Depuis notre première rencontre en Saint Joseph, nous sommes attachés à découvrir et à vous faire découvrir le vignoble de la Vallée du Rhône sous un autre angle que les sempiternelles verticale ou horizontale.

Cela passe notamment par les visites que nous rendons aux vignerons et les reportages que nous pouvons retranscrire et diffuser sur LPV.
Aujourd’hui, nous avons posé nos verres et appareils photos en Hermitage qui pourrait se définir ainsi :
Noble par essence, majestueuse par sa situation géographique et grandiose par ses vins.

Grâce à l’interface LPV, nous nous sommes réunis ce jour pour parcourir cette appellation. Les habituels ont répondu présent, ils furent accompagnés par Jean Luc Milleret dit le pharmaco, Christophe Demetz dit le pédago et Yves Zermatten, un des co-fondateurs du site – titulaire d’une wild card

En retraçant succinctement l’histoire de l’appellation, nous pourrons comprendre et appréhender la démarche professionnelle de notre hôte du jour en la personne de :
Nous avons le privilège, car nous pensons humblement que nous pouvons parler de privilège, d’être reçus par un monument du monde viticole de la Vallée du Rhône.

Nous allons, par ces quelques phrases, essayer de vous retranscrire fidèlement cette journée et tenter de vous faire percevoir quel est ce personnage qui n’a rien de commun avec ses semblables.

Situations géographique et géologie de l’appellation :

Adossée à la colline qui porte son nom, l’appellation Hermitage a traversé les siècles avec plus ou moins de tracas. Cette extension du Massif Central s’étire sur 3 kilomètres d’est en ouest, elle est pourvue d’amphithéâtres (exposition est – ouest) et le fleuve Rhône qui a façonné cette colline, la caresse sur son flanc occidental.

L’appellation s’étend sur une superficie de 120 hectares avec une exposition sud – sud ouest, elle est composée par 15 « climats » situés ainsi d’Ouest en Est :

Les Gros des Vignes, la Varogne, les Bessards – du moins ce qu’il en reste, nous reviendrons sur cet épisode tragique, symbolique visuelle du tout économie et rentabilité –, l’Hermite, le Méal, les Gréffieux, les Beaumes, Maison Blanche, les Rocoules, Péléat, les Murets, les Diognières, l’Homme, la Croix et les Signeaux jouxtant l’A 7.

Observation significative, chacun de ces climats ou parcelles révèlent à la dégustation des caractéristiques qui leurs sont propres, tout simplement impressionnant.

Son sol à majorité granitique lui confère un PH neutre (aux alentours de 7). Par exemple, le sol du Méal est constitué par des moraines glaciaires ; ce sont des galets roulés à teneur alcaline ou granitique pourvus d’une richesse en calcaire et d’argile qui confère au vin de la suavité et de la générosité.

Les vins issus de cette parcelle s’expriment avec plus de facilité dans leur jeunesse, ils sont dotés d’un gras flatteur avec une pointe de minéralité.

Ci-dessous : La parcelle Les Beaumes est faite de poudings, loess chargé d’argile contenant du fer avec une compénétration granitique :

Ci-dessus : Maison blanche, parcelle de blanc dont le sol est composé par du loess pâle éolien apparaissant sous la forme d’une terre poussiéreuse, c’est un sol pauvre en minéraux.

Nous sommes ici à la limite des appellations Hermitage et Crozes Hermitage. Dans les mains de Jean Louis Chave les deux sols, sa main droite contient cette argile contenant du fer et la gauche, ce sol pauvre et poussiéreux.

Les vins issus de la parcelle Les Bessards expriment quant à eux, sur leur jeunesse, une austérité. Ils s’épanouiront avec le temps.

Les Bessards à gauche : Retour à cet épisode tragique que l’on qualifierait d’amputation subie par une partie de la parcelle « Les Bessards ».

Cette parcelle fait les frais d’une « logique » économique implacable et dévastatrice, il semblerait qu’un abus d’utilisation de désherbant ait altéré et pompé le plant beaucoup plus rapidement que prévu.

Il serait également à l’origine d’une baisse de rendement de la vigne. Ces vignes appartenaient à la maison DELAS.

Photo du dessous : Même sort pour une partie du Méal d’où tirait la maison Jaboulet, la fameuse Chapelle.

Nous constatons également les résultats de l’aberration urbanistique avec l’élévation de cet ensemble immobilier en plein milieu du vignoble en lieu et place de la vigne. Les vignes reculent face au monde généreux de l’immobilier.

Un peu d’histoire du vignoble :

Au XVIIIème siècle, la majorité du vignoble appartenait à des « grandes familles » : De La Tourette, Monier De La Sizeranne, Mûre de Larnage, De Montgolfier, De Boissieux. Elles composaient la carte des nobles propriétaires.

