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...du palais façonné par les habitudes

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J'ai hésité avant d'ouvrir ce fil, mais à force de répétitions, je me dis que le palais s'habitue vraiment à tout. Il me semble l'avoir déjà dit ailleurs, mais dans la famille, on boit peu de vin. Mes parents ont bien quelques bouteilles, mais rarement à plus de 3€ et en plus, consommés généralement beaucoup trop tard, persuadés que tous les vins ont besoin de temps pour se bonifier. Autant dire que si je n'amène pas de vins, autant se contenter de la bière ! Je vous parlais il y a peu d'une Fleur de Champagne 1er Cru de Duval-Leroy âgée, mais en pleine forme et que j'ai beaucoup aimé. Mes parents n'ont pas du tout aimé, à-priori une histoire d'arômes et d'amers. On renouvelle l'expérience ce soir avec un vieux Champagne (sans étiquette) qui leur a été offert à la naissance de ma soeur, donc d'avant 1984. J'ai bien essayé d'avoir des infos, mais le temps à fait son oeuvre, je sais juste que ça provient d'un "dédé" sur la montagne de Reims (Dédé, si tu nous lis %tchin ;) ), qui faisait ça à l'artisanale. Malgré un bouchon flétri, voire ratatiné (conservée debout, pas plus de 8mm de contact sur un côté !) le vin avait une jolie couleur paille, jeune. Avec un nez parfait pour présenter à un cours autour de la minéralité, très crayeux mais aussi sur le cèpe. Avec l'aération est apparue un pamplemousse très net. En bouche, c'était comme si vous léchiez un caillou, légèrement iodé. Une bulle fine et bien présente malgré l'absence du pschitt à l'ouverture. Le bémol, c'était une matière un peu légère, mais là aussi l'aération lui a donné du corps et les amers de l'allonge. Résultat: pour moi, le genre de pépites que je rêve de dénicher (même si j'aimerais bien avoir un nom tout de même à lui associer B) ). Un cran au-dessus du Duval-Leroy, mais là encore je me retrouve seul sur la bouteille, car trop d'amertume et d'acidité :?
Mais il y a, je crois, malentendu sur les dénominations, faute d'expérience et d'intérêt tout simplement. Autre exemple, il y a peut-être 6 mois, un Château La Pointe 2000, à point, tannins fondus, boisé encore un peu trop présent, mais une belle bouteille. Et là encore, ça va pas ! Un goût sanguin semble-t-il, que je n'ai pas ressenti.
Enfin bref, tout ça pour dire qu'à force de boire des piquettes défraîchies depuis des décennies, ils ne sont même plus capables d'apprécier un bon vin tant ça leur est étranger, c'est fou, non ?
Merci de m'avoir lu

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
30 Nov 2018 23:17 #1

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Réponse de DaGau sur le sujet ...du palais façonné par les habitudes

L'appréciation d'un vin et du Vin ce n'est pas immuable. Et l'apogée, le déclin, les arômes tertiaires, pas de vérité suprême. Du raisin tout juste fermenté en cuve, le voilà vivant jusqu'à la bouteille derrière les fagots quintessence d'un fruit épuré fané décharné, tous les jalons peuvent s'apprécier avant extinction.

Et FA n'est pas l'unique amateur en la matière. Je me vois bien vieillir comme tes parents, je nous le souhaite :D
01 Déc 2018 00:09 #2

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