[size=x-large]Les aventures d'Oliv au pays des huiles : Miscellanées du dernier jour[/size]
[size=large]Le troisième et dernier jour s'annonce radieux malgré une température qui a fortement baissé alors que le brouillard et la pluie prenaient leurs quartiers d'hiver sur le lac de Côme.
La matinée sera marquée par deux moments forts, le séminaire d'Olivier Duha sur Internet et le marketing du vin puis par la conférence d'Aubert de Villaine sur le domaine de la Romanée Conti.
De ce dernier moment, je retiens en parallèle de la modestie et de la grande classe naturelle de M. de Villaine ses propos très ouverts et d'une grande pondération sur la biodynamie.
S'il n'est, selon lui, pas de grands bourgognes en dehors d'une viticulture bio car elle oblige à une lutte complexifiée contre les maladies et donc à un éclaircissage naturel et une baisse des rendements directement qualitative en améliorant les maturités, la biodynamie n'est pas une garantie de résultat supplémentaire en soi.
Elle oblige toutefois le vigneron à plus d'observation et donc à une proximité, une véritable intimité avec son vignoble qui, elle, ne peut avoir qu'un impact favorable dans le vécu quotidien d'un domaine et les choix à prendre pour le vigneron.
Tous ces beaux échanges d'idées, c'est que ça ouvre l'appétit !
Le repas du midi me restera comme l'un des plus beaux souvenirs de rencontres lors de ce WWS 2012.
Bon, j'anticipe les langues fourchues qui vont sous-entendre que l'impressionnant buffet de fromages du Frioul auquel j'ai fait un sort qui confinerait presque à la razzia pourrait en être la cause !
Même pas vrai... (
)
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[size=large]Les tables étant en total placement libre, idée brillante pour initier de belles découvertes et créer un enrichissant mélange des expériences et horizons, je m'assieds à une table occupée par deux jeunes gens qui représentent un vignoble du Frioul et par Alessio Secci, un vigneron italien parti tenter sa chance en Inde avec son frère en créant le domaine Fratelli Wines.
Après trois jours à la Villa d'Este, mes pusillanimités du début commencent à s'effacer et après quelques minutes de discussions passionnantes, je découvre avec étonnement que mon "statut" d'amateur français semble constituer à lui seul un argument naturel pour ces professionnels étrangers !
Les discussions s'enchainent et je découvre combien la viticulture française à une aura qui porte loin et fort.
"Vous, en France, vous faites des vins de terroir !".
Alors que j'évoque l'idée que l'argument du terroir peut vite devenir un discours marketing creux en forme de rente de situation et que la qualité d'un vin se juge selon moi avant tout dans le verre pour la mettre en adéquation avec ses prétentions ou son classement historique, la jeune italienne à mes côtés, parfaitement trilingue et chargée de communication pour un domaine du Frioul, me regarde avec un air quasi effrayé par la monstruosité de mes propos !
Je suis visiblement en train de remettre en question un des saints sacrements !
Mince, j'ai tout à coup l'impression que je viens de plomber 10 ans de communication sur les marchés extérieurs avec ma lecture de LPVien de base pour qui la vérité est avant tout dans le verre !
Ouf, pas de vignerons ou professionnels français à ma table, j'évite l'expulsion de la Villa d'Este pour destruction de patrimoine !
Bon faut reconnaitre que les vins français servis au WWS n'aident pas beaucoup pour illustrer mon propos...
Faudrait que j'pense à prendre un achat de jeunesse dans ma cave et à proposer un atelier au Président Mauss pour la prochaine édition : Vin de Terroir vs Vin d'Oliv.
M'enfin, je voudrais pas perdre la nationalité française ou me faire excommunier non plus... :)o
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Quelques vins goûtés ce jour là :
images.glop.fr/OlivL...
Fratelli Wines, Chenin Blanc, 2011 (India)
La robe est très claire.
Le nez est agréable, ouvert, sur de jolies notes florales et une pointe minérale.
La bouche est sympathique, primesautière, construite autour d'un beau fruit pur et d'une jolie acidité.
La finale n'est pas très longue mais reste gourmande.
Un joli vin de soif fort bien fait !
images.glop.fr/OlivL...
Vie di Romans, Pinot Grigio, Dessimis Friuli Isonzo, 2010
La robe est peu teintée, sur un jaune léger.
Le nez est très beau, ouvert et fin, sur des notes florales et fumées.