A l’issue de la Révolution Industrielle, une nouvelle génération de propriétaires apparaît, familles de tanneurs et producteurs de textiles (soierie).

Précédent l’avènement de la marque La Chapelle par la maison Jaboulet, l’Hermitage était surtout connu pour ses blancs, Chante Alouette en est un exemple. Le vin était majoritairement exporté vers la Grande Bretagne et la cour de Russie.

La famille Chave, originaire de l’Ardèche (il y tient) est liée étroitement avec le vignoble depuis 1481.

A leurs débuts, ils furent paysans – vignerons. Petit à petit, ils ont acquis des vignes devenant ainsi propriétaires – paysans – vignerons.

Jean Louis Chave nous reçoit en qualité de vigneron – paysan, comme il aime à nous le répéter, mais aussi en qualité de président du syndicat de l’Hermitage.

Au fur et à mesure de la rencontre, les deux casquettes vont se chevaucher, ardent défenseur de la vigne et de son vignoble, il n’aura de cesse de nous expliquer l’importance de la transmission intergénérationnelle des savoirs.

Pour lui, l’histoire est une empreinte permettant au vignoble de se magnifier et tendre vers la qualité dès lors que l’on veuille bien respecter les écrits des anciens.

A ce jour, la colline pourrait être inscrite au registre du patrimoine néanmoins l’immobilisme de l’INAO et de certains adhérents du syndicat de l’Hermitage empêche la destruction des panneaux publicitaires en béton arborant les noms de certaines maisons ; condition sine qua none pour y figurer.
La journée

Revenons au rendez – vous avec Jean Louis Chave qui était fixé à 8h45 sur la place du marché de Mauves. Sans le moindre contretemps, digne d’un levé des couleurs du drapeau national, Jean Louis Chave est attendu dans un silence quasi monastique.

Les échanges de politesse réalisés, nous empruntons nos voitures pour prendre la direction de Vion, commune située au nord de Saint Jean de Muzols (07).

Nous gagnons la vallée de Lemps qui est faite de coteaux abrupts. La végétation y est dense, notamment du fait de l’abandon par les anciens de ces endroits escarpés et durs à travailler.

Ils ont préféré se rapprocher du fleuve. Le calme et le silence y règnent en maîtres.

Jean Louis Chave commence à nous distiller les informations quant au travail entamé en ce lieu. Son projet paraît simple : y réhabiliter la vigne.

Les terres que nous arpentons ont été abandonnées par ses ancêtres à l’époque de l’apparition du phylloxera, la production de l’époque avoisinait les 100 pièces.

Il nous explique que l’appellation Saint Joseph a disparu. Elle a été vidée de son sens, du fait notamment de l’étendue de l’appellation.

Jean Louis Chave ne laisse rien au hasard. Le choix de ce coteau a été étudié et pesé. Il l’a choisit pour ces caractéristiques et il estime, en effet, que cette vallée concentre et réunie l’excellence que le terroir peut apporter à l’appellation Saint Joseph et à son cépage syrah.

Elle est notamment la limite septentrionale d’apparition du chêne vert qui indique la limite nord de la maturité pour le cépage syrah.

D’origine méditerranéenne, typique du maquis et de garrigue. Il est très répandu dans les basses montagnes du Midi, il remonte également jusqu’à la Bretagne le long de la côte atlantique. Le chêne vert atteint parfois 20 m, mais il reste en général court et trapu. Son écorce est finement gerçurée. Le nom d’espèce (ilex) fait allusion à ses feuilles qui ressemblent à celles du houx.
Persistantes elles sont souvent dentées - épineuses, vertes dessus et grisâtres poilues en dessous. Le gland est surmonté d’une pointe poilue au sommet.

Jean Louis Chave a débuté son projet par la création d’une pépinière permettant la multiplication des ceps de syrah provenant de vieilles vignes d’Hermitage, de Côte Rôtie et de Cornas.

Ce projet a débuté en 1990 par la sélection drastique de plants puis suivie par la reproduction.

Vint ensuite le choix de l’implantation dans cette vallée de Lemps d’une surface de 1.5 hectare. Le sol de la vallée est également composée par du granit, riche en fer, décomposé, alcalin et non acide.

Le sol est travaillé à la pioche, les murs soutenant les terrasses sont redressés. Ce sont des murs en pierres sèches de tradition ardéchoise et cévenole.

Cette technique consiste à élever un mur présentant un fruit de pierres hourdé au sable et aux cailloux. Sa stabilité étant garantie par sa propre masse.

Il nous avoue toutefois, que le travail y a été titanesque. Nous le comprenons mieux depuis cette prise de vue. Il nous invite à partager, le temps d’un instant, le projet qu’il l’habite. Pour se faire, nous arpentons avec soin ce coteau.

Cette phase de réhabilitation voire de préservation de « nos racines rurales » est pour Jean Louis Chave essentielle.

