agitateur écrivait:

---

> Notons que ce sont des capsules qui font
> l'obturation des champagnes en élevage, et que
> personne ne s'en offusque à la dégustation d'un
> récemment dégorgé de Bollinger, par exemple.
>
> L'idée selon laquelle "Pour les grands crus, la
> capsule à vis n'est pas l'idée du siècle" n'est
> qu'un'un lieu commun comme il en existe, hélas,
> tant d'autres.

Pas dans toutes les maisons, certaines utilisent toujours le vieux système de bouchon (bien moins pratique).
Mais pour le détail, ce n'est pas vraiment le même système puisqu'on a une capsule et un bidule qui ressemble plus à la capsule de bière... système qui par ailleurs est temporaire. Pas comme la capsule à vis.

Et je ne pense pas que ce soit un lieu commun, mon post précédent explique pourquoi j'avançais cela.

Non, une capsule à vis peut ne pas être imperméable. Il y a le choix sur le marché. Donc, ton expérience perso, faut savoir avec quel type de capsule c'est fait.
Pour ce qui est de l'argument marketing, on pourrai aussi le voir de l'autre coté du mirroir: on flatte le marché français avec du liège, à l'encontre de la qualité. Attention, je parle en général, pas de Laroche en particulier.
Le bilan carbone de la capsule....l'argument choc. J'aimerai lire les sources. Sinon: la fabrication, sans doute. Mais au transport....j'ai comme un doute. Regarde la place prise par un carton de 5000 bouchons, et la place de 5000 capsules.

Capsule et bidule.....temporaire ? Même sur certaines cuvées ? Enfin bref, puisque tu dis que c'est différent....la capsule à biere est moins hermétique que le capsule vis ?

Les études RDO: je m'en méfie comme de la peste sur le bouchage: si on prend iun dossier sur lequel on a un peu plus d'antériorité, c'est à dire synthétique versus liège. Les études commanditées par les "liégeux" montrent leur supériorité, tandis que les études faites par les "plastiques" montrent que c'est eux les meilleurs....On est pas sorti de l'auberge.

Re,
une suggestion concernant ce débat intéressant où j'apprends beaucoup de choses, ne serait-il pas judicieux de le mettre plus en évidence sur un fil spécifique?

R

Re, une suggestion concernant ce débat intéressant où j'apprends beaucoup de choses, ne serait-il pas judicieux de le mettre plus en évidence sur un fil spécifique?

J'abonde dans le sens de Rachid ! Et je ne crois pas que ce sujet ait été abordé en profondeur sur LPV.

/ La capsule à vis permet une bonne garde (et même parfaite), et c'est tout le problème. Elle empêche tout échange d'air, ce qui n'est pas le cas d'un bouchon en liège, notamment sur les premières années de garde. Le résultat c'est qu'un vin bouché à vis n'évolue plus du tout en bouteille, pas en tout cas de la façon dont il évoluerait s'il était bouché traditionnellement. Il est clair que si ça ne pose pas un franc problème sur des vins à consommer rapidement ou fragiles, pour des vins destinés à la garde, et donc à cette lente évolution, là, c'est un autre problème. (je fais personnellement l'expérience de la différence en cave puisque j'ai une trentaine de bouteilles du même vin bouchées de deux façon différentes

Mathieu,

1) Peut-on postuler que l'échange avec l'exterieur est nécessaire à une bonne évolution du vin ? (cf par exemple les bouteilles cirées qui ne sont sans doute pas 100% imperméables mais tout de même largement plus que les non-cirées)
2) Des études (au moins une) montre que la capsule n'est pas imperméable ; elle est très faiblement perméable, mais avec une grande constance d'une bouteille à l'autre (grande différence avec les bouchons qui varient énormément)

Je suis preneur de (suffisamment nombreuses) dégustations comparatives et à l'aveugle de vins identiques bouchés différemment.

Benji

Et je ne crois pas que ce sujet ait été abordé en profondeur sur LPV.