La bouche est superbe, d'un parfait équilibre entre un joli volume et une acidité bien intégrée.
Le vin est pur et d'une indéniable gourmandise.
Miam !
www.roncodelgelso.co...
Ronco del Gelso, Friulano Toc Bas, 2006
La robe est très dorée.
Le nez est évolué, sur des notes d'encaustique et de fleurs séchées.
Le volume en bouche est important, notamment par un gras puissant qui tapisse le palais.
Mais les goûts de fruits secs et de cire sont très intéressants.
Le vin manque un petit peu d'allant à mon goût mais son aromatique d'évolution devrait permettre de jolis accords sur table.
Une belle découverte.
images.glop.fr/OlivL...
Il Pollenza, I.G.T. Marche, 2007
[size=x-small]Cabernet Sauvignon, Merlot, Cabernet Franc, Petit Verdot[/size]
La robe est profonde, aux reflets violacés.
Le nez est complexe, noble, sur des senteurs de fruits noirs, d'épices douces avec une très élégante note végétale.
La bouche est juteuse et d'une maturité parfaite, sur une concentration très bien maitrisée.
La finale est longue et fraiche, encore marquée par des tanins puissants.
Le fond de verre vide est à se damner !
Superbe vin !
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[size=large]Après avoir failli désespérer la jeunesse oenophile italienne en osant remettre l’Église qualitative au milieu du Village des idées reçues ou savamment inculquées, je tente de redorer mon blason tricolore en entamant une passionnante discussion avec Alessio Secci, un jeune vigneron italien parti exercer ses talents en Inde.
Une petite remarque au passage : boudjiou, ce qu'on est à la ramasse au niveau linguisme en France !
Pas un des vignerons italiens croisés à la Villa d'Este ne parlait, a minima, moins de trois langues et à tout le moins faisait des efforts plus qu'importants pour s'exprimer dans celle de son interlocuteur.
Au pays du "Win the yes needs the no to win against the no", je crois qu'on a vraiment quelques jolies leçons à prendre comme des progrès à faire !
Revenons à nos échanges absolument passionnants !
Alessio incarne en effet un monde du vin qui m'est inconnu, un univers où l'acheteur est un buveur et non un amateur, où le vin doit correspondre avant tout à un goût souvent changeant et à la volonté d'achat afférente et non à une civilisation.
L'histoire de l'Inde comme pays du vin reste encore à écrire !
A ma question naïve sur le nombre de bouteilles produites par son domaine, Alessio me répond... 500 000 ! Ce qui reste un domaine artisanal à hauteur de la péninsule !
Ajoutez les contraintes climatiques si particulières et vous comprendrez combien l'ouverture d'esprit du vigneron, éduqué aux grands pinots et aux nebbioli qu'il adore, doit être grande.
Nous discutons de ses vins que j'ai pu goûter la veille et je lui confie que si j'ai pu vraiment apprécier la qualité très agréable du Chenin blanc décrit plus haut, le chardonnay ne m'a pas convaincu. Il me demande pourquoi avec un sourire empreint de gentillesse.
Je lui confie avoir eu le sentiment d'un vin vendangé trop tôt afin de tenter de préserver de la fraicheur et qui n'a pas réussi à trouver un point d'équilibre satisfaisant. Alessio éclate de rire et me dit : "c'est exactement ça !!" En deux jours les températures sont passées de 25 à plus de 40° et il a fallu sauver la vendange en parant au plus pressé. Si ce vin ne semble pas satisfaire le vigneron éduqué aux équilibres européens, il me confie que les vins accessibles au plus grand nombre sur le marché indien sont souvent marqués d'oxydation que nous jugerions rédhibitoires mais qui plaisent et que les amateurs ne sont qu'au début d'un long parcours éducatif qui nécessitera du temps.
Ce repas délicieux construit autour de la cuisine du Frioul restera pour la qualité des échanges et la gentillesse de mes interlocuteurs l'un des mes meilleurs souvenirs de ce séjour !
Bravo François pour la brillante idée du placement libre qui m'a permis de telles rencontres !
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[size=large]Bon, c'est pas tout ça mais faut que j'aille me repoudrer le nez avant
la dégustation DRC
, moi...
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Quelques heures plus tard, à la tombée du jour, des étoiles dans les yeux et quelques questions en tête...
En parallèle des dégustations de prestige, les producteurs présents présentent leurs vins dans un salon privé.