A la question : « Travaillez vous avec un bureau d’études ? ». La réponse est courte mais grande de sens : «Le bureau d’études, c’est les anciens ! »

Jean Louis Chave insiste sur le fait que l’on peut se tromper sur l’élaboration d’un millésime, par contre la négligence de la vigne peut conduire à la perte pure et simple de celle-ci pour la génération suivante. La transmission d’un patrimoine « en état » est pour lui capital.

Les effets inverses peuvent s’avérer dévastateurs, exemple visuel vu plus haut : la parcelle Les Bessards, arrachée dernièrement par la maison Delas..

Nous vous laissons imaginer le sentiment qui habite Jean Louis Chave suite à ce désastre du paysage viticole.

Retour au caveau familial à Mauves

Nous passons maintenant à la dégustation, moment magique et éternel. Armés de notre verre Spieglau, nous descendons dans les méandres souterrains du domaine.

Blancs 2005 sur cuves inox :

- Le Méal : Elevage en fût 18 mois – Nez intense, en bouche le gras est prédominant, l’acidité est basse (2.5 grammes), il tire en fin de bouche vers une minéralité et une vivacité.

C'est la cohue :

- Les Rocoules : fermentation longue de 6 mois, levure indigène, pas de bâtonnage, riche en sucre, peu d’acidité, le nez est plus réduit, bouche minérale et tendue.

- L’Ermite : Nez plus discret, la présence de roussanne le rend tendu et minéral, ferreux dira « le maître ».

Pour Jean Louis Chave, l’assemblage est un casse tête, l’Hermitage ne peut être représenté par une seule cuvée parcellaire.

L’usage loyal de l’Hermitage est l’assemblage. Nous poursuivons notre dégustation en nous rendant dans la cave d’élevage des rouges.

Bouteilles d’Hermitage blanc seront dégustées dans la cave d’élevage des fûts de rouge :

- Blanc 2004 : Nez minéral et sur les fruits jaunes, il se termine par des notes iodées et une pointe d’amertume. Jean Louis Chave met en avant la notion de service qui s’avère primordiale lors d’une dégustation.

- Blanc 1995 : Nez sur les arômes développés par un vin de paille, notes d’abricot et pêche jaune. En bouche, il est sec et vif doté d’un beau gras. Très intense.

- Blanc 1985 : Nez sur la truffe qui va disparaître pour laisser place à un vin droit et d’une grande longueur.

Tous les vins dégustés sur fût sont issus de la vendange 2006 qui s’annonce grandiose en Hermitage et plus particulièrement chez Jean Louis Chave.

A ce moment de la dégustation, Jean Louis Chave nous rappelle qu’il nous faut nous concentrer exclusivement sur la trame et non sur les arômes, qui eux sont soumis aux aléas atmosphériques.

Dans l’ordre :

- Péléat (sol argilo – siliceux) : le vin pinote, nez très poivré, fruit intense, bouche croquante.

- Les Baumes : nez plus réduit, vin serré et tannique.

- L’Ermite (compénétration loess / granit) : une certaine austérité, au nez typique syrah, poivré, touche mentholée.

- Le Petit Méal (sol argileux) : nez réduit, bouche suave sur les fruits rouges, droite et minérale.

- Le Méal (moraines glaciaires) : beaucoup plus serré que le précédent mais qui comporte les mêmes caractéristiques avec une finale sur le poivre.

- L’Ermite La Mortine (sol granit) : fruits noirs, très gourmand, souple et suave.

- Les Bessards : trame sur le chocolat et les fruits rouges glacés, encre de Chine ira dire le « maître », vin très puissant.

Il nous indique que la tradition veut que « les vins aient fait leurs Pâques ». L’assemblage est une affaire de famille, à ce stade, seul Jean Louis connaît la direction qu’il va prendre.

Il ouvre ensuite deux bouteilles (rouge) et nous précise que 2005 risque de décevoir (c’est une exclusivité !). Ces mots sortant de sa bouche nous refroidissent quelque peu.

- 1995 : nez lardé en phase d’ouverture, nez camphré, arômes de champignons, de sous bois.

- Cuvée Cathelin 1991 : l’inaccessible cuvée qui se présente à nous avec un nez aux arômes tertiaires : cuir, café puis ouverture sur la finesse, bouche très fine, caressante, les fruits sont présents. Quel équilibre, quel vin. Nous croyons que nous n’en sortirons pas indemnes.

Comment ne pas tarir d’éloges sur notre hôte. Quelle rencontre ! Nous croyons honnêtement que chacun d’entre nous a été subjugué par le talent de cet homme. Sa précision, son savoir, sa vision peuvent nous permettre de comprendre qu’il est.

Nous nous rendons au restaurant Le Tournesol, l’arrière cour nous attend. En ce jour, il fait très chaud, la température avoisine les 30°C.

