Plus personne ne sait s'il achète un faux ou non. Mais il existe une possibilité que ce soit un vrai. Les salles de ventes ne sont pas exemptes de tout reproches mais peut-on s'en passer? Alors qu'elles sont le lieu physique du marché? Peut-on leur enlever notre confiance?

Mais voyons, tout le monde le sait : Il faut faire confiance au marché

En somme, une affaire classique d'actifs toxiques, le subprime du buveur d'étiquette

Timo

Un des problèmes est que les juges ne demandent pas la destruction des bouteilles incriminées.
Ce qui fait que ces bouteilles se retrouvent sur le marché.

Je suis en procès avec un marchand pour la livraison d'une caisse de Pétrus que j'ai considérée comme constituée de faux.
Si j'avais été d'accord pour que le vendeur me rende l'argent contre retour de la caisse, l'affaire serait déjà terminée depuis deux ans.
Mais j'ai exigé que la caisse soit détruite. Donc l'affaire traîne.
Le rapport d'expertise confirme mes dires sans ambiguïté.
Je ne suis pas sûr que le tribunal ordonnera la destruction. C'est à voir.
Le vendeur m'a dit : "de toute façon, vous ne toucherez rien. Si je dois payer, je déposerai mon bilan et vous n'aurez rien".
Il est tellement vexé de s'être fait gruger que devoir rendre de l'argent l'affole, d'autant que son vendeur à lui, qui l'a grugé, a pris la précaution entretemps de dissoudre sa société.

Comme quoi en voulant faire oeuvre de salubrité en faisant détruire ces vins, je vais être le perdant.
Beaucoup d'acheteurs de faux doivent avoir moins de scrupules et rendre les faux à leur vendeur quand la fraude apparaît. Ce qui fait que cette pollution du marché est sans fin.

En termes légaux, sur quoi t'appuies-tu pour exiger que la caisse soit détruite ?
Après tout, si le vendeur te la reprend, elle lui appartient de droit, non ?

O.

En termes légaux, sur quoi t'appuies-tu pour exiger que la caisse soit détruite ?
Après tout, si le vendeur te la reprend, elle lui appartient de droit, non ?

C'est une contrefaçon avérée, elle n'a pas vocation a être reprise par le marchand pour qu'il tente d'entuber quelqu'un d'autre.
Elle doit être remise pour destruction (à la douane si je ne fais pas erreur).

Stéphane

20 ans aurait été plus satisfaisant, compte tenu de la façon dont il a sali l'image et l'intégrité de la Bourgogne, de Bordeaux et d'ailleurs, dixit Ponsot au Telegraph à propos de la condamnation de rudy K.

Oui, bien sûr, et même 30, tiens, il aurait rejoint comme ça au panthéon des peines les assassins du grand banditisme, les criminels de guerre et les responsables de crimes contre l'humanité...

Stéphane, c'est intéressant, peux-tu préciser la base légale ?

O.

C'est le titulaire de droit (Pétrus) qui doit donner son accord pour la destruction au terme d'une procédure de retenue. S'il reste silencieux, la douane peut prendre l’initiative de la destruction.

Timo

www.legipme.com/dete...

www.legifrance.gouv....

Je n'ai pas vu de partie concernant la destruction sur les liens de Steph, en revanche là (merci Matthieu)

www.douane.gouv.fr/a...

O.

Rien ne laisse penser qu'un procédure de destruction puisse être ordonnée sans demande du titulaire. François est lésé sur le plan commercial mais pas sur le plan de la propriété intellectuelle et c'est, à mon humble avis, dans ce cadre que peut intervenir la destruction.

Pétrus s'est-il porté partie civile dans cette affaire? François avez-vous demandé leur témoignage afin de prouver la contrefaçon? (je sais cette affaire est en cours... )
Question subsidiaire (et finalement première) : Pétrus a-t-il intérêt à agir?

Timo

Bien sûr! Nous nous associons à toutes les plaintes pour contrefaçon dont nous avons connaissance.

Je reconnais voir le mal un peu partout et je ne vise pas Pétrus en particulier.

Cependant, je suis étonné qu'aucun château bordelais ne soit cité dans ce document pourtant assez complet signé de l'honorable juge Ronald L. Ellis . Alors même que l'on sait que les bourgognes n'étaient pas seuls visés...

Des châteaux ont-ils été impliqués dans la procédure? Une autre procédure, civile, est-elle en cours?

Timo

PS : la dénomination de l'accusé : RUDY KURNIAWAN, a/k/a "Dr. Conti"... A quand le biopic?

