Sur LPV, on peut lire la liste des dernières contributions, il faudrait peut-être créer la liste des dernières trollations parce que j'ai comme l'impression qu'on vient de tomber sur un nid depuis qqs jours

X( :D

didier

moi je dirai que c est depuis cette histoire de " dans le c.." que tout le monde semble excité

je dis ca, je dis rien

Ludovic

Oh oui, oh oui, encore ! 

Pas de problème, Luc

Palmer 78 est un fringuant chevalier qui caracole joyeusement sous un frais soleil d'automne. Il y a du cassis, de la banane, et un zeste de citron qui s'accorde idéalement avec avec les gencives de porc à la bergamote. Mon voisin de table, un solide sexagénaire qui a fait fortune dans l'extraction minière en Ouganda, ne peut s'empêcher de verser une larme dans sa purée de navets truffée au beurre Bordier. Je convoque d'urgence Jean-Baptiste, le chef, pour qu'il me concocte au débotté une timbale de pieds de noir de Bigorre aux airelles, car j'ai la certitude que c'est exactement ce qu'il faut à Palmer 78. S'il n'a pas la finesse langoureuse de Mouton Cadet 49, qui m'avait donné quelques sueurs froides à l'ouverture en raison de sa forte odeur de cul de renard, il n'en reste pas moins un excellent vin de gastronomie qui a encore de longues décennies devant lui.

y a vraiment des gens qui vont sentir le cul des renards pour voir ce que cela donne? (au delà des risques de morsures et de transmission du virus de la rage)

excellent exercice de style cher hannibal
me suis bien amusé

ludovic, tu n'es visiblement pas encore prêt pour l'hannibalisme mais je t'assure que nous sommes nombreux à aimer

Boris Vian n'est pas loin
d'ailleurs, il n'est jamais loin

Merci Marc,

Quels sont les negoces connus?

Marc C écrivait

---

> Négoce : celui qui commercialise le vin n'est pas
> propriétaire des vignes. Tu as différents
> "niveaux" :
> - achat de raisin (avec ou sans suivi des travaux
> à la vigne) + vinif + élevage + mise et
> commercialisation
> - achat de moût + élevage + mise et
> commercialisation
> - mise et commercialisation
>
> Marc

le dernier Jamet que j'ai bu voluptas quelque chose était excellent
achat de raisins je crois

Fructus Voluptas?

jlj

Excellent voluptas ? On a pas bu le même vin ...

"Je préfère acheter 6 bouteilles de premiers crus à Méo-Camuzet ou au Domaine des comtes Lafon que deux caisses chez Favelay ou Drouhin."

J'ai assez peu acheté (et donc bu) Faivelay et Drouhin, mais les Comtes Lafon beaucoup trop avant de décider de lâcher l'affaire vu la proportion anormale de bouteilles défectueuses...sans même parler du prix domaine et a fortiori en seconde main.

Arnould.

hannibal,
Excellent !

Merci pour la reponse en privé

aquablue,

oui, sur le millésime 2013. J'avais bien moins apprécié le 2011
lapassionduvin.com/p...

quelques réflexions en suivant

Proposition certes saugrenue mais qui mérite votre attention, surtout à ceux qui trouvent un intérêt dans la notation des vins.
La notation sur 100 est actuellement la mieux acceptée, mais elle ne commence réellement qu'à 80, voire 85, pour ce qui concerne les vins de qualité.

100, c'est justement une limite, en euros, qui je le pense, ne devrait jamais être dépassée, tant elle correspond à un coefficient prix de vente / coût de production supérieur à 10, ce qui me paraît déjà énorme.

J'en entends déjà qui vont m'opposer que le prix de la terre n'est pas partout le même, mais on peut justement se demander sir ce prix de la terre n'est pas lié au prix de vente du vin. Donc pas une cause mais bien une conséquence.

Je continue... Pourquoi ne pas penser note comme prix qualité en fixant 100 comme le prix à payer pour les grands vins, somme toute pas si nombreux que cela. Du reste en existe-t-il qui ne valent pas ce prix.
Cela aurait au moins le mérite d'utiliser le bas de cette échelle dont on ne sait que faire.

Par exemple, et de grâce qu'il ne soit pas pris comme une provocation. J'ai bu ce midi un Chablis 2014 de Tribut. Rien à redire, c'est correct, typique, je l'ai bien mieux goûté que 2011 qui m'avait laissé sur ma faim. En y réfléchissant un peu plus, je me suis demandé combien je serais prêt à mettre pour un tel vin. J'en suis venu à penser que 6/7 euros pour une bouteille, cela serait un prix correct au regard de la qualité d ce vin.
Pourquoi ? parce que je connais des vins de ce prix intrinsèquement aussi qualitatif. Et encore une fois, je l'ai trouvé assez bon. J'entends déjà des voix qui s'élèvent pour me dire que ce vin se révélera avec l'âge, qu'il lui faut du temps, j'entends tout cela, tout comme je l'entends pour les Jasnières de Gigou qui eux aussi peuvent se bonifier sur 20 ans.
J'ai épuisé ma caisse de Rosacker 2014 de la cave de Hunawihr. En regard, j'aurais bien déboursé 12/15 euros pour ce vin qui n'en coûte que moins de 9.
Dans ce contexte, je peux accepter de payer 30 euros pour Talions 2013, sans problème et même ce n'est pas très cher.

