[size=x-large]Les aventures d'Oliv au pays des huiles: Jour 1[/size]
[size=large]Le vol a été rapide !
A peine le temps de commencer à cogiter que les hauteurs chenues des Alpes apparaissent par le hublot dans toute leur majesté et que l'avion s'incline pour survoler la banlieue de Milan.
Aucun souci avec les bagages, ouf, j'aurai des cravates de rechange et deux bouteilles à partager ! C'est déjà un bon début.
Mais va falloir attaquer le concret, c'est à dire sortir de ma bulle et affronter la réalité : car ça y est, ça commence ! :
Le transfert depuis l'aéroport se fait sans encombre et après une petite heure de route, la Villa d'Este apparait au loin.
Posée au bord du Lac de Côme, tapissée d'une lumière entre chien et loup, le cadre est véritablement somptueux et transpire le calme et la sérénité.
A peine le temps de passer la porte tambour qu'un grand sourire amical et bonhomme m'accueille comme un copain venu de loin !
François vient de lever en une modeste mais essentielle seconde et avec une gentillesse qui lui est innée un bon mois d'hésitations et de scrupules repoussés.
Pour vous mettre à l'aise et lever les barrières psychologiques, rien à dire, il est champion !
Les modalités de déroulement du WWS me sont expliquées en détail, avec moults documents et autres menus objets qui s'avèreront bien utiles pour se repérer tout au long de ces quatre jours.
La mécanique est rodée comme la Maserati garée dans la cour, c'est pro de chez pro !
Juste le temps de me repoudrer les incertitudes dans une chambre superbe qui fait la taille de mon appartement et d'ajuster mon carnet de notes (
car rassurez-vous, je ne vais pas vous agiter encore longtemps sous le nez la chance qui est la mienne sans vous parler du concret, ie le vin), qu'il est temps d'attaquer. [/size]
[size=large]Un salon privé accueille une grande diversité de producteurs qui présentent chacun leur production.
La capacité est ainsi offerte à chacun de déguster et d'échanger sur des vins aussi divers que les bourgognes de Bonneau du Martray ou ceux de Louis Max, des vins allemands de la région de Baden, des vins indiens, sud africains, espagnols et j'en oublie car le week end est encore long et que nous aurons le temps d'y revenir.
Les vins sont servis à température impeccable dans des verres adaptés et l'atmosphère serait celle d'un salon professionnel si n'était cette petite touche familiale que sait si bien initier François, aidé par le fait qu'une partie des intervenants se connait visiblement déjà des éditions précédentes, de leur présence au GJE ou tout simplement de leurs rapports professionnels.
Les petits nouveaux dont je suis se repèrent sans peine et je ne vous cache pas que j'attends l'arrivée de Jérôme avec l'impatience d'un marin espérant un phare une nuit de plein brouillard.
Car pas facile facile pour un sans grade plein de scrupules comme moi que de sauter le pas et briser la glace pour aller se présenter auprès de sommités dans leur domaine respectif tels Bernard Burtschy, Jean Robert Pitte, Sylvain Pitiot, Antonio Galloni et autres grands professionnels de tous horizons et tous pays.
La force de F. Mauss, c'est de savoir mobiliser un réseau de personnalités diverses, riches de leur expérience de vie respective, qu'ils soient vignerons, médecins, professeurs, critiques, chef d'entreprise, tous amateurs, chacun plutôt doué dans sa partie et ce afin d'ouvrir le monde du vin à d'autres regard et d’espérer en changer ainsi la lecture.[/size]
[size=large]Si Jérôme et moi sommes présents ce jour en ce lieu empli d'hommes et de femmes d'affaires qui vivent du vin ou des activités qui en dépendent, c'est justement pour représenter l'espace de liberté et de gratuité qu'est La Passion du Vin dans un monde où tout est tarifé.
Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit mais entre temps, sans s'presser, Jérôme est arrivé... !
Et je peux témoigner que question moyen de transport, la hiérarchie LPVienne a été respectée...
Quasi Modo a pris un gentil minibus Fiat pendant que la haute administration a fait une partie de Gran Turismo que j'estime mémorable.
Même si je ne suis pas d'un naturel envieux, j'avoue que le respect du chef, sur ce coup là, je me serais bien assis dessus !
Mais laissons les gros cubes magnifiquement fuselés au garage pour revenir à LPV...
Jérôme vous en parlera mieux que moi mais l'absence de "business model" et autres joyeusetés bien marketées derrière le succès LPV semble provoquer un étonnement systématique qui confine parfois à l'ébahissement chez les personnes que nous croisons !
Et c'est là que je pèse, en tant que simple membre, tout le poids médiatique de ce forum connu d'au moins tous les francophones du WWS et combien sa présence et son équilibre garanti sur une décennie par 7 amateurs libres est une rareté dans ce monde du web en pleine ébullition. [/size]
[size=large]Connaissant bien François, aucun doute qu'en invitant son représentant officiel en la personne de Jérôme, c'est cet air de liberté qui a sans doute un coût mais qui n'a pas de prix qu'il a souhaité instiller dans le WWS et plus généralement dans l'environnement parfois policé ou artificiel des relations commerciales ou de pouvoir à l’œuvre dans le monde du vin.
LPV n'a rien à vendre que d'accueillir les amateurs passionnés et tenter ainsi de maintenir, jour après jour, l'état d'esprit qui a présidé à sa fondation, un environnement empreint de liberté de ton et de sérieux qualitatif dans la tenue des interventions.
En 10 ans, l'idée LPV a fait son chemin, initié des amitiés indéfectibles, affirmé certaines vérités de poids, instauré une présence médiatique un peu décalée certes mais indéniablement présente, ce dont nous pouvons maintenant témoigner factuellement.
Bon, c'est pas tout ça mais une verticale de Masseto m'attend... (
)
Je vous en reparle très bientôt.
Car m'est avis que l'abus d'exhibitionnisme et autres litanies vinternétiques, ça pourrait bien me valoir un retour trempé dans le goudron et les plumes si j'en abuse trop...
Merci à tous car c'est aussi et peut être surtout grâce à vous que nous sommes là.
Oliv[/size]