On en a pourtant déjà longuement discuté [size=large]ici[/size] .

Luc

Au temps pour moi, j'avais ma recherche sur capsule à vis en sujet.

Bilan carbone, c'est la fabrication, essentiellement. Le transport c'est équivalent.

Pour les capsules, il n'y a pas que la RDO qui a mis en évidence le problème d'hermétisme, mais c'est celles dont je me souviens. Laroche menait sa propre expérimentation et ça allait dans le même sens. Après, au long terme, je pense qu'on peut aussi interroger l'inertie des joints, de l'aluminium... etc...

De toute façon, je pense qu'on en saura plus dans une dizaine d'année, justement avec les bouteilles de Laroche !

Parenthèse, oui, la capsule est légèrement poreuse mais sans aucune mesure avec le bouchon (on parle de facteur 100 si ma mémoire est bonne). Et pour ce qui est de l'évolution, il est clair qu'elle provient d'une lente oxydation du vin (je ne vais pas faire un cours d'oenologie, vous pouvez vérifier pourquoi je dis ça), il faut donc bien que l'oxygène vienne de quelque part : on a l'oxygène issu de la mise certes, mais ce n'est pas suffisant pour expliquer le processus (ou alors au bout de 5 ans, un vin arrêterait de vieillir...) donc il y a un apport d'air par le bouchon, qui jour un rôle important. Si vous coupez/limitez le robinet d'air, il va falloir beaucoup plus de temps pour que le vin évolue.

Une dernière chose : le bouchon en liège n'est pas variable s'il est choisi dans les premières qualités. Par contre un bouchon liège basique est une catastrophe.

Mais de toute façon, ce n'est pas le fil pour discuter cette question, donc je n'en dirai pas plus !

hyllos écrivait:

---

> ............................................... Et pour
> ce qui est de l'évolution, il est clair qu'elle
> provient d'une lente oxydation du vin (je ne vais
> pas faire un cours d'oenologie, vous pouvez
> vérifier pourquoi je dis ça),
Ben si, justement, un cours là dessus ça nous interesse tous.

> Une dernière chose : le bouchon en liège n'est pas
> variable s'il est choisi dans les premières
> qualités.
Comme ce paramètre est difficile à apprécier, même pour les domaines qui veulent s'en donner les moyens, il serait interessant de connaitre comment tu procèdes.
>
> Mais de toute façon, ce n'est pas le fil pour
> discuter cette question, donc je n'en dirai pas
> plus !
Mais non mais non, ça serait pas le premier hors piste de ce forum

C'est marrant, si j'ai bien lu tous les spécialistes ici et ailleurs sur les phénomènes d'évolution du vin, j'aurais dit qu'il s'agissait du phénomène d'oxydo réduction qui les faisait évoluer, donc pas uniquement le passage de l'air. Mais je me trompe peut-être?

on a l'oxygène issu de la mise certes

Tu sais que de plus en plus de mise se font sous gaz inerte maintenant.

on a l'oxygène issu de la mise certes

C'est pas faux non plus dans le sens ou le vin qui arrive au bec de la tireuse est plus riche en oxygène dissout qu'au départ de la cuve. De part son acheminement, les cavitations, les prises d'air, etc....

Pour les anglophones !
How that cork in your wine bottle helps forests and biodiversity

Benji écrivait:

---

> Pour les anglophones !
> How that cork in your wine bottle helps forests
> and biodiversity

Le recyclage du liège des bouchons, cela fait 2 ans que j'en avais parlé C'est ici !
Pour une fois, nous sommes en avance sur les ricains.

10% ??????

j'avais tjs entendu entre 3 et 4%, ce qui me semble bien plus en corrélation avec mon expérience d'amateur.

je dirais même que 3%-4% me semble un maximum dans le temps, et ce sur des milliers de bouteilles bues.

Je ne pense pas être plus chanceux que les autres.