Le problème n'est donc pas forcément la corrélation entre grands vins et leur prix, mais entre vin et prix, tout simplement.

J'entends beaucoup de voix en ce moment, et je parie que l'on va me dire qu'il est impossible de hiérarchiser pour des vins qui n'ont rien à voir en termes de typicté, qu'il est illusoire de comparer un Chablis avec un Jasnières. Je pense l'inverse sur la qualité intrinsèque dans l'idée d'une notation absolue, une fois encore pour moi la seule qui vaille.
Finesse, complexité, longueur, élégance, équilibre, par rapport à des attendus, on peut approcher ces critères de façon assez objective.
D'autres voix me disent, je les entends -)) que si la limite des prix pour le vin était à 100, alors beaucoup de producteurs ne s'évertueraient pas à aller vers la qualité extrême, que les prix élevés sont un vecteur de qualité par l'aspect rentabilité qu'ils génèrent. Et là, je réponds que c'est une question d'abord de passion et ensuite de morale.

Un vin que je connais bien : Enclos 2013 de Terrasse d'Elise, à 30 en comparaison d'autres vins à ce prix, il n'y aurait rien à dire.

Quel critique prescripteur aura le courage de donner un prix correct pour un vin au regard de la connaissance qu'il a du marché ?

Peut-être qu'un forum comme LPV peut justement donner le change et ouvrir cette voie nouvelle. C'est sûr qu'il y aurait d'âpres débats, mais si la notation était une idée du prix idéal, ça ouvrirait des perspectives.
Sauf que cela induit qu'un Pacherenc peut être qualitativement aussi bon qu'un Meursault premier cru, voire d'un grand cru de la côte de Beaune et ça, je ne sais pas si beaucoup sont prêts à l'accepter. Personnellement, j'en suis convaincu.

Si on essaie de parcourir cette voie, on se rend vite compte cependant qu'il existe des hiatus, des zones de prix qui ne semblent pas être couvertes et notamment dans la zone haute : quelle différence entre un vin à 70 et un autre à 80 ? C'est un peu l'inverse de l'échelle de notation sur 100 où l'on est capable de donner une note précise entre 85 et 100 et rien en dessous : là, on est capable de savoir quand un vin vaut trois au six ou plus de 10 mais au dessus de trente, ça devient compliqué.

Mais j'entends déjà des voix ... -))

Mais j'entends déjà des voix ... -))

Inutile de bouter les Anglais hors de France, ça va se faire tout seul

Jérôme Pérez a dit

[...]J'entends beaucoup de voix en ce moment, et je parie que l'on va me dire qu'il est impossible de hiérarchiser pour des vins qui n'ont rien à voir en termes de typicté, qu'il est illusoire de comparer un Chablis avec un Jasnières. Je pense l'inverse sur la qualité intrinsèque dans l'idée d'une notation absolue, une fois encore pour moi la seule qui vaille.[...]

Tout à fait d'accord, c'est une manière intéressante d’exercer son esprit critique, de s'affranchir autant que faire se peut de l'étiquette et d'arriver à transcender ses propres goûts ce qui n'est pas simple.
Et n'oublions pas qu'il n'existe pas un marché mais des marchés du vin et que le haut du panier obéit aux lois du luxe, autant en termes de produits qu'en termes de clientèle.

en tout cas, je préfère, et de loin, un indice tel que celui que je viens d'évoquer à l'indice Wine Lister.

de toute façon, cette gymnastique qui consiste à dire combien on aurait mis dans un vin après l'avoir goûté, on la fait tous, non ?

Intéressant, effectivement, et à tenter lors des prochaines dégustations à l'aveugle.

Luc

Luc voilà une remarque intéressante sauf que le prix final d'un produit quel qu'il soit n'a qu'un lointain rapport avec son prix de revient. Le prix de revient d'une bouteille de vin varie en France d'environ 2 euros à ... 35euros. Ce dernier prix vient d'être indiqué pour Cheval Blanc en 2015! En gros le prix de revient moyen d'un vin de grande qualité doit se situer autour de 10/15 euros. Il y a des bouchons dont le prix unitaire dépasse 2 euros.
Par ailleurs il faudrait distinguer le prix départ propriété du prix de vente client , sur ce seul point il y a facilement un rapport de 1,8.
(On peut lire sur des journaux de province les prix de gros des légumes et de la viande et comparativement aux prix de vente client le rapport est souvent de 1 à 5 ou 10. Exemple les choux fleurs bretons ,3 catégories payées au producteur de 0,26 cts à 0,32 cts d'euro la tête qu'on retrouve en général sans distinction de catégorie sur les marchés parisiens à 2 voire 3 euros la tête!!!)
On pourrait faire le même comparatif pour tous les produits courants je pense...En fait c'est le marché qui commande.

