin qu'il se limite à ses qualités organoleptique. Tu as de l'histoire (du cépage, de l'appellation), de l'humain, de la science (oenologique), et puis de l'hédonisme avec de superbes accord en perspective.

Sinon, je ne t’envie pas trop Éric, personnellement je n’ai jamais réussi à faire cohabiter une passion avec des obligations professionnelles.

T'inquiète, ça se passe très bien. je me force jamais le matin pour aller au boulot. Même si en ce moment c'est un peu compliqué du fait de l'absence prolongée d'un employé. Je n'imagine pas une seconde travailler dans un autre univers que le vin.

Eric B écrit: Je n'imagine pas une seconde travailler dans un autre univers que le vin.

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Entretien
«Les femmes qui ont des problèmes d’alcool ne sont pas celles que l’on croit».

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