Je ne suis pas sûr que le tribunal ordonnera la destruction. C'est à voir.

François, si le tribunal ne le fait pas, c'est qu'il cautionne le recel et le commerce de faux reconnus.
Si les faux ne sont pas reconnus, alors il n'y a pas d'affaire.
Si ils sont reconnus, Pétrus doit porter plainte et exiger leur destruction.
Pour ce qui est de ton dédommagement, c'est encore une autre affaire.

Show must go on.... !

" Burgundy dominates at $5.6m sale
HUGE buyer of Kurniawan wines, who loaned Rudy $1mill - cleans up at auction. PUKE"
Impossible de récupérer bearer token (consumer)

Pour illustrer la folie de cette vente signalée par Oliv, voici un extrait d'un mail reçu ce matin de la part de la maison Wally's Auctions:

Notable World Records Achieved in The Roy Welland Collection Part II:

Corton Charlemagne J.F. Coche-Dury 2004 - $2,880 per bottle
Meursault Perrieres J.F. Coche-Dury 1986 - $2,400 per bottle
Meursault Perrieres J.F. Coche-Dury 1990 - $2,640 per bottle
Meursault Perrieres J.F. Coche-Dury 1999 - $2,160 per bottle
Meursault Perrieres J.F. Coche-Dury 2000 - $1,920 per bottle
Meursault Perrieres J.F. Coche-Dury 2002 - $2,880 per bottle
Chevalier Montrachet Domaine Leflaive 1992 - $1,200 per bottle
Chevalier Montrachet Domaine Leflaive 1999 - $1,680 per magnum
Montrachet Domaine Ramonet 2000 - $2,200 per bottle
Montrachet Domaine Ramonet 2001 - $1,600 per bottle
Clos de la Roche Cuvee Vieilles Vignes Domaine Ponsot 2002 - $720 per magnum
Musigny Blanc Domaine Comte Georges de Vogue 1983 - $900 per bottle
Musigny Blanc Domaine Comte Georges de Vogue 1991 - $1,560 per bottle
Musigny Blanc Domaine Comte Georges de Vogue 1993 - $550 per bottle
Chateauneuf du Pape Hommage a Jacques Perrin Chateau de Beaucastel 1989 - $1,440 per bottle
Chateauneuf du Pape Hommage a Jacques Perrin Chateau de Beaucastel 1990 - $1,680 per bottle
Riesling Clos Ste Hune Vendanges Tardives Trimbach 1989 - $274 per half bottle

: Mon dieu...

Musigny Blanc Domaine Comte Georges de Vogue 1991 - $1,560 per bottle

Petite anecdote, un des vigneron durant ma virée en bourgogne il y a 15j nous disais qu'un de ses amis un jour lui avait faire boire à l'aveugle un musigny blanc de vogué et lui a sorti : "un bourgogne générique?"...

julien

Disons que ce n'est pas le prix du Ste Hune VT 89 (même en 1/2 bouteilles) qui me choque...

hopla, c'est vrai que c'est surtout les vins de bourgogne qui inspirent la folie en ce moment.

Voici un lien aux résultats complets de cette vente:

Vente de la Collection Roy Welland - II

Meursault Perrieres J.F. Coche-Dury 2000 - $1,920 per bottle

Soit environ 1.534€.
J'avais servi ce vin il y a un peu plus d''un an à la maison ( pour des amis LPViens ), et c'est vrai que c'était bon...
Mais je devais l'avoir payé dans les 30€ (de mémoire) ; maximum 40 en tout cas ...

jlj

Oui et sachant que ces vins ne sont même pas assuré d'être des vrais...

l'offre de ce matin pour le Bonnes Mares 2012 de Vogue à 480€ semble un cadeau en comparaison ...

une bt certifiée authentique



débile

[size=large]Kurniawan Wine Fraud Case Takes Another Twist[/size]

The never-ending story of Rip-off Rudy continues.

By Don Kavanagh | Posted Tuesday, 14-Jul-2015

A United States Attorney has rebutted claims made by wine fraudster Rudy Kurniawan in an appeal against his conviction, saying that the original conviction, prison term and fine were all perfectly correct, according to papers filed in the appellate court in New York.

Kurniawan's lawyers had filed motions to dismiss the conviction back in April. The main thrust of the appeal centered on the search of the home following Kurniawan's arrest on March 28, 2012. FBI agents arrested him on the porch of his property, before searching it and discovering counterfeit labels, empty bottles and other evidence of Kurniawan's fraud.