Ces moments sont une occasion absolument unique de goûter dans d'excellentes conditions des vins de tous les horizons et ce, dans une atmosphère très agréable qui n'exclue pas une certaine excitation même parmi les grands professionnels et amateurs croisés en ces lieux.
Quand Jean Charles Cuvelier propose la Romanée Saint Vivant du Domaine de la Romanée Conti ou Eric Rousseau son Chambertin 2009, chacun redevient un simple amateur de vin et essaie de ne pas rater l'occasion de goûter ces vins si rares.
Je retrouve Alessio, un grand sourire aux lèvres qui n'en perd pas une miette pour se délecter de ces grands pinots qu'il aime tant !
Bon, faut que je vous confesse un péché que j'espère véniel, en faisant acte de contrition auprès du Président Mauss que j'ai lâchement trahi dans l'affaire : c'est à ce moment là du séjour que mon incommensurable gourmandise prend le dessus sur ma conscience amateuriale.
Je me surprends à retarder seconde après seconde le moment de rejoindre le salon dans lequel Helmut Dönnhoff doit recevoir
le prix Lalique de la personnalité du vin 2012
!
Faut vous dire que le salon Império s'est peu à peu vidé et que je me retrouve à discuter en toute amitié et simplicité avec Fredi Torres (un vigneron et un amateur de vin d'un savoir et d'une gentillesse comme j'en ai rarement croisé !), avec Eric Rousseau, Arnaud Mortet, Jean Charles Le Bault de la Morinière et.................. [/size]
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Château Musar (blanc), 1991
La robe est vieil or.
Pour un amateur de vin oxydatif comme moi, le nez est passionnant et me rappelle
le Viña Gravonia bu avec les Tomasi
par ses notes de fruits secs, d'abricot, de cannelle, de peau d'orange et presque de cuir.
L'ensemble est très complexe et sacrément original !
La bouche est ample, un peu trop glycérinée et manquant d'une pointe d'acidité pour mon palais septentrional mais les goûts sont généreux, toujours complexes, sur un côté mandarine épicée très intéressant.
La finale est très longue et me fait regretter mon handicap habituel qui relève un petit côté pataud et un titrage alcoolique élevé.
Superbe vin pour amateur de blancs du sud.
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Weingut Dönnhoff, Tonschiefer, Riesling trocken, 2011
La robe est cristalline, à peine grisé.
Le nez est très agréable, sur des notes d'agrumes et de fruits exotiques, une pointe de naphte et de soufre.
La bouche est une vraie lame de rasoir, effilée, brillante d'équilibre malgré une acidité énorme.
Les goûts fruités sont très agréables et l'ensemble est d'une buvabilité remarquable.
La finale terriblement salivante et d'une diabolique fraicheur claque sur la langue.
Ah que c'est bon !
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Château Cheval Blanc, St Emilion Grand Cru Classé, 2000
La robe est profonde mais pas noire.
Le nez est somptueux, sur des notes nobles et complexes exprimant un compromis entre les fruits noirs frais, des notes épicées et une très belle pointe végétale qui apporte fraicheur et allant.
La bouche propose un jus plein d'énergie, très impactant sur la langue sans verser ni dans la lourdeur ni dans l'agressivité.
Les tanins sont superbes d'intégration et de qualité et participent à l'équilibre remarquable du vin.
La finale est très longue et d'une fraicheur qui me plait beaucoup.
Superbe bouteille, bien plus évidente que le 1998, austère et ferme goûté en parallèle.
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Sao Del Coster, Priorat, Terram, 2007
La robe est sur un beau grenat brillant.
Le nez est précis, ouvert, sur de belles notes de fruits rouges qui tirent sur le noir.
La bouche est construite sur une belle acidité qui rafraichit et élance un beau jus sudiste et plein.
Les goûts sont fruités et épicés et les tanins sont bien intégrés.
Un vin d'un beau volume mais qui sait rester frais.
Très beau !
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Domaine Denis Mortet, Gevrey Chambertin 1er cru Lavaux St Jacques, 2010
La robe est très jeune et plutôt sombre.
Le nez est épicé, sur la mûre et un côté poivré agréable.
La bouche est juteuse, charnue avec une fraicheur certaine qui lui apporte équilibre et élégance.
Le vin est construit autour d'une belle acidité et possède un beau volume et des tanins soyeux.