Peu importe, nous sommes là accompagnés par Jean Louis Chave qui nous a fait la gentillesse de venir déjeuner avec nous. Cela apporte une nouvelle corde à son arc : la simplicité.

Notre repas sera accompagné par une horizontale d’Hermitage rouge en 2001.

Nous débutons le repas par l’apéritif accompagné par un trilogie d’un Crozes Hermitage : cuvée Raymond Roure du domaine Paul Jaboulet Aîné.

Nous enchaînerons respectivement par les millésimes 2001, 1999 et 1996.

2001 : Nez très exotique sur les agrumes – ananas, mangue – gras présent enrobant le tout sur une rétro – olfaction un peu lourde.

1999 : Les caractéristiques de l’oxydation apparaissent par un nez légèrement réduit ; la mangue domine un arôme de poire très juste.

1996 : A l’aveugle, nous changeons de région pour prendre la direction du Jura. L’oxydation écrase tout. En bouche, le vin ne s’en trouve pas déstructuré.

Nous décidons d’un commun accord de présenter l’horizontale dans cet ordre :
Yann Chave, Paul Jaboulet Aîné – La Chapelle, Maison Delas – Les Bessards, Jean Louis Chave, Maison Chapoutier – L’Ermite.

Yann Chave : belle expression néanmoins assez minimaliste par rapport aux suivants, vin équilibré mais non doté de cette complexité que peut conférer l’Hermitage.

PJA – La Chapelle : Nez concentré sur les fruits noirs, cassis, mûre. En bouche, belle structure équilibrée avec de la chair marquée par la perception d’un bois assez discret. Vin amené par Yves, il a bien supporté les bandes rugueuses !

Maison Delas – Les Bessards : Nez d’une grande puissance aromatique dotée d’une bouche puissante et goûteuse toutefois il reste moins élégant que le précédent car encore inaccessible.

Jean Louis Chave : Vin parfait tant sur le plan architectural qu’aromatique. La précision chirurgicale permet aux éléments de s’imbriquer telle des « LEGO », nous sommes à la recherche du phénix.

Maison Chapoutier – L’Ermite : Nez puissant et massif, écrasant avec opulence la matière, la bouche reste onctueuse voire superlative.

Conclusions :

La légende n’est pas usurpée, l’exigence et la connaissance au service de la compétence.
Approche intellectuelle quasi philosophale de l’assemblage. Comment ne pas être dithyrambique, face à cet homme de la vigne, peu d’entre nous se sont permis de le chatouiller.
La précision « chirurgicale » de ses débats est époustouflante. Nous souhaitons à chacun des lecteurs de pouvoir rencontrer ce « genre » de vigneron, faut – il qu’il soit classable ?

Trombinoscope des participants :
Signes particuliers : inonde LPV par ses messages et se fait inviter par tout le monde. Le coquin. Ah oui, j’oubliai, investit à corps et à cris dans le vin dans le but d’éviter de payer l’ISF !
Signes particuliers : très bon photographe, il a une recherche de la lumière qui lui est propre. Encore merci de ta visite. Très bon fournisseur de gruyère...Sans toi et les autres fondateurs, nous ne serions pas là ce jour.
Signes particuliers : fin gourmet et bon cuisinier, il opte pour la qualité au profit de la quantité sauf pour le Clos de Tart.
Signes particuliers : souffre du syndrome TAVCO, en bon médecin qu’il est, il se soigne en jouant du Chopin à Jean Louis Chave, histoire de lui soutirer quelques flacons.
Signes particuliers : est actuellement en stage d’installation au sein d’un célèbre domaine de Bourgogne situé à Gevrey. Allez, je vous le dis : Jean Louis Trapet, de toutes les façons, c’est une histoire de Jean Louis.
Signes particuliers : présente les mêmes syndromes pathologiques de TAVCO, se soigne au Saint Joseph du domaine Y.Cuilleron.

Voici notre trilogie de Patrice.
Signes particuliers : aime les vins de la Vallée du Rhône avec acharnement et exactitude.
Signes particuliers : est encore sous le charme de la journée, il n’y a pas que lui.
Signes particuliers : ardéchois de souche, il a échangé avec Jean Louis Chave en patois ardéchois, excellent ravitailleur de Mas Jullien.
Signes particuliers : chacun connaît sa fougue dès qu’il s’agit de parler des vins de la Vallée du Rhône, ardent défenseur de la cause rhodanienne mais encore.
Signes particuliers : le maître de l’Hermitage frappe et frappera encore.

Remerciements à :

Jean Louis Chave, Le Tournesol, Jean Louis Coste Clément (qui sans lui, la journée n’aurait pu se dérouler), à tous les contributeurs – nos scribes reporters –, au pharmaco, au pédago, à nos amis parisiens qui nous rejoignent à chaque nouvelle rencontre avec encore plus de fougue, Jean Pierre le pianiste et Yves Zermatten, qui nous a gratifié de sa présence.