Et puis il y a le prix qu'on attribue soi-même comme tu le fais... (et que l'on est tenté de faire souvent) et sur ce point n'est ce pas le prix qu'on a payé pour s'offrir le produit , quitte à penser après coup que ce n'était pas le juste prix!

En fait les prix plus significatifs des vins paraissent ceux qu'ils atteignent aux enchères après un certain temps qui permet aux réputations de se faire où de se défaire... et là aussi il y a l'offre et la demande.
Cordialement.

alcas écrit: Luc voilà une remarque intéressante sauf que le prix final d'un produit quel qu'il soit n'a qu'un lointain rapport avec son prix de revient.

Certes, sauf que le prix de revient, finalement, je m'en moque un peu.
Ce qui m'intéresse, ce le prix que je paie et savoir si ce que j'ai dans mon verre vaut effectivement ce prix (pour moi) de par sa qualité et le plaisir qu'il me procure.
Je pense déguster depuis suffisamment longtemps, des choses suffisamment variées, vendues à des prix très divers, pour savoir ce que je serais prêt à mettre comme argent pour me procurer le breuvage qui se trouve dans mon verre. Ça me semble donc une expérience intéressante à tenter. Sauf qu'on ne déguste pas si souvent que ça en aveugle total...

Luc

Il est évident que beaucoup de vins surfent sur le prestige de leur appellation, ce qui fait que nombre de gens, et je ne parle pas (que) des amateurs chevronnés, sont prêts à débourser 15 euros pour un Chablis médiocre et à le trouver bon, plutôt que 7 ou 8 pour un anonyme qu'ils jugeront tout naturellement moins bon même s'il est objectivement meilleur. J'ai encore vécu ça pas plus tard qu'hier soir avec un Santenay 1er cru Pousse d'Or (vendu 25 ou 30) assez médiocre et un modeste Côte de Bourg à 6 ou 7 qui le valait bien.

Alcas,

Tu as une source à donner concernant le chiffre que tu avances pour le prix de revient de Cheval Blanc.
Je ne vois pas l’intérêt qu'ils (cheval blanc) pourraient avoir à communiquer la-dessus donc ça ne peut être qu'une estimation fournie par un tiers.

Anthony

C'est de Lurton lui-même : www.lemonde.fr/vins/...

en fixant 100 comme le prix à payer pour les grands vins, somme toute pas si nombreux que cela. Du reste en existe-t-il qui ne valent pas ce prix.

je ne suis pas sûr de bien avoir saisi cette phrase?

Certes, sauf que le prix de revient, finalement, je m'en moque un peu.

pas moi

Ce qui m'intéresse, ce le prix que je paie et savoir si ce que j'ai dans mon verre vaut effectivement ce prix (pour moi) de par sa qualité et le plaisir qu'il me procure.

moi aussi, comme quoi.

Aouch....

merci Eric.

Voila un chiffre que devrait connaitre l'ensemble des acheteurs mais je ne suis même pas sûr que ça les intéresse....

Anthony

J'adore cet extrait de l'article cité par Eric ci-dessus :

« Contrairement à des régions comme Cahors, dont les prix sont phagocytés par la grande distribution, le Languedoc permet d’être aventurier, on peut fournir du très accessible comme du haut de gamme », reconnaît Daniel Le Conte des Floris. Il propose désormais sa cuvée « Lune blanche » à 28 euros départ cave. « Il y a quinze ans, elle était à 15 euros, mais elle ne se vendait pas. Or le cépage qui la compose, du carignan blanc, est très rare. J’ai dû me positionner plus cher pour intéresser les clients, j’ai senti le déclic dans leur tête. Dès qu’on dépasse les 10 euros, on entre dans un monde plus subjectif, il n’y a plus de rapport direct entre la qualité et le prix. C’est l’image, l’étiquette, le nom, l’histoire qui jouent. »

On est vraiment des c... -

35€ de coût de production d'une bouteille de Cheval Blanc ?!!
J'ai un gros doute. Comme la plupart des vins, on doit être plus proche des 10 ou 15€, le reste étant le coût de l'amortissement foncier qui devrait être retiré du calcul du coût de revient d'une bouteille. En effet, qu'est ce qui se passera dans 10 ans quand le foncier aura été entièrement amorti ? Ils baisseront leur prix de vente ? -

Denis