Alex

Ouvert 2 bouteilles à suivre d'Anjou, Coteaux d'Ardenay de Patrick Baudoin : Bouchonnée & Bouchonnée...
Il y a des jours...

Je suis convaincue que si certains d'entre vous s'assurez de respecter des conditions de stockage correctes, vous auriez moins de mauvaise surprise !
J'ai constaté beaucoup de critiques envers les bouchons, alors que j'ai moi-même constaté des anomalies moins d'une fois sur cent.
Alors que ça semble récurent chez certains !

Gaultier,
En quoi le goût de bouchon, puisque c'est de lui dont il est question dans ce post, est-il lié aux conditions de stockage?
Peux-tu étayer ton affirmation car en l'état, je pense qu'on ne parle pas de la même chose ?

Oliv

Perso, je n'oserais m'avancer comme tu le fais. Une mauvaise conservation peut faire vieillir le vin prématurément. Mais de là à lui donner un goût de bouchon

Mes conditions de stockage sont loin d'être idéales, et je n'ai quasiment jamais de bouteille bouchonnée (la seule que j'ai eue cette dernière année avait été achetée la veille...)

En rien oliv, c'est bien le problème

Je ne suis pas expert en la matière mais les très rares ( 2 ou 3 ) bouteilles bouchonnées (sur plusieurs centaines) que j'ai eu la malchance d'ouvrir étaient d'origine inconnue voire douteuse (je parle de leur stockage avant l'achat).
Je doute que ce soit le hasard !
Mais peut-être que d'autres assimilent vins oxydés à vins bouchonnés, d'où leur nombre conséquent de vins défectueux !

Gaultier, tu prends les intervenants pour des c... Quand on parle de bouchon (ce qui m'arrive peu également); on parle de bouchon, pas d'oxydation, de déviance, de réduction ou autre... Tu fais des amagalmes qui n'ont pas lieu d'être et après tu supposes que les intervenants les ont fait: je ne connais pas JB, mais si il parle de bouchon, je considère que c'est du bouchon et pas de l'oxydation

Arnaud.

Pattrick Böttcher, dans son dernier post soupçonnait un problème de stockage également !
Et je ne pensais pas à JB, ni à personne en particulier !
Et je ne vois pas le rapport entre une bouteille bouchonnée et son bouchon, si ce n'est qu'il aurait laissé passer la bactérie qui provoque cette réaction !
Enfin, je suis pas expert !

Gaultier,
Tu trouveras ICI une remarquable synthèse sur la molécule à l'origine du goût de bouchon et ses dérivés.

Oliv

Effectivement merci Oliv, c'est très instructif !
Je savais que c'était une bactérie mais j'ignorais qu'elle venait du bouchon, je pensais qu'elle venait de l'extérieur, avant l'embouteillage ou après !

Dans un château la semaine dernière : une bouteille qui était bouchée depuis 1 semaine et n'avait pas quitté la propriété : totalement bouchonnée.

Le goût de bouchon arrive aux meilleurs avec la meilleure conservation possible. L'année dernière, à la dégustation "liquoreux du monde" à la Tour blanche, le premier vin que j'ai dégusté était bouchonné. C'était au stand Yquem

A mon avis, n'avoir (presque) jamais de bouteilles bouchonnées en cave, ça ne signifie pas qu'on conserve particulièrement bien ses vins, ça signifie plutôt qu'on a un problème d'odorat...

Luc

Ou qu'on a pas la même notion de "bouchonnée" !

Je pense pouvoir faire la différence entre un vin bouchonné et un vin oxydé, puisque c'est l'exemple que tu donnais plus haut.
Lorsqu'on fait une dégustation ou il y a plus de dix vins, il est plutôt rare de ne pas tomber sur une bouteille bouchonnée.
Le défaut ne saute pas toujours au nez, c'est parfois très discret et demande de temps en temps l'ouverture d'une seconde bouteille pour être affirmatif, mais à mon sens la proportion de bouteilles abîmées par le bouchon est de l'ordre de 5 à 10 %.

Luc