Je crois que nous sommes attendus pour une rencontre chez MTC ; nous viendrons volontiers.

J’ai débuté ce reportage en apostrophant la verticale ou l’horizontale, mais je me laisserai bien tenté chez Mr Chave. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver !
Encore merci, longue vie au cercle.

Julien on aurait aimé que tu nous accompagnes jusqu'au bout de la journée..

merci pour ce superbe reportage! ...

Quel superbe reportage ! Merci, pour moi, pour nous tous.

Sans vouloir se focaliser sur un element negatif, y a-t-il eu des information supplementaires sur ce 2005 rouge ?

L'attente fût longue mais comme on le dit les bonnes choses se fontoujours attendre..

Merci à tous car ce fût pour moi un moment inoubliable !

Anthony écrivait:

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> Quel superbe reportage ! Merci, pour moi, pour
> nous tous.
>
> Sans vouloir se focaliser sur un element negatif,
> y a-t-il eu des information supplementaires sur ce
> 2005 rouge ?

Dans mon souvenir, Jean-Louis Chave faisait le parallèle entre le 2005 et le 95, à savoir un vin qui nécessitera une bonne dizaine d'années pour commencer à se révéler. Le 95 goûté au caveau n'est d'ailleurs pas le vin qui m'a le plus enthousiasmé de la journée (doux eup^hémisme).

Mais quelle journée! Que de beaux souvenirs à la fois dans les vignes (Sébastien a bien rendu l'émotion que nous faisait partager Jean-Louis Chave, dans la vallée de Lemps notamment) et en cave (cuvée Cathelin et les trois blancs en bouteille).

Cordialement,
Patrice (T dit Patrice II)

Je n'avais pas du tout cette image de JL Chave, je l'imaginais beaucoup plus vieux! peut etre ne fait il pas son age.....
Excellent reportage, magnifique la photo des bouteilles dans leur ecrin de moisissures noires.

BRAVO Sébastien...MAGNIFIQUE REPORTAGE !!!

Je n'ai pas encore eu le temps de tout lire...mais ce reportage est une fabuleuse source d' informations!!!

On attendait depuis longtemps ...mais le résultat est à la hauteur de mes espérances!...vivement mon prochain séjour en vallée du Rhône...et le plaisir de retrouver une partie d'entre vous!

Encore ...chapeau! et MERCI!

Sébastien , je suis " bloqué" ce jour à la Phie ....tiens , je vais m'ouvrir une petite bouteille Hermitage blanc 2001 : on raconte sur Lpv que c'est une belle bouteille !!!!

Plus sérieusement , je vais te réserver quelques bouteilles de la maison Chave pour notre prochaine rencontre chez notre ami le pédago .

Pour JLCC ....c'est quand tu veux pour une verticale Chave ..j'ai des munitions !!!

Félicitations pour la rédaction de ce magnifique reportage ..

Jean Luc ...fier du petit jeune de la Motte Servolex -D

Merci de nous faire partager cette magnifique rencontre.
Une question : y a-t-il des producteurs qui utilisent des raisins blancs pour leurs vins rouge ?

Chup

Bravo sébastien, c'est magnifiquement bien retranscrit, toute l'émotion de cette belle matinée me revient à la lecture de ton reportage ; merci pour ton témoignage.

Pour répondre à Chup, l'appellation hermitage ne permet pas l'utilisation de cépages blancs pour l'élaboration de vins rouges, qui doivent être uniquement vinifiés à partir de syrah. Contrairement à la Côte-Rôtie, qui permet l'utilisation de viognier, et ce jusqu'à 20%.

Euh..Julien!

Le décret de l' AOC HERMITAGE (ou Ermitage) permet l'introduction de 15% de cépages blancs (Roussanne et Marsanne) dans les vins ROUGES de l' AOC...

Certes peu de viticulteurs le font (Marc Sorrel parfois...) mais c'est tout-à fait possible, et d'ailleurs certains vignerons qui ne produisent pas d' Hermitage blancs mélangent leurs raisins blancs avec la syrah dans les cuves (quelques rangs de marsanne parfois perdus au milieu de leur vignoble!)...

Autant (au temps? ) pour moi christophe, effectivemment je suis allé un peu vite dans mes lectures..
Pour plus de clarté : www.inao.gouv.fr/pub...

C'est superbe,mon AOC préférée,en direct,où je veux,quand je veux.Bravo!

ET j'ai encore craqué par l'achat de quelques Bessards de la maison Delas..Il n'y en aura pas beaucoup avant quelques temps malheureusement.

merci Sébastien, pour ces moments magiques que tu me fais revivre !