They later obtained a search warrant for the property.

However, the appeal argued that the initial search was a breach of Kurniawan's rights under the Fourth Amendment, as the arrest warrant did not give agents the right to search the property and, therefore, any evidence collected should have been suppressed. That was argued at the original trial, but dismissed.

Kurniawan's attorneys also argued that, since the people who bought the wines were high-net-worth individuals, the financial impact was lower and that should have been taken into consideration when sentencing was carried out.

However, Preet Bharara, US Attorney for the Southern District of New York, argued in submissions that the arrest was entirely correct, as the agents involved in Kurniawan's arrest had probable cause to search the apartment, in the latest chapter in the seemingly endless saga of Rudy Kurniawan's wine fraud.

The submissions also raise some details about the level of fraud Kurniawan was involved in, noting that, after attending rare and expensive wine tastings in New York, he asked the sommelier to send the empty bottles to his home. These bottles were then filled and re-labeled before being on-sold. Between 2004 and 2006 he received 18 shipments of empty bottles at his home.

Credit card records showed he had also purchased glue, paper and inkpads to doctor the labels.

The submission went on to argue that the original penalties fell within acceptable guidelines.

"Kurniawan argues that his wealthy victims, who placed a high value on rare wines, were not actually victimized to the full extent of their losses, despite the very real money that they spent on the very phony wines Kurniawan sold them," it said.

"Apparently Kurniawan believes that because his victims were not made destitute and homeless by his multi-million dollar scam, their losses were not sufficiently important to warrant a sanction within the applicable guidelines range. Judge Berman’s rejection of that argument was, to say the least, well within his discretion," the submission concluded.
Kurniawan's lawyers filed a motion for additional time to respond to the Government’s submissions and those will have to be filed by August 24.

Cette phrase me choque: "Le domaine De Montille, avec le patrimoine de vignes qu il possède, n a pas besoin "d investir" c est un réflexe de financier, pas de vigneron ! En tout cas son père s en passait très bien "d investir" et le domaine ne s en est jamais mal porté que je sache."

Un jugement de valeur sur un domaine et une situation dont au final on n'en connait pas grand'chose me hérisse le poil. Chacun est libre de mener son entreprise ou son vignoble comme il l'entend, en fonction des objectifs que l'on se détermine soi-même.

D'accord avec Florian.

Ben Ols n'a pas assumé ses dires.....

Chacun est libre de mener son entreprise ou son vignoble comme il l'entend, en fonction des objectifs que l'on se détermine soi-même.

Oui, et chacun est libre de critiquer comme il l'entend, en fonction de ses objectifs et convictions.

Nous étions en 2006 et Rudy Kurniawan était la personne en vue avec laquelle il fallait être et avec laquelle vous aviez envie de partager une bouteille (...). Il était généreux, c'était un dégustateur de talent (sic...) et il faisait partie du cercle fermé des grands collectionneurs

Autrement dit, c'était quelqu'un de très fréquentable et on ne pouvait pas imaginer une seule seconde que c'était un escroc. Ben non bien sûr, c'est bien connu qu'il n'y a que des honnêtes gens, pas cupides pour un sou, dans le monde merveilleux du vin et ses "grands collectionneurs"...

On ne peut à la fois se plaindre que seuls les grands groupes du luxe ou autres soient en mesure de racheter des parcelles en Bourgogne et se plaindre également si des maisons plus familiales cherchent des financements pour racheter ces mêmes parcelles. Avec le ni-ni cela me semble un peu insoluble comme problème...

Marc

+1 avec Marc.
Les couplets du "c'était mieux avant" ou "on a toujours fait comme ça" n'ont aucun fondement et conduisent à l'immobilisme voire à la régression. Avec ces postulats, on se plaint, comme le dit très justement Marc, que notre patrimoine national se vende aux étrangers, et dans d'autres domaines, on n'aurait inventé ni la roue, ni la pénicilline...

Qu'un propriétaire terrien, agricole ou viticole veuille agrandir sa propriété et/ou ait l'ambition de la faire vivre et prospérer me semble un but louable et légitime.

Les couplets du "c'était mieux avant" ou "on a toujours fait comme ça" n'ont aucun fondement et conduisent à l'immobilisme voire à la régression. Avec ces postulats, on se plaint, comme le dit très justement Marc, que notre patrimoine national se vende aux étrangers, et dans d'autres domaines, on n'aurait inventé ni la roue, ni la pénicilline...

Bon; la roue ok; mais " Inventer la pénicilline" ...

jlj