Son aromatique est encore marquée par un élevage généreux mais pas dominant.
L'ensemble produit est déjà très agréable et d'une grande buvabilité.
Très bon vin !
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Domaine du Comte Liger Belair, Echézeaux, 2009
La robe est grenat plutôt clair.
Le nez est ouvert, très pur, sur des notes fraiches de coulis de framboise.
La bouche est d'une redoutable élégance, sur un jus délicat et là encore d'une fraicheur diabolique.
Le vin s'exprime sur un fruit croquant et des tanins de très grande qualité.
La finale est très longue et d'une grande pureté.
Un vin diaboliquement bon et qui donne une sacrée envie de boire !
Superbe !
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Domaine Armand Rousseau, Chambertin, 2009
La robe est superbe, sur un rubis foncé brillant.
Le voyage commence dès le nez, redoutable de complexité avec un compromis remarquable entre des notes de petits fruits rouges et noirs d'une grande fraicheur et un boisé incroyablement intelligent qui sait se mettre au service du fruit pour le porter.
L'image qui me vient est celle d'un pistil (le fruit) dans une corolle de fleur (le boisé) ! L'ensemble produit est incroyable de noblesse, de classe et de lisibilité gourmande, comme sur la St Vivant 2001 du DRC goûtée peu avant.
La bouche est absolument incroyable de puissance contenue. Le vin est d'une matière et d'un relief évident mais fantastiquement bien maitrisée, tant dans son extraction que dans la qualité de ses tanins totalement soyeux.
Un peu comme le moteur de la Maserati qui ronronne dans la cour, on sent la ligne au service de la puissance, à moins que ce ne soit l'inverse.
Le toucher de bouche est véritablement monumental, une vraie caresse qui pourtant impacte le palais.
La finale est longue mais encore concentrée et demande à se détendre.
Nom de nom, quel vin fantastique !!
Grand, très grand !
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[size=large]Le temps s'écoule et les verres s'enchainent au milieu de conversations totalement décontractées !
Avec un plaisir purement hédoniste, quelque part égoïste mais définitivement gourmand, je profite de chaque seconde en me demandant tout de même comment je suis arrivé là, à discuter en toute franchise avec des vignerons que jamais je n'aurais imaginé croiser dans ma vie d'amateur !
:
J'essaie de ne pas trop mouliner de la cafetière car m'est avis que si je me voyais de l'extérieur, je pourrais bien commencer à légèrement défaillir !
Mais comme ce soir est prévu le prestigieux repas de clôture, faudrait pas craquer si proche d'un grand moment...
Il va me falloir ce soir une descente que je n'aimerais pas avoir à remonter à vélo.
Alors vous z'imaginez l'épreuve si je perds les pédales en route !
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[size=large]Ce cri du cœur au son roucoulant et charmeur restera dans mes oreilles comme la petite musique du WWS !
Au milieu de musiciens de renoms comme Nicolas Dautricourt et quand faire tinter poliment son verre n'est plus suffisant et que la version ballade dure chantonnant "Je vous demande de vous arrêter ! " a fait les preuves de son inanité pour faire taire les papoteurs, ce petit son doucereux qui appelle au silence, c'est la touche personnelle du grand mélomane qu'est le Président Mauss pour solliciter l'attention d'une assemblée du vin par définition bruyante et indisciplinée ! (
)
Ouf, François n'a pas repéré dans la foule l'absence de ma grande carcasse lors de la remise du prix Lalique et appelle ses 250 convives à rejoindre le salon pour un repas remarquable.
Ça tombe bien, c'est que j'ai presque faim !
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Domaine Bonneau du Martray, Corton Charlemagne, 2006 (Magnum)
La robe est jaune dorée.
Le nez est marqué par un boisé insistant, à la limite du dominateur et qui masque un ensemble floral et exotique.
La bouche est lourde, massive, sur une maturité à la limite de l'excès pour mon palais et une concentration importante.
Le vin possède beaucoup de présence mais semble en l'état marqué par son élevage et par un millésime compliqué.
La finale est longue mais manque de fraicheur à mon goût.
Grand avantage au magnifique 2007 bu la veille !
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Trimbach, Clos Sainte Hune, 2006
La robe est sur un beau doré.
Le nez est superbe, sur des senteurs d'agrumes (citron vert) et un fin pétrole qui s'ouvre petit à petit sur les fruits exotiques.