Lorsque j’ai rencontré JL Coste-Clément, je lui avais fait part de mon désir de participer à une des prochaines rencontres du Cercle LPV Rhône. A ce moment, je ne savais pas encore que la prochaine sortie du cercle allait être consacrée à l’illustre maison Chave. Mon plaisir ne fut donc que plus grand lorsque Sébastien m’offrit une « wild card ». Une visite chez Chave est quelque chose de rare et passer une journée en compagnie de Jean-Louis Chave est un privilège.

Premier contact avec quelques membres du cercle (JLCC ; Jean-Pierre et Laurent) le vendredi soir lors d’un sympathique repas au Chaudron, accompagné d’un magnifique Hermitage blanc 89 de Chave (merci jlcc), mielleux, gras et complexe à souhait, ainsi que d’un Silex 2004 de Dagueneau, superbe de fruit, de pureté, de volume, auquel j’aurais cependant souhaité un peu plus de minéralité et de tension. Le lendemain, nous nous retrouvons sur une place où je fais la connaissance de Sébastien et des autres fidèles du Cercle Rhône et où je retrouve avec plaisir Jean-Luc Milleret, accompagné du désormais célèbre Pédago.

Arrive ensuite Jean-Louis Chave. Nous visitons d’abord un vignoble fraîchement aménagé dans une parcelle vertigineuse de Saint-Joseph, puis nous nous rendons au pied de la colline de l’Hermitage, où nous écoutons religieusement les doctes explications de Jean-Louis. Je commence à comprendre les nuances des terroirs de ce mont de granit qui, de loin, peut donner une impression d’uniformité. Dès que l’on s’en approche, et encore mieux quand on le parcourt, on se rend compte que cette uniformité n’est qu’une illusion : le vignoble présente de nombreux amphithéâtres, cirques et dévers qui constituent toute une palette de micro-expositions. Le sous-sol lui-même présente une grande diversité, de sorte que parler ici de « climats », dans l’acception bourguignonne du terme, ne me paraît pas inopportun.

Retour à la cave du maître et dégustation de quelques vins en fûts, qui nous permettent de comprendre que les Hermitage de Chave sont avant tout des assemblages de cuvées parcellaires. Que de différences entre les cuvées issues des différents terroirs aux noms évocateurs. Nous dégustons d’abord quelques blancs 2005 en cuve : Les Méal, les Roucoules, l’Hermite, puis nous passons aux rouges 2006 en barriques : Péléat, Les Beaumes, Ermite 1ère partie, Petit Méal, Méal, Ermite "Les Mortines", Les Bessards. Certaines cuvées apportent la structure, d’autres le fruit, d’autres le goût, d’autres la finesse. Certaines se goûtent bien et présentent une certaine harmonie, d’autres sont plus réduites, plus vives et plus fermes. Chaque vin est pensé comme la composante d’un tout, en vue de l’assemblage final. Jean-Louis connaît chacune de ses barriques et l’on devine en l’entendant qu’il a déjà une conception de ce que va être le vin fini. A ce stade de l’élevage, il est probablement le seul à pouvoir le faire.

En bouteilles, nous avons goûté quelques blancs, le 2004, très beau vin, complet et sensuel, le magnifique 1995, frisant la perfection et un 1985 déjà évolué, au nez atypique, mais racé et complexe en bouche. En rouge, le 95 est un beau vin, mais dans lequel je n’ai pas retrouvé l’équilibre magique des grands millésimes de Chave. En revanche, le Cathelin 91 était flamboyant, énorme, d’une complexité, d’une puissance et d’une longueur incroyables. Cet instant où j’ai mis le nez sur le vin restera à jamais gravé dans ma mémoire de dégustateur.

L’enseignement principal que je retire de cette journée en compagnie de Jean-Louis Chave et du cercle Rhône, c’est - au-delà des vins bus - une meilleure compréhension de l’Hermitage. Jusqu’à ce moment, je comprenais mal ces vins, avec leurs fragrances si particulières, allant des nuances de lard au ventre de lièvre. Après cette visite, j’ai compris que le terroir sublimait ici le cépage, faisant de la syrah un Hermitage. Les bouquets complexes, aux notes finement animales, transcendent le cépage pour composer quelque chose d’original et de grand, un vin unique au monde.

Encore mille mercis à cette sympathique équipe du Cercle LPV Rhône et à ses animateurs. En plus du plaisir de rencontrer des passionnés, j’ai progressé dans ma compréhension du vin et je leur en suis profondément reconnaissant. C’est ainsi que j’aime vivre ma passion, par des rencontres sympathiques avec des amateurs qui ne se prennent pas la tête. Ces passionnés du cercle Rhône ont privilégié dans leur approche du vin la rencontre avec les vignerons et leurs terroirs. Je crois que c’est une excellente façon d’appréhender le monde complexe du vin et je les remercie du fond du cœur de partager ces moments par les reportages passionnants qu’ils publient sur LPV.

Les vins bus à table :

Yann Chave 2001
Bel Hermitage rouge, complet, typé et équilibré. Il n’a cependant ni la complexité ni la race des grands.

La Chapelle Jaboulet 2001
Très beau vin, au nez déjà ouvert. Bouche pleine, structurée, avec de la chair et une présence tannique. Long. Le boisé est encore perceptible, mais discret.

Bessards de Delas
Un vin plein, charnu, charnue, puissant, goûteux et structuré. C’est une très belle bouteille, qui n’a pas encore atteint son plateau de maturité. Je lui ai cependant préféré le Chave et l’Hermite de Chapoutier, et même la Chapelle, plus accessible actuellement.

Jean-Louis Chave 2001
Equilibre mais pas équilibrisme. Vin parfait, tant sur le plan architectural qu’aromatique. Rien ne dépasse, c’est précis, et les éléments s’imbriquent parfaitement pour composer un ensemble d’une harmonie parfaite. Ce n’est pas le plus puissant, ni le plus long, mais c’est assurément le vin le plus harmonieux et le plus élégant, avec des tannins soyeux et profonds.

L’Ermite de Chapoutier
Nez racé, complexe, puissant. Bouche superlative, concentrée, énorme, avec cependant de l’équilibre. Très long.

Mon classement :

1. Ermite et Chave, l’un pour la puissance et l’autre pour l’équilibre.

1. Chapelle

1. Bessards

1. Yann Chave

Encore bravo et merci au cercle Rhône !

Yves Zermatten

Bonsoir,

J'ai encore le souvenir précis de cette journée du 9 juin, où mon appareil photo rendit l'âme (l'occasion d'en changer, et j'ai alors utilisé celui de Sébastien). Je gère les images, lui les textes... La beauté des amateurs : mettre trois mois à publier un reportage, mais quel reportage !

Bien que je le connaisse, j'ai réellement découvert Jean-Louis CHAVE ce jour là et je tiens à le remercier pour sa disponibilité, sa simplicité et l'intérêt qu'il a donné à cette journée. Lui dont le temps est compté, lui qui se méfie d'internet en général et des forums en particulier, a bien voulu accepter de passer une journée (de 9 heures à 16 heures !) avec une douzaine d'amateurs félés de vins ! Encore tous mes remerciements Jean-Louis ! Et tu sauras me dire si ce reportage te convient...

J'ai beau habiter au pied de cette colline,je l'ai réellement découverte ce jour là et j'espère que tous les lecteurs de cette rubrique se sentiront les pieds dans les côteaux comme nous à l'occasion de cette journée. Nouvelle formule : un seul domaine, et lequel !, une unité des vins au déjeuner, et quels vins !, dans un cadre que j'ignorais et où Sébastien a su organiser un superbe déjeuner. C'est mon seul regret, et il va falloir que je le fasse : il manque la photo de Sébastien, que j'ai affectueusement et amicalement baptisé "El Presidente" et qui joue très bien son rôle .

Merci également à LPV et à ses fondateurs de nous permettre de faire partager ces moments, le plaisir ne vaut que s'il est partagé n'est-ce pas ?...

C'était un vrai bonheur que de passer cette belle journée d'été à arpenter l'Hermitage et les caves du domaine Chave, c'est toujours un plaisir de le revivre ainsi !

A bientôt pour d'autres découvertes, d'autres images, d'autres émotions... Malheureusement il n'y a toujours qu'une douzaine de places à chaque fois !

Très beau récit Sébastien.

Heureusement qu'il y a les photos pour se rendre compte des transfuges d'autres "cercles" !

François

Je le répète encore,Hermitage est mon AOC préférée.On y fait certainement l'un des plus beaux rouges de France.Les vins blancs secs sont les meilleurs,à mon humble avis,de toute la métropole,avec certains Chardonnay de cote d'or.Et que dire des liquoreux ?C'est en hermitage que j'ai bu mes plus grands vins de paille!

Merci encore pour ce fabuleux reportage!

""Les vins blancs secs sont les meilleurs,à mon humble avis,de toute la métropole,avec certains Chardonnay de cote d'or.""

Même si j'apprécie les blancs à Hermitage ( et de plus en plus jeunes ) ...j'ai quand même une préférence pour un grand vin d'Alsace .

Le Riesling ...hummmmm!!!

L'opinion de Mr Chave par rapport aux negociants a t il etait abordé dans les discussions

jallot christophe écrivait:

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> Certes peu de viticulteurs le font (Marc Sorrel
> parfois...) mais c'est tout-à fait possible, et
> d'ailleurs certains vignerons qui ne produisent
> pas d' Hermitage blancs mélangent leurs raisins
> blancs avec la syrah dans les cuves (quelques
> rangs de marsanne parfois perdus au milieu de leur
> vignoble!)...