La bouche est géniale d'équilibre, à la fois puissante par sa concentration et son impact et profonde et effilée par une acidité superbe.
Le vin glisse sur la langue tout en monopolisant complètement le palais, avec une énergie qui se relance encore, et encore...
La finale est délicieuse, de goûts comme de persistance, élancée par de très fins amers.
Magnifique, et encore très très jeune !
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Carpaccio di vitello con tartare di fassona piemontese,
vinaigrette alla soia e zenzero
Ce plat est un vrai délice de fraicheur et de finesse. Le goût de la petite quenelle de tartare est absolument monumental.
L'accord fusionnel avec le Clos Sainte Hune m'a fait lorgner les assiettes et verres des copains avec une irrépressible gourmandise...
Un grand moment !
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Roberto Voerzio, Barbera d'Alba, Riserva vignetto Pozzo dell'Annunziatta, 2008 (magnum)
La robe est sombre, sur l'aubergine bleutée.
Le nez est marqué par des notes lactiques et une pointe vernis peu avenante.
La bouche est violente en l'état, d'une concentration assez forte et sur une acidité virulente.
Les tanins sont assez mordants et doivent s'assagir.
Mon palais de fillette se met tout seul dans le rouge par un niveau d'alcool qui réveille ses frilosités.
Je n'ai pas aimé ce vin ce soir là.
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Kavaklidere, Pendore Okuzgozu, 2010
La robe est très sombre, presque noire.
Le nez est pur, très ouvert, sur de belles notes de coulis de mûre.
La bouche propose un fort beau jus, concentrée et soyeux, toujours sur cette aromatique de fruits noirs.
Je lui reprocherai peut être un côté un peu trop travaillé et monolithique, avec, à mon goût, un léger déficit d'acidité qui aurait rafraichi l'ensemble.
La finale est confortable mais toutefois assez chaleureuse.
Un bon vin, qui manque un peu de folie.
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Poggio di Sotto, Rosso di Montalcino, 2007
La robe est sur un joli rubis brillant.
Le nez est frais, sur les petits fruits rouges et une aussi délicate que délicieuse note de menthe fraiche.
La bouche propose un équilibre remarquable entre une matière douce et fraiche, d'une extraction parfaite et d'un corps sans faiblesse.
L'ensemble est d'une grande évidence gourmande et d'une fraicheur qui correspond parfaitement à mes goûts.
J'adooooooooore !
Miam ! Il en reste ? (
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images.glop.fr/OlivL...
Weingut Dönnhoff, Oberhäuser Brücke, Riesling Auslese, 2003
La robe est cristalline, à peine grisée.
Le nez est très discret, sur une pointe minérale soufrée de pierre humide.
En revanche, dès le vin posé en bouche, le voyage commence !
Mazette, quelle finesse et quel jus !! La liqueur importante du vin est fantastiquement bien élancée par une acidité d'anthologie qui produit un ensemble diaboliquement gourmand.
Les goûts de rhubarbe confite et de fruits exotiques frais sont absolument géniaux et encore une fois, la finale est incroyablement longue et d'une fraicheur parfaite.
Il y a dans ce vin un aspect synthétique des extrêmes (puissance et légèreté, liqueur et acidité) qui parvient à un point d'équilibre absolument remarquable.
Grand vin, d'un style classieux et évident et doté d'un grand potentiel !
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Quel extraordinaire diner, incroyable de maitrise de la part de l'équipe de la Villa d'Este qui réussit l'exploit de servir pour 250 convives jusqu'à un soufflé aux marrons glacés parfait et parvenu sur table avant même d'être en début de détumescence !
Le repas fut d'un niveau remarquable et l'ambiance bien plus décontractée que l'idée que l'on pourrait s'en faire vu de l'extérieur et que j'ai pu voir un peu rapidement véhiculée sur LPV.
Le monde du vin est convivialité et rien de mieux qu'une belle table pour créer des liens et initier des rires !
Lala, lala, lalalalalère... !!
La soirée s'achève sur un monumental ban bourguignon, les serviettes tournent et les applaudissements fusent !
François se voit honoré d'une aussi looongue que méritée standing ovation pour ces trois jours fantastiques qu'il vient de nous permettre de vivre !
Les sourires sont sur toutes les lèvres............
Les grands moments, toujours en vin, jamais en vain !
-D
Oliv [/size]
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Crédit photos
F. Mauss - WWS
©Canio Romaniello[/size]