Merci Christophe.

C'est lui qui avait fait les photos du trombinoscope, il est donc normal qu'il n'y soit pas... Président c'est du travail !

Je rattrape la situation avec un morceau de photo en pleine situation, chez Gonon. Signe particulier : Sébastien a toujours un verre dans une main et un carnet dans l'autre !

Bonjour,

Sébastien m'appelle hier après midi, le reportage est en ligne! Déjà!!!
Je plaisante bien sur, car le travail réalisé est colossal et montre le souci du détail.A mon tour, je te félicite et tous les messages lus vont dans ce sens. Cela fait bien plaisir de lire au moins 20 messages de suite marqués par la gentillesse et le respect de l'autre.
Je profite de cette occasion pour vider un peu mon sac( ou plutot ma hotte en ces temps de vendanges), mais avec respect. En effet,que de messages tout simplement méchants sur ce site et c'est l'unique raison pour laquelle je n'ai plus envie d'écrire. Si quelqu'un sent, en lisant la phrase précédente, monter en lui un peu de haine, il peut m'écrire : 'ne t'inquiète pas, tu ne vas pas nous manquer!'
Je le comprenderai en me disant de toute façon que son mal être ce n'est pas le mien.
Voilà!!

Alors,en cette magnifique journée de juin j'ai passé un moment unique, fort en émotions et en souvenirs.
Merci d'abord à Monsieur Chave: il y a des rencontres qui vous marquent par ce qu'elles vous font progresser;et bien en voilà une.
C'est un vigneron sensible à l'histoire de sa famille, de sa région tout en étant ouvert sur le monde actuel.

Merci à tous les participants: Jean Louis (sans son amitié avec Monsieur Chave, une telle journée me semblait impossible), Yves (qui a fait une bonne partie de la descente du coteau de saint joseph sur les fesses!), à tous les jean pierre , patrice, antohny..... et pardon pour ceux que je ne cite pas.
Mince, j'allais oublier mon maître: Jean Luc!
Et encore merci à Sébastien.

Christophe,de nouveau pédago( depuis trois semaines!)

Il me semble que mon ami Le Pédago a besoin d'un bon fortifiant ....Si tu me prépares un BON petit plat , je veux bien te precrire un petit CHAVE

Bravo Sébastien, le Reportage est Magnifique !

Tout à été dit, et me remémorer cette matinée est un plaisir intense, plein de beaux souvenirs gravés dans ma mémoire.

Au delà des vins -et quels vins !- il y a eu cette rencontre avec LUI et ce partage entre tous... ces idées défendues, notions de Traditions, cette Simplcité propre aux Grands Hommes.

Merci à tous les membres du Cercle et les invités du jours,
Merci LPV de permettre ces moments rares,

Vivement la prochaine journée !!!

"Patrice I"

Enfin!Mais nous n'avons pas attendu pour rien!
Bravo pour ce reportage,désolé de n'avoir pas plus participer.
Journée passionante qui,en ce qui me concerne,m'a fait voir J-L Chave sous ue autre facette.
La démarche de la maison ne peut être qu'une source d'inspiration pour un futur vigneron...
Pour parler vin, cathelin était magnifique,belle évolution depuis l'année derniére.Coup de coeur perso pr le 2004 blanc.
Je suis evidemment partant pr la verticale(qui ne le serai pas???),j'ai qq millesimes jeunes dispos.
J'en profite pr saluer ts les participants du cercle.Et a bientot j'espere.

Francois D(et pas M;)

Salut François, pourrais tu me dire par mail privé si il me serait possible de venir te visiter en Bourgogne ? Jusqu'à quand restes tu ?

Sébastien

Bonjour au Cercle Rhone Nord Sud,

quel passionant reportage ! Avec les photos, on a meme l'impression d'y etre !
Habitants dans le Vaucluse, et passionnes de vins (et de LPV !!), nous nous demandions avec un collegue (un denomme Fredix sur le forum) s'il etait possible de participer un de ces jours a une de vos escapades rhodaniennes !

Amicalement.

Pablo

Sans souci, de plus, il pourrait être intéressant de nous ouvrir des portes des appellations du sud que nous comptions bien visiter un jour. En votre compagnie désormais.

Soyez les bienvenus.

Sébastien

Et bien merci de la reponse !

Tenez nous au courant des futures activites. Et de notre cote, nous allons pospecter d'eventuelles sorties dans le sud des CDR.

Et on se tient au courant via LPV.
Vivement les prochaines escapades !

Pablo

Bonjour,

Quelques photos pris il y a une semaine, lors de notre pause midi en remontant vers le Nord.
J'étais très surpris de voir autant d'herbes, sauterelles et papillons dans les parcelles tout près de la chapelle.